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6 peintres du Maroc. Affiche
17 octobre-17 décembre 1990.
6 peintres du Maroc. Exposition
20 octobre-17 décembre 1990.
avec le soutien du Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, de la Délégation aux Arts Plastiques, du Ministère de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire.
Cette exposition collective sur la peinture contemporaine au Maroc est destinée à faire connaître au public français, à travers les oeuvres de quelques artistes de différentes sensibilités, l'un des aspects les plus caractéristiques de la culture marocaine d'aujourd'hui. Elle lui permettra également de découvrir l'expression picturale d'un pays où la création artistique fut et reste toujours vivante.
Depuis un quart de siècle, on assiste au Maroc à un essor, multiple et diversifié de cet art. Au croisement de plusieurs cultures, une véritable entité plastique s'est formée.
Cette exposition aura pour but de promouvoir l'art contemporain marocain et stimuler l'intérêt pour celui-ci à partir d'un choix limité aux artistes de dimension internationale
Nous espérons qu'à travers cette exposition, l'intérêt pour d'autres artistes s'éveillera et produira un effet d'aspiration pour tout l'art marocain.
Si cette exposition n'a aucunement la prétention de donner une vision exhaustive de tous les artistes marocains, ni de présenter à plus forte raison, une vue d'ensemble sur l'art contemporain marocain, elle constitue néanmoins un choix historiquement représentatif
Dans cet esprit et pour éviter un éclectisme sans signification, nous présentons pour chaque artiste un ensemble d'oeuvres suffisamment important.
L'exposition procède par trois étapes historiques:
- les années 60 avec les artistes fondateurs Cherkaoui et Gharbaoui,
- les peintres des années 65 avec deux tendances, 1'Ecole de Casablanca, représentée par Belkahia et les autodidactes représentés par Chaïbia,
- et enfin la génération actuelle avec Kacimi et Bellamine.
Ainsi le public français peut suivre, à travers cette exposition, un parcours chronologique et stylistique qui lui permettra de faire plus ample connaissance avec chacun de ces artistes et, à partir d'oeuvres nombreuses, de mesurer non seulement l'importance de leur travail mais également celle de l'histoire picturale au Maroc.
Michel Troche et Brahim Alaoui Commissaires de l'exposition
Les arts plastiques au Maroc sont, à l'image de la société marocaine, marqués par une diversité d'expression héritée d'un triple patrimoine : la tradition préislamique (berbère et africaine), celle de l'Islam et de l'arabité, enfin celle de l'orientalisme et de la peinture de chevalet.
L'histoire de la peinture marocaine se délimite avec netteté : avant l'Indépendance (1956) avec la période des autodidactes, et à partir des années 60 avec l'affirmation d'une entité plastique nationale.
La première génération de peintres marocains voit le jour pendant la première moitié du siècle à partir de la rencontre entre l'art marocain et l'art pictural européen. Généralement autodidactes, comme DRISSI et LOUARDI, les peintres pratiquent une peinture figurative dite "naïve", dont les thèmes principaux s'inspirent des scènes de la vie quotidienne et, généralement, de l'imaginaire populaire.
Il faut attendre les années 60 pour voir des peintres tels que CHERKAOUI et GHARBAOUI réévaluer la richesse de l'héritage culturel arabo-musulman et berbère opérant ainsi chacun à sa manière, une synthèse entre les formes de leur patrimoine et l'abstraction.
En 1965, d'autres peintres enseignant à 1'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca mènent une intense activité culturelle et artistique ayant pour fin la contribution des arts plastiques à la redéfinition de "l'identité culturelle". Ces peintres essayent de reformuler la question théorique et pratique de l'acte pictural: fonction de l'art dans la société, statut de l'artiste. BELKAHIA et CHERKAOUI s'étant ralliés à cette action se veulent des artistes conscients de leur culture et de leur temps.
Outre les artistes autodidactes, une nouvelle génération de peintres (celle née entre 1930-40) peut bénéficier après l'Indépendance d'une formation grâce à l'octroi de bourses et à des échanges culturels entre le Maroc et l'Europe. Ainsi des artistes tels que GHARBAOUI, CHERKAOUI et BELKAHIA poursuivront leur formation artistique à Paris, Rome, Prague, Varsovie ainsi qu'aux Etats-Unis.
Ces bourses d'études marquent un pas décisif dans l'ouverture artistique du Maroc. La formation auprès des maîtres, des professeurs et des peintres occidentaux aidera les artistes marocains à se renouveler et à effectuer ainsi une synthèse entre leur propre culture et les expériences de l'art moderne occidental.
A leur retour au Maroc, un souffle de liberté les conduit vers une expérience presque inédite, celle de la pratique picturale professionnelle dans leur pays. De remarquables peintres apparaissent sur la scène culturelle dont Ahmed CHERKAOUI, précurseur de la tendance du signe, représente incontestablement l'avant-garde. Sa formation très solide, en Occident, lui a permis de se situer par rapport à la modernité créatrice de l'époque.
Après l'Indépendance, les peintres se tournent vers l'abstraction. Jilali GHARBAOUI est un des premiers peintres radicalement abstraits s'adonnant à une gestuelle pure, vertigineuse et hallucinée. Avec GHARBAOUI, l'abstraction lyrique incarne au Maroc une expression plastique en plein développement.
Ainsi, à travers des démarches plastiques différentes, cette génération de peintres tente d'apporter des réponses esthétiques à la question de la création. Puisant dans les arts traditionnels, ils se mettent à la recherche d'expressions adaptées à leur contexte social et à la pensée contemporaine.
BELKAHIA marque ainsi cette période, il apporte une attention particulière à des formes précises confrontées à des matériaux que l'art populaire marocain connaît bien: le cuivre et le cuir.
Entre temps, d'autres peintres autodidactes, comme CHAÏBIA, explorent de nouveaux espaces. CHAÏBIA, figure originale de la peinture marocaine, puise ses images dans la vie quotidienne et transmet son affectivité à travers la couleur à l'état brut. Avec elle, la peinture est une réalité physique.
Aujourd'hui, 1'évolution de l'expression picturale tend vers une diversification des travaux fondée sur des sensibilités individuelles. La problématique des années 60 élargit son champ d'investigation: de la spécificité à l'internationalité.
BELLAMINE travaille sur l'espace et la mémoire. Il explore les expressions plastiques et mentales de la peinture. Son oeuvre participe aujourd'hui à une redéfinition de la peinture à travers la quête de purs concepts formels. Les jets successifs, répétitifs, en couches superposées sont la trace même de son geste qui parcourt la toile de haut en bas dans un mouvement naturel qui pousse souvent l'artiste à peindre avec ses doigts pour se sentir plus près de la peinture.
Le travail pictural de KACIMI est une aventure entre le symbole (représentation) et le signe (trace) articulés dans une dynamique matière ' forme - couleur: KACIMI est imprégné par les réalités, physique et cosmique. Ses toiles sont la synthèse d'un travail réflexif et corporel déclenché par un événement vu, vécu, senti ou rêvé. Il utilise les couleurs du désert, du feu, de la terre et de l'eau. KACIMI laisse en un premier temps ses toiles s'imprégner de couleurs soumises au hasard, puis il intervient, ordonne le chaos, les formes s'esquissent comme quelque chose qui viendrait à naître.
Dans l'art contemporain marocain, les plasticiens explorent la mémoire des signes. Ils y puisent certains de leurs motifs ou symboles. L'héritage artistique qu'il soit savant ou populaire les interroge.
Ahmed Cherkaoui Né à Boujad, Maroc, en 1934
Mort à Casablanca en 1967
Principales expositions
1959 Première exposition personnelle à l'Atelier Lucienne Thalheimer à Paris.
1961 Galerie Krzwe-Kolo, Varsovie (Pologne). Salon d'Automne de Casablanca. 2e Biennale de Paris. Exposition personnelle, Galerie du Goethe Institut, Casablanca.
1962 Exposition personnelle, Galerie Ursula Girardon, Paris. Galerie La Hune, Paris Exposition Peintres de l'Ecole de Paris et Peintres marocains, Rabat. Salon de Mai, Paris. Options, Galerie Ursula Girardon, Paris. Galerie La Hune, Paris. Prix Manguin (2e mention). Galerie Charpentier, Paris. 10e Salon Interministériel (médaille de bronze), Paris.
1963 Exposition personnelle, Centre culturel français, Rabat, Tanger, Casablanca. 20 peintres étrangers, Musée d'art modene de la ville de Paris. Exposition personnelle à l'atelier de Lucienne Thalheimer, Paris. Salon de Mai, Paris. Exposition Etats Généraux du Désarmement, Cercle Volney. Dix peintres du Maghreb, Galerie du Gouvernail, Paris. 2000 ans d'art au Maroc, Galerie Charpentier, Paris. Formes et couleurs, Casablanca. Exposition personnelle, Galerie Rue de Seine, Casablanca.
1964 Petits formats, Galerie du Fleuve, Paris (avec André Masson, Michaux'). Action et réflexion, Galerie A, Paris. Du Labyrinthe à la Chambre d'amour, Tokyo. Exposition internationale au Musée d'Alger. Exposition personnelle, Galerie Jeanne Castel, Paris. Exposition l'Art au village, St-Jeoire-en-Faucigny et Lyon (France).
1965 Galerie Jeanne Castel, Johannesburg. Salon de Mai, Paris. Exposition personnelle, Karlstad (Suède). L'art actuel au Maroc, Palacio del Cristal del Retiro, Madrid. L'Oeil de boeuf à Madrid. Peintres marocains, Galerie Bab Rouah, Rabat. Exposition personnelle au Goethe Institut, Casablanca. Galerie Solstice, Paris.
1974 La peinture marocaine dans les collections privées, Galerie Nadar, Casablanca.
1985 Présences artistiques du Maroc, Grenoble.
1988 Présences artistiques du Maroc, Bruxelles, Ostende, Liège.
Ahmed Cherkaoui
C'est à Boujad, petite ville dans la plaine de la Chaouïa, que CHERKAOUI est né le 2 octobre 1934. Après des études primaires où il s'initie à l'écriture arabe et étudie le Coran, il quitte sa ville natale pour suivre des études secondaires à Casablanca. Son éducation traditionnelle, sa culture et son environnement restent présents dans sa création à travers les formes et les couleurs.
En 1956, il quitte le Maroc pour étudier à Paris à 1'Ecole des Arts et Métiers, s'inscrit à 1'Ecole des Beaux-Arts de Paris, puis en 1959 dans l'atelier d'Aujame, et enfin à l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie en 1961. De retour à Paris, il obtient une bourse de l'UNESCO qui lui permet d'effectuer des recherches sur le signe berbère et la calligraphie arabe. C'est dans l'exil que CHERKAOUI découvre la peinture moderne.
C'est à l'écoute de l'environnement artistique international des années 50-60 que CHERKAOUI, tout en s'appropriant la leçon des grands maîtres, restera fidèle à sa propre culture. Attiré par Klee et Bissière, il exploite la texture rugueuse, effilochée de la toile de jute collée à même le support.
Sa formation très solide (auprès de ses maîtres à Paris et à Varsovie) lui permet de se situer par rapport à la modernité créatrice de l'époque.
Ce n'est qu'au début des années 60, qu'il s'exprime totalement entre les arts populaires de son pays, l'art arabo-musulman et les expériences de l'art contemporain.
CHERKAOUI a su traduire le répertoire des expressions plastiques traditionnelles dans un vocabulaire réellement contemporain. Son oeuvre est un défi: elle concilie le passé et le présent, le particulier et l'universel et nous fait redécouvrir la richesse d'une tradition millénaire omniprésente.
Ahmed CHERKAOUI est le premier qui dès les années 60, axe ses expériences plastiques sur les signes inspirés des arts populaires et de la calligraphie, en cherchant à approfondir leur signification, les transposant d'une manière originale sur ses toiles. Fasciné par la graphie berbère, les tatouages, captivé par le soufisme, il choisit son signe, l'interprète, le transpose.
Peinture sombre aux bleus profonds, aux larges cernes noires où les pictogrammes inventés se libèrent, deviennent bruns, rouges, mauves.
Les formes vibrent comme une écriture de la lumière.
CHERKAOUI est un peintre à la fois du signe et de la couleur.
Doublement précurseur, CHERKAOUI amorce en 1961 une libération du signe et en 1966 comme poussé par la nécessité d'échapper au carcan de la toile, il ébauche des recherches sur le cuir. Cet artiste meurt prématurément à Casablanca en 1967. La démarche de CHERKAOUI influence de nombreux artistes aujourd'hui.
Jilali Gharbaoui
Jilali GHARBAOUI est né en 1930 à Jorf el Melh, près de Sidi Kacem.
Après avoir fait des études secondaires, il entre dans une école de peinture à Fès en 1950. Il travaille le jour en vendant des journaux afin de suivre les cours du soir. En 1952, il obtient une bourse pour 1'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris, puis pour l'Académie Julian. En 1958, il séjourne Rome comme boursier du gouvernement italien avant de s'installer à Rabat en 1960. Il fait de nombreux voyages en Europe notamment à Paris et à Amsterdam.
GHARBAOUI est passé par diverses tendances picturales: l'impressionnisme français, la peinture hollandaise ancienne, l'expressionnisme allemand puis, la peinture abstraite dès 1952. Premier peintre marocain à avoir choisi ce mode d'expression picturale, à son retour au Maroc, il sent le besoin de sortir des traditions géométriques en donnant un mouvement à la toile, un sens rythmique et, le plus important, de la lumière.
La quête de cette lumière est pour lui capitale: "La lumière nous lave les yeux, une peinture lumineuse nous éclaire". Toute son oeuvre est marquée par cette qualité spatiale qu'est la lumière et, notamment, l'aspect singulier qu'elle prend dans les paysages marocains. La couleur, au même titre que la forme, donne le rythme et le mouvement sa peinture conçue comme une "pure orchestration chromatique" exprimant, avant tout, des vibrations spirituelles. La couleur libérée travaille l'espace, en zones de lumière et d'ombre, du bleu au noir, avec des coulées de blanc.
Le lyrisme de la couleur et des signes, le plaisir pur de peindre prédominent chez cet artiste. Sa gestualité surprend par sa violence, mais aussi par sa maîtrise de l'espace qu'elle affronte.
Précurseur, il se jette dans la peinture, pareil à l'athlète dans la course; tracé, plaisir, extase du geste coloré!
La peinture de GHARBAOUI reste pour ceux qui l'ont connu, l'expression même de sa vie, intense, mouvementée, angoissée, solitaire.
Ce sentiment de solitude, cet appel humain, qui jaillissent de ses toiles l'ont marqué jusqu'à sa mort, lorsque son corps inanimé fut découvert - sur un banc public au Champ de Mars Paris le 18 Avril 1971.
Sa compréhension de la plastique contemporaine le situe d'emblée parmi les peintres les plus marquants du mouvement informel de notre époque.
Avec GHARBAOUI, l'abstraction lyrique incarne au Maroc une force plastique en plein développement.
Jilali Gharbaoui Né à Jarf El Melh, région de Meknès, en 1930.
Mort à Paris en 1971.
Principales expositions.
1957 Exposition à Rabat et Casablanca (Mission culturelle française). Biennale de Paris. Exposition avec le groupe des informels, Salon Comparaison, Paris.
1960 Exposition à Rabat et Casablanca.
1961 Groupe d'artistes d'Afrique du Nord, Paris.
1962 Exposition à Rabat et Paris. Galerie La Découverte, Rabat. Biennale de Paris, sculpture. 1964 Exposition à Rabat et Casablanca.
1965 Galerie nationale Bab Rouah, Rabat.
1966-67 Séjourne et expose à Amsterdam.
1967 Séjourne et expose à Montréal.
De 1967 à 1971 Diverses expositions à Rabat et Casablanca.
1980 Exposition personnelle, Galerie de L'Oeil, Rabat.
1985 Présences artistiques du Maroc, Grenoble.
1988 Présences artistiques du Maroc, Bruxelles, Ostende, Liège (Belgique). Figure dans diverses collections au Maroc, en France, en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis...
Farid Belkahia
Farid BELKAHIA, né à Marrakech en 1934, fait partie de la première génération des fondateurs de la peinture contemporaine dans son pays.
De 1962 à 1974, il occupe les fonctions de Directeur de 1'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca et participe activement à la vie artistique et culturelle marocaine. Il séjourne régulièrement à l'étranger, voyages d'étude ou de travail en Europe, aux Etats-Unis, en Asie.
Par suite d'une coïncidence de voisinage avec un artisan qui travaillait le métal, BELKAHIA fait ses premiers essais sur le cuivre vers la fin des années 60. Progressivement, les personnages qui animaient ses toiles disparaissent pour laisser place à des reliefs abstraits qu'il ne cesse de renouveler. Il découpe, plie, martèle, froisse, cisèle le cuivre en spirales et volutes. Une fois le cuivre maîtrisé, il revient à la peinture sans changer l'orientation de ses recherches. Les formes et la couleur traitées cette fois en aplat apportent une nouvelle dimension.
Vers les années 70, il entreprend des expériences avec un nouveau matériau, la peau dont il révèle les richesses plastiques. Il utilise la peau de vache ou de chèvre tendue sur des cadres de bois. Il pose sur la surface des colorants d'origine minérale ou végétale, tel le henné, symbole de protection et de beauté dans la société marocaine, le cobalt ou le safran. Ces produits traditionnels sont appliqués sur la peau, traitée de la même façon que celle des tambours.
Le graphisme et les formes déployées dans les compositions de BELKAHIA, sont des signes empruntés au répertoire ornemental des arts traditionnels tels que le tissage, le tatouage, la poterie et le travail du cuivre. Il a recourt, également, à certaines formes symboliques comme la main prophylactique ou le disque évoquant le calendrier lunaire et zodiacal. BELKAHIA retrouve les signes des arts populaires plus par instinct que par une analyse délibérée de leurs formes et de leurs significations. Il les intègre dans des compositions sur un nouveau matériau dont il ne cesse de révéler les richesses plastiques.
Il crée un espace plastique en architecturant ses pièces sous forme de cercles, triangles ou tout autre aspect géométrique où la symétrie n'est pas respectée.
Sa recherche plastique s'organise autour d'un répertoire de formes sensuelles qui suggèrent des êtres hybrides: "J'essaye de traduire mes propres fantasmes à travers des formes mâles et femelles à la fois. Je ne fais pas de symbolisme, je ne fais qu'exprimer des fantasmes".
La peinture de BELKAHIA apparaît comme le lieu d'une recherche liée à une terre et une histoire vivantes. L'artiste construit un territoire pictural original, interrogeant les signes qu'il porte dans sa mémoire - vision depuis l'enfance.
Farid BELKAHIA, artiste-artisan, cette affirmation pose problème à quelques uns. BELKAHIA y répond lui-même : "Je me considère comme un artisan dans la mesure où je travaille sans cesse un même objet, comme un artiste dans la mesure où je donne une émotion".
Fantasmes, vibrations : ses oeuvres cristallisent les traces de la mémoire et de l'intuition, la recherche d'un univers plastique autonome.
Artiste-artisan, BELKAHIA entend déborder cette polarité, faire acte d'une expérience avec la matière.
Farid BELKAHIA a su au long des années capter la culture millénaire de son pays ; il maintient dans le recueillement de son atelier un entretien continu avec les matériaux, cherchant toujours de nouvelles techniques.
Farid Belkahia Né à Marrakech, Maroc, en 1934.
Vit et travaille à Asilah.
Principales expositions personnelles.
1953 Première exposition à Marrakech.
1955-56-57 Galerie Mamounia, Rabat.
1957-67 Galerie Bab Rouah, Rabat. Galerie municipale, Casablanca.
1972 Galerie l'Atelier, Rabat. Galerie Design Steel, Paris.
1973 Galerie l'Atelier, Rabat.
1977 Galerie Structure, Rabat. Galerie l'Atelier, Rabat.
1979 Moussem culturel d'Asilah.
1980 Galerie Documenta, Copenhague. Galerie Nadar, Casablanca.
1984 Galerie l'Atelier, Rabat. Galerie Nadar, Casablanca. Galerie Al Kasabah, Asilah. Musée Batha, Fès. Centre culturel espagnol, Fès. Galerie Alif-Ba, Casablanca.
1986 Maison de la Culture du Havre.
Principales expositions collectives.
1957 Peintres marocains, Tunis.
1959-61 Biennale de Paris.
1956-59 Biennale d'Alexandrie.
1958 Arts plastiques marocains, Washington.
1963 2000 ans d'art au Maroc, Paris.
1966 Exposition manifeste, place Jamaa el Fna, Marrakech et place du 16 novembre, Casablanca. 1972 Intemational Paly Group, New York.
1974 Exposition des peintres maghrébins, Alger. 1ère Biennale arabe, Bagdad.
1975 Artistes marocains à Tunis.
1976 Exposition itinérante, Rabat, Fès, Meknès, Asilah.
1978 Peintres arabes, Centre culturel irakien, Londres.
1979 Exposition pour la sauvegarde de la Médina, Tunis.
1980 Salon de Mai, Paris. Galerie Faris, Paris. Peinture marocaine contemporaine, Fondation Miro, Barcelone (Espagne). FIAC, Grand Palais, Paris.
1981 Salon de Mai, Paris.
1982 International Fair of contemporary Art, Bâle (Suisse).
1984 Installation pour le centenaire de G. Bachelard, Romilly-sur-seine (France).
1985 Présences artistiques du Maroc, Grenoble. Maison de la culture, Grenoble. Galerie Passage, Troyes France).
1986 Présences artistiques du Maroc, Portugal.
1987 Biennale de Sao Paulo (Brésil).
1988 Présences artistiques du Maroc, Bruxelles, Ostende, Liège (Belgique).
Tallal Chaïbia
Tallal Chaïbia est née en 1929 à Chtouka, dans la région de Casablanca.
Elle grandit à la campagne, où, comme les petites filles de son âge, elle apprend à tisser la laine et à broder, ce qui lui servira plus tard pour gagner sa vie. Elle n'a jamais été à l'école et ce n'est que ces dernières années qu'elle prend des cours pour apprendre à lire et à écrire.
C'est en 1965 à l'âge de 36 ans que Tallal Chaïbia commence à peindre et montre ses toiles à son fils et au peintre Ahmed Cherkaoui qui l'encouragent. Pierre Gaudibert, de passage au Maroc, la découvre et la fait participer en 1966 au Salon des Indépendants au Musée d'Art Moderne de Paris.
Autodidacte, elle peint tout un monde intériorisé qu'elle restitue avec force et originalité. Ce sont des visages aux expressions saisissantes et dont elle n'a retenu que l'essentiel pour exprimer ce qu'elle ressent. Ce sont surtout des transpositions chromatiques abstraites qui n'ont plus aucun rapport avec la peinture naïve de ses débuts. De son pinceau chargé de degrés différents d'intensité, jaillissent des couleurs vives, violentes qu'elle va puiser dans les paysages où elle a été élevée. Sa nature de paysanne toute instinctive ressort de sa peinture qui, comme elle, déborde d'énergie et de gaieté. Elle réinvente ainsi la vie grouillante des milieux populaires dans une orgie de formes et de couleurs laissant le spectateur entrevoir sa force de caractère et son immense joie de vivre. On trouve dans ses toiles un plaisir de la répétition, caractéristique de l'enfance dont elle a conservé cette capacité à trancher dans le vif et à ne retenir que l'essentiel. Les personnages restent son sujet de prédilection et prennent possession de toute la surface de la toile. Deux thèmes reviennent avec constance: le visage et les mains.
Comme la plupart des autodidactes, elle transmet toute son affectivité travers la couleur qu'elle utilise à l'état pur. Elle joue sur la juxtaposition des couleurs entre un rose et un orange par exemple. Elle se donne ses propres lois. La toile s'organise loin des enseignements des maîtres anciens et modernes. Sa force de caractère lui a permis de se frayer son propre chemin et de s'imposer en tant qu'artiste femme malgré le poids des traditions sociales.
Tallal Chaïbia Née dans la région de Casablanca, Maroc.
Vit et travaille à Casablanca.
Principales expositions
1966 Goethe Institut, Casablanca. Galerie Solstice, Paris. Salon des Surindependants, Musée d'Art moderne, Paris.
1969 Marrocan School, Copenhague. Kunstkabinett, Francfort.
1970 Les Halles aux idées de fête, Paris.
1971 Dar America, Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger.
1973 CIPAC, Galerie L'Oeil de boeuf, Paris.
1974 Exposition personnelle, Galerie L'Oeil de boeuf, Paris. Galerie Ivans Spence, Ibiza. Salon des réalités nouvelles, Paris.
1975 Exposition personnelle, Galerie L'Oeil de boeuf, Paris.
1976 Biennale de Menton.
1977 2e Biennale arabe, Rabat. Salon de Mai, Paris. Salon Réalité nouvelle, Paris.
1979 Centre culturel de Montmotillon, France.
1980 Galerie L'Oeil de boeuf, Paris. Galerie Ibtissam, Tunis. Galerie Engel, Rotterdam, Irak. Galerie Documenta Danemark. Art 80, Paris.
1981 FIAC, Grand Palais, Paris.
1982 Galerie Alifba, Casablanca. Cagnes-sur-mer, France.
1983 Galerie Ibtissam, Tunis. Galerie L'Oeil de boeuf, Paris.
1984 Galerie municipale, Vitry-sur-Seine (France). Art . contemporain arabe, Tunis. Musée d'art vivant, Tunis. FIAC, Grand Palais, Paris. Galerie de L'Oeil de boeuf, Paris. Institut Français, Athènes (Grèce).
1985 Présences artistiques du Maroc, Grenoble. Galerie L'Oeil de boeuf, Paris.
1986 Galerie le Carré, Suisse.
1987 Biennale de la Havane (Cuba). Salon d'Automne, Grand Palais, Paris.
1988 Présences artistiques du Maroc, Bruxelles, Ostende, Liège (Belgique).
1989 La peinture contemporaine marocaine, Galerie Almada Negreiros, Madrid. Galerie l'Oeil de Boeuf, Paris.
1990 Institut du Monde Arabe, Paris.
Mohamed Kacimi Il y a plus de vingt ans que KACIMI peint. Il peint depuis toujours, puisqu'il se concentre sur son travail depuis l'âge de dix-sept ans, sans s'écarter de sa préoccupation essentielle, trouver le sens du réel, le nommer dans le langage de la peinture. Aussi l'oeuvre évolue-t-elle vers un approfondissement, une rigueur et une richesse qui naissent de ce questionnement existentiel permanent.
KACIMI intervient sur ses peintures par des touches improvisées, dynamiques. Il se sert de ses doigts, de pinceaux, ficelles, cartons pour appliquer ses poudres, acryliques, colles, pigments'
Les couleurs forment une ombre qui en mouvement, laisse apparaître parfois la forme d'un corps qui n'est pas dissociable de l'ensemble des rythmes, des gestes, de la toile. A travers sa quête picturale, l'artiste privilégie inlassablement des signes-traces qui s'inscrivent, s'effacent, puis se masquent par d'autres signes.
Ces derniers travaux ont évolué, des petits formats aux grandes surfaces (3 à 5 mètres). Ces gestes sont désormais plus libres. La couleur ocre apparaît et transmet la fascination de l'artiste pour le désert. KACIMI utilise aussi les haïks comme supports, pièces de coton blanc, tissées à la main et drapées sur le corps des femmes. Il les porte au souk des teinturiers de la médina qui les plongent dans du jaune safran, du bleu cobalt, du rouge amarante'
KACIMI ne cesse de transgresser tout ce qui peut suggérer l'idée d'un encadrement : non seulement dans le cadre conventionnel du tableau de chevalet, mais aussi dans le cadre de l'atelier ou de la galerie. Ce peintre cherche à dépasser l'espace social concédé aux arts plastiques. Il a souvent travaillé à l'extérieur de l'atelier pour peindre des murs avec d'autres peintres ou avec des enfants ; il a planté des bâtonnets peints et fait flotter des étendards sur des rochers au plus près de l'océan Atlantique. En sortant de l'atelier, il se confronte à l'espace extérieur, aux éléments : l'eau, le vent, le soleil, pour une célébration de l'homme, de la terre. Il participe à de multiples rencontres et débats dans plusieurs pays et ne cesse d'écrire des textes publics ou intimes.
Son oeuvre s'inscrit en marge de l'abstraction calligraphique. Il refuse de s'enfermer dans l'esthétisme des signes et de l'artisanat. Sa peinture est en rupture avec les dogmes anciens et modernes.
En tant que peintre intellectuel, il assume une certaine radicalité: "De quelle image s'agit-il, écrit-il, ou peut-être de quelles images? De quel Maroc? Le Maroc histor
Al-Âla, musique classique du Maroc. Orchestre Arabo-Andalou de Fès et la participation de Françoise Atlan.
Concert enregistré le DIMANCHE 3 AVRIL, 17H à l'Auditorium du Louvre.
Musiciens de l'Orchestre arabo-andalou de Fès
Mohamed Briouel, violon et direction
Mohamed Arabi Gharnaté, violon et chant
Mustapha Amri, alto et chant
Jamal Eddine Ben Allal, luth ûd et chant
Aziz Alami Chentoufi, tambour sur cadre târ et chant
Abdessalam Amri, tambour-calice darbuka et chant
Avec la participation de Françoise Atlan, chant
01. applaudissement
02. Tawashi al-Istihlâl 9'58
La nûba al-Istihlâl est la cinquième des onze nûbat marocaines dans la classification établie par Ibn al-Hâyik au début du XIXe siècle. On entendra ici une suite d'interludes appelés tûshiya (pl. tawashi).
03. 30'01
Nûba al-Hijâz al-Kebîr
La nûba al-Hijâz al-Kebîr est la huitième dans la classification d'al-Hâyik. Elle est fondée sur le mode principal hijâz al-kebîr qui lui a donné son nom et sur deux modes secondaires : al-msharqî al-saghîr et mujannabu al-dhîl.
Dans sa version intégrale enregistrée en 1990 par l'Orchestre Al-Brihi de Fès sous la direction de Hadj Abdelkrim Raïs pour la collection INEDIT/Maison des Cultures du Monde, elle dure environ sept heures et demie. Mais comme il a été dit plus haut, que ce soit lors des fêtes ou des concerts, elle n'est jamais jouée dans sa totalité.
On en entendra donc ici les parties suivantes :
-Un extrait du premier mouvement, le mîzân basît qui se compose d'un prélude instrumental non mesuré bughya, d'un prélude instrumental rythmé tûshiya, suivis de plusieurs sana chantées où l'on pourra apprécier l'accélération progressive du tempo.
04. 32'23
-Un chant solo inshâd, appelé également bitayn (litt. "deux maisons") car il se compose de deux vers dont la mélodie est improvisée par le chanteur.
-Un extrait du deuxième mouvement, le mîzân qâym wa nusf, qui se compose d'un prélude instrumental non mesuré bughya, d'un prélude instrumental rythmé tûshiya, suivis de plusieurs sana chantées.
-D'un chant improvisé dans le style mawwal sur un poème en arabe dialectal.
-Un extrait du cinquième mouvement, le mîzân quddâm.
Une gazelle arabe a ravi mon âme
ses cheveux illuminant son front.
Elle parle avec l'autorité
de Moïse prêchant dans le Sinaï.
La beauté a inscrit sur la joue :
"Notre victoire est complète".
Ô mon cur, si tu penches vers un autre,
tu feras fausse route.
(exemple de sana extraite du Quddâm)
05. 4'05 Bis rappel
Andalussyat. Françoise Atlan et l'Orchestre Arabo-Andalou de Fès dirigé par Mohammed Briouel.
1. El Rey de Francia - Qod Niltou Hibbi (5'52)
2. Stekhbar Irak - Allahou (4'04)
3. Morena - Ya Malih (6'24)
4. Una Matica - La Farraqa (7'15)
5. Scalerica - La Qod Jara (4'02)
6. La Mujer - Soubhna (7'16)
7. Uskudara - Anta el Falak (4'33)
8. La Galana - Bouchra Lana (5'44)
9. Chalom Salam (6'31)
Chants judéo-espagnols et judéo-arabes. Françoise Atlan avec l'Orchestre arabo-andalou de Fès.
Concert enregistré à l'auditorium du Louvre le 4 avril 2005.
CD1
01. Applaudissement.
02. (8'40)
"La princessa y el caballo" romance séfarade, tradition de Salonique.
"Scalerica de oro" canto de boda, chant de noces de la tradition de Tanger.
03. 11'11
"El Duque de Gandia" romance séfarade, tradition dIstanbul.
"Tahia bikum" improvisation istikhbar dans le style gharnâti, tradition arabo-andalouse de Tlemcen (Algérie)
"Allahu" en arabe et en hébreu dans le style âla de Fès.
04. 3'52
"Dice la nuestra novia"
canto de boda, chants de noces de la tradition de Tétouan.
05. 8'15
"La novia remilgada"
canto de boda, chants de noces de la tradition de Tétouan.
"Hamavdil" chant liturgique séfarade en hébreu et en judéo-espagnol (Turquie)
"La qod jara" répertoire arabo-andalou âla de Fès.
06. 7'02
"Abi Adi" chant de mariage en arabe des communautés juives marocaines.
07. 5'45
"Peoulot" baqqasha judéo-marocaine en hébreu (Françoise Atlan et Aziz Alami Chentoufi, chant)
"Anta el falak" répertoire arabo-andalou âla de Fès.
08. 5'00
"Yashuar nuevo"
"Yo me levantaria un lunes..."
canto de boda, chants de noces de la tradition de Tétouan.
09. 7'00
"Nanni" berceuse répertoire séfarade de Salonique.
10. 3'54
"Las escuegras" canto de boda Turquie
"La mujer de Terah" chant liturgique séfarade de Turquie.
CD2
01. 3'03
Improvisation dans le genre mawwal en arabe et en hébreu
"Elohim sheba shamaim" chant liturgique séfarade dIstanbul.
02. 6'10
"Allah" chant liturgique en arabe dans le style arabo-andalou de Fès, alterné avec
"Deror yqra" chant liturgique en hébreu.
03. 4'14
"Shalom Alekhem" chant liturgique matrouz en hébreu, en arabe et en judéo-espagnol, tradition de Turquie.
04. rappel bis
L'éducation aux couleurs de la vie.
Exposition à Rabat 20 mai 10 juin 2004, Galerie Bab El Kébir.
Réalisation de 365 toiles de 50x50 cm
Thème : Le signe et le symbole dans la culture marocaine
Du 24 février au 15 avril 2003 au Complexe éducatif Al Maari, avec des élèves du primaire, collège, secondaire, pensionnaires du Complexe de Bienfaisance Ben M'Sik-Sidi Othmane et des détenus mineurs du Centre de Réforme Oukacha.
Introduction
Préambule. Milika Kna
Éduquer coûte que coûte. Ali Benmakhlouf
Symphonie chromatique. Moulim Laâroussi
L'art comme horizon de liberté. Assia El Ouadiaa
La leçon de l'art. Tijania Fertat
Le temps du Maroc. (Annulé). Affiche
octobre 1990 - juin 1991
-Grand moussem d'ouverture au champs de mars : Fantasia, danses et musiques populaires.
-Six peintres contemporains, une exposition au Grand Palais.
-Concert de musique Gharnati.
-Théâtre : "Rihla", une création internationale.
Maroc. Aissaoua de Meknès. Maroc. Spectacle
5-8 mai 1983
La confrérie Aissaoua de Meknès, d'obédience soufie se livre à certaines dates précises de l'année, correspondant aux fêtes islamiques, à de longues nuits de danses processionnaires de musique et de chants.
Les files de fidèles parcourent les rues du quartier se rendant de lieu saint en lieu saint ou bien demeurent dans la cour à ciel ouvert des maisons.
La musique et la danse exécutées soit alternativement par des solistes, soit en commun ont pour but de provoquer une transe, gage de la communication avec le divin. La confrérie Aissaoua sera composée d'une trentaine de chanteurs, danseurs, joueurs de flûtes et de
gaïta (hautbois), de Bendir (tambour plat) et de tambourins.
Jeudi 5 Mai à 20h
Vendredi 6 Mai à 21h30
Maison de la Culture de Rennes
1, rue St Hélier 35100 RENNES
Samedi 7 Mai à 21h
Dimanche 8 Mai à 18h
Théâtre de l'Alliance
101, boulevard Raspail 75006 PARIS
CONFRERIE AISSAOUA
La confrérie AISSAOUA est une confrérie Soufi. Elle a pris naissance au l4e siècle au Maroc sous l'impulsion de Sidi Mohammed Ben Aïssa.
Des évènements tels que mariage, naissance, circoncision, peuvent donner lieu à des manifestations aïssaoua. Cependant simplement pour le plaisir de communier à travers la danse et la musique (le soufisme est une religion de l'Amour); les fidèles se réunissent et provoquent une cérémonie.
A l'inverse de beaucoup de manifestations de confréries, celle-ci reste très ouverte et la maison où se déroule la cérémonie est connue de tous les voisins. Chacun peut entrer et s'il a un problème quelconque il peut espérer le résoudre en y participant. Certaines guérisons miraculeuses sont survenues.
La manifestation se déroule en plusieurs parties qui s'enchaînent les unes aux autres:
1. Le"Hizb-du Sobhan ad daïm" (Gloire à 1'Eternel est un ensemble de versets du Coran et d'oraisons écrites par le Cheikh Al Kamel fondateur de l'ordre et de Al Jazouli, un de ses disciples.
Le Hizb du point de vue mystique est censé avoir d'incomparables vertus. Il constitue une défense contre beaucoup de dangers.
2. Le "Zikr" est une sorte de cantique chanté par un soliste. Le coeur répond soutenu par les instruments. Cette partie bien que très rythmée ne se danse généralement pas.
3. Le "Horm" (pardon) possède la même signification que le "Zikr". Cette fois les danseurs sont en ligne et suivent le directeur de la danse.
4. "Ahhadoun" (l'Unique) anciennement connu sous le nom de "Chentriya" plusieurs chants et danses constituent cette partie.
5. "Hadra" (ba1ancement) constitue une danse extatique proprement dite. Elle se déroule en 2 parties
-le "rebbani" ou "jilaliya" danse collective ou individuelle à caractère physique très fort.
-le "Mjerréd", danse collective à caractère solennel, majestueux et digne. A la fin de cette partie, les danseurs retournent au rythme de "rebbani".
6. "Allah Allah!!" La cérémonie prend fin par une invocation à Allah, rythmée, sans instrument.
Durant la cérémonie entre chaque partie, certains chants expriment des voeux. Une personne désirant que son voeu soit exaucé, met une somme d'argent (la baraka) dans un mouchoir 'cette somme restera dans une caisse pour les besoins de la confrérie et la donne au Moquadem (chef spirituel).
Celui-ci par l'intermédiaire d'un "porteur" lui remet une datte dans le mouchoir et la confrérie lui adresse un chant correspondant à son voeu. C'est ainsi qu'il existe des chants pour les femmes enceintes, pour les prisonniers, les malades etc'
N.B. LA MANIFESTATION DURERA AU MOINS DEUX HEURES ET DEMIE.
EN RAISON DU CARACTERE SACRE DE LA MANIFESTATION IL EST DEMANDE AU PUBLIC DE NE PAS APPLAUDIR.
LA CONFRERIE AISSAOUA A PU PARTICIPER AU FESTIVAL DES ARTS TRADITIONNELS GRACE A LA COLLABORATION DES AUTORITES DE MEKNES.
La confrérie des Aissaoua, très répandue en Afrique du Nord voit le jour au cours du XVe siècle, grâce à deux sages : le cheikh Mohammed Ben Aïssa et Mokhtari (nommé aussi "Cheikh Camel", le maître parfait).
Mohammed Ben Aïssa, grand mystique, allie l'amour de Dieu à une pratique constante des vertus. Doué de pouvoir de guérison, il accomplit de nombreux miracles au cours de sa vie.
Tous les ans, un regroupement de toutes les confréries Aissaoua se déroule à Meknès au moment des fêtes Mouloud (naissance du prophète). Des fidèles de tout le Maroc se rassemblent alors et assistent pendant une semaine à des processions et à des danses extatiques.
La transmission de l'enseignement ésotérique remonte à Al Jazouli, à Chazili, à Ibn Mchich, à Sidi Boumediane, à Sidi Abdekader Djilani, à Djounaïd pour aboutir à Ali et à son cousin, le prophète.
Cet enseignement consiste à se détacher des biens de ce monde pour réaliser l'état de dépendance totale envers Dieu par le truchement de la pauvreté et du dénuement absolu.
Les femmes sont admises dans la confrérie au même titre que les hommes.
Maroc. Aissaoua du Maroc. Confrérie Soufi de guérisseurs. Spectacle
16-20 JUIN 1989.
LA CONFRERIE AISSAOUA.
Les Aissaoua appartiennent à une confrérie Soufi. Celle-ci a pris naissance au XIVe siècle, au Maroc, sous l'impulsion de Sidi Mohammed Ben Aïssa.
Des évènements tels que le mariage, la naissance, la circoncision, peuvent donner lieu parfois à des manifestations Aissaoua dont le but principal est la guérison du corps ou de l'esprit.
Cependant, simplement pour le plaisir de communier à travers la danse et la musique (le soufisme est la religion de l'Amour), les fidèles se réunissent et provoquent une cérémonie.
A l'inverse de beaucoup de manifestations de confréries, celle-ci reste très ouverte et la maison où se déroule la cérémonie est connue de tous les voisins.
La confrérie Aïssaoua de Meknès se livre à certaines dates précises de l'année (correspondant aux fêtes islamiques) à de longues nuits de danses processionnaires de musiques et de chants. La musique et la danse exécutées, soit alternativement par des solistes, soit en commun, ont pour but de provoquer une transe, gage de la communication avec le Divin.
Durant la cérémonie, entre chaque partie, certains chants expriment des voeux. Une personne désirant que son voeu soit exaucé, met une somme d'argent (la baraka) dans un mouchoir, cette somme restera dans une caisse pour les besoins de la confrérie qui la donne au Moquadem (chef spirituel). Celui-ci par l'intermédiaire d'un "porteur" lui remet une datte dans le mouchoir et la confrérie lui adresse un chant correspondant à son voeu. C'est ainsi qu'il existe des chants pour les femmes enceintes, pour les prisonniers, pour les malades.
Les chants soutenus par des percussions diverses orientent une sorte de chorégraphie générale du groupe qui se balance sur place d'avant en arrière. Jusqu'au moment où un soliste, inspiré se détache et dans de frénétiques mouvements de tête, de saut et de tourbillon, crée une danse extatique extraordinaire. Et le spectateur, désarçonné puis séduit se laisse entraîner dans un univers différent.
Maroc. Al 'Aïta. Photos
Avec
Mohamed Amrass
Radwan Amrass
Saleh Amrass
Khaled Amrass
La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l�'une des plus réputées dans l�'art de la �aïta. Son fondateur, Cheikh Bouazzaoui, est l'�un des monuments de cet art, en particulier le genre el-Marsaouia, qu�'il aura su sauvegarder pendant près de cinquante ans. Les frères ont largement contribué à la naissance, voici dix ans, du Festival national de la �aïta, organisé à Safi sous l�égide du Ministère de la Culture. Au cours de ces dix dernières années, leur troupe s�est produite sur les cinq continents.
Maroc. Al 'Aïta. Spectacle
Avec
Mohamed Amrass
Radwan Amrass
Saleh Amrass
Khaled Amrass
C'est dans les vastes plaines de la Chaouia, d'Abda et de Doukkala et dans les régions avoisinantes du Haouz et de Zaër, entre Atlas et océan Atlantique, que les vaillants cavaliers d'origine arabe cultivèrent la tradition séculaire de la 'aîta. Comme l'indique son nom, cet art fut d'abord un cri, un appel au ralliement des combattants : en effet, 'aïta signifie "cri", "appel" en arabe dialectal marocain. Mais aussi complainte amoureuse et lamentation voluptueuse'
La 'aïta est une survivance de la culture des tribus arabes bédouines établies au Moyen Âge au Maroc, lesquelles portèrent aussi à la perfection bien d'autres pratiques ancestrales telles que l'improvisation poétique, la cavalerie et la fauconnerie. D'ailleurs, le rythme principal n'est-il pas une imitation du trot et des salves de poudre ?
Par son inspiration épique et son univers poétique, la 'aïta se rattache à la geste hilalienne, cette merveilleuse épopée arabe composée sous forme de chroniques entre les XIe et XIVe siècles. Elle relate la vie des hommes dans leur milieu naturel à travers des thèmes récurrents, ceux de l'amour, de la volupté et de la séduction. Les poèmes traduisent à tel point les événements majeurs de la société qu'ils constituent les annales des tribus et des régions. Réputée art libertin, la 'aïta se fait aussi, à l'occasion, chant sacré et en appelle à Dieu et aux saints locaux. Naguère, chaque tribu, chaque contrée possédait son propre ensemble musical, dont les membres, manières de troubadours, pouvaient en certaines circonstances se déguiser en femmes, ou accompagner les chikhâte, chanteuses et danseuses professionnelles.
Au fil des siècles, plusieurs genres sont apparus.
Chacun ' el-Hasbaouia, el-Azzaaria, el-Haouzia, el-Jablia, el-Gharbaouia, el-Marsaouia, el-Mallalia ' dit à sa manière les plaintes et les désirs, les joies et les souffrances.
La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l'une des plus réputées dans l'art de la 'aïta. Son fondateur, Cheikh Bouazzaoui, est l'un des monuments de cet art, en particulier le genre el-Marsaouia, qu'il aura su sauvegarder pendant près de cinquante ans. Les frères ont largement contribué à la naissance, voici dix ans, du Festival national de la 'aïta, organisé à Safi sous l'égide du Ministère de la Culture. Au cours de ces dix dernières années, leur troupe s'est produite sur les cinq continents.
Aujourd'hui, tous les groupes de cet art traditionnel animent les réjouissances liées aux événements extraordinaires de la vie sociale citadine ; les orchestres sont tenus d'interpréter ce qui est désormais considéré comme un patrimoine en pleine mutation, vers un genre plus populaire dit châabi, davantage dans l'air du temps.
Mohamed Métalsi
Maroc. Al-Âla, musique classique du Maroc. Spectacle
Dimanche 3 avril, 17H
Musiciens de l'Orchestre arabo-andalou de Fès
Mohamed Briouel, violon et direction
Mohamed Arabi Gharnaté, violon et chant
Mustapha Amri, alto et chant
Jamal Eddine Ben Allal, luth 'ûd et chant
Aziz Alami Chentoufi, tambour sur cadre târ et chant
Abdessalam Amri, tambour-calice darbuka et chant
Avec la participation de Françoise Atlan, chant
Le terme "musique arabo-andalouse" réunit tous les genres de musique classique du Maghreb. Cette appellation nous rappelle que la forme générale en fut définie à Cordoue au IXe siècle par Ziryâb. Ce musicien, également mathématicien et astronome, grandit à Bagdad où il fut l'élève puis le rival d'Ishâq al-Mawsilî. Obligé de quitter la capitale abbasside, il fut accueilli pour un temps à Kairouan, alors capitale de l'Ifriqiya (Tunisie), puis alla s'établir à Cordoue auprès de l'émir omeyyade Abd al-Rahman II. Il y fonda un conservatoire et mit au point les principes de la nûba andalouse : suite composée de récitatifs et de chants dans lesquels le texte est subordonné à la musique, contrairement aux règles qui avaient cours jusqu'alors. Aujourd'hui encore, ces principes sont respectés dans tous les répertoires maghrébins, qu'il s'agisse du mâlûf libyen, tunisien, constantinois, du san'a algérois, du gharnâti de Tlemcen ou de la âla marocaine.
On peut considérer aujourd'hui que les différents genres arabo-andalous sont le résultat d'une synthèse entre la nûba andalouse, rapportée en Afrique du Nord par les Arabes qui fuirent l'Espagne entre le XIIIe et la fin du XVe siècle et les genres musicaux qui s'étaient développés localement, notamment à Kairouan et à Fès considérées alors comme les capitales intellectuelles et culturelles du Maghreb.
Les traits communs aux genres arabo-andalous sont :
1. l'organisation du répertoire en suites vocales et instrumentales, appelées nûbat (sing. nûba) et fondées sur un mode musical principal (tab') auquel est associé un ethos spécifique ;
2. l'ordre des pièces à l'intérieur de chaque nûba est soumis à un ordre canonique ;
3. le chant est généralement choral, exécuté au Maroc par les instrumentistes eux-mêmes auxquels peuvent s'adjoindre un ou deux chanteurs solistes ;
4. les poèmes sont puisés dans le répertoire littéraire avec une nette préférence pour le mwashshah, forme post-classique créée en Andalousie vers le XIe siècle ; ces poèmes sont consacrés à l'amour, à la piété, à l'amitié, au vin ;
5. les ensembles instrumentaux se caractérisent par une nette prédominance des instruments à cordes et à percussions ;
6. le corpus musical et poétique est considéré comme la propriété de toute la communauté, patchwork d''uvres souvent anonymes, composées entre le XIIe et le XXe siècle et dont les poèmes ont été réunis en recueils par tel ou tel grand maître, par exemple le bey de Tunisie Muhammad al-Rashîd (d. 1759) pour le mâlûf tunisien ou le poète Ibn al-Hâyik au début du XIXe siècle pour la âla marocaine.
Si le monde maghrébin s'accorde à considérer Ziryâb comme le fondateur de la musique arabo-andalouse, les Marocains sont, quant à eux, très attachés à un autre poète-musicien, Ibn Bajja, né à Saragosse en 1070 et mort à Fès en 1138, et qui, mieux que tout autre, synthétisa les traditions musicales arabes, berbères et chrétiennes d'Andalousie pour forger un style arabo-andalou dont les Marocains se considèrent comme les principaux héritiers.
Musique de tradition orale, la âla marocaine n'a cessé d'évoluer depuis le XIe siècle pour se fixer dans sa forme actuelle au début du XIXe avec le recueil Kunnash compilé par le poète Ibn al-Hâyik.
Le répertoire de la âla marocaine se compose de onze nûbat, suites vocales et instrumentales, basées chacune sur un mode principal spécifique et un nombre variable de modes secondaires. Chaque nûba se divise en cinq mouvements ou mîzân correspondant respectivement aux cinq rythmes de base : basît, qâym wa nusf, btâyhî, darj et quddâm. Chaque mîzân respecte le principe de l'accélération progressive en trois phases : muwassal (large), mahzûz (relevé), insirâf (allant, rapide).
Outre la qasîda classique, le corpus poétique de la nûba comprend des muwashshahat construits sur une métrique distincte du 'arûd traditionnel, ainsi que des zajal andalous et des barwâla (poèmes en dialecte marocain). On a coutume d'appeler le poème chanté une san'a (métier, 'uvre d'art). Chaque san'a se compose d'un poème de deux à sept vers divisés en deux hémistiches et entrecoupés par des ritournelles instrumentales.
Une nûba complète dure, selon les 'uvres, de cinq à dix heures, mais elle n'est pratiquement jamais exécutée dans sa totalité, on se contente lors des fêtes ou des concerts d'en jouer des extraits. Selon la tradition chaque mîzân commence par un ou plusieurs préludes instrumentaux, bughya, mishâtiyya, tûshiya, suivis des san'a chantées en choeur sur un accompagnement instrumental. Parfois un ou deux chants individuels (mawwâl ou inshâd) peuvent s'intercaler entre deux san'a, ou se substituer aux préludes instrumentaux du mîzân.
Le style de Fès est reconnu au Maroc comme le plus pur, mais c'est aussi le plus virtuose, et les musiciens de l'Orchestre arabo-andalou de Fès dirigés par Mohamed Briouel, héritier des grands maîtres Hajj Abdelkrim Rais et Al-Brihi, en sont certainement les plus dignes représentants.
Pierre Bois
Né en 1954 dans la région de Fès, Mohamed Briouel entreprend dès 1963 l'étude de la musique aux côtés de Hadj Abdelkrim Raïs, l'un des maîtres incontestés de la musique andalouse au Maghreb. Il est le premier Marocain à recevoir le premier prix de solfège et le prix d'honneur en musique andalouse.
En 1986, il obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage d'étude, Musique Andalouse Marocaine : Nûba Gharîbat al-Husayn, dans lequel est retranscrite en notation occidentale et pour la première fois, l'une des onze nûbat andalouses.
De 1989 à 1991, il participe comme premier violon à l'enregistrement par Hadj Abdelkrim Raïs et l'Orchestre de Fès de quatre nûbat complètes dans le cadre de l'Anthologie Al-Âla publiée par la Maison des Cultures du Monde et le Ministère de la Culture du Maroc.
À la mort de Hadj Abdelkrim Raïs en 1996, Mohamed Briouel lui succède à la tête de l'Orchestre de Fès et à celle du Conservatoire de Musique de Fès où il enseigne également le solfège.
Ces dernières années, Mohamed Briouel se produit au Maroc et à l'étranger avec l'Orchestre arabo-andalou de Fès, interprétant aussi bien le répertoire de âla que de la musique séfarade en compagnie d'artistes de traditions juives tels que Albert Bouhadana, Emil Zrihan et Françoise Atlan, fidèle en cela à cette vieille tradition marocaine d'ouverture et de tolérance.
Programme :
Tawashi al-Istihlâl
La nûba al-Istihlâl est la cinquième des onze nûbat marocaines dans la classification établie par Ibn al-Hâyik au début du XIXe siècle. On entendra ici une suite d'interludes appelés tûshiya (pl. tawashi).
Nûba al-Hijâz al-Kebîr
La nûba al-Hijâz al-Kebîr est la huitième dans la classification d'al-Hâyik. Elle est fondée sur le mode principal hijâz al-kebîr qui lui a donné son nom et sur deux modes secondaires : al-msharqî al-saghîr et mujannabu al-dhîl. Contrairement à beaucoup d'autres nûbat marocaines dont les modes sont strictement diatoniques, celle-ci a un caractère plus oriental marqué notamment par la présence de l'intervalle de seconde augmentée (fa dièse ' mi bémol) qui caractérise l'échelle du mode hijâz al-kebîr. Son titre d'ailleurs, que l'on peut traduire par "le grand Hijâz", fait directement référence à cette célèbre province de la péninsule arabique.
Dans sa version intégrale enregistrée en 1990 par l'Orchestre Al-Brihi de Fès sous la direction de Hadj Abdelkrim Raïs pour la collection INEDIT/Maison des Cultures du Monde, elle dure environ sept heures et demie. Mais comme il a été dit plus haut, que ce soit lors des fêtes ou des concerts, elle n'est jamais jouée dans sa totalité.
On en entendra donc ici les parties suivantes :
-Un extrait du premier mouvement, le mîzân basît qui se compose d'un prélude instrumental non mesuré bughya, d'un prélude instrumental rythmé tûshiya, suivis de plusieurs san'a chantées où l'on pourra apprécier l'accélération progressive du tempo.
-Un chant solo inshâd, appelé également bitayn (litt. "deux maisons") car il se compose de deux vers dont la mélodie est improvisée par le chanteur.
-Un extrait du deuxième mouvement, le mîzân qâym wa nusf, qui se compose d'un prélude instrumental non mesuré bughya, d'un prélude instrumental rythmé tûshiya, suivis de plusieurs san'a chantées.
-D'un chant improvisé dans le style mawwal sur un poème en arabe dialectal.
-Un extrait du cinquième mouvement, le mîzân quddâm.
Une gazelle arabe a ravi mon âme
ses cheveux illuminant son front.
Elle parle avec l'autorité
de Moïse prêchant dans le Sinaï.
La beauté a inscrit sur la joue :
"Notre victoire est complète".
Ô mon coeur, si tu penches vers un autre,
tu feras fausse route.
(exemple de san'a extraite du Quddâm)
Maroc. Amdah, odes mystiques. Photos
Amdah, odes mystiques.
Samedi 28 avril à 20 h 30
Dans la galerie Daru, Musée du Louvre
Orchestre arabo-andalou de Fès
Mohamed Briouel, violon alto et direction
Avec :
Saïd Chraïbi, chant
Anass Benmoussa, chant
Abdelmalek Otmani, chant
Mohammed Arabi Gharnate, violon et chant
Mostafa Amri, alto et chant
Abdelhai Bennani Baiti, rebab et chant
Driss Berrada, luth et chant
Aziz Alami Chentoufi, tar et chant
Abdesselam Amri, derbouka et chant
Suites de chants
- dans le mode îstihlâl
- dans les modes hijâz al-kabîr et rasd
Les Marocains ont toujours réservé une place prépondérante aux chants religieux et mystiques. Entre le XVIe et le XIXe siècle, les confréries soufies ont grandement contribué à la préservation des nûba, les poèmes profanes de certaines d'entre elles ayant d'ailleurs été entièrement remplacés par des poèmes religieux. Lieux de sauvegarde, de transmission et de production poétique et musicale, ces cercles mystiques ont développé un large répertoire de louanges au prophète, les amdah, chantés lors des cérémonies soufies et à l'occasion du mawlîd qui célèbre chaque année l'anniversaire du prophète. Ces chants sont interprétés a cappella par des chantres solistes auxquels répond le choeur des fidèles sous forme de suites organisées par mode musical, un peu sur le modèle de la nûba mais selon un schéma plus libre.
Les poèmes sont des muwashshah, des zajal, des extraits de qasida en arabe classique ou des mawal en arabe dialectal.
Maroc. Anthologie "Al-Ala". Musique Andaluci-Marocaine. Nûbâ Al-Hijâz Al-Kebir. Vol 8. Morocco. Anthology "Al-Ala".
Version intégrale 07h30
CD1.
BASIT
Bughya et Tûshiya
San'a n°1 à 10
CD2
BASIT (Suite)
San'a 11 à 25
QAM WA NUSF
Bughya et Tûshiya
San'a n°1 à 8
CD3
QAM WA NUSF (suite)
San'a 9 à 18
BTAYHI
Bughya, San'a n°1 à 7
CD4
BTAYHI (suite)
San'a n° 8 à 14
San'a n° 15 à 29
CD5
DARJ
Bughya, San'a 1 à 6
QUDDAM
Bughya et Tûshiya
San'a 1 à 8
CD6
QUDDAM (suite)
San'a 9 à 12, Inshâd
San'a 13 à 19, Inshâd
CD7
QUDDAM (suite)
San'a 20 à 37
Maroc. Anthologie "Al-Ala". Musique Andaluci-Marocaine. Nûbâ Al-Hijâz Al-Msharqî. Vol 10. Morocco. Anthology "Al-Ala".
Version intégrale 05h30
CD1.
BASIT
Bughya, taba hijâz al-msharqî
Tûshiya 1 et 2, Inshâd
Tûshiya 3 et 6, Inshâd
Tûshiya 7, San'a n°1 à 6
CD2
BASIT (Suite)
San'a 7 à 12
QAYM WA NUSF
Bughya, San'a 1 à 15
BTAYHI
Bughya, San'a 1 à 3
CD3
BTAYHI (suite)
San'a 4 à 13
CD4
BTAYHI (suite)
San'a n° 14 à 23
DARJ
Bughya, San'a n° 1 à 13
CD5
QUDDAM
Bughya et Tûshiya
San'a 1 à 20