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Internationale de l'Imaginaire. N°4, Hiver 1985-86. Dossier Japon : Le Théâtre.
Jean Duvignaud. Introduction. Des revues... p. 3
Dossier Japon : Le Théâtre
Georges Banu. Du nouveau sur le théâtre. p. 4
Masao Yamaguchi. La dimension cosmologique du théâtre japonais. p. 4-18
Nakamura Yujiro. L'intuition active et l'art japonais. p. 18-25
Françoise Champault. Théâtre et arts martiaux au Japon, une approche. p. 25-31
Ailleurs
Antonio Benenati. L'après Mexique. p. 32-38
Fictions
Jarno Pennanen (Finlande). Lettres jamais envoyées. Lähettämättömiä Kirjeittä p.39-46
Carlos Pellegrino (Uruguay). Yod (extraits). p.46-51
Denis Montebello. La Fiole à Tripoli. p.51-55
Essai
Kostas Axelos. Entretien sur le jeu planétaire du monde. p. 56-59
Catherine Davis. Sur Axelos. p. 59-61
Annie Guedez. Le compagnonnage français aujourd'hui. p. 61-67
Oscar Zorrilla (Mexico). Assez de "surréalisme". p. 68-72
Jean Malaurie. Les inuit : dépossession culturelle et résistance. p. 72-75
Chroniques
Jean Duvignaud. Simon. p. 76
Jean Duvignaud. La longue marche. p. 76-77
Pierre Fougeyrollas. la fin des corbillards. p. 77-79
Notes et contre-notes p.80-94
Une Chine - Berl - Dante - Altas - Poètes indiens - Les années soixante en Amérique - Regards sur le monde arabe - Un Gotha du mouvement national algérien - Les Mongols - Le passé défini - Généalogie de la psychanalyse - Le stade de Wimbledon - Visite d'atelier : Diane de Montbron, gravures - Le sang, l'âme et l'espoir - Le thé au harem d'Archi Ahmed - Les gris d'Alger - L'imaginaire de la langue : Japon.
Notules p.93-94
Maroc, Rabat : Au pied de la tour Hassan.
Japon, Tokyo.
Nos auteurs p.95
Japon - Mexique. YoGaMoi, solo pour une actrice-danseuse, Irene Akiko Iida. Photos
9-10 mars 2006
Synopsis : Solo pour actrice dansante, un voyage de l'obscurité vers la lumière
1e mouvement :
Danse : "L'obscurité de l'obscurité". Un être perdu dans l'obscurité
2e mouvement :
Un voyage dans le métro : Les miroirs du métro. La rencontre de moi en toi et de toi en moi.
3e mouvement :
Danse : Filets de lumière. Un être en marche vers la lumière
Japon - Mexique. YoGaMoi, solo pour une actrice-danseuse. Spectacle
9-10 mars 2006
YoGaMoi, un voyage de l'obscurité vers la lumière
Une création de et avec Irene Akiko Iida
Claudio Valdés Kuri, conseil en création et à la mise en scène
Diego Pinon, conseil en mouvement
Gilberto Soberanes, production
Fabrina Melón, coordination
Matías Gorlero, création des lumières
Carlos Cortés, musique et bande son
Irene Akiko Iida, costumes
Elisa Kato et Chiyoko Iida, réalisation des costumes
Manuel Carrasco, assistant son
Felipe Lara, réalisation du masque
Mario Krishner, photos et vidéo
Sachiko Iida, design graphique
Irène Akiko Iida remercie Chérif Khaznadar, Toshiaki Iida, Kenji Yoshida, Jean-François Doussin, Sayo Hirota, Yutaka Hoshina, Jarmila Dostalova, José López Guido, Igor Lozada, Maria Elena Alejandre, Arturo Tames, Kanji Iida.
Le Festival de l'Imaginaire remercie Claudio Valdés Kuri, Fabrina Melón, Teatro de Ciertos Habitantes.
Irene Akiko Iida est née à Mexico de parents japonais. Après avoir achevé ses études au lycée, elle quitte le Mexique pour Osaka, au Japon, où elle entre à l'École de Takarazuka (Takarazuka Ongaku Gakko). Le Takarazuka, qui est une forme de théâtre très populaire, met en scène exclusivement des femmes qui dansent, chantent et jouent les rôles féminins et masculins. En 1981, sa formation achevée, elle participe comme actrice à la compagnie de Takarazuka, sous le nom d'Irene Sachikaze. En 1987, tout en continuant ses activités théâtrales, elle entre à l'École Hanayagi de danses japonaises traditionnelles, une institution centenaire extrêmement réputée, pour approfondir sa connaissance de la culture japonaise et se spécialiser dans la danse Kabuki. Suivant les conseils de Rokuharu Hanayagi, elle prend le nom d'Irene Hanayagi.
En 1997, pour commémorer le centenaire de la migration japonaise au Mexique, Irene Akiko Iida monte dans son pays natal une représentation musicale : Juan, el Momotaro, dont elle est à la fois la co-auteure, la directrice, la chorégraphe et la productrice. Elle a créé, depuis, aussi bien des pièces de théâtre que des spectacles musicaux. À l'occasion du Festival de l'Imaginaire de 2004, Irene Akiko Idia avait interprété le rôle du benshi, narrateur japonais traditionnel, pour accompagner un film essentiel du cinéma muet mexicain : El Automovil Gris, d'Enrique Rosas. Le spectacle, conçu et mis en scène par Claudio Valdés Kuri, avait été l'occasion d'une rencontre inédite et saisissante entre les deux univers culturels. Saisi par son interprétation Chérif Khaznadar lui demande alors de songer à un "one woman show". Elle accepte cette invitation et la voilà ainsi revenue à Paris avec cette création sur la notion d'identité. Le titre, YoGaMoi fait en effet référence au sujet dans les trois langues : espagnole, japonaise et française.
La performance explorera ces trois cultures à travers toutes les techniques du corps dont s'est imbibée Irene Akiko Iida au cours de sa carrière. Elle décide d'entreprendre un voyage périlleux à la recherche de ses divers moi, avec pour tout bagage les expériences accumulées au fil des ans. Son voyage se transforme en une véritable mise en abyme, un croisement de milliers d'autres trajectoires. Elle rencontre d'innombrables miroirs de son intérieur, reflétant jusqu'à l'infini ses caractéristiques les plus intimes et les plus négatives, ses affinités ou ses rejets. Dans son souvenir, les visages à la fois ordinaires et expressifs des anciennes estampes Ukiyoe se fondent les uns dans les autres et elle s'imagine elle-même se transformer insensiblement en homme, en femme, en vieil homme, en adolescent, en enfant, en monstre. Le masque tombe révélant la partie obscure et cachée du moi ; elle est tour à tour le trompeur et le trompé.
C'est alors qu'elle comprend le sens de cette phrase : Il y a cinq ans tu étais peut-être ce qu'il est lui aujourd'hui, et je serai moi peut-être demain ce que tu es toi aujourd'hui.
Synopsis : Solo pour actrice dansante, un voyage de l'obscurité vers la lumière
1e mouvement :
Danse : « L'obscurité de l'obscurité ». Un être perdu dans l'obscurité
2e mouvement :
Un voyage dans le métro : Les miroirs du métro. La rencontre de moi en toi et de toi en moi.
3e mouvement :
Danse : Filets de lumière. Un être en marche vers la lumière
Japon 1993. 4-30 mai 1993. Spectacle
Le dialogue des cultures est par essence la vocation de la Maison des Cultures du Monde et du Rond-point ' Théâtre Renaud-Barrault.
L'ensemble du programme montre, à des niveaux divers, non seulement un panorama des formes classiques ou contemporaines japonaises, mais aussi des créations occidentales marquées par la culture japonaise et inversement.
Tous les spectacles se placent sous le signe des influences croisées et récurrentes :
-de Paul Claudel, qui compose un Nô (La Femme et son ombre) à Mishima qui s'inspire d'un fait-divers français pour écrire une tragédie grecque (L'Arbre des Tropiques)
-d'Antonin Artaud dont la pensée et les écrits participèrent à la naissance de la danse butô au maître Izumi qui joue Molière dans la tradition du kyôgen
-avec la danse butô qui renforce l'effet dramatique des confessions de Saint Augustin (Ils s'emparent du ciel), ou d'un des plus beaux textes d'Henri Michaux (L'espace aux ombres). -jusqu'aux ensembles de tambours traditionnels wadaïko, qui viennent se frotter au jazz ou aux rythmes latino-américains.
L'épure et la concentration, la symbolique et la violence, autant de marques du génie japonais qui, portées par les acteurs, danseurs, chorégraphes, metteurs en scène, tous imprégnés de cette culture, viennent enrichir voire même régénérer un théâtre occidental plus extraverti.
FESTIVAL CULTUREL DU JAPON À PARIS 1993
Lieux :
Maison de l'UNESCO
Service culturel et d'information de l'Ambassade du Japon en France
Le Rond-PointTTheltre Renaud-Barrault
Maison de la poésie-Terrasse du Forum des Halles
Foyer de la Grande Arche, Parvis de la Défense
Studio de l'Opera Paris Bastille (Académie Expérimentale des Théâtres)
Vidéothèque de Paris, Forum des Halles
Le Musée Guimet
Espace des Arts, Mitsukoshi Étoile
Galerie Yoshii de Paris
Galerie Romanet
Centre Georges Pompidou
Thème: "Dialogue des cultures "
Objectif : Puisant aux sources les plus fécondes de la culture japonaise, ce festival se propose de montrer combien sa modernité est porteuse de civilisation dans la société du XXle siècle.
Organisateurs : UNESCO
Ambassade du Japon en France (Service Culturel et d'Information)
Délégation permanente du Japon auprès de l'UNESCO
Fondation du Japon à Paris
Comité de coordination des ONG japonaises
Collaboration :
Ministère de la Culture et de la francophonie (Département des Affaires Internationales)
Ville de Paris
Commission nationale française pour l'UNESCO
Rectorat de Paris
Maison des Cultures du Monde
Association "Dialogue entre les Cultures" (ADEC)
Académie expérimentale des théâtres
Association française des Amis de l'Orient
Ministère japonais des Affaires étrangères
Ministère japonais pour l'Éducation, la Science et la Culture
Agence japonaise pour les Affaires Culturelles
Commission nationale japonaise pour l'UNESCO
Fondation du Japon
Association pour la construction de la Maison de la Culture du Japon a Paris
Fédération nationale des Associations UNESCO au Japon
Pen Club japonais
École Sogetsu
Institut Sabie
Association amicale des ressortissants japonais en France
L'identité du Japon est en plein devenir. Les fondements de cette culture, notamment la pluralité de ses origines et l'absence de hiatus entre le spirituel et le matériel, le transcendant et l'immanent, ont permis au Japon de s'ouvrir à l'occident.
Ainsi, nous pouvons partager aujourd'hui avec ce pays les fruits de son extraordinaire aventure culturelle, où le développement économique et scientifique n'est pas porteur d'écartèlement et où se préserve la permanence de l'unité.
Lieu de rencontre des civilisations, l'UNESCO est heureuse de présenter, en collaboration avec les autorités du Japon et de la France, cette manifestation qui s'inscrit dans le dialogue des cultures, seul investissement de nature à garantir notre avenir.
Federico Mayor, Directeur Général de l'UNESCO
Aujourd'hui, le Japon offre souvent une double image, celle d'un pays de culture traditionnelle d'une part et celle d'une nation à la pointe de la technologie d'autre part. La question qui se pose alors à l'égard de notre pays est de savoir quel lien existe entre ces deux aspects.
A mon sens, bien que fortement influencé par la civilisation occidentale, le Japon a toujours su préserver ses valeurs essentielles.
Selon le Professeur LEVI-STRAUSS, nos emprunts aux pays étrangers furent si soigneusement filtrés, leur plus fine substance si bien assimilée que, jusqu'à présent, la culture japonaise n'a pas perdu sa spécificité.
A l'occasion de ce "Festival Culturel du Japon à Paris" que nous organisons conjointement avec l'UNESCO et le précieux soutien des Autorités françaises, nous avons choisi de présenter le Japon à travers ses arts traditionnels et contemporains ainsi que par le biais d'un certain nombre de rencontres et d'échanges intellectuels qui seront autant de prétextes à la réflexion sur le rôle que notre pays peut-être amené à jouer dans le monde de demain.
Je souhaite vivement que cette manifestation contribue, par son réalisme, son électisme et son rayonnement à frayer la voie à cette civilisation de l'Universel que nous appelons de tous nos v'ux.
Atsuhiko Yatabe, Ambassadeur du Japon en France
26 avril, 12 mai
UNESCO, Salle de cinéma
Festival international de films amateurs de Hiroshima
La ville de Hiroshima organise un Festival biennal de films amateurs sur le thème "La Paix et la Vie" en mémoire de cette première ville victime de la Bombe A.
Le Festival se veut être un message pour contribuer a la promotion des échanges culturels et de l'amitié entre les peuples. II présente un palmarès de ces dernières années:
Way de YOSHIDA Hiroshi, Japon (sous-titrage anglais).
Coming Back Alive de SAKODA Yoshinobu, Japon (sous-titrage anglais).
I Ask Myself de OMACHI Shimpei, Japon (sous-titrage anglais).
Go Get'em de YOSHIDA Hiroshi, Japon (sous-titrage anglais).
L'Arche de Bernard DUBIQUE, France (version française).
Extended Play de David CASCI et Chris PARRY, USA. (version anglaise).
27 avril
UNESCO, Salle de cinéma de 18 h 30-20 h
Nouvelles images au Japon : Arts de la vidéo et de l'ordinateur, oeuvres de :
YAMAGUCHI Katsuhiro :
Movement, 1985
Bridge to Bridge, 1988 ;
Rebellion of Ubu, 1993
KAWAGUCHI Yoichiro :
Growth : Mysterious Galaxy, 1983 ;
Float, 1987 ;
Flora, 1989
28 avril
Maison de la poésie-Terrasse du Forum des Halles
Lecture-Concert
Le Renshi - improvisation poétique à plusieurs voix (sur invitation)
par ADONIS (Liban) ; Guennady AIGUI (Russie) ; Lokhnath BHATTACHAVA (Inde) ; Alain JOUFFROY (France) ; OOKA Makoto (Japon) ; Bernard NOËL (France) ; Jean-Baptiste TATI-LOUTARD (Congo)
Animé par : André VELTER
Textes dits par Jany GASTALDI et Jean NEGRONI
Piano : Michel BARBE
Le Renshi est la forme évoluée d'un genre de poésie qui existe depuis le Xe siècle au Japon et qui fut très populaire du XVIIe au XIXe siècle.
Plusieurs poètes composent quelques vers l'un après l'autre. Et la règle veut que chaque poète choisisse comme thème le dernier mot prononcé par le poète précédent.
29 avril
UNESCO, Salle de cinéma
"L'ascèse de la marche" de Daniel MOREAU
Film tiré du livre de TAKEMOTO Tadao "André Malraux et la cascade de Nachi".
Sur le chemin des KAMI, Malraux visite les "trois sanctuaires de Kumano" où il apprend à connaître un Japon bien plus ancien que celui qu'il avait fréquenté: populaire dans sa sève, étroitement lié à ce milieu à la fois vital et sacré que constituent l'arbre et la montagne, ésotérique dans ses expressions rituelles et iconographiques, et, qui avait artistiquement culminé au IXe siècle, sous l'influence des Ecoles Tendaî et Shingon.
Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault
"Le théâtre asiatique : Fascination ou séparation?"
La modernité au théâtre porte la marque de l'Orient dès le début du siècle. Et ainsi, de Claudel à Mnouchkine, de Brecht et Meyerhold à Brook et Grotowski, le théâtre asiatique a engendré les questionnements les plus radicaux et imprégné les aventures les plus extrêmes. Aujourd'hui, garde-t-il encore sa force interrogative, intervient-il toujours dans les projets et les spectacles des jeunes metteurs en scène? Est-ce qu'à la fascination succède l'érudition? De référence polémique devient-il simple objet de savoir ?
Table Ronde avec des artistes de théâtre de différentes générations.
Gallimard et le Japon - Présentation de trois livres :
Le soleil et l'acier, de MISHIMA Yukio
MISHIMA, ou la vision du vide, de Marguerite YOURCENAR
L'acteur qui ne revient pas, de Georges BANU
Rond-Point Theâtre Renaud-Barrault de 18 h 30-20 h
Théâtre Nô par KANZE Hideo :
Séance de démonstration publique
Maître de la plus célèbre famille de Nô, KANZE Hideo, artiste célébré par tout le Japon, sera invité à faire une démonstration des principes de son art.
Vidéothèque de Paris de 21-23 h
Bando Tamasaburo
Tamasaburo, la "Joconde" du Kabuki, incarne l'esprit du Kabuki dans tout son art et la maîtrise subtile de ses signes hérités.
Projection exceptionnelle de films vidéo inédits.
Présentation par Georges BANU.
29 avril-4 mai
Studio de l'opéra Paris Bastille
Chantier : "Paul Claudel et le Nô" sous la direction de KANZE Hideo
Le Nô, art séculaire, tient du théâtre et également de la danse, il est une des expressions les plus accomplies du théâtre dansé.
Seront invités à participer à ce chantier des chorégraphes accompagnés, chacun, de deux de leurs danseurs, de leurs metteurs en scène et acteurs.
30 avril
UNESCO, Salle I
Colloque sur "La culture du XXIe siècle : Perspectives transdisciplinaires"
"La connaissance scientifique, de par son propre mouvement interne, est arrivée aux confins où elle peut entamer le dialogue avec d'autres formes de connaissance", dit la Déclaration de Venise en 1986.
Le colloque mettra en lumière la possibilité de cette nouvelle rencontre au seuil du XXIe siècle qui sera le siècle de la culture.
Participants :
FUKUI Kenichi, Prix Nobel de Chimie, Directeur du Centre de recherche de la chimie fondamentale;
NlSHlJlMA Yasunori, Chimiste, Ancien-Président de l'université de Kyoto ;
HAGA Toru, Professeur au Centre de recherche internationale de la culture japonaise ;
Michel CAZENAVE, philosophe, écrivain, Radio France Culture ;
Francisco VALERA, Biologiste, Professeur à l'Ecole Polytechnique
Modérateur : René BERGER
3, 5 mai
UNESCO, Piazza
Grande cérémonie du thé (sur invitation)
Directeur : TESHIGAHARA Hiroshi, Grand maître de l'École SOGETSU
Pavillons du thé conçus par : ANDO Tadao (Japon), Charlotte PERRIAND (France), Ettore SOTTSASS (Italie) et CHO1 Jae-Eun (République de Corée)
Démonstration : IZUMl Masakazu, Président de SABIE et l'École URASENKE
Animation : Création de l'Ecole SOGETSU, Présentation de l'Art floral
La Cérémonie du thé fait partie de la culture japonaise. II s'agit d'un art global qui réunit architecture, jardins, peinture, céramique, ikebana, art culinaire, pour créer un lieu de rencontre.
TESHIGAHARA Hiroshi, artiste dans les domaines des arts plastiques, du cinéma, de l'ikebana et de la céramique, est le concepteur de cet événement. Le Maître IZUMI Masakazu de l'Ecole URASENKE est l'hôte de la Cérémonie du thé, il propose une nouvelle voie de thé (Pavillons ouverts au public le mardi 4 mai et du jeudi 6 mai au samedi 15 mai sauf dimanche).
(Démonstrations les 8, 10, 13, 14 mai 16 -19 heures)
UNESCO, toutes les salles 18 h 30 Inauguration des expositions
UNESCO, Salle I, 20 h 30
Kagura, danse et musique sacrées d'Izumo
Le programme se déroule sur différents lieux sacrés autour d'Izumo, dans la préfecture de Shimane.
Oki-Renge-Emai
L'île d'Oki conserve depuis mille ans le prototype de l'art religieux du Japon. Classé comme patrimoine intangible majeur pour l'Etat, son rythme particulier, ses masques établissent le lien entre l'île d'Oki et la Route maritime de la soie.
Gôgawa-Taiko
Depuis l'éternité, le tambour est l'instrument de communication entre les dieux et les hommes. Gô-no-Kawa, la rivière qui traverse Shimane a nourri cet art.
Ôdochi- Kagura
Le Temple d'Izumo où se réunissent les dieux une fois par an pour les décisions concernant l'année, nous transmet son Kagura traditionnel, dédié aux cérémonies du Temple.
4-9 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault, Petite salle.
L'Arbre des tropiques de MISHIMA Yukio, mise en scène de MIHARA Eiji
L'Arbre des Tropiques est la seule pièce de son théâtre à laquelle MISHIMA ait donné le nom de "tragédie", il la taxait lui-même d'"Electre japonaise". Sa première idée lui vint à la suite d'un fait-divers français.
Le superbe texte de la pièce et le désir de conforter l'art de MISHIMA à la sensibilité occidentale a attiré MIHARA Eiji qui, comme dans le théâtre classique Kabuki, a inversé les sexes des rôles du père, de la mère et de la tante.
4-8 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault
"Wadaiko" (Tambours du Japon),
direction AMANO Sen et son groupe ARAHAN
AMANO Sen et ARAHAN est l'un des ensembles de tambours les plus connus du Japon. Cette impressionnante formation de percussionnistes (Wadaïko) possède une longue tradition étroitement liée aux arts populaires. En raison de la ressemblance de sa musique avec le tonnerre, le Wadaïko intervenait autrefois lors des cérémonies que l'on accomplissait pour demander au ciel d'accorder la pluie. AMANO Sen et ARAHAN se distinguent des autres groupes de Wadaïko par sa recherche de nouvelles sonorités.
5 mai
UNESCO, Salle I, 18 h 30
Projection du film Rikyu de TESHIGAHARA Hiroshi
La vie et la mort du fondateur de la voie du thé
6, 8-10 mai
UNESCO, Salle I
Théâtre Nô La Femme et son ombre de Paul Claudel, traduction et adaptation de KIMURA Taro, décor de TESHIGAHARA Hiroshi, chorégraphie de KANZE Hideo, musique de SUMI Yoshio (création) (sur invitation)
Le 26 mars 1923 a lieu au Théâtre Impérial de Tokyo une Première tout à fait particulière. II s'agit du premier Nô français, Onna to Kage, La Femme et son ombre de Paul Claudel. Cette création est saluée comme un événement, "sans précédent dans le monde théâtral du Japon"
Soixante-dix ans plus tard, un autre événement se prépare. L'un des plus célèbres metteurs en scène japonais, entouré d'une distribution prestigieuse, crée ce Nô à Paris, à l'UNESCO et au Rond-Point.
7 mai
UNESCO, Salle I
Colloque : "Des formes pour le XXIe siècle"
Quelles seront les formes de notre espace vital de demain ? De grands architectes de différentes nationalités échangeront leurs vues, accompagnées d'illustrations.
Modérateur : Pierre RESTANY.
Participants :
TANGE Kenzo
ANDO Tadao
Charlotte PERRIAND
CHOI Jae-Eun
Ettore SOTTSASS
Pierre CARDIN
Dani KARAVAN
Daniel BUREN
Christian de PORTZAMPARC
Pierre-Yves TRÉMOIS, Omar TAKÉ
10 mai
UNESCO, Salle I
"Tsugaru-Shamisen et le folklore d'Aomori"
par YAMADA Senri et FUKUSHI Ritsu, mise en scène KATO Seigô
Né il y a cent vingt ans, le Tsugaru-Shamisen (trois cordes) et le folklore de Tsugaru attirent la jeunesse. Le monde a reconnu ce son spécifique comme étant très représentatif du Japon.
YAMADA Senri joue cette musique depuis cinquante ans, illustrant la montagne blanche, la joie de la récolte et les paysages de Tsugaru. Il a été applaudi en Hongrie, en Autriche, en Allemagne et aux Etats-Unis. Au-delà de l'exotisme, nous pourrons apprécier la puissance du son qui pénètre au coeur de tous les peuples.
FUKUSHI Ritsu, son épouse, la chante.
Participation spéciale de Partho SARATHY au Sarod, accompagné de Tabla et Tanpura.
Cette soirée est offerte par l'association UNESCO d'Aomori
11-12 mai
UNESCO, Salle I
"Théâtre d'ombre" par le Groupe Kashi-no-ki
Au XVIIIe siècle, le ministre français Silhouette a dessiné son portrait en ombre. Depuis la "silhouette" et "l'image d'ombre" sont devenus synonymes.
Le théâtre d'ombre de KASHINO-KI ressemble à celui qui a été crée en France. Le fond noir est une expression symbolique. Au Japon, depuis 1950, ces images sont en couleur, ce qui accentue l'aspect mystique. L'art de KASHINO-KI se fonde ainsi sur la tradition à la fois occidentale et orientale.
La première partie "Shadow Show" présente un jeu de lumière et d'ombre, avec la participation des spectateurs qui découvriront le secret de la technique.
La deuxième partie "La Bougie Rouge et la Sirène" est un célèbre conte pour enfants écrit par OGAWA Mimei. La sirène, créature imaginaire, fait réfléchir sur la mentalité des êtres humains.
(Entrée libre)
11-16 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault, Petite salle
"Le Moine" de Matthew Gregory LEWIS, adapté par Antonin ARTAUD, mise en scène de Gérard GUILLAUMAT
Le Moine, qu'André BRETON tient pour l'un des chefs-d''uvre du roman fantastique, fut écrit en 1795. C'est l'oeuvre d'un tout jeune homme de dix-neuf ans, Matthew Gregory LEWIS. Le Moine nous renvoie à la dualité d'un être, apparemment sans faille, admirable dans l'image sociale qu'il représente quotidiennement, et dont l'existence bascule vers une vie souterraine, interdite et condamnable, une fêlure irrécupérable.
11-12 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault
"Théâtre Kyogen" par I'Ecole Izumi
Le Kyogen est une forme de comédie qui s'est développée au cours de la période Muromachi (1380-1 466) parallèlement au Nô.
"Au Nô, les aspirations, l'idéal, ce que nous voudrions être. Au Kyogen, l'acceptation, la réalité, ce que nous sommes.'' Les deux voies conduisent à la sagesse.
Le Kyogen est une forme théâtrale comique qui s'est développée au XIVe siècle en même temps que le théâtre Nô.
L'Ecole Izumi qui se perpétue depuis une vingtaine de générations, présente trois pièces traditionnelles :
Kakushi Tanuki
Bonsan
Bôshibari
Elle met en scène également quelques pièces de Molière selon les techniques propres au théâtre Kyogen.
12 mai
UNESCO, Salle I
Conférences sur la culture japonaise :
HIRAYAMA Ikuo La culture japonaise et la Route de la soie
Bernard FRANK De l'Inde au Japon : L'art de Soutra du Lotus.
HIRAYAMA Ikuo, Président de l'université des Arts de Tokyo et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO, a parcouru les routes de la soie depuis quarante ans, à la recherche de la voie de la paix et du dialogue des cultures. L'identité de la culture japonaise sera mise en lumière par cette approche.
Bernard FRANK, japonologue, Professeur au Collège de France, tracera la route du bouddhisme qui relie l'Inde au Japon, s'appuyant sur le Soutra du Lotus.
Les deux présentations seront illustrées de projections.
13-14 mai
UNESCO, Salle I
Concert de musique contemporaine ;
Compositeurs et musiciens japonais en France
Deux soirées de musique contemporaine par des solistes japonais et le sextuor d'ondes Martenot de Jeanne Loriod - Pièces d'Olivier Messiaen et des compositeurs japonais.
Ces deux soirées sont consacrées à I''uvre d'Olivier MESSIAEN et à celle de quatre de ses élèves ou disciples japonais : MAKINO Kotori, TAMBA Akira, TAIRA Yoshihisa et YOSHIDA Susumu. Ces derniers ont choisi la France comme lieu de leur activité professionnelle. Des 'uvres de Takemitsu et Fukushima, résidant au Japon, seront aussi jouées.
Ces différentes pièces seront interprétées par les solistes japonais vivant en France : Mlle EBI Akiko, piano ; KANNO Jun, piano ; KUDO Shigenori, flûte ; Mlle MORI Yûko, violon ; Mlle NARA Yumi, soprano ; Mlle UEDA Haruko, piano.
Le sextuor d'ondes Martenot de Jeanne Loriod, utilisant l'un des tout premiers instruments de musique électronique présenté pour la première fois en 1928 à l'Opéra de Paris, interprètera également des 'uvres de ces compositeurs au cours de ces journées.
14-23 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault
"Mémoire de fruit" : Danse Butô par TAMANO Koichi
Dans certaines civilisations, aujourd'hui encore, on attribue à certains êtres le pouvoir de communiquer avec les dieux, de transmettre leurs oracles. Les danseurs de Butô s'avancent en sentinelles dans un territoire intermédiaire où l'humain accède au monde des esprits, aux malicieuses divinités qui régissent la nature, aux insondables ténèbres de la conscience. Parmi les héritiers de HIJIKATA Tatsumi, fondateur du Butô, TAMANO Koîchi n'est pas le moins singulier. Resté au plus près de la source initiale du Butô, il en perpétue le sulfure. Danseur-animal, centaure-fantôme, il hante les scènes où il se produit de sa présence effrayante et prodigieuse. On pourrait lui répéter ce qu'une sorcière islandaise confia un jour à un autre danseur de Butô : "Autour de toi, il y a beaucoup de dieux qui dansent". (Jean-Marc ADOLPHE, journaliste).
15 mai
UNESCO, Salle I
A Listening Garden et Image Synapse par le Tokyo Experimental Arts Ensemble
Le Tokyo Experimental Art Ensemble, créé par Christophe CHARLES et SAKAI Shinichi (Gallery Surge, Tokyo) en 1991, regroupe des artistes aux activités pluridisciplinaires et multimédia, qui contribuent a la création de réseaux de communication entre différents domaines artistiques, scientifiques et sociaux.
A Listening Garden et Image Synapse sont deux 'uvres "environnementales", conçues de telle manière que le public et les artistes prêtent attention à chaque événement visuel ou sonore. Chacun se détache clairement sans intention de dominer l'ensemble. A Listening garden sera réalisé autour des sculptures de Mineko GRIMMER, par YAMADA Setsuko (danse), FUJIEDA Mamoru (système sonore), HARADA Kazuo (Cidero lhos : instruments originaux), SAKURAI Makiko (voix) et Christophe CHARLES (système sonore). Image Synapse sera interprété par YAMAGUCHI Katsuhiro (images lumineuses), KAKIAGE Nahôko (claviers) et SAGARA Nami (voix). Les deux pièces forment un spectacle multimédia basé sur une écoute et une compréhension mutuelles.
UNESCO, Piazza, 22 h
"Présentation d'un défile de mode" (sur invitation) par KATSURA Yumi
"Vent de l'Est, Fleurs de l'Ouest". L'Orient et l'occident sont étroitement liés dans la création de KATSURA Yumi qui dessine, avec les tissus et broderies d'Asie, des robes de soirée et des robes de mariée, de style européen. Avec les dentelles et tissus européens, apparaissent des dessins asiatiques.
Dans cette présentation de mode, les tissus de Lyon, les dentelles de Calais occupent, avec le tissage Nishijin de Kyoto, le tissu de Saga et les broderies d'Inde et de Chine, une place importante dans sa création.
En 1991, KATSURA Yumi a reçu le grand prix "Triomphe" de l'Association "Excellence européenne".
21-30 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault, Petite salle
"Ils s'emparent du ciel" d'après les Confessions de saint Augustin. Mise en scène : Catherine ABECASSIS
Ce spectacle est une rencontre entre la voix de Saint-Augustin, le chant haute-contre, la danse Butô et la musique de Ray LEMA.
Conflit de ces différents mondes et possibilité d'une harmonie, pour qu'ensemble se crée l'ordre jusqu'à la lumière.
26-30 mai
Le Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault
"L'espace aux ombres" de Henri MICHAUX, Mise en scène de Pierre TABARD
Dans L'Espace aux Ombres, il s'agit de l'errance d'une âme dans cet univers des ombres, dans cet espace infini du passage entre la vie et la mort. Elle appelle de toute ses forces un vivant, elle essaie de rester en contact avec lui tout en se déplaçant dans ce royaume, ce purgatoire où des hordes d'ombres se cherchent, s'attaquent, fraternisent et se fuient.
EXPOSITIONS
UNESCO, Salle des actes 3-15 mai
Paris vu par HIGASHIYAMA Kaii ;
Angkor vu par HIRAYAMA lkuo
Deux grands noms de l'École japonaise de la peinture convergent à l'UNESCO.
HIGASHIYAMA, titulaire de l'ordre de la culture, distinction suprême au Japon, s'associe à l'esprit de la décennie mondiale du développement culturel. En faisant don des droits de l'une de ses 'uvres majeures
Le Chemin, il a permis à l'UNESCO de créer son Prix pour la Promotion des Arts pour les jeunes artistes.
Il expose 19 tableaux poétiques Les Chaises de la Place de la Concorde que lui a inspiré son séjour à Paris.
HIRAYAMA, né à Hiroshima et irradié par la bombe A à l'âge de quinze ans, consacre sa vie à la recherche de la paix, ce qui l'amène à l'origine du bouddhisme et à la Route de la soie.
Président de l'université des Arts de Tokyo, Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO,
HlRAYAMA a créé une bourse UNESCO.
Son initiative pour sauver les monuments d'Angkor fait l'objet des peintures qu'il expose.
UNESCO, Salle des pas perdus 3-15 mai
Le Japan Graphic Designers Association (JAGDA) regroupe 1 900 membres.
L'exposition présentera une centaine d''uvres récentes de 9 artistes représentatifs de cette Association :
KAMEKURA Yusaku
TANAKA lkkô
NAGAI Kazumasa
KATSUI Mitsuo
SATO Koichi
SAITO Makoto
MATSUNAGA Shin
YOKOO Tadanori
FUKUDA Shigeo
Service culturel de l'Ambassade du Japon 3-8 mai
Céramiques contemporaines de Kyoto
La céramique de Kyoto et de Kiyomizu est témoin d'un passé de mille deux cents ans et ses techniques se sont transmises sans interruption. S'adaptant à chaque époque, elle s'est ingéniée à rester originale et inventive, et toujours animée d'un souffle nouveau, elle a connu un rapide essor. Un des aspects de cette réussite est d'avoir été jusqu'à exercer une influence sur les industries de pointe qui sont nées à Kyoto durant l'époque d'Edo (1603-1867).
Les trente-cinq ans de jumelage entre Paris et Kyoto seront commémorés cette année, et à cette occasion, la céramique de Kyoto et de Kiyomizu sera présentée dans sa forme actuelle.
UNESCO 3-15 mai
Foyer de la Salle I Izumo, berceau des dieux
Où siègent les kami du peuple japonais ? NAMIKAWA Banri, photographe qui parcourut le monde, a poursuivi l'image des dieux au Japon et finit par arriver à Izumo.
Dans ce lieu, aujourd'hui encore les hommes et les dieux communiquent comme par le passé. La mythologie d'Izumo revit devant sa caméra.
Depuis quarante ans, NAMIKAWA a mis tout son coeur pour fixer les images du patrimoine, où il a rencontré toutes sortes de dieux. Entre ses voyages, il a cherché le siège des Kami. Le mois d'octobre s'appelle en japonais "le mois sans dieu", excepté à Izumo où il s'appelle "le mois
avec les dieux". Cela veut dire que les Kami de tout le Japon se réunissent en ce lieu.
Cette exposition, présentée par la Préfecture de Shimane, montre ce que NAMIKAWA a saisi de ce berceau des dieux.
Salle Miro
Ikebana par les Maîtres français de I'École Sogetsu
Né de la religion bouddhique et issu de la religion shintoiste, I'kebana, "l'art de faire vivre les fleurs", est apparu au Japon dans les temples, au XIe siècle. Méditation pratique des moines, en accord avec le monde cosmique, il était compose de trois rameaux représentant le ciel, l'homme et la terre. S'il a gardé toute sa philosophie et ses compositions traditionnelles, c'est aussi un art contemporain utilisant les matériaux de notre temps.
Représentée dans cette Exposition par sa branche française, l'École Sogetsu est l'une des trois plus importantes écoles japonaises d'Ikebana.
Elle est dirigée par le Grand Maître TESHIGAHARA, artiste complet.
UNESCO, Salle Ségur 3-8 mai
Rencontre entre la calligraphie japonaise et la peinture française par MACHI Shunso, avec le concours de Philippe CARPENTIER
Chevalier de l'ordre des arts et des lettres, Mme MACHI Shunso, illustre figure de la calligraphie, développe ses activités au-delà des frontières.
Certaines de ses 'uvres se trouvent à la Résidence du Premier Ministre français, à l'Elysée, à la Résidence du Président du Sénégal, à l'UNESCO, à l'Université de Houston et au Musée de Menton.
À partir de 1985, Mme MACHI Sunso réalise des 'uvres qui expriment la poésie occidentale, créant ainsi une nouvelle méthode d'expression calligraphique. Une initiative remarquée est de marier la calligraphie et la peinture.
Foyer de l'Arche de la Défense 29 avril -14 mai
Kojiki d'Architecture par MOZUNA Kikô
Auteur de plusieurs musées au Japon dont un de la culture Aïnou, d'importants hôtels, de plusieurs résidences privées et du grand complexe portuaire de Hokkaido, MOZUNA Kikô est certainement l'architecte le plus original du Japon actuel.
Son 'uvre, basée sur une philosophie inspirée du bouddhisme tantrique, le distingue totalement de ses confrères et contemporains.
Galerie du Rond-Point Théâtre Renaud-Barrault 4 mai -9 juin
NAITO Rei
Né en 1961 à Hiroshima, NAITO Rei vit à Tokyo. Au centre de ses préoccupations se trouve l'installation, mais aussi le dessin, l'
Japon 83. Musique, Danse Théâtre. Affiche
2-16 juin 1983
Gagaku - Bugaku. Musiques et danses classiques. 2-5 juin 1983
Les marionnettes du Bunraku. 8-11 juin
Cérémonie du thé avec Sen Soshitsu. 16 juin
Avec le concours de la Fondation du Japon et de l'Association Française d'action Artistique.
Japon 83. Spectacle
24 mai-3 juillet 1983.
Voilà quelques temps déjà que se répand l'idée de la non-neutralité de la technologie qui véhicule par son système logistique, ses valeurs, sa culture. De la même manière que les pays du tiers-monde restent, qu'ils le veuillent ou non, marqués culturellement par les technologies occidentales qu'ils importent, l'Europe ne saurait échapper à l'incursion des valeurs japonaises introduites indirectement par la technologie de ce pays.
Il semble donc aujourd'hui nécessaire de clarifier le phénomène et d'exposer au public occidental les expressions révélant les aspects les plus signifiants de la culture japonaise, grâce au théâtre, à la musique, à la danse, par lesquels une pensée se nourrit autant qu'elle se contemple.
Six institutions européennes: l'Institut des Musiques Comparées de Berlin, le Festival de Hollande, l'Institut du Commonwealth en Angleterre, le Centre de Recherche de Genève et la Maison des Cultures du Monde à Paris décident de joindre leurs efforts grâce à l'organisation constituée par leurs soins depuis six ans pour la promotion des Arts Extraeuropéens (E.E.A.), afin de réaliser parallèlement dans ces sic pays, au mois de juin 1983, la manifestation JAPON 83. Autour d'un axe commun, les spectacles choisis après des missions d'étude et de prospection (Michèle Kokosowski pour la France) chacun de ces six pays organise sa programmation propre. La France sélectionne délibérément les formes de spectacles vivants, n'abordant pas les arts plastiques, le cinéma, la littérature, la poésie afin d'éviter une dispersion préjudiciable en même temps qu'une trop forte saturation d'événements denses sur ce mois.
Le choix de la Maison des Cultures du Monde se porte sur une confrontation permanente des formes d'expression dites (en Occident) classiques, traditionnelles et contemporaines, les trois coexistant au Japon.
La réalisation de JAPON 83 a nécessité le soutien financier de la Fondation du Japon et de l'Association Française d'Action Artistique, la collaboration du Théâtre de Chaillot pour le Bunraku et le Gagaku ainsi que celle de Théâtre du Rond-Point, Compagnie Renauld-Barrault, l'amicale coopération de l'Ambassade de France au Japon, de l'Ambassade du Japon en France et de Christian Polack.
Nous espérons qu'ils en soient tous remerciés par l'intérêt que le public trouvera à cette manifestation.
Chérif Khaznadar.
Marionnettes traditionnelles de Bunya Ningyo.
Moritaro Hamada, trésor national vivant, perpétue avec sa troupe depuis bientôt quarante ans une tradition de marionnettes qui remonte au XVIIe siècle. Pour la première fois, l'Occident découvrira ce théâtre qui ne manquera pas de lui rappeler le Bunraku, en raison des grandes marionnettes (80 à 100 cm) et du répertoire. A la différence du Bunraku, ces marionnettes n'ont pas de jambes et ne sont animées que par un seul manipulateur.
Moritaro Hamada présentera un programme d'une heure trente comprenant trois parties:
Hiragana seiseki: la recherche de l'époux
Noruma ningyo: intermède comique
Ushiwabenke: histoire guerrière.
En plus des soirées "tous publics", plusieurs matinées de ce spectacle seront programmées à l'intention du public scolaire.
24-28 mai au Théâtre de l'Alliance.
Le Point d'Eau, par le Théâtre Contemporain Tenkei Gekijo.
Cette troupe de théâtre vient pour la première fois en Europe continentale. Résolument d'avant-garde, elle allie une recherche dramatique et plastique à la danse Buto.
Mizu no eki (Le point d'eau) est une pièce entièrement basée sur le silence. Les vingt comédiens ne prononcent pas une seule parole. Bien sûr, il ne s'agit ni de mime, ni de danse, mais d'un drame strictement fondé sur le comportement humain. Le rythme est ralenti et de ce rythme émerge une près précise description de la réalité et de l'évolution humaine. Un spectacle rare dont Paris aura la première européenne.
7-9 juin au Théâtre de l'Alliance.
Hideo Kanze, dans une démonstration de théâtre Nô.
Il ne s'agira pas d'un spectacle de Nô mais d'un introduction à cette forme d'expression. Le Professeur Watanabe Moriaki présentera les techniques dramatiques et musicales ainsi que l'historique de ce théâtre.
Le grand acteur Kanze Hidéo, accompagné de ses musiciens et comédiens, interprètera avec et sans costumes, deux scènes du répertoire traditionnel.
Akogi. Nô du pêcheur condamné.
Concert et danse (Nô de Tôru)
Dôjôji. Nô de la cloche
Mercredi 22 juin 1983 au Théâtre de l'Alliance.
Ceux qui désirent aller plus loin pourront suivre du 1-3 juillet un stage avec Kanze Hidéo et Watanabe Moriaki.
Hikashu Groupe Rock.
La musique rock japonaise commence à s'imposer à travers le monde. Elle est très différente des autres musiques rock. A travers les sonorités exacerbées d'instruments occidentaux, elle révèle de profondes racines orientales sans avoir recours aux instruments traditionnels japonais.
En fait, elle assimile les instruments occidentaux à une culture différente. Le groupe Hikashu viendra spécialement du Japon pour donner ce concert unique en Europe pour témoigner de la vivacité et de l'importance de ce phénomène musical qui mobilise la jeunesse japonaise d'aujourd'hui. La chanteuse Megumi Satsu présentera le groupe.
Samedi 11 juin au Théâtre de l'Alliance
Concert de Musique Classique par l'Ensemble Sankyoku.
Tomiyama Seikin, trésor national vivant, est actuellement le plus grand interprète de koto et de shamisen du Japon. Bien qu'aveugle, le musicien a réussi à faire connaître à l'étranger la musique traditionnelle japonaise.
Accompagné d'un ensemble de musiciens, il interprètera à Paris deux concerts différents.
Il sera accompagné par Tomiyama Mieko, Tomiyama Kiyotaka et Yamaguchi Goro.
27-28 juin au Théâtre de l'Alliance.
The Circle, Musique Contemporaine.
La musique contemporaine japonaise est extrêmement riche et variée. Les musiciens qui la créent ne cessent de parcourir le monde à la recherche de sonorités nouvelles et de formations aux techniques les plus diverses. L'ensemble Circle se compose de 6 solistes japonais qui, effectuant des recherches en Allemagne et en Hollande, se regroupent ponctuellement pour des créations qui allient les instruments traditionnels aux instruments contemporains. Le programme proposé pour la première fois en France en témoigne. Ils interprètent une oeuvre de Maki Ishit, "Monochrome pour 20 tambours ko daiko"
Cette oeuvre, pour qui connaît la puissance des tambours ko daiko est tout à fait surprenante.
La "hiérophonie V pour 6 instrumentistes" de Yoshihisa Taira et "l'Alternance pour 6 instrumentistes" de Maloto Shinohara complèteront ce concert unique.
Lundi 13 juin au Théâtre de l'Alliance
Concert de Biwa. Par Madame Tsuruta Kinshi.
Le biwa est un instrument originaire d Asie occidentale. II est de la même famille que le 'oud arabe et le luth européen. Il a été importé au Japon par la voie de la Chine et de la Corée ou il est appelé pyba ou pipa.
II y a plusieurs formes de biwa au Japon qui sont utilisées pour interpréter différentes musiques mais il n'y a qu'une seule interprète de Biwa reconnue et admirée tant au Japon qu'ailleurs.
Madame.Tsuruta Kinshi, malgré son âge, a accepté de témoigner une nouvelle fois en Europe de son art, accompagnée par Mademoiselle Yamasaki.
Le mardi 14 juin au Théâtre de l'Alliance
Hayachine Kagura. Danse rituelle.
Les kagura, (littéralement litanies divines) sont une forme de rituels japonais pratiquement inconnus en Europe.
Ce spectacle rare, réservé aux cérémonies et non prévu pour des présentations sur scène, serait, selon certains, une représentation chamaniste, ce que d'autres récusent absolument.
Néanmoins, pris en tant que tel, le spectacle est saisissant de spiritualité et de beauté plastique.
Le terme kagura vient de Kamukura qui signifie "le siège des Dieux"
Les premiers kagura étaient réalisées de la manière suivante : un lieu était défini comme étant le siège des Dieux appelés à venir sur terre afin de recueillir des offrandes qui leur étaient destinées.
Tout le village se réunissait et présentait aux Dieux ses chants et ses danses pour les remercier. Les premiers kagura remontent à 1488 lorsque les moines Yamabushi se sont réunis sur la montagne Hayachine pour pratiquer ensemble leur rite. Les moines, qui viendront pour la première fois en France, présenteront, au cours des trois soirées, trois cérémonies différentes.
PROGRAMME A - Samedi 18 juin
Tori-mai ; Okina-mai ; Sanbaso ; Yama-No-Kami-mai ; Fusho-mai ; Hataori-mai ; Gongen-mai.
PROGRAMME B - Dimanche 19 juin
Tori-mai ; Matsumukae-mai ; Ura-sanbaso ; Shimekiri-mai ; Odamaki-mai ; Sankan-mai ; Gongen-mai.
PROGRAMME C - Mardi 21 juin
Tori-mai ; Okina-mai ; Sanbaso ; Koyama-no-kami-mai; Amakudari-mai ; Tennyo-mai ; Kurama-mai ; Gongen-mai.
Les 18-19 et 21 juin au Théâtre de l'Alliance
Danse des Ténèbres - ANKOKUBUTO HA. Création de Hijikata Tatsumi.
A la fin des années 50, une révolution a éclaté dans le monde de la danse japonaise. Hijikata Tatsumi a mis fin aux tentatives d'occidentalisation de la danse japonaise en créant une forme contemporaine de danse enracinée dans la culture japonaise.
Ce nouveau style de danse Ankokubuto, littéralement "La Danse des Ténèbres" exprime la mort, les ténèbres, l'inconnu. La mort et l'érotisme ont toujours été étroitement liés dans la culture japonaise et ils trouvent leur parfaite expression dans l'Ankokubuto.
Hijikata Tatsumi n'a plus dansé depuis 10 ans. Il a créé spécialement pour l'événement Japon 83, une chorégraphie dont Paris découvrira la première et qui sera interprétée par Ashikawa Yoko.
Les 25 et 26juin au Théâtre de l'Alliance
Ko Murobushi. Danse Buto.
Elève de Tatsumi Hijikata avec qui il a étudié en 1968, danseur, chorégraphe et fondateur d'une revue de Bûto "La saison Violente" Ko Murobushi, qui appartient à la deuxième génération de l'Ankokubuto née de l'éclatement du Dai Rakuda-Kan, interprétera pour la première fois en France sa dernière création "IKI" (mot polysémique pouvant signifier selon le contexte: souffle, chic, mourir, vivre, aller, dandysme, domaine, etc.) A travers le thème de la momie, ce spectacle constitue une interrogation sur l'origine du souffle ou force vitale, et sa destination, sur le jeu de la vie et de la mort.
Mercredi 29 juin
Gagaku. Bugaku. Musique et danse classiques.
Les origines du gagaku remontent à plus de 2000 ans. Il a été introduit au Japon entre les VIIe et Xe siècles. Les musiques et danses de l'Inde, de l'Asie Centrale et de la Chine ont été mises en forme en Chine puis, par l'intermédiaire de la Corée ont atteint le Japon sous la forme actuellement connue sous le nom de gagaku; cette forme n'a pas cessé d'évoluer à travers les siècles.
Le Tokyo gakuso, pour sa nouvelle venue en France, présentera deux programmes différents.
PROGRAMME A:
Kangen: Netori (hyojo key); Ringa; Etenraku; Bairo.
Bugaku: Maizairaku; Genjoraku; Shunteika.
PROGRAMME B
Kangen: Netori (banshikicho key); Seikaiha; Somakusha-no-ha; Etenraku.
Bugaku: Engiraku; Ryo-o; Bairo.
2_5 juin au Théâtre du Rond-Point.
Les Marionnettes du Bunraku.
Le spectacle de marionnettes Bunraku a été créé au milieu du XVIIe siècle à une époque où trois formes artistiques : joruri (narration), manipulation de marionnettes et musique shamisen se combinent avec bonheur pour former ce qui est aujourd'hui connu sous le nom de Bunraku. Le siècle suivant a été I'âge d'or de la marionnette japonaise. La plupart des chefs d''uvre du répertoire du Bunraku ont été créés durant cette période. II fût un temps où la popularité des marionnettes éclipsa celle du Kabuki et nombre de pièces écrites initialement pour le théâtre de marionnettes entrèrent dans le répertoire du Kabuki.
Pour sa nouvelle visite en France, la Bunraku Association présentera des extraits de trois pièces célèbres :
- Imoseyama onna teikin (l'enseignement des femmes)
- Hana wa tashi no dan (la scène de la cerisaie)
- Yama no dan (la scène de la montagne)
Du 8 au 11 juin au Théâtre du Rond-point Compagnie Renaud-Barrault
Deux expositions de photos accompagnent la présentation de Bunraku au Théâtre du Rond-Point, Compagnie Renaud-Barrault, l'une de photographies de Bunraku par Parên Shayuu, l'autre de photographies de Kabuki par Lyu Hanabusa.
Entrée libre du 8 au 26 juin
Calligraphie.
Le caractère chinois et japonais appelé idéogramme possède en même temps qu'un contenu intrinsèque, un graphisme qui, à l'origine, n'était pas éloigné de la signification du contenu.
La lettre et, par extension, le mot peuvent donc figurer un dessin.
L'art de la calligraphie consiste à mettre en valeur la force de l'idée du graphisme et de la gestuelle. Le calligraphe prépare son travail avec soin et minutie comme une prière. Le tracé ne dure que quelques secondes et le geste dans l'espace possède autant de valeur que le résultat d'encre animale et de papier de riz.
Le grand maître Hiroquki Matsumoto viendra pour la première fois en Europe pour faire une démonstration de calligraphie le mercredi 1er juin à 21 h.
Ikebana, école Sogetsu.
L'Ikebana, arrangement floral lié à la cérémonie du thé tire son origine du bouddhisme Zen. II constitue d'abord une prière puis un hommage à la beauté dépouillée. C'est au XIVe siècle qu'un moine rêva les règles de l'Ikebana qui donne le goût de la contemplation paisible, le sentiment fraternel de la nature et l'exigence de la perfection et de la simplicité.
Transformé en art au XVIe siècle, 300 écoles l'enseignent aujourd'hui.
C'est le grand maître de l'une des plus connues le Sogetsu, Teshigahara Hiroshi qui présentera au cours de sa démonstration les principes de cet art tout à fait particulier au Japon.
Vendredi 3 juin à 21 h.
Théâtre et Chamanisme.
Les rapports de la possession et du théâtre sont maintenant bien connus ; par contre ceux qui se sont établis entre le chamanisme (qui est l'inverse de la possession) et le théâtre n'ont pas encore été approfondis.
De même que la possession a été tout d'abord analysée sous ses formes religieuses et thérapeutiques, des études innombrables existent sur ces deux aspects du chamanisme à partir des travaux de Mircea Eliade. Le colloque se propose d'explorer, avec la participation d'éminents spécialistes asiatiques, européens et américains, le prolongement du phénomène chamanique dans les arts du spectacle.
Des films, des enregistrements, des diapositives illustreront les débats.
Mercredi 15 juin de 18 h à 24 h.
Jeudi 16 juin de 18 h à 24 h.
Vendredi 17 juin de 18 h à 24 h.
Dimanche 19 juin - débat à 19 heures sur le Kagura.
Cérémonie du thé.
La cérémonie du thé consiste en un rite, bouddhique à l'origine, vieux de plusieurs siècles. Des lettrés avaient coutume au XIVe siècle, de se réunir à Kyoto dans le pavillon d'argent pour méditer et offrir des prières à Bouddha. La cérémonie du thé, longtemps associée à l'Ikebana (arrangement floral) devient, depuis le XVIIIe siècle un art de société, extrêmement codé et possédant une esthétique particulière.
Le grand maitre Sen Soshitsu présentera cet art le 16 juin.
FILMS : SUMO, TATOUAGES ET FETES JAPONAISES
Une soirée de Japon 83 sera consacrée à la projection de films documentaires présentés par l'Association pour la Promotion d'Echanges Culturels Franco-Japonais. Ces films nous permettront de découvrir les divers aspects de la lutte traditionnelle du Japon. (Une Journée de Sumo, 50min - Les Mondes du Sumo, 27min), le tatouage japonais et son univers particulier (Artiste sur peau, 35min) et les fêtes les plus originales du Japon (O a raï matsuri, fête de la purification du printemps, 25min - Nebuta Matsuri, fête du Nebuta, 25min). Hi Watari Matsuri, fête de la traversée du feu, 25min.
Le jeudi 23 juin au Théâtre de l'Alliance
OBSESSION JAPONAISE Diaporama.
Un écran - quatre projecteurs - 360 diapositives, quarante minutes pour découvrir les grandes villes japonaises. François Berthelot a sillonné le Japon son appareil photo à la main. Le long de la voie ferrée du Shinkansen dans une vingtaine d'années Tokyo rejoindra Nagoya qui touchera Kyoto et Osaka pour former une mégamétropole de 100 millions d'habitants sur plus de 300 kms. Images de la vie quotidienne, de l'architecture, des processions, du métro, des temples, des rockers, du Bunraku, du Kabuki, accompagnées de documents sonores de musique et de chant populaire.
Le diaporama sera suivi de la projection d'un film "l'encre et le pinceau" (30min) sur la calligraphie japonaise.
Le jeudi 30 juin au Théâtre de l'Alliance
Japon 93. Affiche
04-30 mai 1993
Japon, Eitetsu Hayashi Maître du Wadaïko, (Concert annulé). Spectacle
LE MONDE EN RYTHME.
MCM, 6-7 juin 1990
Il est facile de préserver la tradition, et plus encore de s'en écarter. Mais rares sont les musiciens capables de s'exprimer dans le cadre d'une tradition et d'y maintenir une attitude créative permettant de l'enrichir. Selon Eitetsu Hayashi, la musique des tambours japonais wadaïku ne constitue pas une tradition à proprement parler, ce qui lui a permis de s'adapter à des exigences diverses et de participer à d'innombrables expériences artistiques au cours des vingt dernières années.
En 1971, Eitetsu Hayashi quitte Tokyo pour s'établir à Hiroshima où il rencontre les membres du futur groupe Ondekoza. L'idée maîtresse de l'ensemble est de fonder une école pour artistes dans l'île de Sado. C'est dans ce but que, pendant sept ans, Ondekoza effectuera de nombreuses tournées mondiales afin de constituer un capital pour la fondation.
L'entraînement des membres d'Ondekoza est de nature autant athlétique que musicale, bien qu'aucun, à part Eitetsu Hayashi, n'ait été préalablement formé au jeu des tambours taïko. En développant au contact de la nature une énergie et une endurance physique exceptionnelles, les musiciens manifestent une attitude d'unicité avec leur environnement, dont témoigneront toutes leurs performances.
Dans les années 70, Ondekoza remporte un immense succès, notamment en Europe. Pourtant, l'ascèse extrêmement ardue exigée par la vie en communauté décourage plusieurs membres du groupe, qui le quittent. Après leur retour à la société "civile", il ne reste plus qu'une quinzaine de personnes autour de Eitetsu Hayashi, ce qui est insuffisant à la poursuite de l'expérience Ondekoza.
En 1982, une fraction des membres de l'ancien groupe se réunit pour constituer un nouvel ensemble, Kodo, avec lequel Eitetsu Hayashi collabora quelques temps en tant que consultant, avant de poursuivre sa carrière individuelle.
Aujourd'hui, il se produit aussi bien en solo qu'en duo avec le pianiste de jazz Yosuke Yamashita, avec son quartet de taïko, avec le groupe Ryudogumi, avec un calligraphe, ou encore comme c'est le cas ici, avec le percussionniste Hosoya Ichiro et le flûtiste Kikuchi Masahi.
Quelle que soit la formation à laquelle il collabore, Eitetsu Hayashi utilise toujours une batterie exclusivement constituée de tambours et de gongs japonais. On perçoit néanmoins diverses influences dans son expression, provenant notamment des polyrythmies africaines et cubaines. Mais, comme il l'affirme lui-même, "ces musiques sont si éloignées de ma propre expérience que j e ne me sens aucune réelle implication avec elles". Il concède cependant volontiers l'ascendant exercé sur sa sensibilité profonde par les rythmes coréens. "Je me sens proche des Coréens, dit-il, et leur musique suscite en moi une sorte de nostalgie que je ne saurais
expliquer. Leurs rythmes généralement ternaires, sont très différents de ceux des musiques chinoises et japonaises, mais j'éprouve pour eux une grande affinité".
L'art de Eitetsu Hayashi repose cependant sur le développement historique de la musique de tambours japonais.
Il a d'ailleurs étudié la pratique de plusieurs instruments nippons, le koto, le shamisen et le shakuhachi, avant de se concentrer sur les percussions. Mais selon lui, le plupart des arts traditionnels japonais ont aujourd'hui été figés par l'action même des divers instituts voués à leur préservation.
C'est donc au renouvellement de l'esprit traditionnel plus qu'au respect inconditionnel des formes anciennes que tend la musique de Eitetsu Hayashi.
PROGRAMME
"LA CLOCHE"
Eitetsu Hayashi, percussions
"LES ÂGES TRANQUILLES"
Eitetsu Hayashi, percussions
"LA GRUE COURONNÉE
Kikuchi Masahi, flûte
"LE CERF-VOLANT DES MERS"
Eitetsu Hayashi, percussions
MITSU-MAÏ
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte
"PAYSAGES SONORES SYMÉTRIQUES"
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
"CINQ CENTS NUITS"
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte
UTAGE
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte
POUR INFORMATION:
26-29 avril
MC 93 BOBIGNY (grande Salle)
KODO est une force artistique de première importance au Japon. Ils sont les premiers à avoir imposé le taiko comme un art à part entière.
Le New York Times, U.S.A.
Je ne pense pas avoir jamais éprouvé au théâtre deux heures d'aussi forte intensité physique avant le spectacle de KODO hier soir ... Le public s'est levé, dans un état proche de la folie.
Globe and Mail, Canada
... une démonstration vivifiante du pouvoir émotionnel e t spirituel du tambour.
The Guardian, Angleterre
Extrêmement varié, merveilleusement théâtral, fascinant du début à la fin, avec des moments de réelle excitation physique.
Sunday Telegraph, Anglettere
La virtuosité de KODO est semblable à celle du danseur classique parvenu à son plus haut point d'intégrité, l'égo de l'artiste est tout entier dans sa propre performance ...
New York Magazine, U.S.A.
Chaque battement de tambour fait partie d'une chorégraphie rituelle, e t la performance athlétique est aussi importante que le son.
Los Angeles Times, U.S.A.
Spectacle impressionnant, formidable, étonnant.
Le Monde, France
Les membres de la troupe KODO vivent en communauté sur 1'Ile de Sado, située dans la mer du Japon, depuis 1971. Le Centre de leurs activités est le taiko (tambour traditionnel japonais), peut-être le plus primitif de tous les instruments.
En 1981, ils ont pris le nom de KODO.
Le nom KODO comprend deux significations. La première est 'battement de coeur' car le son du grand taiko rappelle celui du battement de coeur de la future mère tel que le perçoit et l'entend le bébé à l'intérieur de son ventre. La seconde, 'Enfants du Tambour', exprime le v'u de KODO de jouer des tambours de façon authentique, avec la pureté de l'enfant.
Dans l'ancien Japon, le taiko était le symbole de la communauté rurale, et les limites du village n'étaient pas seulement fixées par la géographie, mais aussi par la distance la plus étendue à laquelle on pouvait entendre son taiko. Pour ce One Earth Tour, KODO espère porter le son du taiko dans le monde.
Remerciements à la Maison des Cultures du Monde
Japon. 3ème festival du film des musiques du monde. Affiche
23-29 avril 1985
En collaboration avec la Fondation du Japon (Paris - Tokyo - Cologne - Rome)
Japon. Aki no yugure (autumn dusk). Yoshio Kurahashi, shakuhachi with Wu Man, pipa.
01. Yugure no kyoku
02. Lan hua hua
03. Darani
04. Murasaki reiho
05. Akita sugagaki
06. Shao
07. Iyo renbo
Japon. Biwa. Tsuruta Kinshi. Spectacle
mardi 14 juin 1983.
Les musiques de Biwa
Le Biwa japonais provient, probablement du Moyen-Orient et appartient à la famille du Oud arabe et du luth européen. Par la Chine sous le nom de "P'ipa'" et par la Corée sous le nom de "Pyiba", l'instrument arrive au Japon. L'utilisation de l'instrument dans chaque pays répond à la mise en valeur d'une ligne culturelle particulière au groupe ethnique. Par exemple, en Chine les dix-sept frettes du P'ipa donnent la possibilité au musicien de montrer l'agilité de ses doigts et sa virtuosité dans les passages rapides. Au contraire au Japon, les musiciens traditionnels de Satsuma Biwa s'attachent à produire la subtile transformation d'un son avant qu'il ne meurt en utilisant les doigts de la main gauche pour jouer sur les quatre ou cinq ponts.
A l'intérieur même du Japon co-existent plusieurs styles de musique de Biwa. Les musiciens exécutant chacun de ces genres en préservent l'originalité depuis la période de leur origine. Les styles les plus anciens se nomment Saku-Biwa et Moso-Biwa (le Biwa des prêtres aveugles) qui furent les premiers introduits dans le Gagaku (ensemble de musique et de danses des cours impériales) dès le VIIe siècle. Un style plus récent prend le nom de Kojin-Biwa (musique pour les dieux de la cuisine) et se situe à Kyoto depuis le VIIIe siècle. Il consiste en chants religieux apportés par la suite dans le Kyushu (grande Ile au sud) pour former deux courants de musique situés chacun dans une ville : le Satsuma moso à Kagoshima et le Chikuzen moso à Fukuoka. Bien que de nature non religieuse, les styles de Kokkei-Biwa (comique) et de Higo-Biwa (narratif et originaire de Kumamoto) montrent la grande influence de la musique des prêtres aveugles. Le style très connu nommé Heikebiwa ou Heikyoku, du XIIe siècle se situe depuis cette époque à Kyoto. Il se base sur la narration du Heike Monogatari (grande épopée décrivant une guerre de clans entre deux grandes familles japonaises).
Depuis la seconde moitié du XVIe siècle, un nouveau style, le Biwa Uta (chant de Biwa) devient progressivement représentatif de la musique de Biwa dans son ensemble. La musique appelée plus tard Satsuma Biwa demeure la plus ancienne de tous les styles de Biwa Uta; les guerriers du clan Satsuma (maintenant situé à Kagoshima) reçurent l'ordre de leur seigneur, avant la bataille, de chanter des textes didactiques et de jouer du Biwa. Plus tard, les habitants de la région prirent plaisir à entendre cette musique en maintes occasions et la conservèrent.
Depuis l'ère Meiji, le Biwa Uta se répand dans tout le pays avec pour support principal le Satsuma Biwa. Aujourd'hui trois écoles de musiciens se distinguent à partir de cette ligne: le Satsuma Biwa Seiha (pur), le Satsuma Biwa Kinshin ryu (fondation par Nagaka Kinshin au cours de la période Taisho) et le Nishiki-Biwa (fondé au cours de la période Showa). Un autre genre de Biwa Uta prend naissance au milieu de l'ère Meiji le Chikuzen Biwa, tirant son origine du Chikuzen Moso de Fukuoka et de la musique de Shamisen. Ce genre est considéré comme plus mélodieux et féminin que le Satsuma Biwa.
L'instrument
Ce luth à manche court possède une caisse de résonance enflée en demi-poire. Les cinq cordes reposent sur cinq ponts d'ivoire ou de bois de santal ; "les chevaux", très détachés du col de l'instrument. Les clefs pour accorder l'instrument très longues se nomment "queues de crevettes". Les cordes au sommet du manche passent par le "nid d'oiseau" avant de s'enrouler sur la partie mince de la "queue de crevette". Le devant de la caisse de résonance en bois de mûrier ou de cerisier se nomme "estomac" et les orifices, ornés d'ivoire et d'argent ouvrant sur la caisse "demi-lune" et "lune de trois jours". Le musicien touche les cordes avec un énorme plectre en bois de camélia.
Les interprètes
Madame TSURUTA Kinshi
Née en 1911 à Hokkaido, elle devient très vite virtuose du Biwa. Elle paraît dans de nombreux films et donne d'importants récitals dans toutes les capitales du monde à l'occasion d'événements (comme le 125e anniversaire du New York Philharmonic) en 1982 elle reçoit le quatrième ordre des trésors sacrés.
Madame HAMAZAKI Kyokusui
A l'âge de dix ans, elle commence l'étude du Biwa avec Kyokuryo Kuramasu et donne à seize ans son premier récital. Elle est aujourd'hui présidente de la branche Kansai à l'Association japonaise pour la musique de Biwa. En 1980, elle reçoit le cinquième ordre des trésors sacrés.
Le programme
Le "Satsuma Biwa" est interprété par Tsuruta Kinski.
Le "Chikuzen Biwa" par Yamazaki Kyokusui.
Atsumori, (Satsuma Biwa)
Rashomon, (Chikuzen Biwa)
Entracte
Dan no Ura, (Satsuma Biwa) composé par Tsuruta Kinski
Ibaraki, (Chikuzen Biwa)
ATSUMORI
En 1184, le Japon est gouverné par le clan Heike, avide de plaisirs aristocratiques et raffinés. Une guerre civile disloque le clan Heike. Le clan Genji s'impose alors, bataille par bataille.
Une des batailles Ichi-no-Tani au cours de laquelle Kumagai, du clan Genji doit tuer Atsumori du clan Heike est décrite dans ce morceau de musique. Un guerrier à cheval, Atsumori, laissant derrière lui ses alliés, flotte sur la mer. Kumagai l'appelle: "reviens sur tes pas si tu n'es pas un lâche!" L'autre rebrousse chemin dans les vagues. Kumagai le saisit brusquement aux genoux, le maintient et lui ôte son casque. Il voit alors son visage et décide de le laisser aller car Atsumori a le même âge que son propre fils (seize ou dix sept ans). Le jeune homme cependant refuse car il ne peut céder le pas à un ennemi héréditaire. Ce conte se base sur la vanité du code d'honneur des guerriers qui doivent tuer et à qui ce geste répugne.
RASHOMON
A Kyoto, l'empereur Kannu érige en 794 la porte de Rashomon 'uvre des artisans de Hida. L'histoire conte comment Watanabé-No-Tsura (953-1024), un des quatre généraux Minamoto apprend qu'un démon vit près de Rashomon lieu déserté après un combat ; comment il y accourt, provoque le démon et, après un rude combat, parvient à lui couper un bras.
DAN-NO-URA
En mars 1185, Shimo-no-Seki du clan Heike perd la bataille de Yashima contre les forces Genji. La bataille commence par un échange de flèches à Moji et se poursuit par le fatal affrontement de Dan-No-Ura. Les Heike, plus sûrs d'eux dans une bataille navale semblent dominer les Genji. Ceux-ci, grâce à l'appui des armées de Kumano et Iyo remportent la victoire presque par miracle. Ni-i No Tsubone, la dame de cour qui a la charge de l'empereur âgé de huit ans, arrive en pleurs : "hélas, Majesté, votre étoile est passée ; une autre capitale s'étendra sous les eaux et les carcasses de bateaux abandonnés flotteront sur les flots pour alimenter les contes tristes qui parlent des guerres".
IBARAKI
L'histoire, veille de mille ans, conte comment le démon qui eut le bras coupé à Rashomon tente de retrouver son membre. Watanabé No Tsura (953-1024) après une révélation décide de faire retraite, sept jours dans un temple, sans voir personne, lorsque la visite de sa tante l'oblige, malgré lui, à rompre son v'u. Le démon avait emprunté l'aspect de la tante du jeune homme. La tante s'installe dans la maison et ses yeux furetant partout, découvre le bras caché dans une chambre intérieure. Progressivement son visage se métamorphose et devient la face d'un féroce démon.
Japon. Blind Blink danse post-butô. Photos
7-9 mars 1997
Juju Alishina, chorégraphie et danse
Kakuya Ohashi, danse
Setsuko Ohtani, costumes
Tara Natsukawa, musique
Blind Blink
Tirée de la série des Kohsokumai, l'oeuvre chorégraphique Blind Blink dépeint à travers le portrait d'une femme privée de la vue, l'éréthisme des sens lorsqu'une partie du corps est asservie ou entravée. Placée dans un état de cécité délibérée et artificielle, la danseuse est libérée d'une certaine "prohibition visuelle". Un danseur l'aide avec dévotion et brise son monde avec violence.
Japon. Blind Blink danse post-butô. Spectacle
7-9 mars 1997
Juju Alishina, chorégraphie et danse
Kakuya Ohashi, danse
Setsuko Ohtani, costumes
Tara Natsukawa, musique
Le mouvent du butô qui découle de la tragédie de l'explosion des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, est fondé par Kasuo Ohno et Tatsumi Hijikata dans les années cinquante. Mais il est événement hybride, né de la fusion contradictoire du rejet de la culture occidentale par la modernisation qu'elle impose et de l'appropriation du mouvement surréaliste français et du Théâtre de la Cruauté d'Antonin Artaud. Le poète français précise de ses mots ce que la tradition japonaise a toujours véhiculé : la violence, la souffrance, la désintégration des corps.
Plusieurs artistes contribuent au développement du butô selon des styles qui leur sont propres : Hijikata, Achikawa, Ko Murobuchi, Tanaka Min, Carlotta Ikeda, Koichi Tamano, Sankai Juku. Avec Saburo Teshigawara on assiste dans les années quatre-vingt à l'apparition du post-butô dans lequel le corps est moins exposé mais les mouvements, résolument contemporains, expriment une révolte nouvelle. C'est à cette nouvelle esthétique que l'on peut rattacher Juju Alishina.
Blind Blink
Tirée de la série des Kohsokumai, l'oeuvre chorégraphique Blind Blink dépeint à travers le portrait d'une femme privée de la vue, l'éréthisme des sens lorsqu'une partie du corps est asservie ou entravée. Placée dans un état de cécité délibérée et artificielle, la danseuse est libérée d'une certaine "prohibition visuelle". Un danseur l'aide avec dévotion et brise son monde avec violence.
Juju Alishina
Née à Kôbe en 1963, Juju Alishina fait ses débuts sur scène en 1977. En 1982 elle se rend à Kyoto et se joint à Byakkosha, une des plus importantes compagnies de butô. Elle s'en sépare quelques années plus tard et commence une carrière de danseuse en solo à Tokyo. Désirant renouer avec l'authenticité de l'esthétique asiatique, elle crée en 1990 sa propre compagnie, Nuba (ombre), qui répond à un souci de collaboration entre plasticiens et artistes de différentes disciplines. Pour Juju Alishina, trouver une nouvelle esthétique interdisciplinaire est plus important que de se cantonner à des formes prédéfinies de l'avant-garde. Dans une société permissive où toutes les expressions sont réduites à des informations de même valeur, elle interroge relation de l'avant-garde au butô qu'elle exprime corporellement dans l'opposition Eros/Thanatos.
Juju Alishina trouve dans la mythologie japonaise les éléments qui peuvent donner corps à sa conception esthétique. Cette mythologie transparaît dans les images grâce à l'emploi de techniques de danse, de musiques et de costumes empruntés à l'Inde, la Thaïlande, la Corée, la Chine et l'Indonésie, ainsi qu'à l'Europe. En composant son oeuvre à partir de tous ces éléments, elle reste fidèle au modèle culturel insulaire et extrême-oriental tel qu'il s'est constitué au Japon à travers les siècles.
Japon. Bunraku Association. Spectacle
8-14 juin 1983.
Le rideau s'ouvre sur un décor vide. Sur le côté droit et en avant de la scène, le récitant a pris place devant son pupitre, flanqué d'un musicien qui prélude sur son shamisen (luth à trois cordes). Un chant s'élève, incantatoire. Il décrit le lieu de l'action en un long poème tissé d'allusions et de citations connues de tous, qui préparent le spectateur au drame auquel bientôt il va assister. A l'appel de la voix, les personnages se présentent. De grandes marionnettes, chacune portée par trois hommes. Les simulacres de bois et d'étoffe s'animent comme si la voix impérieuse leur insufflait une âme. Tant et si bien que le spectateur, au bout de quelques instants, oublie la présence des hautes silhouettes qui les dominent. Seules vivent désormais les poupées, d'une vie intense et comme hallucinée, jusqu'au dénouement d'une tragédie dont un destin inexorable et cruel serait le moteur.
Ainsi se présente aujourd'hui un spectacle de bunraku, héritage de l'âge d'or de la riche et brillante civilisation que construisirent au XVIIe et XVIIIe siècles les bourgeois d'Ôsaka. Sous sa forme actuelle, avec ses décors somptueux et sa technique d'animation par trois manipulateurs opérant dans une synchronisation parfaite, l'art des marionnettes ne date que des années trente du XVIIIe siècle. Mais c'était là l'ultime aboutissement d'une longue histoire qui remonte au haut moyen âge.
Le chant dérive en effet d'une tradition épique constituée essentiellement par les récits des combats féroces qui ensanglantèrent la fin du XIIe siècle, récits que rapporte en particulier la grande épopée des Taïra et des Minamoto, le Dit des Heiké. Des diseurs aveugles, qui portaient la robe des moines, parcouraient le pays pour chanter dans les châteaux et les villages les exploits des héros qui devaient dans un premier temps, vers la fin du XIVe siècle, inspirer la première des trois formes classiques du théâtre japonais, le nô.
Vers les années 1560, un cycle dérivé de celui des Heiké, connut la faveur du public; c'était l'histoire de la demoiselle Jôruri, amante inventée de l'illustre capitaine Minamoto no Yoshitsuné, le héros épique par excellence, celui dont aujourd'hui encore tous les enfants connaissent les prouesses. Cette histoire connut une popularité telle que bientôt elle donnait son nom à une nouvelle manière de conter, le mode jôruri. Ce dernier se caractérisait par l'emploi d'un instrument d'accompagnement récemment importé des îles Ryû-Kyû, le shamisen, qui supplantera l'antique biwa, luth à quatre cordes, des diseurs de heikyoku (mode de récitation du Dit des Heiké). Il ne manquait plus que des interprètes, que l'on trouva dans des jeux de marionnettes encore rudimentaires, colportés par des artistes ambulants. Vers 1630, l'association de chanteurs, de musiciens et de montreurs de poupées, aboutit au ningyô-jôruri, "jôruri avec poupées', ancêtre du bunraku. Des groupes se formaient, qui s'installaient dans des salles de mieux en mieux équipées, principalement à Kyôto et à Ôsaka.
L'événement décisif toutefois sera l'association, en 1684, du chanteur Takémoto Gidayû avec un écrivain qui se révélera dramaturge, et dramaturge génial, Chikamatsu Monzaémon (1653-1724). Gidayû transformera l'art du chant d'une façon si radicale que l'on ne parlera plus désormais que de gidayû-bushi, le "chant à la manière de Gidayû", celui-là même que perpétue le bunraku. Quant à Chikamatsu, au cours des quelques cinquante années qu'il consacra au théâtre de marionnettes et, dans une moindre mesure, au kabuki, (théâtre d'acteurs qui connaîtra son heure de gloire au cours des siècles suivants), il composa au moins cent cinquante pièces, théâtre historique d'abord, puis tragédies bourgeoises, qui firent de lui le plus grand dramaturge japonais de tous les temps, et l'émule aussi de ceux qui, à l'autre bout du continent, avaient créé le théâtre classique européen. Pour artificielles que puissent paraître pareilles comparaisons, le parallèle que l'on a, dès la fin du XIXe siècle, proposé entre son 'uvre et celle de Shakespeare, demeure parfaitement légitime.
Le talent de Gidayû et le génie de Chikamatsu suffisaient à eux seuls à remplir la salle d'un public qui venait avant tout entendre leurs compositions. Les interprètes, des poupées qui n'avaient de ce fait guère progressé, restaient les parents pauvres de l'association. A la mort de Chikamatsu, l'on en était toujours à montrer des marionnettes tenues à bout de bras au-dessus de leur tête par des montreurs souvent cachés par un rideau, les poupées elles-mêmes se détachant sur un rideau noir, sans le moindre décor. Les choses allaient changer quand le public commença à déserter le jôruri auquel les acteurs de kabuki de plus en plus s'étaient mis à emprunter un répertoire d'une haute tenue littéraire, dont il suffisait de découper le dialogue pour en faire un théâtre somme toute très proche de ce que nous connaissons en Europe.
La véritable mutation que subit alors le théâtre de poupées fut l'oeuvre d'un auteur et directeur, disciple de Chikamatsu dont il avait mis en scène la plupart des pièces depuis 1705, Takéda Izumo. Pour retenir l'attention du public, il imagina des décors et une machinerie de plus en plus complexes. Encouragé par lui, le maître manipulateur Yoshida Bunzaburô inaugura en 1735 l'animation à trois, telle qu'elle s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Ce fut Izumo encore qui constitua une sorte d'atelier de composition, dans lequel, sous sa direction, plusieurs auteurs regroupaient pour composer des pièces nouvelles pour lesquelles lui-même, puis son fils, élaboraient des mises en scène somptueuses. La plus célèbre de ces pièces, aussitôt reprise par toutes les troupes de kabuki, et qui, depuis lors, a été représentée des milliers de fois, est le "Trésor des vassaux fidèles "(1748), inspiré de la vengeance que les quarante-sept vassaux du seigneur d'Akô exercèrent sur l'ennemi de leur maître, en 1703, événement que Chikamatsu déjà avait porté sur la scène trois ans après les faits. Les deux Izumo, puis après leur mort, leurs anciens collaborateurs et disciples, composèrent des dizaines de pièces qui constituèrent le répertoire du second âge d'or des marionnettes, la quarantaine d'années qui se situe entre 1740 et 1780 environ. Ce sont des grandes fresques à sujets historiques pour la plupart, en cinq actes, dont la représentation intégrale, suivant en cela un usage établi par le grand Chikamatsu, durait du lever au coucher du soleil, soit en moyenne de dix à douze heures. La cohérence, ni même la vraisemblance n'étaient leurs qualités principales, mais c'était incontestablement du grand spectacle. Très souvent, et c'était là une conséquence inévitable de la répartition de la rédaction des textes entre plusieurs auteurs de talent et de tempérament divers, des actes entiers constituaient des intrigues presque indépendantes, dont le rapport avec le sujet principal n'apparaissait que dans des incidentes qui pouvaient parfaitement être supprimées. Ce sont ces sortes de "tragédies dans le drame" que de nos jours on représente le plus souvent, si bien, qu'à part le "Trésor des vassaux fidèles", il est assez rare que l'on donne encore une pièce complète.
Le théâtre de marionnettes connut au cours des deux derniers siècles bien des vicissitudes, et plus d'une fois on le crut condamné. Le kabuki lui avait emprunté l'essentiel de son répertoire, et il n'avait d'autre part jamais réussi à s'implanter durablement ailleurs que dans son lieu de naissance, la ville d'Ôsaka. C'est là qu'il a survécu, en dépit des incendies qui trop souvent l'ont privé de salle, en dépit aussi des querelles et des scissions entre interprètes qui ont marqué son histoire. Il avait, au début du XIXe siècle, été sauvé une nouvelle fois par un directeur énergique, Bunrakuken. C'est du nom de ce dernier que fut, au début de Meiji, nommée la salle spécialisée, reconstruite une fois de plus à cette époque. Ce fut le Bunraku-za, et ce n'est que justice après tout, si ce nom de bunraku est devenu, encore que les puristes s'en offusquent, l'appellation commune de l'art des marionnettes d'Osaka. Bunraku-za sera sans doute aussi le nom du théâtre national en cours de construction à l'heure actuelle, et qui devrait, pour la première fois depuis longtemps donner enfin à l'un des arts du spectacle les plus étonnants qui soient, un cadre digne de lui.
Imosé-yama onna teikin
Pièce en cinq actes, composée par Chikamatsu Hanji, Chikamatsu Tônan et Miyoshi Shôraku (ce dernier était l'un des auteurs du Trésor des vassaux fidèles), représentée pour la première fois en 1771.
Le sujet en est l'un des événements les plus importants de l'histoire du Japon ancien, à savoir l'éviction en 645 du clan des Soga, par le futur empereur Tenchi avec l'appui de Nakatomi no Kamatari, l'ancêtre du clan des Fujiwara qui allait dominer la Cour et exercer un pouvoir sans partage durant l'époque dite de Heian (IXe au XIIe siècle). Au terme de plusieurs décennies d'intrigues et de conflits parfois violents, marqués en particulier par l'assassinat de l'empereur Sushun par Soga no Umako (592), un complot avait été ourdi contre l'ancien ministre Soga no Emishi et son fils Iruka à qui il avait cédé son office, par le prince Naka no Ôé (Tenchi-tennô) et Kamatari. Iruka fût assassiné en la présence de l'Impératrice, cependant qu'Emishi était tué dans sa résidence. L'histoire de ces faits fut écrite bien entendu par le parti vainqueur, si bien qu'Emishi et plus encore Iruka devinrent les parangons de la traîtrise, accusés même, comme c'est le cas dans cette pièce, d'avoir projeté le crime suprême, à savoir l'usurpation du trône.
Encore que cette tentative d'usurpation et le châtiment final des traîtres soit le thème principal du drame, c'est depuis longtemps l'acte III qui a retenu l'attention du public, de sorte que l'on joue le plus souvent cet acte détaché de son contexte. Pour le comprendre en effet, il suffit de connaître les grandes lignes de l'histoire, moyennant quoi les actes et les mobiles de cette "tragédie dans le drame" s'expliquent d'eux-mêmes dans la logique implacable du destin qui broie au passage les deux jeunes gens qui en sont les héros. Dans un décor chargé de symboles, qui date d'une mise en scène de 1887, se déroule un drame qui rappelle d'une certaine façon celui de Roméo et Juliette. Iruka, le félon, ayant poursuivi de ses assiduités la dame Unémé, favorite du prince et fille de Kamatari, celle-ci s'était jetée dans un étang. Du moins le croyait-il, car en fait elle avait été sauvée par le fils d'un des ses vassaux, Kuganosuké. Ce dernier, d'autre part, s'était épris de Hinatori, fille de la dame Sadaka, dont la famille entretenait depuis des générations une haine solide contre la sienne à la suite d'une querelle sur les limites de leurs domaines. Pour le soustraire à une vengeance éventuelle d'Iruka, au cas où il viendrait à apprendre son rôle dans la disparition d'Unémé, le père de Kuganosuké, Daihanji, a confiné ce dernier dans une maison qu'il possède sur les bords d'un torrent de montagne, la Yoshino-gawa. Cependant que, Sadaka, pour empêcher Iruka de s'emparer de sa fille, a emmené celle-ci, sous prétexte qu'elle est malade, dans sa propre maison, située elle aussi sur le torrent, en face de celle de Daihanji. Si bien que les jeunes gens peuvent se voir de loin, mais non se parler, et encore moins se rejoindre. Le lieu où est située la scène est bien connu par la littérature et surtout la poésie ancienne. Il s'agit en effet de deux montagnes séparées par le torrent, et nommées respectivement Imoyama, le "mont de l'épouse", et Séyama, le "mont de l'époux": innombrables sont les poèmes d'amour qui évoquent les noms de ces montagnes. Il est donc précisé que la maison de la jeune fille est située au pied de l'Imoyama, et celle du jeune homme au pied du Séyama. Le symbolisme est renforcé encore par le fait que la rivière, à cet endroit, sépare deux provinces, ce qui ne fait que souligner davantage encore tout ce qui divise les deux familles.
Iruka, cependant, soupçonne la vérité. Il relance donc Sadaka et Daihangi, qu'il convoque dans la maison de la femme. Si, comme l'affirme le père, Kuganosuké est innocent de ce dont on l'accuse, lui, Iruka, est prêt à l'engager à son service. Il se retirera après avoir donné ses ordres, assortis de menaces, aux parents consternés : qu'ils mettent à sa disposition, pour le servir, le garçon et la fille, sinon ... Que s'ils parviennent à les persuader d'obéir, qu'ils jettent dans la rivière des rameaux de cerisier fleuris, et, au cas contraire, des rameaux défleuris. Le message parviendra à sa résidence, située en aval. La scène suivante, la plus appréciée, se déroulera sur deux plans simultanés, de part et d'autre du torrent.
Nous sommes au printemps, au jour de la fête du trois de la troisième lune, la fête des fleurs de pêcher que l'on célèbre dans les maisons où vivent des filles non mariées ; à cette occasion, on expose des poupées qui représentent la cour impériale. Hinadori, avec ses deux suivantes, observe la maison de l'aimé, tente de l'appeler, mais le bruit des rapides couvre sa voix. Elle essaie de lui lancer une lettre lestée d'un caillou, mais celle-ci tombe à l'eau. Kuganosuké de son côté s'interroge sur l'attitude de son père : est-il possible que, comme il le prétend lui-même, ce dernier ait embrassé le parti d'un traître ? Il se rapproche de l'eau pour procéder à une opération divinatoire, et son regard rencontre celui de son amie.
La rivière les sépare comme la voie lactée fait des célestes amants, les deux étoiles qui ne se rencontrent qu'une fois l'an. La jeune fille veut se jeter à l'eau pour traverser, mais ses suivantes la retiennent. Ici et là, l'on annonce l'arrivée du père de l'un, de la mère de l'autre. Chacun des parents, bien entendu, soupçonne l'autre d'appartenir au parti d'Iruka. Et chacun de féliciter ironiquement son voisin pour le sort brillant qui attend son enfant au service de ce seigneur, dans un dialogue tout en doubles sens et en perfidies. Et chacun de rentrer chez soi.
Devant l'étagère aux poupées, Sadaka entreprend sa fille et lui fait croire qu'elle est décidée à la donner à Iruka, un parti magnifique : quel honneur pour elle-même que de devenir la belle-mère d'un homme qui sans doute aucun va monter sur le trône. Obéissante, la jeune fille acquiesce, avec un visible manque d'enthousiasme. Les suivantes ne cachent pas leur désapprobation. La mère insiste : si elle refusait de déférer à l'ordre d'Iruka, Kuganosuké sans doute refuserait de même, et il ne lui resterait d'autres ressources que de se tuer. Qu'elle jette donc à l'eau le rameau fleuri, afin que le jeune homme soit averti de sa soumission, et donc de sa trahison à son encontre.
Sur l'autre rive, Kuganosuké, respectueusement, demande à son père l'autorisation de s'ouvrir le ventre, puisqu'il est décidé à ne point obtempérer aux ordres reçus. Devant sa résolution, Daihanji se décide à lui révéler le secret de son attitude. C'est pour protéger la dame Unémé, parce qu'il a deviné que c'est son fils qui l'a sauvée, qu'il a feint d'entrer dans les vues du félon. En bon guerrier, il ne voit lui aussi d'autre solution que la mort de son fils : Iruka se propose certainement d'arracher la vérité au jeune homme dès que celui-ci se sera présenté chez lui ; plutôt que de risquer de se trahir sous la torture, mieux vaut donc mourir de sa propre main ; lui, Daihanji, l'aidera et lui coupera la tête comme il convient.
Sadaka montre à sa fille les poupées et lui fait admirer le costume de l'impératrice qui bientôt sera le sien. Hinadori soudain s'empare de l'effigie, et d'un seul coup en fait tomber la tête. Ainsi donc elle s'est laissée aller à révéler sa véritable pensée : elle préférerait mourir plutôt que de trahir son amour. La mère à son tour dévoile son dessein : si elle doit donner sa fille au traître, que ce soit sous la forme d'une tête détachée du corps. La jeune fille mourra donc, mais elle supplie sa mère de jeter à l'eau un rameau fleuri : que si Kuganosuké croit qu'elle a décidé de vivre, peut-être vivra-t-il de même.
Le jeune homme, de son sabre, se perce le flanc. Puis il supplie son père de faire la paix avec la maison rivale, et pour éviter que Hinadori se tue, de lui cacher pour un temps sa propre mort. Daihanji alors jette à l'eau le rameau fleuri.
La jeune fille, le voyant dériver, se réjouit ; elle sera donc la seule à mourir. Et elle presse sa mère de se hâter, mais le sabre de celle-ci "refuse de sortir du fourreau comme s'il était soudé par la rouille". Daihanji, voyant flotter sur l'eau le rameau fleuri que vient d'y jeter Hinadori, se réjouit à son tour : elle du moins survivra. Sa joie sera de courte durée car l'instant d'après il entend le choc de l'arme de Sadaka qui vient de trancher la tête de sa fille.
Daihanji ne peut plus cacher à Sadaka la mort de son fils. Elle propose que pour mettre fin à leur différend, ils célèbrent, avant que le garçon ne rende son dernier souffle, le mariage de leurs enfants. La tête de la jeune fille, avec tout ce qu'il convient d'accessoires pour le mariage d'une jeune fille de bonne famille, est envoyée sur l'autre rive et déposée devant le mourant. Les parents scellent leur réconciliation et le père enfin tranche la tête du fils, mettant fin à ses souffrances. Puisse-t-il "à l'ombre des herbes voir la défaite du rebelle, et retrouver, avec l'assentiment des parents cette fois, son aimée pour cinq cent vies à venir !"
Peut-être est-il bon de préciser que ce théâtre n'était qu'un divertissement destiné aux bons bourgeois d'Osaka, dont les m'urs et les conceptions n'avaient qu'un rapport lointain avec le comportement des personnages de la pièce. Prétendre déduire de celui-ci, comme on l'a fait trop souvent, les structures de "l'âme japonaise", serait à peu près aussi justifié que de chercher à pénétrer la psychologie des contemporains de Louis-Philippe d'après Hernani ou Lucrèce Borgia.
RENÉ SIEFFERT
La bunraku association
1. NATSUHARA Toshiyuki, Directeur Général
2. TAKEMOTO Mojidayu, Récitant de Joruri
3. TAKEMOTO Oritayu, Récitant de Joruri
4. TOYOTAKE Rodayu, Récitant de Joruri
5. TOYOTAKE Shimatayu, Récitant de Joruri
6. TOYOTAKE Hanbusadayu, Récitant de Joruri
7. TAKEZAWA Danroku, Shamisen
8. NOZAWA Katsuhei, Shamisen
9. TSURUZAWA Seitomo, Shamisen
10. TSURUZAWA Seisuke, Shamisen
11. TAKEZAWA Danji, Shamisen
12. YOSHIDA Tamao, (Trésor National Vivant), Manipulateur
13. YOSHIDA Minosuke, Manipulateur
14. YOSHIDA Bunsho, Manipulateur
15. YOSHIDA Tamamatsu, Manipulateur
16. KIRITAKE Monju, Manipulateur
17. KIRITAKE Kanju, Manipulateur
18. YOSHIDA Kazuo, Manipulateur
19. YOSHIDA Minotaro, Manipulateur
20. YOSHIDA Tamame, Manipulateur
21. YOSHIDA Tamaya, Manipulateur
22. TOYOMATSU Seinosuke, Manipulateur
23. YOSHIDA Tamaki, Manipulateur
24. YOSHIDA Tamame, Manipulateur
25. YOSHIDA Minojiro, Manipulateur
26. KIRITAKE Kanya, Manipulateur
27. YOSHIDA Tamashi, Manipulateur
28. TOYOMATSU Seizaburo, Manipulateur
29. MOCHIZUKI Tameji, Percussionniste
30. MOCHIZUKI Takayo, Percussionniste
31. HISHIDA Koji, Aide de scène
32. KASHIWAGI Takayuki, Aide de scène
33. WADA Tokio, Aide de scène
34. SUGIMOTO Kazuo, Machiniste
35. YONETANI Norikatsu, Machiniste
36. OKAMOTO Yoshihide, Machiniste
37. GOT0 Shizuo, Assistant
38. SUGIMOTO Yoji, Assistant
39. SHIONOYA Kei, Régisseur
40. NISHIMURA Yasumori, Régisseur de la tournée
PROGRAMME
IMOSE-YAMA ONNA TEIKIN
-Hanawatashi-no-dan (Scène de la Cerisaie)
-Yama-no-dan (Scène de la Montagne)
Cette plaquette a été spécialement rédigée pour la venue en France de la Bunraku Association en Juin 1983 par le Professeur René Sieffert.
La venue en France de la Bunraku Association a été organisée par la Maison des Cultures du Monde en co-production avec le Théâtre National de Chaillot avec la collaboration de la Fondation du Japon et de l'Association Française d'Action Artistique dans le cadre de JAPON 83. La tournée en Europe a été réalisée par le Comité pour les Arts Extra-Européens (E.E.A.)
Programme anglais annexé.
Japon. Bunraku, début XXe siècle. Coll. Marionetteatern de Stockhohm. Île de Sado, Bunya Ningyo, début XXe siècle. Coll. Gründ – Khaznadar. Photos
Bunraku.
Marionnettes portées. Bois, bambou, costumes de soie.
Marionnettes à tiges, hauteur environ 50 cm.
Bunya ningyo.
Bois, brocart de soie, hauteur 80 cm.
Le Bunraku du Japon.
Le Bunraku représente une des formes classiques du théâtre japonais. Aussi parfait dans sa structure et aussi sophistiqué que le Nô. Il appartient tout comme le Bunya Ningyo ou le Kruma Ningyo, à ces catégories de marionnettes particulières au Japon appelées "marionnettes portées".
Les poupées mesurent de 70 à 80 cm de hauteur et sont constituées par une tête, des bras et des jambes raccrochés à une sorte de croix en bois d'où partent certains des mécanismes qui commandent les mouvements de la tête.
Le bras sont manipulés sous la manche de soie des kimono superposés, par des armatures légères de bambou. Les cordelettes et ressorts commandent aux poignets de pivoter, et aux doigts dont toutes les phalanges sont mobiles de saisir le pommeau d'une épée, de dénouer une ceinture, etc...
Il faut parfois l'aide de trois montreurs pour manipuler une marionnette principale. Les montreurs oeuvrent à vue, vêtus de noir, la tête recouverte d'une cagoule de gaze noire, seul le manipulateur principal, en général un grand maître, gouverne tête nue la tête de la poupée. Les mouvements procèdent par une succession de gestes abstraits (ralentis, décomposition du mouvement, arrêt de l'image etc...) et de gestes d'un réalisme saisissant. Une sorte de trouble saisit le spectateur qui ne sait plus très bien où se trouve le réel et le ludique.
Le répertoire est aujourd'hui, à peu près celui du Kabuki. Un des cycles principaux, "La vengeance des quarante-sept rônin" constitue une des bases thématiques avec quelques pièces très connues comme "Le double suicide à Sonezaki" et des épopées comme "Le Dit des Heiké".
Le Bunya Ningyo
L'origine du Bunya Ningyo est la même que celle du Bunraku. En 1670 à Osaka, le chanteur de Jôruri, Okamoto Bunya (qui donna son nom aux marionnettes) fut éclipsé par Gidayu, fondateur du Bunraku. Il partit d'Osaka et parcourut le pays avant de se réfugier dans l'île de Sado. Là sa technique subsiste. L'unique monteur passe directement la main dans la manche de la poupée et tient un bâton terminé par des doigts rigides.
Le répertoire s'appuie sur les grands récits du passé. Une situation privilégiée est accordée aux thèmes épiques.
Japon. Bunraku. The Art of the Japanese Puppet Theatre.
Introduction
I. The Pleasures of Bunraku. Les plaisirs du Bunraku.
II. The History of Bunraku. L'histoire du Bunraku.
III. The Textes and the Chanters. Les textes et les chanteurs.
IV. The Samisen and the Players. Le shamisen et les joueurs.
V. The Puppets and the Operators. Les marionnettes et les marionnettistes.
VI. The Gestures of Bunraku. Les gestes du Bunraku.
List of Plays Liste des pièces.
Short Bibliography. Bibliographie sommaire
Index.