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Ballo sardo
Cette danse typique du Centre Sardaigne est exécutée en même temps par deux instruments musicaux caractéristiques de la tradition sarde: "sa trunfa", la guimbarde et "su sonette a bucca" l'harmonica.
Ballo sardo
Cette pièce, répandue surtout dans le "Campidano", est une danse très caractéristique jouée sur le "launeddas". Cette clarinette est composée de trois roseaux : "tumbu", "mancosa manna" et "mancosedda".
Ballo sardo
Cette pièce est une autre danse typique sarde jouée sur le "launeddas". Cette clarinette, jouée exclusivement en Sardaigne, est composée de trois roseaux : "tumbu", "mancosa manna" et "mancosedda".
Ballo sardo
Cette pièce est une danse jouée à la guimbarde et accompagnée, sur un rythme de ronde par la voix du chanteur. Elle est très caractéristique du Centre Sardaigne.
Bella, Bellina, voi veni alla vigna ? Ma toute belle, veux tu venir dans la vigne ?
Ce "stornelli" (couplets) à ritournelle est chanté par un groupe d'hommes de Castel del Piano, près de Grosseto. Ils utilisent la technique du "bei bei"(assimilable au yodel tyrolien). Cela consiste en un accompagnement polyvocal imitant le son des instruments et proche du "trallalero" gênois ou des formes vocales de la Sardaigne du Nord. Le "bei bei" peut être chanté par un nombre illimité de personnes qui se divisent en "primo" (voix soliste, en général celle du ténor), en "bei bei" (voix médiane, extensible en nombre à volonté) et en "holda" (basse).
Calabre. Musiques de fêtes. Calaria. Feste e musica tradizionale.
1. Noël à Mesoraca
2. Fête de San Leone à Saracena
a. Pastorale et Tarentelle, zampogna à clef, deux pipite, tamburello, sistre nimule.
b. Chant de San Leone, fanfare.
c. Jeu de sistres nimule
d. Tarentelle, zampogna à clef, pipita, organetto.
3. Procession du samedi Saint à Francica
a. Chant processionnel
b. jeu de cliquettes troccole et de sistres devozioni.
4. Procession du Samedi Saint à Mesoraca
a. Jeu de troccola, cliquettes
b. Gesù mio, chant
5. Fête de la Madonna dei Poveri à Seminara
a. Rythme processionnel
b. Chant et invocation
6. Fête de San Rocco à Palmi
a. Rosario di San Rocco, chant
b. Sonate, pipita, zampogna à clef, clarinette, tambour, caisse claire, cymbales.
c. Tarentelle
d. Sentiti cristiani chi vi vogghiu raccontari, chant
e. I, II, III et IV Diane, 3 tambours, 2 caisses claires, cymbales.
7. Fête de la Madonna della Montagna à Polsi
a. Tarentelle, organette à deux basses, petit tambours sur cadre.
b. E sentiti sentiti massaru, chant
8. Fête des saints Cosimo et Damiano à Riace
a. Mutteta, chant
b. Tarentelle chantée
c. tarentelle, organetto à deux basses, petit tambour sur cadre.
9. Noël à S. Andrea Lonio
Tarentelle/Pastorale/Tarentelle, zampogna à clef.
Canzuna a la carrittera. I cantori di Bagheria.
Stanotti Ô Sonnu Mi Vinisti 4:00 Melchiorre di Salvo
Bedda, Pi Tia (Ie) Ncatinatu Sugnu 6:00 Mariano Flamia
Stidda CA Tu mPalermu Fa' Splinduri 3:22 Giovanni di Salvo
Lo Mi Partu Ri mPalermu E Mi Nni Vaiu A Patti 5:01 Giuseppe Testa
Chiàncinu L'occhi Mei, Gran Chiantu Fannu 3:00 Gino Provenzano
Cùrcati Presti E Sùsiti Ô Matinu 4:28 Gaetano Puleo
A Castedduvitranu C'è Un Pisci Currenti 4:40 Mariano Flamia
Cci Aiu Un Cavaddu Runn'è Chi Mancia E Pasci 5:59 Giacomo Varisco
Mi Nni Ivu A Armari Na Barracca A Porta Nova 3:28 Vito di Salvo
Abbanniata 0:47 Vito di Salvo
Sequenza "A Contrasto" 7:16 Giovanni di Salvo
Mala Genti CA A Mia Iti Sparrannu 6:40 Gaetano Puleo
Quannu Nascisti Tu, Stidda Lucenti 6:30 Ignazio Testa
Bedda, Cu Fici A Tia Fu Un Sarafinu 4:18 Giuseppe Testa
Abbanniati 3:59 Abbanniati
Quann'era Picciuteddu Facìa Lu Nnammuratu 4:25 Melchiorre di Salvo
Chants de Toscane.
Ce disque présente différents chants de plusieurs régions rurales de Toscane interprétés par les chanteurs de Limano, les soeurs Tortelli de Montaltissimo et Gardellini del Fontanino et son groupe de Castel del Piano.
Les plages 2, 5 et 6 n'ont pas été réédité en CD.
Diana fa l' bucato. Diane lave le linge.
Ce chant narratif est interprèté par un groupe de femmes de Limano, près de Lucques.
History of Falconry in Italy.
Festival of falconry.
Italie, Florence et la Toscane. Théâtre comique populaire joué, chanté et dansé. Photos
Théâtre Comique Populaire
2 mars. Gruppo di Lucignano
3 mars. Gruppo del Ottava Zona di Grosseto
Théâtre de l'Alliance
Gruppo di Lucignano e Gruppo del Ottava Zona di Grosseto
Théâtre comique populaire joué, chanté et dansé. Interprétations différentes par ces deux groupes des
-chants de la "Befana" (Epiphanie)
-tradition de la "Sega la vecchia".
Un mari trompé veut "scier" sa femme ; celle-ci sera sauvée par parents et amis.
Tous les rôles - même féminins - sont tenus par des hommes.
Italie, Sardaigne – Espagne, Baléares. Gara poetica et glosa : joutes poétiques. Spectacle
Samedi 14 mars à 20h30
Dimanche 15 mars à 18h
Maison des Cultures du Monde
Dimanche 15 mars à 15h00 - entrée libre
Rencontre-Débat avec les poeti et les glosadors animée par Bernard-Lortat Jacob (CNRS), Maria Manca (Université Paris 7) et Jaume Ayats (Université de Barcelone)
SARDAIGNE
Bruno Agus, poète
Giuseppe Porcu, poète
Raimondo Pidia, bassu
Giovanni Pirisi, contra
Carmelo Pirisi, mesa boghe
et Francesco Pirisi, boghe (soliste)
MAJORQUE
Mateu Matas "Xurí", glosador
Antònia Nicolau "Pipiu", glosadora
Macià Ferrer "Macià", glosador
MINORQUE
Esteve Barceló "Verderol", glosador
Moisès Coll "Moisès", glosador
Ismael Moll "Pele", guitare
GLOSADORS DES BALEARES
Saint Antoine,
protégez-nous de la parole des glosadors qui,
tout comme un peintre, utilisent la même couleur
pour dépeindre le saint et le démon.
Une fête, quelque part dans une île des Baléares. Tout-à-coup une voix, un chant, s'élève. Mais pas n'importe quelle voix, chacun en est conscient. Car ce chanteur qui surgit de la foule est un glosador. Son rôle ? Traduire en paroles rimées ce que les autres vivent et ressentent. Il souhaite tout d'abord la bienvenue à tous, chante les louanges des couples, célèbre la beauté, le printemps' Mais bientôt cette expression bucolique cède la place à l'humour et à la satire, à la critique des comportements de chacun. Cela prend même un tour politique ; porte-parole de l'opinion collective, il brocarde les institutions et les « pouvoirs ».
C'est un instant unique, une mise en scène singulière de la collectivité où la légitimité de la parole se fonde sur le charisme et la finesse langagière.
Autrefois, seuls les hommes pouvaient être glosador. Leur attitude exhibitionniste et provocatrice collait à l'image que l'on se faisait de la virilité. Aujourd'hui, les changements sociaux qui affectent les relations entre sexes permettent aux femmes de participer à cette expression musicale et poétique.
Le glosador commence par les louanges de rigueur, il s'excuse à l'avance de ce qu'il va dire, se prétend maladroit et, petit-à-petit, en arrive aux transgressions verbales attendues de tous. S'il fait allusion à quelqu'un, celui-ci ne peut s'en offusquer ou alors il lui faut répondre de la même manière. Dans ce temps particulier et indispensable de la fête, les faux-semblants s'effacent pour laissser place à une parole claire et directe.
À Majorque le glosador improvise a cappella sur une mélodie unique et qui lui est propre, sa signature en quelque sorte. Son timbre et ses tournures vocales rappellent les mélodies des chants de travail.
On se souvient encore des cafés où des couples de glosadors joutaient avec une virulence qui, en d'autres circonstances, eût été impardonnable. Tout sujet leur était bon et le public pouvait leur proposer n'importe quelle thématique, fût-elle même absurde.
À Minorque le chant dialogue toujours avec la guitare. Les mélodies, ornementées et entrecoupées de passages à la guitare solo, se déploient lentement, laissant le temps aux glosadors d'élaborer leurs vers et leur expression mélodique dans un style "élégant".
Sous la dictature franquiste, ces séances de glosa avaient perdu toute fonction critique. Le retour à la démocratie a permis un réel regain mais ces chants se sont soumis aux nouvelles valeurs de la culture dite traditionnelle : l'ancien, l'authentique et le singulier. La force sociale du chant s'efface derrière sa valeur esthétique et le besoin de perpétuer un passé teinté de nostalgie. Ce qui était autrefois une pratique courante et nécessaire à la vie sociale est devenu un « patrimoine culturel » qu'il faut préserver, précisément parce qu'il n'est plus indispensable.
Cependant, dans la société actuelle, ce discours vif et direct sur la place publique conserve une force sociale importante et on le voit ressurgir chez les jeunes.
Jaume Ayats
GARA POETICA DE SARDAIGNE
Terra di poesia
C'est par cette expression que les Sardes eux-mêmes désignent leur île. La poésie est d'abord pour eux un art familier : dans chaque village, chaque famille, on trouve des hommes ou des femmes qui connaissent des vers par coeur et sont capables d'en composer. Mais cette poésie trouve sa célébration dans la gara poetica (la joute poétique) qui est offerte au Saint Patron du village lors des fêtes en son honneur. À cette occasion, deux ou trois poètes professionnels sont invités à se produire sur une estrade pour débattre, trois heures durant, sur des thèmes tirés au sort comme : « l'Art et la Nature » ou « l'OEil, la Langue et la Main ». Ces poètes-improvisateurs, qui chantent des huitains d'endécasyllabes rimés (ottavas) sur une mélodie propre à chacun (traggiu), sont accompagnés par un petit choeur composé de trois hommes modulant un accord consonnant sur un jeu de syllabes sans signification (« Bim-bom », « Birimbim, bom », etc.)
Une parole ritualisée
La gara poetica sarde a la grande particularité d'être un rituel de la parole. En effet : 1) elle se tient à date, heure et lieu fixes ' sur la place du village, près de l'église et du Saint, le jour de sa fête ; 2) c'est une création collective où interagissent les poètes, le choeur et le public. Ce dernier, très averti, applaudit, sourit ou fait la moue, évaluant les poètes tel un jury informel. Il anticipe les vers et est capable de mémoriser des strophes voire des passages entiers d'une joute pour la comparer à d'autres qui l'ont précédée; 3) sur ce fond d'improvisation, tout est cependant rigoureusement codifié: déroulement de la joute en trois temps (exorde, thèmes et hagiographie chantée du Saint), parcours obligé des arguments du thème, mais aussi des vers de la strophe, comportement, postures et gestuelle des poètes, etc.
La joute comme figuration du destin
En tirant au sort leur thème, les poètes doivent le défendre et s'identifier à lui : ils deviennent l'Amour, la Haine, la Richesse ou la Pauvreté. Si bien que ce qu'ils donnent à voir et à entendre aux gens rassemblés sur la place sous le regard du saint, c'est le jeu de destins simulés que le hasard leur a assigné par tirage au sort, et qu'ils doivent assumer le temps de la gara.
Maria Manca, Bernard Lortat-Jacob
Programme
Glosa de Majorque *
Glosa de Minorque *
Gara poetica de Sardaigne *
Tenore, Sardaigne
* traduction surtitrée simultanée :
Felip Munar et Jaume Ayats (Baléares)
Maria Manca et Fabrizio Giuffrida (Sardaigne)
Compte-tenu des difficultés inhérentes au surtitrage en direct d'une parole improvisée, nous sollicitons l'indulgence du public pour les erreurs ou omissions qui pourront être commises.
Italie, Sardaigne. Gara poetica (la joute poétique). Photos
SARDAIGNE
Bruno Agus, poète
Giuseppe Porcu, poète
Raimondo Pidia, bassu
Giovanni Pirisi, contra
Carmelo Pirisi, mesa boghe
et Francesco Pirisi, boghe (soliste)
Italie. 9 artistes italiens dans 9 régions de France. La Strada Occulta. Affiche
Artistes : Maurizio Goldoni. Giuseppe Maraniello. Nanni Valentini. Omar Galliani. Felice Levini. Magdalo Mussio. Marialba Russo. Diana Rabito. Suzanne Santoro.
Régions : Troyes. Paris. Lille. Cherbourg. Bastia. Chateauroux. La Rochelle. Pau. Pont-à-Mousson.
Avec la participation de l'office culturel régional de Champagne-Ardenne, les directions régionales des affaires culturelles de Corse, de Champagne-Ardenne et du Nord-Pas-de-Calais, les municipalités de Cherbourg de La Rochelle et de Troyes, la chambre de commerce italienne de Paris, la maison Céline à Paris, et l'aimable contribution de la compagnie aérienne Alitalia.
Italie. Amleto - Macbeth - Enrico IV. Affiche
13-31 mars 1984
La Compagna Del Collectivo di Parma, délire sur Shakespeare.
Italie. Amleto - Macbeth - Enrico IV. Spectacle
13-31 mars 1984
Dans le cycle Théâtre et Dérision
AMLETO - MACBETH - ENRICO IV
Trilogie par la compagnie del Collettivo, Teatro Due (Parme - Italie)
Shakespeare "malmené" ou redécouvert ? Provocation ou hommage?
Un théâtre ingénu mais non primaire, poétique mais non romantique, réaliste mais non chroniqueur.
"Travailler sur Shakespeare dans une société où tout est mouvant (et aucune utopie ne peut garantir une amélioration) signifie s'attaquer à un théâtre (pour nous à un monde) en la compagnie d'un confrère expérimenté, désenchanté, sage, audacieux, ironique, austère, rigoureux, espiègle, ingénieux, cynique, optimiste et prudent; sa poésie et ses suggestions dramatiques nous stimulent en permanence car elles s'intègrent à une réalité contradictoire, absente, disloquée qui est la nôtre" (Collettivo).
Une rencontre, ou mieux une coïncidence a eu lieu entre une oeuvre quelque peu mythifiée, sacralisée et un groupe qui vit intensément et avidement son époque, en ressent les fractures, les élans et les troubles.
La Compagnia Del Collettivo di Parma est un groupe d'acteurs, metteurs en scène, dramaturges et scénographes, constitué depuis 1971. Au cours des années 60, différents membres du Collettivo s'impliquent étroitement dans l'organisation du Festival de Parme, rencontre de théâtres universitaires assimilés au théâtre expérimental. Aujourd'hui, avec des méthodes de travail non conventionnelles, le Collettivo se livre à des créations et dirige le Teatro Due, lieu polyvalent de Parme, composé de trois salles différenciées.
AMLETO 13-14, 17-18, 20-21 mars
MACBETH 15-16, 22-25 mars à la Maison des Cultures du Monde 101, boulevard Raspail 75006 Paris
ENRICO IV 26-31 mars au Cirque d'Hiver 110, rue Amelot 75011 Paris
Brochure
Italie. Conversation en Sicile d'Elio Vittorini. Affiche
08 décembre 1992 - 08 janvier 1993
Italie. Conversation en Sicile d'Elio Vittorini. Spectacle
mardi 8 décembre 1992 - mercredi 6 janvier 1993
adaptation et mise en scène de Daniel Zerki
avec
Robin Renucci Silvestro
Reine Courtois Concezione
Marc Henri Boisse Pofirio
Hugues Massignat l'homme aux oranges
Odile Cohen Clara
Christian Caro le remouleur
François Delaive le soldat
Daniel Zerki le père
Sommaire
Le mystère et la parole, Daniel Zerki
Cet hiver-là Florence Delay
Un portrait de Vittorini , Maurice Nadeau
Elio Vittorini , Bio-bibliographie
Eté 36. Elio Vittorini
Distribution
TABLE RONDE sur Elio Vittorini avec l'Institut Culturel Italien, lundi 30 novembre 1992 au Centre Georges Pompidou
Le mystère et la parole
Il y a, dans Conversation en Sicile , un secret, ou plutôt des secrets, peu visibles à la première lecture, mais qui donnent à cette histoire simple, limpide même, sa part d'ombre et de mystère ce "quelque chose de plus", dont parle Vittorini : dans la clarté trop blanche de l'hiver et du soleil siciliens, se glissent des forces obscures, irrationnelles. C'est de cette proximité du réel et du fantastique, ombres et lumières juxtaposées (dans le paysage, comme dans la mentalité sicilienne), c'est de cette étrange familiarité que le roman tire son pouvoir de fascination. Plus Silvestro (le double fraternel de l'auteur), avance dans son voyage, sa quête sa conversation, plus le réel apparemment solide, dur et rocailleux comme la Sicile, vacille; plus les ombres envahissent le paysage.
Ce qui amène cette transformation, c'est une parole, une parole agissante, une conversation qui donne son titre au roman. Une conversation unique (le choix du singulier est significatif) que Silvestro mène au cours de son voyage en Sicile, avec différents interlocuteurs, et qui, poursuivie pendant trois jours et trois nuits, le transformera radicalement, et lui permettra, lorsque tout ce qui devait être dit aura été dit, de retourner chez lui, lavé de ses souffrances, de ses "abstraites fureurs", plus apte à affronter le monde.
La conversation, en elle même n'aura dévoilé ni les secrets, ni le mystère Elle leur aura seulement servi de révélateur. C'est elle qui aura fait lever, dans le calme hivernal des montagnes siciliennes, les fantômes du présent et du passé.
Un mystère un secret qu'une parole, une
conversation, un dialogue amène au jour, n'est-ce pas l'une des définitions possibles du théâtre
Daniel Zerki
Cet hiver-là
J'étais cet hiver-là en proie à d'abstraites fureurs. L'humanité était perdue, je le savais.
Dès les premiers mots de Vittorini en bouche de Silvestro, quelque chose de bouleversant se produit. Nous ne sommes plus cet hiver-là ni dans l'Italie fasciste, ni à la veille de la guerre mondiale, et cependant cet hiver nous le sentons. Nous aussi sommes en proie à d'abstraites fureurs. Nous aussi craignons pour l'humanité. Nous baissons la tête et voilà... voilà qu'une lettre nous arrive. Cette lettre fait bondir Silvestro dans le train, le ferry boat, un autre train, un car, lui fait parcourir un espace énorme dans le temps également puisque de Milan où il est typographe, comme Vittorini, au village où il est né, il se retrouve chez sa mère. La Sicile comme enfance. Un monde aussi plein de misère que l'autre mais concret. Et parce qu'il est concret il démonte l'abstrait, décharge ses fureurs de leur impuissance. Voyage qui n'est pas vers soi, en arrière mais au-delà dans la région universelle des gens auprès de qui on est assis sur une banquette de bois, des voisins, des parents, nos plus proches inconnus.
Dans sa nouvelle traduction qui reverse lumineusement ce roman parlé en théâtre Daniel Zerki donne à entendre ce déplacement du récit de soi, ou monologue, au dialogue avec chacun, bref, à la conversation. Celle où la mère interrogée gaiement par son fils livre son histoire d'amour avec un vagabond se grave en nous comme un évangile. Paroles nues hors littérature.
On ressent dans les jambes les cinquante kilomètres parcourus à pied, à l'aller et au retour, par l'homme qui veut revoir la signora Concezione. Est-ce le réalisme est-ce l'émotion qui redonne goût à tout dans le jeune et terrible chef-d'oeuvre de Vittorini, si terrible et si drôle ?
Un hareng y excite la faim, un doigt de vin la soif. Accompagnée d'une bonne parole une simple piqûre suspend la maladie. Des rires de femmes remettent l'homme en appétit.
Jusqu'aux morts regagnent leur vive place en nous.
Au milieu de tout ça le théâtre comme un brasero. Autrefois le père de Silvestro, cheminot ainsi que le père de Vittorini, jouait Macbeth en pourpoint rouge dans la salle d'attente des petites gares. Pendant sa ronde de nuit, faisant le tour de son équipe, il sonnait de la trompe : Qui va là ? Au loin un cheminot répondait Polonius. Il criait : Qui va là ? Un autre répondait : Fortinbras. Shakespeare traverse le plateau encore plus grand d'être appelé par des cheminots.
Eclatant "chacun de nous" au degré zéro selon Edoardo Sanguinetti, le protagoniste dit l'impossibilité où se trouve "chacun de nous" de se sauver séparément, de se justifier par ses seules forces. La voix engagée d'Elio Vittorini nous rappelle ce devoir d'engagement même partiel : choisir les siens, savoir pourquoi. Parmi les hommes, il y en a qui ne le sont pas. Et parmi ceux qui le sont, la part d'inhumanité veille. Uomini e no . Cet hiver-là dans le monde, même à l'intérieur de chacun, il y avait les deux.
Florence Delay
Un portrait de Vittorini
Comme beaucoup de Français pendant l'occupation, j'ai connu Vittorini par Conversation en Sicile . Ce devait être au printemps 1944. L'ouvrage, dans une édition suisse je crois, circulait de main en main. On savait que l'auteur, jeune, participait à une résistance italienne dont nous avions appris depuis peu l'existence, que le livre avait été saisi par les autorités fascistes en plein succès de vente.
Pourtant, ce n'était ni un pamphlet ni une satire ouverte. Pas davantage ce qu'on appelle un roman. Une oeuvre inclassable dont la fraîcheur, le naturel, l'inspiration nourrie de révolte et de pitié, la poésie qui procédait d'une communication de plein-pied avec choses et gens, révélaient mieux qu'un écrivain de circonstances : un écrivain grand et neuf. C'était plus qu'il n'en fallait pour alerter, en effet, la censure.
Je rencontrai Vittorini trois ans plus tard à Paris.(. . .) L'impression que me fit cette première rencontre. suivie depuis bientôt quinze ans de beaucoup d'autres, comment en rendre compte ?
Nous étions plusieurs à converser avec lui, des
amis à peu près tous du même âge et je me rappelle que je passais en revue nos visages comme si je les voyais pour la première fois : la forme des nez, des mentons, des fronts, l'expression des regards et des bouches. Nous avions un air de famille, ce n'était pas douteux.
De famille intellectuelle, si l'appellation n'est pas trop prétentieuse. Je veux dire qu'avec nos mines soucieuses, nos traits accusés, las et un peu fripés nous faisions tout à fait indigènes du VIe arrondissement. Vittorini n'était pas de notre quartier, c'est sûr et je parviendrai mal à faire comprendre combien son visage, tout viril et marqué qu'il pût être tranchait parmi les nôtre : comme frais lavé, lisse et matinal à la façon d'une aube campagnarde, ouvert et presque ingénu, sans ces défenses ou défiances que formulaient chez nous les plis du front ou de la bouche. Un visage d'homme, mais qui laissait transparaître celui de l'enfant tout près encore des choses et de la vie, prompt à connaître et à s'émerveiller
Maurice Nadeau
Extrait de la préface Journal en Public (Gallimard, 1961).
Elio Vittorini, bio-bibliographie
Elio Vittorini est né à Syracuse, le 23 juillet 1908. Son père est cheminot et, au gré de ses affectations, la famille déménage souvent, le long des petites lignes de chemin de fer de la Sicile. Après quelques fugues précoces, Elio quitte à 15 ans la Sicile pour aller vivre à Florence, puis à Milan. Autodidacte, il traduit les grands auteurs anglais et américains, donne des articles aux journaux et aux revues littéraires et fait paraître à 23 ans, son premier livre, un recueil de nouvelles : Petite-bourgeoisie.
En pleine guerre (1941), déjouant la censure, la parution de Conversation en Sicile fait l'effet d'une bombe: le livre a un succès immédiat (trois éditions avant son interdiction par le régime fasciste) et Vittorini devient, très vite, l'un des chefs de file, des maîtres à penser du mouvement littéraire italien qui va s'épanouir dans l'immédiat après-guerre.
Il a rejoint, en 1943, la résistance et Ie P.C.I., qu'il quittera en 1947. Il publie coup sur coup quatre romans de 1945 à 1949 et exercera jusqu'à sa mort la plus grande influence sur la littérature de son pays.
- 1938, 1939 : parution en revue, en plusieurs livraisons de Conversation en Sicile.
- 1941 : Conversation en Sicile parait en volume tout d'abord chez Parenti sous le titre de Nom et larmes puis sous son titre original, chez Bompiani. Il est saisi et interdit en 1942.
- 1945 : Uomini e no, (Les hommes et les autres).
- 1945 - 1947 : Vittorini dirige la revue Il Politecnico,
- 1947 : Le Simplon fait un clin d'oeil au Fréjus
- 1948 : L'oeillet rouge.
- 1949 : Les femmes de Messine.
- 1954 : Erica et ses frères
- 1957 : Journal en public, recueil d'articles théoriques et critiques.
- 1959 : Codirecteur avec Italo Calvino de la revue Il Menabo.
- 1940 - 1965 Vittorini dirige d'importantes collections entres autres chez Einaudi et Mondadori.
- 1966 : Mort à Milan le 12 février
Été 36
En mars 1933. je fis un voyage à Milan. Si j'écris jamais une autobiographie, je dirai la grande importance qu'eut pour moi ce voyage à Milan. J'en revins amoureux de lieux et de noms, amoureux du monde lui-même comme je l'avais été en d'autres occasions seulement dans mon enfance. C'étai là un état où je ne me trouvais pas à l'improviste, un état qui, même, était voulu, et qui, pourtant, était extraordinaire, venant après cinq ou six ans durant lesquels il me semblait n'avoir eu qu'étant enfant des rapports spontanés avec les choses maternelles de la terre, ce qui était la raison pour laquelle je regardais vers l'arrière, pour laquelle j'écrivais tourné vers l'arrière.
Maintenant, je ne pouvais pas continuer d'écrire seulement en regardant vers l'arrière.
Maintenant, j'étais incapable de ne pas regarder aussi autour de moi. J'y étais incité par le plaisir que j'y trouvais et par l'envie de saisir !e sens de ce qui rendait l'existence humaine apathique, de ce qui la rendait, je le comprenais pourtant, telle que l'avait été la mienne et qu'elle pouvait de nouveau l'être
Tout l'hiver 35-36, et puis tout le printemps 36, et l'été 36, et ces jours de juillet 36 avec les premières nouvelles d'Espagne, et août 36 toujours avec l'Espagne, septembre et l'Espagne, octobre et l'Espagne, novembre et la Chine et l'Espagne, jusqu'à ces pages, aux fanfares de Chine et d'Espagne, de Conversation, je cherchai en moi et autour de moi de quelle façon je pourrais me tourner vers une manière d'écrire qui me permit de dire la chose que j'avais à dire.
Je ne prétends naturellement pas avoir trouvé cette manière avec Conversation. Mais cette obsession d'un an fut pour moi l'occasion de comprendre diverses choses au sujet du roman.
Je me rappelle, par exemple (pour me cantonner dans un domaine strictement esthétique), la comparaison qu'il m'arriva de faire entre le roman et l'opéra (entre la manière dont l'un se référait à la réalité et celle dont l'autre s'y référait), après une soirée où j'eus la chance d'assister à une représentation de la Traviata.
C'était la première fois de ma vie que j'assistais à l'exécution d'un opéra. On avait aussi, à ce moment-là une façon spéciale d'y assister, le coeur gonflé d'attente à cause de Teruel, à cause des combats dans les glaces espagnoles des montagnes autour de Teruel, comme j'imagine que les contemporains de Verdi ont dû avoir le coeur gonflé de Risorgimento, quand ils écoutaient sa musique, et comme Verdi l'avait eu en la composant...
Elio Vittorini
Extrait de la postface à L'oeillet rouge
Traduction . Michel Arnaud - (Gallimard - 1950)
ROBIN RENUCCI
1979 - 1981 : Conservatoire National d'Art Dramatique : classe de Jean-Paul Roussillon, Marcel Bluwal, Pierre Debauche et Antoine Vitez.
Au théâtre, il a joué sous la direction de :
Patrick Guinand : Caligula , d'Albert Camus (1981)
Roger Planchon : Ou boivent les vaches , de Roland Dubillard (1984)
Antoine Vitez : Le soulier de satin , de Paul Claudel (1987)
Patrice Chéreau : Hamlet , de Shakespeare (1988)...
Au cinéma, il est l'interprète de :
Michel Deville : Eauxprofondes (1981)
Robert Hossein : Les Misérables ( 1982)
Diane Kurys : Coup de foudre (1982)
Alain Corneau : Fort Sagane ( 1983)
Roger Hanin : Train d'enfer (1984)
Claude Chabrol : Masques (1986)
Jean-Charles Tacchella : Dames Galantes (1990).
Il vient de tourner dans trois films qui doivent sortir sur nos écrans fin 92 début 93 : L'ordre du jour de Michel Khleifi ; L'anniversaire du Poisson Lune de Bertrand Van Effenterre ; et L'écrivain public de Jean-François Amiguet.
REINE COURTOIS
Au théâtre elle joue entre autres sous la direction de :
Robert Postec : Jacques ou la soumission d'Eugène Ionesco, ( 1955), Portrait d'une madone de Tennessee Williams , ( 1960)
Roger Planchon: La Remise (1961)
Jacques Mauclair : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco (1962)
Jean-Marie Serrault : Les Bonnes de Jean Genet
Nicolas Bataille : La conversation de Claude Mauriac (1967)
Marcel Bluwal : Don Juan revient de guerre de Odon Von Horvath (1974)
Jean-Marie Patte : Rodogune de Corneille (1978)
Bernard Sobel : Coriolan de Shakespeare
Daniel Zerki pour Les tablettes de buis de Pascal Quignard et Le jeu de l'envers d'Antonio Tabucchi.
MARC HENRI BOISSE
Au théâtre, il a travaillé sous la direction de
Christian Rist dans Le dépit amoureux de Molière et Les amoureux
M. Zamit dans L'intervention de Victor Hugo
Bernard Sobel dans L'école des femmes de Molière, La cruche cassée de Kleist
Marcel Bénichou dans Les trois soeurs de Tchékhov
Richard Foreman dans Faust ou la fête électrique de G. Stein
V. Tanase dans Le mariage de Gogol...
HUGUES MASSIGNAT
Comédien au Théâtre de l'Absence, compagnie de théâtre gestuel avec qui il a joué plusieurs spectacles pour tous publics ou pour l'enfance et la jeunesse au festival international de mime de Strasbourg, au festival de Sarlat.
Parallèlement, il a travaillé sous la direction de
Sophie Renauld : Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frish ; Teatr d'après Mikhail Boulgakov
Ariane Mnouchkine : La nuit miraculeuse
Daniel Zerki pour Le jeu de l'envers d'après Antonio Tabucchi.
ODILE COHEN
1988 - 1991 : Elève du Conservatoire National d'Art Dramatique.
Au théâtre, elle a travaillé sous la direction de :
Robert Hossein : Jules César de Shakespeare (1986)
Jean Pierre Bouvier : La légende du Cid de Castro (1987)
Daniel Mesguich : Marie Tudor de Victor Hugo, La seconde surprise de l'amour de Marivaux (1991) Boulevard du boulevard (1992).
CHRISTIAN CARO
Elève à l'Ecole Supérieure d'Art Dramatique de Strasbourg de 1987 à 1990, il travaille ensuite avec, entre autres :
Jacques Lassalle : Mélite
Georges Aperghis : La baraque foraine
Bernard Sobel : La vie de la révolutionnaire Pélagie Vlassova de Tver (la Mère) et Le roi Jean
Marc François : As you like it
Pierre Ascaride : Papa de Serge Valletti
Aurélien Recoing : Faust de Fernando Pessoa création au Théâtre d'Aubervilliers en Octobre 1992.
FRANCOIS DELAIVE
1988 - 1991 : élève du Conservatoire National d'Art Dramatique.
Au Théâtre, il a travaillé sous la direction de:
Stuart Seide dans Mesure pour mesure de Shakespeare
Brigitte Jacques dans Electre de Sophocle
Saskia Cohen-Tanugi dans Les invités de Sem
Aurélie Recoing dans Faust de Fernando Pessoa.
DANIEL ZERKI
Mises en scènes :
1978 : Graal Lecture de Florence Delay et Jacques Roubaud, à la Chartreuse de Villeneuve lez-Avignon et au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris.
1980 : Triplure avec Jean-Marie Patte et Valère Novarina. pour le Festival d'Automne, Centre Culturel de la Communauté française de Belgique.
1981 : Compagnie de Samuel Beckett, pour le Festival d'Automne au Studio d'Ivry.
1982 : Morale élémentaire de Raymond Queneau au Centre Georges Pompidou.
1983 : Passage Perec Centre Georges Pompidou.
1985 : Les tablettes de buis de Pascal Quignard, pour le Festival d'Automne à l'hôtel Scipion.
1986 : Eloges de l'ombre d'après Tanizaki Jun Ichiro Centre Georges Pompidou.
1987 : Mon coeur clairvoyant, de Michel Chaillou Théâtre d'Essai de Marseille.
1990-91: Le jeu de l'envers d'Antonio Tabucchi, Théâtre National de Strasbourg et Théâtre de la Commune d'Aubervilliers.
Italie. Florence et la Toscane. Affiche
24 février-3 avril 1983
Lieu
TA : Théâtre de l'Alliance
ENDC : Eglise Notre-Dame-des-Champs
Théatre
-Théâtre comique populaire (TA)
-Représentation sacrée (ENDC)
Musique et Chant
-Chants de bergers : ballades et danses (TA)
-Polyphonies d'arezzo : Passion selon Saint Jean; J. des Prés Palestrina... (ENDC)
-Ballades anciennes et chants religieux des femmes du pays Casciane (TA)
Cinema
-Le Palio de Sienne (TA)
Exposition
-Le jeu du pont : Le jeu de la conquête du pont de Pise (Chapelle de la Sorbonne)
-La scène du prince : Naissance de l'espace théâtral classique sous les Médicis (Maison Internationale du Théâtre Renaud Barrault)
-Cinq siècles de tissus italiens (Chapelle de l'Institut National des Jeunes Sourds)
-Fête et travail : Photographies : les années 1930, le dimanche dans les rues des cités toscanes (Institut culturel Italien)
-Culture populaire en Lunigiana : L'activité des Paysans, leurs outils, autour de la châtaigne, le bois, le chanvre, la médecine par les plantes. (Ministère de l'environnement)
7 conférences et débats
Italie. Florence et la Toscane. Théâtre - Musique et Chant - Expositions - Débats. Spectacle
24 février-3 avril 1983
La Maison des Cultures du Monde accueille une importante manifestation qu'elle organise avec la Région de Toscane illustrant l'expression populaire à Florence et en Toscane. Cet ensemble d'évènements qui se tiendront dans divers lieux, à Paris, est le premier d'une série destinée à faire découvrir pour certains, et mieux connaître pour d'autres les cultures régionales européennes.
Toutes ces manifestations sont présentées pour la première fois en France.
La Maison des Cultures du Monde souhaite montrer diverses facettes d'une culture populaire vivante, éclipsée souvent par la somptueuse façade des palais et des voûtes mystérieuses des églises de Florence ville musée, à l'ombre des Médicis.
Paris découvrira la tradition du théâtre comique populaire, la dramatisation chrétienne par une représentation sacrée paradoxalement soutenue par des profanes (des villageois et des habitants de quartier) des musiques et des chants populaires, des expositions (de l'antique "Jeu du Pont" à la "Scène du Prince", en passant par les tissus de Prato, les outils du bois, du chanvre, de la médecine traditionnelle), des conférences et des débats, des films, des rencontres et des publications.
Sans prétendre à un panorama exhaustif, la Maison des Cultures du Monde choisit d'offrir un cheminement original entre les boucles de l'Arno, les sourires des Béatrices et les foules de Carnaval...
Date des Manifestations
Expositions
24 février-13 mars. "Le jeu du Pont". Chapelle de la Sorbonne.
1 mars-31 mars. Cinq siècles de tissus italiens. Chapelle de l'Institut National des Jeunes Sourds.
Conférence, 1 mars.
-Les Médicis glorieux par Ivan Cloulas
-Les Médicis douloureux par Jacques Georgel
Théâtre de l'Alliance.
Exposition
2-21 mars. Culture populaire en Lunigiana.
Ministère de l'environnement.
Théâtre Comique Populaire
2 mars. Gruppo di Lucignano
3 mars. Gruppo del Ottava Zona di Grosseto
Théâtre de l'Alliance
Musique et Chant
4 mars. I Cardellini del1 Amiata (chants de la montagne)
5 mars. Caterina Bueno (chant), Alberto Balia (guitare) et Pietro Vismara (flûte)
6 mars. Melchiade Benni avec groupe, violon, accordéon, guitare.
Théâtre de l'Alliance
Débat, 5 mars
Florence pour ou contre? avec Dominique Fernandez et Daniel Arasse
Théâtre de l'Alliance
Conférence, 6 mars.
Les Lorraine ou le sens de l'État par Jean-Pierre Filippini
Théâtre de l'Alliance
Exposition
8-22 mars. Fête et travail
Institut Culturel Italien
Chant
8 mars. Les polyphonies d'Arezzo : Passion selon Saint-Jean de Francesco Corteccia
9 mars. Les polyphonies d'Arezzo : Josquin des Prés, Jacobus de Kerke, G.-P. da Palestrina, F. Corteccia, M. Da Gagliano.
Église Notre-Dame-des-Champs
Exposition
10 mars-22 avril. La Scène du Prince
Maison Internationale du Théâtre Renaud-Barrault
Musique et Chant
10-11 mars. Les soeurs Tortelli et Casciane
Théâtre de l'Alliance
Cinéma
12 mars. Cinesica 5 Materiale sul Palio (Le Palio de Sienne)
Théâtre de l'Alliance
Débats
13 mars. L'art en Toscane avec Arturo Carmassi et Pierre Restany
Théâtre de l'Alliance
14 mars. La Scène du Prince avec J.-L. Barrault, Jean Duvignaud, Rudolf Zur Lippe, J.-M. Apostolides.
Théâtre du Rond-Point Renaud-Barrault
Représentation Sacrée
15-16 mars. Riti e Rappresentazioni della Nativita
Église Notre-Dame-des-Champs
Théâtre - Musique - Chant
Gruppo di Lucignano e Gruppo del Ottava
Zona di Grosseto
Théâtre comique populaire joué, chanté et dansé. Interprétations différentes par ces deux groupes des chants de la "Befana" (Epiphanie) et de la tradition de la "Sega la vecchia".
Un mari trompé veut "scier" sa femme ; celle-ci sera sauvée par parents et amis.
Tous les rôles - même féminins - sont tenus par des hommes.
Danses des vendanges et des moissons au son d'accordéons et de guitares.
Cardellini dell' Amiata
Chants de la montagne, chants de bergers, chants d'amour. Polyphonies imitatives d'instruments de musique.
Caterina Bueno (chant), Alberto Balia (guitare) et Pietro Vimara (flûte)
Ballades, chants à repons, danses du centre de la Toscane.
Melchiade Benni avec son groupe (accordéon et guitares). Le plus vieux violoniste (80 ans) traditionnel du nord de la Toscane interprète des danses comme le "Ballotondo", "Saltarello", "Giga"...
Les Polyphonies d'Arezzo
Gruppo Polifonico "Francesco Goradini". Créé en 1968, ce groupe a participé aux plus prestigieux concours internationaux de chant choral.
Son répertoire va du chant grégorien à la polyphonie classique, romantique et d'avant-garde.
Direction : Fosco Corti - 51 exécutants.
Les soeurs Tortelli et Casciane
Des femmes du pays Casciane se réunissent pour chanter : ballades anciennes, canti fanciulleschi, canti religiosi.
Riti e Rappresentazioni della Nativita
De l'adoration des mages aux massacres des innocents ! Série de tableaux où alternent le comique et le sacré.
Les représentations sacrées sont comme le théâtre populaire toscan, entièrement chantées, jouées, accompagnées de musique.
Expositions
Le jeu du Pont 24 février - 13 mars
Armures, costumes, peintures, la reconstitution d'un jeu de la cité de Pise depuis la fin du XVe siècle
Pour canaliser les innombrables bastonnades, batailles rangées qui ensanglantaient les rues de Pise, résultant des affrontements entre les différents quartiers de la ville, celle-ci institutionnalisa le grand chambardement et le théâtralisa : à dates fixes, tous les quartiers sont conviés à la conquête du pont de Pise.
Chapelle de la Sorbonne, tous les jours sauf le lundi de 12 h à 20 h.
La scène du Prince 10 mars - 3 avril
Gravures, plans, maquettes, illustrations.
La naissance de l'espace théâtre classique italien sous les Médicis. Espace qui ne régit pas seulement la comédie des histrions, mais aussi celle donnée par les grands de ce monde.
Maison internationale du théâtre Renaud-Barrault, tous les jours de 15 h 30 à 20 h 30; le dimanche de 14 h à 17 h.
Fête et Travail 8 mars - 22 mars
Photographies de M. Meucci et L. Gherardi del Turco.
Le dimanche, dans les rues des cités toscanes en fin de matinée dans les années 1930... Le repos dominical, et alentour, sur les collines, les six autres jours que le Seigneur conçut : travail, vigne, agriculture, élevage
Institut culturel italien, tous les jours, sauf le dimanche, de 10 h à 13 h et de 16 h à 19 h. Samedi: de 10 h à 13 h.
Cinq siècle de tissus italiens 1 mars - 31 mars
Exposition documentaire.
Prato, capitale du tissu. Les plus prestigieuses étoffes qu'illustrent en regard les toiles des maîtres qui en ont immortalisé les dessins et les formes (tissus originaux et documents photographiques)
Institut national des jeunes sourds, tous les jours, de 12 h à 18 h.
Culture populaire en Lunigiana 2 mars - 21 mars
Dans le nord de la Toscane, un musée ethnographique, disons un éco-musée exceptionnel. L'activité des paysans autour de la châtaigne, du bois, du chanvre, de la médecine par les plantes, mille objets traditionnels ; patrimoine technique d'une population qui dût affronter le choc industriel des années 1850. Notre toute proche mémoire.
Ministère de l'Environnement, tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30 sauf dimanche.
Entrée libre pour toutes les expositions.
Catalogue de chaque exposition en vente sur place.