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Haïti. Les forgerons du vaudou, sculptures sur bidons. Exposition
2-19 octobre 1989
Aplatis, poncés, raclés, découpés, martelés, les bidons se font dentelle sous l'action conjugée du forgeron, des mythologies vivaces et de l'habileté.
Le bidon est tout simplement un récipient de fuel de 200 litres récupéré, brulé, découpé avant d'être travaillé. Les maïtres-forgerons dessinent sur ce métal des foemes extravagantes: un ange aux longs doigts crochus et à la queue de serpent, un bateau en forme de serpent...
Ces forgerons sont localisés dans le quartier de Noailles du village "Croix des bouquets", proche de Port au Prince. Cela depuis un jour de 1953 où le premier d'entre eux, Georges Liautaud se livra à cet art. Considéré aujourd'hui comme un grand sculpteur au même titre que Gabriel Bienaimé et Brière, il vend ses sclptures par millers.
Les petites sculptures sont découpées dans des couvercles de bidons, elles sont circulaires avec un diamètre de 60 centimètres. Les plus grandes, véritables fresques de métal mesurent jusqu'à1m80 de haut sur 85 de large. Les forgerons sculptent l'imagerie populaire nourrie d'influence relevant autant des superstitions que de la religion. Ces sculptures sont influencées par le vodou, culte qui affermit le pouvoir des tyrans par la peur, mais qui donne un sens à la vie. Chaque enfant apprend dès son plus jeune âge à craindre toutes sortes d'êtres surnaturels: des esprits terrifiants, des monstres, le soleil de midi, la rosée du soir, les loups-garous. Par peur de ces forces formidables, le petit Haïtien apprend à bien se conduire et à forger la docilité dont il aura besoin plus tard pour subir la loi du régime.
Un "Serpent Roi" côtoie un "Bosou aux boucles", "Agwetaroyo, esprit de la mer" succède à une vision très biblique de la fuite de l'Eden. Pour tout outil, les sculpteurs utilisent une machette et une gouge. C'est Alain Foubert, responsable de l'Institut méditerrannéen d'études françaises qui a ramené lui-même de l'île ces oeuvres d'art. Il tente de tirer de l'oubli cet art désuet et brut, pratiqué sur bidon, qui défraye la chronique des marchés haïtiens.
Haïti. Les forgerons du vaudou, sculptures sur bidons. Exposition. Affiche
2 au 16 octobre 1989
CIDHICA de Montréal. Espace Hérault de Paris. Musée d'Ethnographie de Genève. Centre Haïtien de Genève. imef Montpellier.
Haïti. Mimi Barthélémy. "La dernière lettre de l'Amiral", accompagnée par Josep Maria Balanya, piano. Spectacle
2-14 juin 1992
Mimi Barthélémy, Haïtienne est actuellement une des plus grandes conteuses francophones. Accompagnée d'un pianiste espagnol, elle nous parlera des Caraïbes et de la rencontre des deux mondes au travers de contes, de chants et de textes contemporains.
Elle réside en France depuis 1982 et se consacre à un théâtre fondé sur la mémoire et le métissage culturel de son peuple. Elle réadapte et conte des histoires de la tradition orale.
Elle a imaginé avec l'artiste colombien Jonier Marin, le récit de ce spectacle sur la découverte des Amériques et "la rencontre de deux mondes".
Le texte écrit par Jonier Marin est la trame du spectacle, voyage imaginaire à travers la découverte mutuelle des personnages. Ceux-ci échangent leur histoire par l'intermédiaire de contes d'origines caraïbéenne et amérindienne.
La musique (création originale pour piano) est l'initiatrice des émotions et des révoltes. Elle sert de tremplin à la comédienne-conteuse pour faire progresser le récit. Le décor est une toile peinte sur laquelle sont collés des tissus rappelant des habits d'adultes et d'enfants, sorte d'ex-votos sur ce qui peut être une voile de bateau échoué.
Sous cette "voile" deux mondes se dessinent:
-Celui de l'indienne, espace nu, libre, où la comédienne-conteuse devient une magicienne chantant et racontant au public son histoire. Elle est tantôt proche de lui, tantôt occupe tout l'espace quand elle conte et chante.
-Celui du pianiste. Le piano est figé comme une terre ferme d'où ressurgit par sa musique une histoire oubliée. Le pianiste sert aussi d'objet du récit: il est successivement l'amiral aimé, le nègre sauveur et l'homme au parler singulier.
L'aller et retour le récit et les contes est une invitation à un embarquement sur le pont du bateau de la désillusion: l'autre n'est plus l'objet rêvé ou imaginé mais un sujet vivant, riche, extérieur à soi. C'est alors qu'on redécouvre son propre imaginaire, sa propre histoire.
Mimi Batthelemy, contes et chants.
Née en Haïti, elle obtient une maîtrise en Lettres espagnoles à Paris X, un doctorat de troisième cycle d'Etudes Théâtrales et Cinématographiques à Paris VIII.
Elle se dédie à un théâtre fondé sur la mémoire de sa famille et de son pays. Ainsi elle participe comme dramaturge, auteur et comédienne à la création de "Madéa" avec Eduardo Manet (Petit Théâtre de Poche Montparnasse, 1965) et à "La Cocarde d'Ebène" avec Claude Alranq (Printemps des Comédiens de Montpellier, 1989)
Depuis 1982, elle réadapte et conte des histoires de la tradition orale d'Haïti et donne de nombreux spectacles.
En 1987-1988, elle crée "Le Petit Contoire" et présente au public parisien les conteurs les plus prestigieux.
Elle gagne en 1989 le Becker d'Or au 3e Festival des Francophonies de Limoges et au Festival de Montpellier-Danse en 1991. En janvier 1992, elle conte au Petit Guichet Montparnasse où elle accueillait sur scène différents musiciens et conteurs.
Josep Maria Balanya, piano et composition
Né à Barcelone, il y fait ses études de piano où il étudie avec Vince Benedetti, Fritz Pauer et Joe Haider. En 1984 il participe au "Workshop" avec le pianiste Sir Roland Hanna et joue dans diverses formations de jazz se produisant en Europe.
En 1987 il enregistre au Mexique - dans la forêt - et dans la Basse Californie pour son projet de "Jazz Ecologique".
Depuis 1988 il poursuit son projet de jazz acoustique contemporain avec Hans Koch. Ses influences musicales proviennent des compositeurs du XXe siècle, tant du jazz (Bill Evans, T. Monk) que de la musique contemporaine (I. Stravinsky, O. Messiaen, B. Bartok, E. Satie)
Jonier Marin, artiste-écrivain
Né en 1946 en Colombie. Vit à Paris depuis 1983. Publie des articles dans les revues d'art en France, Colombie et Brésil. Depuis 1970, expose ses peinture, dessins et vidéos.
Emmanuel Plassard, mise en scène
Comédien de la Compagnie Philippe Genty depuis 7 ans. Il participe à la création de deux spectacles de la compagnie "Rond comme un cube" et "Désirs parade"
Assistant de jacques Nichet pour "Le Magicien prodigieux" de Calderon. Création et mise en scène des spectacles "La nuit, La Cévenne, Le Conte", "La nuit la plus longue" 1989, "Du familier à l'étrange" 1990, "A la recherche d'une civilisation oubliée ou à venir" 1991.
La dernière lettre de l'Amiral.
Un soir Igaréna, indienne arawack, recueille un homme échoué sur la plage de son île Caraïbe. Ni l'un ni l'autre ne sont du même monde. Un lien indicible les unis au-delà du langage des mots. Cet amiral rêveur, fou de l'astrolabe, jalousé, emprisonné, dépossédé à son tour, meurt en laissant Igaréna seule. Elle rencontre alors un ancien esclave noir. Ils se racontent l'un à l'autre et ont une fille Caribana, vraie fille de la Caraïbe. Un jour Igaréna trouve son nègre égorgé. En creusant sa tombe elle découvrira dans un coffre une lettre que l'Amiral lui adressait... La petite Caribana apprendra de sa mère les richesses et les blessures de ses origines, à parler au soleil, à la lune, aux étoiles et à lire l'héritage de l'Occident dans "la dernière lettre de l'Amiral"...
L'évocation de cette recherche d'identité se fera à travers les contes suivants:
Création du soleil et de la lune (mexicain)
L'oiseau soleil (vénézuelien)
Légendes des Indiens des Antilles
Le tonnerre et l'enfant (guyanais)
La personne qui asséchait les coeurs (martiniquais)
Ile de la femme endormie
La dernière lettre de l'Amiral, adressée à Igaréna
"J'ai vu dans mes songes tourner la sphère bleue des océans. Depuis toujours nous voyageons vers les étoiles. Le chemin de ma caravelle n'est qu'un court fragment de cette ligne sur laquelle nous nous sommes rencontrés. Tu es ma plus belle escale dans ce voyage vers le cosmos !
Je suis venu avec des millénaires de richesses et j'ai rencontré la splendeur d'un histoire différente. Nous n'avons pas eu le temps d'en parler. Mais ne sommes-nous pas embarqués vers le même destin ?
Naviguer est nécessaire, vivre n'est pas nécessaire.
Ton empire de soleils sera dévasté, l'étranger emportera l'or et laissera son langage lié à celui de ton chant. Des libérateurs viendront, l'épée à la main, au secours de ta douleur. Ils viendront à travers les vallées et les blancs sommets et tomberont à leur tour bléssés par l'invisible poignard de la désillusion.
Tu m'as fait sentir que le véritable voyage est celui de l'étreinte, que le véritable rêve est celui qui palpite en nos mains. Les fous de l'astrolabe ont été des rêveurs. Nous sommes faits de la poussière de ces étoiles qui nous voyons briller sur l'océan. Quand mes nerfs arriveront sur la lune, tu seras avec moi et, de là nous verrons surgir chaque matin ce pays unique et rond, la terre".
Haïti. Nanlakou, création chorégraphique vaudou. Affiche
08-26 juin 1995
Haïti. Nanlakou, création chorégraphique vaudou. Spectacle
8-26 juin 1995
Nanlakou. Création chorégraphique vaudou. Chorégraphie et mise en scène Kettly Noël.
Prêtre Vaudou, caution spirituelle et comédien récitant: Errold Josué.
Danse: Kettly Noël, Julie Dossavi, Alison Ray, Merlin Niakam.
Chanteur soliste: James Germain
Choristes: Karin Forman, Evelyne Noël
Flûtiste: Mario Masse
Percussions: Atissou Loko, Djobi Irié, René Pierre
Peintre du décor : Edouard Duval-Carrié
Costumes : Xavier Harvouet
Maquillage : Sylvie Gréco
Assistante chorégraphe : Julie Dossavi
Conseiller artistique : Michel Meyer
Régisseur Général, son et lumières : Sylvain Carrey
Conseillère en ethnologie : Lilas Desquiron
Spectacle produit et distribué par Magic Media. Coréalisation Maison des Cultures du Monde. Avec le soutien du Ministère Français de la Coopération. Remerciements au Théâtre Contemporain de la Danse et à l'Académie des Arts Chorégraphiques de la Cité Véron.
"Le vaudou apparaît comme quelque chose de magique aux yeux du monde occidental. par son côté radical, par ses capacités de métamorphose et de vision, le vaudou est une arme unique pour stimuler l'imagination. Ses rituels et les sorts qu'il jette sont des techniques ayant pour but de stimuler la partie droite du cerveau, celle qui regroupe les rêves, la poésie, l'esprit, l'intuition et la sexualité. Il dote ses adeptes d'un pouvoir créatif qui les amène au-delà des façons d'être traditionnelles... le vaudou est une religion mais une religion sans dogme. Chaque façon de la vivre est personnelle, évolue et change en fonction du lieu et du moment."
Darius James
Ce spectacle est un rêve de Kettly Noël ; elle y montre sa vision personnelle du vaudou, liée autant à sa vie qu'à son travail artistique.
Dans la culture haïtienne, Nanlakou désigne le lieu sacré où se déroulent les cérémonies ; au centre de cet espace se trouve le poteau mitan qui représente un arbre, point de passage symbolique entre le réel et le divin.
Le spectacle commence par une invocation de Legba, interprète des dieux qui ouvre la porte de l'au-delà. Pour rentrer en contact avec l'esprit le prêtre fait une libation : offrande contenue dans une bouteille sacrée. l'eau est répandue au sol en invoquant l'esprit.
Une bouteille pailletée contenant de l'eau. Une goutte tombe. A l'instant où elle touche terre, tout bascule. C'est par ce geste banal tel celui-ci - une goutte d'eau répandue - que le vaudou marque l'entrée secrète du monde. Mais quel monde ? Il n'est loin pour aucun d'entre nous : la peur, le rire, l'angoisse, la joie, ces pulsions qui viennent du fond des temps at auxquelles le vaudou a donné un visage.
Kettly Noël a grandi au son des tambours qui hantent les nuits haïtiennes. Formée a l'école de la danse contemporaine, elle n'en a pas perdu pour autant cette capacité à l'émotion qui vient au moment où la brêche s'ouvre.
Une goute d'eau, et ces sensations "du fond des tripes" l'appellent à la transe, comme le prêtre vaudou appelle les esprits à prendre possession du Lakou. Papa Legba, le gardien du passage, Erzulie Freda, la coquette, l'amoureuse ; Damballah Wedo, le serpent arc-en-ciel ; et toutes ces figures qu'il nous suffit de voir danser dans un corps pour les connaître... même au coin d'une rue parisienne. C'est le pari de Nanlakou : revendiquer à la fois la transe et la lucidité, chercher à travers la gestuelle vaudou, si chargée, le corps de nos pulsions. Sur le plan technique, les transes et possessions permettent à Kettly Noël de développer sur un mode stylisé les danses de sa tradition : yanvalou, rara, petro, rabordaille, etc... Avec en prime le rythme et la grâce, et cette envie de partager, de se mêler au point de ne faire plus qu'un, d'accumuler cette énergie pour qu'zllz explose, et que se vide le corps dans "on délire". Le tout dans une éclaboussante mêlée de musiciens et de danseurs habités...!
Programme :
Prélude: Salutations rituelles
Dans le vaudou, pour que les divinités se manifestent, il y a un ordre immuable des choses à respecter. Tout commence au moment exact où quelques gouttes d'eau lustrale s'échappant d'une bouteille sacrée touchent le sol du Lakou.
Suivent une série de salutations rituelles aux quatre coins cardinaux qui délimitent le périmètre sacré et à l'issue desquelles, selon son rang, est invoqué Papa Legba, le maître des carrefours, celui qui ouvre les portes et transmet les prières aux autres divinités.
Les attributs des dieux sont ensuite disposés au pied du Poteau Mitan, lien symbolique entre l'ici-bas et l'au-delà.
Les gestes corrects ayant été accomplis, les formules appropriées prononcées, les consciences ouvertes, l'espace du Lakou est maintenant prêt à recevoir la visite des Lwas.
Tableau 1: Damballah Wedo et Erzili Freda
Le premier tableau évoque le puissant Lwa serpent Damballah originaire du royaume dahoméen d'Allada.
Associé à son épouse Aïda Wedo, il devient le serpent arc en ciel Damballah Wedo, qui en se lovant sur lui-même empêche le monde de s'écrouler. A la fois mâle et femelle, il apporte la prospérité, la fécondité et le bonheur. C'est une force qui donne vie au mouvement et réside dans tout ce qui bouge, est rond ou sinueux. Elle s'exprime ici dans la danse sensuelle du Yanvalou dont les ondulations évoquent les reptations du serpent.
Arzili Freda, la déesse de l'amour, intervient dans la seconde moitié du tableau. Elle est personnifiée par une femme sensuelle et coquette, capricieuse et changeante qui aime le luxe et la volupté. Elle vit au fond des rivières où on l'imagine se coiffant dans son miroir au milieu de ses richesses. Comme toutes les divinités de l'eau, elle est experte en magie et peut se montrer impitoyable si on l'offense. Dans ce tableau elle est confrontée, par le jeu du miroir, à son reflet dans lequel s'incarne une autre facette de son caractère changeant.
Tableau 2: Baron Samedi
Nous sommes au cimetière et il est minuit.
C'est l'heure à laquelle aime sortir Baron Samedi, le père des guédés, les génies de la mort.
Sous son aspect macabre de cadavre ambulant vêtu d'un frac et d'un haut de forme, il cache une vigueur et une paillardise sans pareille. Elle s'esprime par la danse du Banda dont les mouvements suggestifs mélangent, dans une symbolique sexuelle, les principes de la vie et de la mort.
Baron Samedi est confronté à un groupe de femmes dont fait partie la reine des Guédés: la Grande Brigitte. Elles le provoquent crûment, se moquent de lui et cherchent à l'épuiser pour lui faire regagner le royaume des morts.
Tableau 3: Danse Nago et Rara
Le culte nago célèbre les esprits d'Ogou, Lwa de la guerre, du fer et de la force virile. C'est une divinité "dure" qui vit dans les flammes de la forge, sur les champs de batailles, sur le tranchant des fers et sur tout ce qui coupe et pénètre. Le caractère d'Ogou est violent et guerrier mais il est courageux, travailleur et combat l'injustice.
Après un chant à Ogou, c'est une version profane des danses Nago qui est présentée dans ce tableau. Elle donne l'opportunité aux danseurs d'exhiber leur vitalité et leur force physique dans des défis qu'ils se lancent l'un à l'autre autour du Poteau Mitan, centre spirituel du Lakou et chemin qu'empruntent les esprits.
Le Hougan intervient et met fin à ce duel. A son appel, musiciens et danseurs forment un Rara et se déplacent en cortège joyeux, dansant le Rabordaille aux sons des tambours et des vaksinnes.
En Haïti, les troupes Rara cachent souvent sous leur apparence de fête bonne enfant de redoutables activités de magie noire et les joyeux fêtards peuvent soudain se changer en dangereux sorciers.
Intermède Musical: James Germain et Rosy Basile interprètent 2 chansons traditionnelles, Sole et Papa Loko.
Tableau 4: Petro
Le mot Petro suggère immanquablement des idées de force implacable, de dureté et même de férocité.
Les Lwas des rites Petro sont qualifiés de "raides", "amers" ou "salés". Ils sont souvent spécialisés dans la magie et la sorcellerie et des charmes puissants s'effectuent sous leur contrôle.
Dans ce dernier tableau, les danseurs prennent un bain rituel, administré par le Hougan, le prêtre vaudou, à l'issue duquel leurs corps sont enduits de terre rouge, couleur du sang des sacrifices du Petro.
Différents Lwas s'incarnent ensuite et expriment leurs caractères par des transes de possession.
Erzili Dantor, double austère d'Erzili Freda.
Damballah la Flambo, avatar redouté de Damballah Wedo.
Ti Jean Petro, le "veilleur de nuit" expert en poisons et remèdes.
Gran Boi, gardien des bois et des forêts dans les profondeurs moites desquels dort le secret des feuilles.
...
Haïti. Peintres. Exposition. Affiche
13 mars-24 avril 1982
Haïti. Vilokan. Photos
13-14 avril
Programme:
Chants vaudou traditionnels
-Legba, loa ou esprit ambigu du passage entre les mondes: celui des morts et celui des vivants.
-Aizan, loa doux et bienfaisant.
-Zaka, divinité agreste, est un loa bienfaiteur.
-Damballa, représenté sous la forme d'un serpent venu du lieu sacré d'Allada, génère la vie et anime tout ce qu'il touche.
-Erzuli incarne la femme: séductrice, voluptueuse, épouse, mère et grand-mère mais aussi créature redoutable et dominatrice.
Guo Loa Mouen, cant en l'honneur des grands loa guérisseurs.
-Marassa est une entité qui représente les jumeaux.
-Vilokan, cité mythique de tous les loa Assoto, nom des plus grands tambours que seuls les initiés peuvent toucher.
La mémoire créole
-Comptines et berceuses
. Cé grand matin
. Zombi Mamana
. Ti pié zorange
. Monsieur Levalé et Dodo Tititte
-Danses
. Ogun, dieu du fer, de la forge et de la guerre.
. Retour d'Erzuli.
Haïti. Vilokan. Spectacle
13-14 avril 1999, Maison des cultures du monde.
(29-30 mai 1998 Grande halle de la villette).
Les loa, les esprits tutélaires du Vaudou, venus de la Guinée mytique, se reposent à Vilokan où ils se ressourcent avant leurs incursions dans les temples haïtiens. Ils y préparent leurs épiphanies rituelles. Car les loa accomplissent le miracle de descendre sur l'âme de leurs initiés, de les chevaucher au cours de la possession et de s'incarner par la transe dans la conscience et l'imaginaire de leurs fidèles. Accompagné des musiciens et d'une danseuse qui exécutent à la créole des compositions basées sur des rythmes traditionnels, ou à peine soutenu par des percussions, et parfois même a capella, James Germain chante la glorieuse histoire d'Haïti et les invocations aux loa, mélopées étranges et pleines de la nostalgie du paradis perdus.
La mémoire créole est présente aussi dans les chants contemporains inspirés par la tradition, sur des musiques arrangées par Marco Quesada. Aujourd'hui encore, dans les campagnes comme dans les villes, la tête est pleine de fracas de baitaille. Toussaint Louverture, Dessalines, les esclaves en fuite, les Marrons qui ont commencé la révolte contre l'esclavage, hantent encore les mémoires.
A partir de l'idée de James Germain, chanteur haïtien, une équipe s'est formée pour présenter ce qui deviendra un véritable spectacle et qui, au commencement des discussions n'était qu'un simple récital de chant: chants du vaudou, berceuses et comptines d'Haïti, accompagnés de chants à danser et de chants marins.
Marco Quesada a vrée, à partir des versions chantées de James Germain (qui ne dispose que de deux partitions pour une vingtaine de morceaux) une musique éclatée qui ne présente pas de lien évident avec les musiques des Caraïbes ou les musiques africaines. Il s'agirait plutôt d'une musique de scène rappelant les premières envolées du dodécaphonisme sans basculer toutefois dans ce système mélodique. Les origines et les nationalités en présence indiquent un souhait d'orientaion vers un transculturalité créant, à partir d'un chaos structurel à l'origine, une vision particulière qui pourrait s'assimiler à la formation historique de l'individu des Caraïbes et de Haïti.
Ce spectacle prend appui sur deux charnières:
. La première: celle du difficile jaillissement d'une musique syncrétique où se mêlent des courants de volontés individualistes et une base symbolique. La musique de Marco Quesada imposant une écriture et des déviations organisées pour chaque musicien, déstabilise l'auditoire et indique peut-être la possibilité d'une transition de la perception pouvant arriver au seuil d'un état de conscience altérée. C'est un phénomène similaire qui aurait dû se passer en Haïti du XVIe au XIXe siècle (règles occidentales, mémoires africaines, simulacre pour préserver une légitimité de la transe)
. La seconde chernière repose sur l'interprétation personnelle de James Germain qui "gospellise" les chants vaudou en ajoutant des ornementaions sur la note finale, en introduisant au cours de la mélodie la fameuse seconde augmentée du blues.
Biographie de James Germain, Marco Quesada, Julie Dossavi.
Programme:
Chants vaudou traditionnels
-Legba, loa ou esprit ambigu du passage entre les mondes: celui des morts et celui des vivants.
-Aizan, loa doux et bienfaisant.
-Zaka, divinité agreste, est un loa bienfaiteur.
-Damballa, représenté sous la forme d'un serpent venu du lieu sacré d'Allada, génère la vie et anime tout ce qu'il touche.
-Erzuli incarne la femme: séductrice, voluptueuse, épouse, mère et grand-mère mais aussi créature redoutable et dominatrice.
Guo Loa Mouen, cant en l'honneur des grands loa guérisseurs.
-Marassa est une entité qui représente les jumeaux.
-Vilokan, cité mythique de tous les loa Assoto, nom des plus grands tambours que seuls les initiés peuvent toucher.
La mémoire créole
-Comptines et berceuses
. Cé grand matin
. Zombi Mamana
. Ti pié zorange
. Monsieur Levalé et Dodo Tititte
-Danses
.Ogun, dieu du fer, de la forge et de la guerre.
. Retour d'Erzuli.
James germain: Assotô
1. mamou lélé yé (4'26)
2. Angelico (4'23)
3. Nam baté (6'32)
4. Azaka (3'10)
5. Jou a rivé (4'44)
6. Dambala (2'26)
7. En sel petit (4'26)
8. We shall overcome (3'49)
9. Quand on n'a que l'amour (3'40)
10. Assotô (3'11)
James Germain: Kafou Minwi
1. Mèsi bon dyé (traditionnel)
2. Konben mo
3. Mwen renmemw
4. M'p'ralé (traditionnel)
5. Wongol (traditionnel)
6. Kafou minwi
7. Latibonite (traditionnel)
8. Ti Zandô (traditionnel)
9. Minis Azaka (traditionnel)
10. Jou a rivé
Papaloko & the Drum Society: Full Moon Energy
1. Chango
2. Obatala & babaluaye
3. Extasy
4. Oyamido Ile Ife
5. Yemanja
6. Meditation
Peintres d'Haïti.
Peintres d'Haïti
Exposition réalisée dans le cadre du 9e Festival des Arts Traditionnels de Rennes en mars 1982.
Chérif Khaznadar. Préface.
Jean-Marie Drot. Haïti...
André Breton. in "Le Surréalisme et la peinture" Galimard, 1965.
Henri Micciollo. L'honneur de la peinture haïtienne.
Pour une définition de l'haïtianite.
Jean-Yves Louedec. La présence de l'instant.
Oeuvres exposées à la Maison de la Culture de Rennes 13 mars-24 avril 1982.
I. Partie réptrospective. Quelques grands peintres de la première génération.
Castera Bazilz
Rigaud Benoit
Wilson Bigaud
Hector Hyppolite
Philome Obin
Sénèque Obin
II. Section contemporaine. Aspects de la peinture naïve haïtienne.
Montas Antoine
Saint-Louis Blaise
Etienne Chavannes
Préfète Duffaut
Lafortune Félix
Gérard Fortuné
Eugène Jean
Jean-Baptiste Jean
Henry Jehovah
Jasmin Joseph
Joseph-Jean Laurent
Peterson Laurent
Levoy Exil
Antoine Obin
Dieuseul Paul
Eric Phanord
André Pierre
Prosper Pierre-Louis
Camy Rocher
Robert Saint-Brice
Louisanne Saint-Fleurant
Denis Smith
Micius Stéphane
Pierre-Joseph Valcin
III. Oeuvres modernes. Quelques tendances de la peinture haïtienne non-naïve.
Ludovic Booz
Rose-Marie Desruisseaux
Célestin Faustin
Jacques-Enguerrand Gourgue
Carlo Jean-Jacques
Bernard Wah