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Aigrettes sur la rizière. Chant et poèmes classiques du Vietnam. Textes choisis, présentés et traduits du vietnamien par Lê Thanh Khôi.
Depuis l'ouverture du Viêt-Nam, la beauté de ses paysages et l'accueil de ses habitants attirent des visiteurs toujours plus nombreux. Mais comment comprendre et sentir ce pays, ses montagnes, ses fleuves et son peuple sans une certaine connaissance de sa culture ? L'une des voies d'accès en est la littérature et particulièrement la poésie. A travers les chansons populaires "ca-dao" s'expriment les travaux et les fêtes du paysan, ses amours, ses croyances, le souvenir des héros et la contestation sociale.
La poésie des lettrés, plus imprégnée d'influences confucéenne, bouddhique et taoïste, est elle aussi, mais d'une autre manière, descriptive, narrative, sentimentale et morale. Elle chante l'amour de la nature, les joies de la retraite, évoque le drame des changements politiques, la condition de l'homme pris dans le flux de l'impermanence universelle.
Entre ces deux cultures, pas de cloison étanche : on y trouve des influences réciproques, la communauté de certaines valeurs, un même usage du mètre six-huit et de l'alternance des tons et des rimes qui font la musicalité de la langue et rendent toutes les nuances de l'émotion. Les plus grands poètes sont ceux qui ont su allier dans leurs vers le rêve populaire et la liberté intérieure du lettré.
Sommaire:
Introduction
Langue, métrique et poésie
La littérature populaire
La littérature classique
-La littérature d'expression han
-la littérature d'expression nôm
Chansons populaire
Enfantine
La rizière
Par les monts et les eaux
Amours
Humour
Sagesse
Poésie et prose rythmée classiques
Ngô Chan Luu
Van Hanh
Ly Thuong Kiêt
Diêu Nhân
Man Giac
Y Lan
Trân Nhân-Tông
Trân Quang Khai
Truong Han Siêu
Vuong Tuong
Trân Nguyên Dan
Dang Dung
Nghia Si Truyên
Nguyên Trai
Lê Thanh-Tông
Hông-duc Quôc-äm Thi-Tâp
Ngô Chi Lan
Nguyên Hang
Nguyên Binh Khiêm
Hoàng Si Khai
Chinh Phu Ngâm
Nguyên Cu Trinh
Lê Qui Dôn
Hoa Tiên
Nguyên Huu Chinh
Nguyên Gia Thiêu
Lê Ngoc Hân
Nguyên Huy Luong
Pham Thai
Gang Duc Siêu
Hô Xuân Huong
Nguyên Du
Madame de Thanh-Quan
Nguyên Công Tru
Cao Ba Quat
Cao Ba nha
Phan Thanh Gian
Nguyên Dinh Chiêu
Tôn Tho Tuong
Phan Van Tri
Nguyên Khuyên
Chu Manh Trinh
Trân Tê Xuong
Phan Châu Trinh
Bibliographie
Huê. Un chef-d'oeuvre de poésie urbaine. Vietnam.
Publié avec le concours du fonds international pour la promotion de la culture (UNESCO)
en collaboration avec
Vinh Phoi
Pham Dang Tri
Doan Thai Lam
Nguyen Huu Chau Phan
Le Vuong
Le Cuong
Avant propos Vu Trong Kinh
En guise de préface pour la protection, la préservation, la restauration et la mise en valeur du patrimoine culturel de la ville de Huê par Amadou-Mahtar M'Bow
Introduction. Pour une campagne internationale de l'Unesco en faveur de Huê. Lê Van Hao.
I. L'homme et son terroir.
Le lieu géométrique de l'Asie du sud-est.
A travers les temps
II. Multiples chemins vers l'identité culturelle
Des origines : Bouddha, Confucius, Champa et Traditions Nationales
Des intrigues de cours à la sécession Trinh Nguyên : La folie des grandeurs (XVII-XVIIIe siècle)
Les mille et une facettes de l'art.
-Se libérer de Confucius pour retrouver la nation.
-Musique de cour, musique de chambre et musique populaire, à chacun sa musique.
-Dramatiques ou comiques : célébrations des hauts faits et reflets de société.
-Art de vivre
-Edifices militaires et spécimens de l'art paysagiste.
III. Un domaine privilégié de la culture : l'architecture.
Bouddha, Confucius et les rois : l'architecture avant le XIXe siècle.
Témoins de la renaissance des beaux-arts : les monuments du XIXe siècle
Index
Bibliographie
Table des matières
Le journal de Victor Dubray au Viêtnam
Victor ne veut pas aller au Viêt-nam. Il aurait préféré n'importe quoi plutôt que ce voyage trop grand pour lui en compagnie de son "routard" de père.
Marionnettes sur eau du Vietnam.
Il n'existe plus, dans le monde entier, qu'un seul théâtre de marionnettes sur eau : le Mua Roi Nuoc du Vietnam. Cette expression millénaire des paysans du nord du pays, vivant entre les rizières et les mares, répond à des besoins aussi mystérieux que vitaux. Chaque famille garde le secret de "sa" manipulation. Les marionnettes obéissent aux mouvements des monteurs qui, dans l'eau jusqu'aux hanches, impriment à de longues perches cachées sous la surface boueuse, des impulsions d'une finesse et d'une précision incroyables.
Trân Van Khê, chercheur au CNRS, décrit ce théâtre comme un conte.
Nord Viêt Nam. Le Ca Trù. Ensemble Ca Trù Thai Hà de Hànôi. North Viêt Nam. The Ca Trù. Ca Trù Thai Hà Ensemble from Hànôi.
Nguyên Thuy Hoà, chant et phach
Nguyên Thi Hà Vy, chant et phach
Nguyên Manh Tiên, luth dan day
Nguyên Van Mùi, direction et tambour d'éloge trông châu
1. Thét nhac. 7'06''
Nguyên Thuy Hoà, chant
Pièce chantée dans Hat cua dînh, répertoire de chants exécutés dans les temples.
2. Gui thu (Envoi de lettre). 3'56''
Nguyên Thuy Hoà, chant
3. Sam huê tinh 4'02''
Nguyên Thi Hà Vy, chant
Chant d'amour.
4. Hat noi 3'52''
Nguyên Thuy Hoà, chant
Genre majeur du Ca trù (chant parlé).
5. Ba muoi sau giong (Trente-six manières de chanter). 12'01''
Nguyên Thi Hà Vy, chant
Présentation de seize styles de chants différents.
6. Bac phan - Muou - Hat noi 8'38''
Nguyên Thuy Hoà, chant
Suite de trois chants de la tradition Ca trù.
7. Hat giai - Hat ru (Chant des garçons, berceuse). 6'15''
Nguyên Thi Hà Vy, chant
8. Lây Kiêu (Déclamer les vers de Kim Vân Kieu). 2'47''
Nguyên Thi Hà Vy, chant
9. Ty bà hành. Chant du ty bà (luth piriforme). 13'14''
Nguyên Thuy Hoà, chant
Nuit du Vietnam. Toutes les formes de Théâtre vietnamien (Hat Chéo, Hat Tuong, Cai Luong) par la troupe Nationale du Vietnam, les musiques traditionnelles commentées par Tran Van Khé. Affiche
Nuit du Vietnam retransmise en direct par France Musique de 22h à l'aube, le 3 mars 1984.
Avec le soutien du Service des Affaires Internationales de la Direction du Développement Culturel (Ministère de la Culture), de l'Association Française d'Action Artistique, de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique.
Viêt Nam. Musique bouddhique de Huê. Khai Kinh. Cérémonie d'ouverture des textes sacrés. Buddhist music from huê. Ceremony of the opening of the sacred texts.
1. Trois roulements de cloches
2. Trois roulements de tambours et cloche de Prajna
3. Dâng dàn kép
4. Long ngâm
5. Chant Tan : louange du Boddhissatva
6. Chant tan : Hai chan trieu âm
7. Purification du lieu culte 1
8. Purification du lieu culte 2
9. Récitation : Tung Lâng nghiêm
10. Mantra de Pho am
11. Mantra de la grande compassion
12. Chant tan : Louange du Boddhisatva Cam lô Vuong
13. Chant Thinh : Les trois joyaux
14. Récitatif
15. Hommage aux bouddhas des trois mondes
16. Ouverture des textes sacrés
17. Mantra des sept Bouddhas
18. Tan roi
Viêt Nam. Musiques de Hué. Chant de Hué et musique de cour. Viet Nam. Music from Hué. Song of hué and court music.
Ca Huê'
Musiciens et instruments :
Thanh Tâm, chanteuse et un ensemble de ngu tuyêt ("les Cinq parfaits) :
Lê Thi Anh Thao, cithare à 16 cordes pincées Dàn tranh
Trân dinh Vân, luth en forme de lune à 2 cordes Dàn nguyêt
Nguyên Kê, luth piriforme à 4 cordes Ty bà
Trân Kich, vièle à 2 cordes Dàn nhi
Trân Thao, monocorde pincé avec un plectre Dàn bâu
Ensemble Dai nhac (Grande musique)
-2 Ken, hautbois
-Dàn Nhi, vièle à 2 corde
-2 Trông vo, tambour de cérémonie cylindrique à 2 peaux frappé à l'aide de baguettes
-Bông, tambour sablier à 1 peau de boa
-Sinh tiên, cliquettes à sapèques
-Mo, tambour de bois frappé à l'aide d'un bâton
-Thanh la, petit gong plat
Ensemble Nha nhac (Musique élégante) ou Tiêu nhac (Petite musique)
-2 Sao truc, flûtes traversières
-Ty bà, luth piriforme à 4 cordes
-Dàn nguyêt, luth en forme de lune à 2 cordes
-Dàn tam, luth à 3 cordes
-Dàn nhi, vièle à 2 cordes
-Trông manh ou trông bôc, tambour à une peau, frappé avec une baguette
-Sinh tiên, cliquettes à sapèques
-Tam âm la, jeu de 3 petits gongs plats suspendus dans un cadre, frappés avec une baguette
-Jeu de 4 tasses en porcelaine entrechoquées 2 par 2
Avec les musiciens :
Trân Kich. Direction musicale, kèn dai, dàn nguyêt, dàn nhi
Nguyên Kê. Dàn ty bà et bông
Nguyên manh Cam. Tambours
Nguyên dinh Vân. Dàn nguyêt, dàn ty bà, bông, trông vo
Trân Thao. Dàn nhi et percussions
Hô dang Châu. Sinh tiên et percussions
Trân hiêu Suong. Dàn nhi et percussions
Nguyên quy Cat. Sao truc, dàn nhi
Trân Bô. Sao truc, ken
Truong canh Hùng. Sao truc, ken et percussions
Nguyên huu Phuoc. Ken et percussions
Nguyên tân Hông. Luth et percussions
Hô Ai. Dàn nhi et percussions
1. Tam luân cuu chuyên 7'31''
Pièce du répertoire Dai nhac
2. Lu'u Thuy (L'eau qui coule), Kim Tien (Sapèques d'or), Xuân phong (Vent de printemps), Long hô (Dragon et Tigre) 3'18''
Suite de pièce du répertoire Tieu Nhac des "Dix pièces royales", excepté Lu'u Thuy.
3. Cô ban 3'45''
Pièce ancienne de Ca Huê' en mode nam
4. Tu dai canh (Paysage de quatre générations) 4'35''
Pièce de Ca Huê' en mode bac
5. Tuong tu' (Mal d'amour) 3'46''
Pièce de Ca Huê' en mode nam
6. Ly giao duyên (Chant d'amour) 5'45''
Pièce de Ca Huê' en mode nam
7. Phung vù (Danse des phénix) 4'18''
Pièce du répertoire Dai nhac
8. Châu van (Chant de possession, chant de chamanes) 5'23''
9. Bông, Mâ vû, Man 5'55''
Pièces du répertoire Dai nhac
10. Kèn trông (Duo de hautbois et tambours) 5'12''
11. Thâp thu liên hoàn 8'18''
Suite de dix pièces royales en mode bac du répertoire Nha nhac ou Tieu nhac
12. Dôc tau kèn (Solo de hautbois Kèn dai) 8'04''
13. Ho mai nhi et nam Binh 7'04''
Chant de batelière et pièce nam Binh
Viêt-Nam. Instruments et ensembles de musique traditionnelle.
Ce disque a été édité suite à la tournée européenne du Théâtre National du Viêt-Nam. Il présente plusieurs formes de théâtre musical ainsi que des ensembles de musiques traditionnelles.
Seule la plage 5 vous est présentée. Le reste du disque a été réédité en CD.
Viêt-Nam. Les traditions musicales.
Collection de Institut International d'Études Comparatives de la Musique.
Publié sous le patronage du Conseil international de la Musique.
Table des matières
Avant-propos
Première partie : Qu'est-ce que la musique vietnamienne ?
I. Place de la musique vietnamienne dans le monde musical de l'Extrême-Orient et du Sud-Est Asiatique.
II. Aperçu historique.
a. Période obscure : des origines au Xe siècle
b. Iere Période : Xe-XVe siècle
c. IIe Période : XVe-fin du XVIIIe siècle
IIIe Période : XIXe-début du XXe siècle
IVe Période : depuis 1945
III. Traits caractéristiques de la musique vietnamienne
1. Caractère pentatonique de la mélodie : les différentes échelles musicales
2. La mélodie est liée à la notion de "mode"
3. La mélodie est sujette aux variations diverses
4. La mélodie doit être ornée et introduite par un prélude improvisé
5. La mélodie doit suivre l'intonation linguistique
6. Le Rythme
7. La Polyphonie
8. C'est une musique écite, mais de tradition orale
Deuxième partie : Les instruments de musique vietnamiens
I. Les instruments à vent
A. Flûtes traversières : Dich, Sao
B. Flûtes droites : Tiêu
C. Hautbois : Kèn
II. Instruments à cordes
A. Cithares
1. Monocordes : dàn dôc huyên, dàn bâu
2. Cithare à seize cordes : dàn tranh, dàn thâp luc
B. Luths
a. Luths à deux cordes
1. Luth en forme de lune dàn kim ou dàn nguyêt
2. Luth à manche court : dàn doan, dàn nhât
3. Dàn xên
b. Luths à trois cordes : dàn tam, dàn dày
c. Luth piriforme à quatre cordes : ty-bà
C. Vièles
1. Dàn co, dan nhi
2. Dàn gao, dàn hô
D. Instruments européens:
1. Guitare espagnole
2. Violon
III. Instruments à membranes
A. Tambour à une peau
B. Tambours à deux peux
1. Grand tambour : Dai cô
2. Petits tambours : Tiêu cô
3. Tambours de cérémonie : trông nhac
4. Tambour dit "de riz" : trông com
IV Instruments à percussion de bois et de métal
A. Instruments à percussion de bois
1. Les cliquettes : Phach
2. Les tambours de bois : Mo
B. Instruments à percussion de métal
1. Les loches : chuông, chung
2. Les cymbales : châp choa
3. Les gongs : chiêng, lênh, thanh-la
V. Les instruments populaires
A. Aérophones
B. Cordophones
C. Membranophones
D. Idiophones
E. Xylophones
F. Lithophones
Troisième partie : Les différents genres musicaux
I. Musique de cour : Nha Nhac
A. Les grands ensembles instrumentaux
1. Le Duong Thuong chi nhac
2. Le Duong Ha chi nhac
B. Le répertoire
C. Les danses
II. Musique de cérémonie et musiques religieuses
A. Les ensembles instrumentaux et leur répertoire
B. Musique des cérémonies bouddhiques
C. Incantations de chamanes et de devineresses
III. Musique de divertissement
A. Le Hat a Dào (Chant des chanteuses)
1. Origine
2. Évolution
-réduction du nombre d'instruments d'accompagnement
-rareté des ballets
-modification du répertoire
B. La musique de Huê : Ca Huê, Dàn Huê
C. La musique du sud
1. Le Bac
2. Le Nhac
3. Le Quang
4. Le Nam
IV La musique de théâtre
A. Aperçu historique
B. Musique de théâtre populaire : Chèo
1. Instruments d'accompagnement
2. Répertoire
C. Théâtre traditionnel ou classique : Hat Tuông ou Hat Bôi
1. Les ensembles instrumentaux d'accompagnement
2. Le répertoire
3. Les chants : Hat Khach ; Hat Nam ; Xuong, Bach, Ngâm, Than, Oan ; Hat bai ; Hat Niêu
4. Les déclamations (Noi Lôi) : Lôi tuông, Lôi bop, Lôi Nam, Lôi dam, Lôi gia Huong, Tan
D. La musique de théâtre rénové : Hat Cai Luong
1. Ensemble instrumental
2. Répertoire
V. La musique populaire
A. Généralités
B. Caractères essentiels
C. Relation avec la Musique traditionnelle
Conclusion
Discographie sommaire
Bibliographie sommaire
Vietnam. Chants et musiques bouddhiques de Huê. Photos
9-11 mars 1998
avec cinq moines dirigés par le Vénérable Thuong Toa Thich Tu Phuong et les musiciens
Tran Thao (vièle)
Nguyen Dinh Van (flûte, hautbois)
Tran Hieu Suong (tambour).
Maison des Cultures du Monde avec le concours de l'Association France-Vietnam pour la musique
lundi 9 mars 1998 à 20h30
Le Chan-te co hon, cérémonie pour le salut des âmes errantes
mardi 10 mars 1998 à 20h30
Khai Kinh, ouverture des textes sacrés
De Vi, cérémonie pour un défunt
mardi 10 mars à 19h00
conférence-démonstration par le Prof. Tran Van Khe
mercredi 11 mars 1998 à 20h30
Dan Bat Do, cérémonie pour chasser les mauvais esprits
Vietnam. Chants et musiques bouddhiques de Huê. Spectacle
9-11 mars 1998
avec cinq moines dirigés par le Vénérable Thuong Toa Thich Tu Phuong et les musiciens
Tran Thao (vièle)
Nguyen Dinh Van (flûte, hautbois)
Tran Hieu Suong (tambour).
Maison des Cultures du Monde avec le concours de l'Association France-Vietnam pour la musique
lundi 9 mars 1998 à 20h30
Le Chan-te co hon, cérémonie pour le salut des âmes errantes
mardi 10 mars 1998 à 20h30
Khai Kinh, ouverture des textes sacrés
De Vi, cérémonie pour un défunt
mardi 10 mars à 19h00
conférence-démonstration par le Prof. Tran Van Khe
mercredi 11 mars 1998 à 20h30
Dan Bat Do, cérémonie pour chasser les mauvais esprits
Musique bouddhique du Vietnam - tradition de Huê
Le bouddhisme, ancienne religion de l'Inde dont les origines remonteraient au Ve siècle avant notre ère, est introduit en Chine et dans les pays limitrophes comme le Vietnam, alors appelé Giau Châu, aux environs du IIe siècle. Grâce à la traduction des textes canoniques sanskrits en chinois, il y gagne une grande popularité et s'implante de façon définitive à partir du Ve siècle.
Des diverses interprétations de la doctrine bouddhique sortent deux écoles principales, celle du Petit Véhicule ou Hînayâna selon laquelle la voie de la délivrance est personnelle, se fait par soi et pour soi, et celle du Grand Véhicule ou Mahâyâna qui affirme que tous les êtres peuvent parvenir à l'Éveil par les mérites accumulés et par dévotion au Bouddha et aux Bodhisattva. Ces derniers, futurs Bouddhas, sont des sauveurs dont la bonté, la charité, la sagesse et la puissance sont infinies ; ils ont fait voeu d'atteindre l'Éveil pour mener les êtres au salut. Le plus populaire de tous est le Bodhisattva de la compassion : Avalokitesvara (Guanyin en chinois, Quan âm en vietnamien), dont le culte est répandu dans tout l'Extrême-Orient bouddhique.
Cette série de concerts présente la musique bouddhique, c'est-à-dire la partie des "prières chantées" dans les cérémonies religieuses qui ont lieu lors des grandes occasions (anniversaire du Bouddha, ordination des moines, funérailles, commémoration du décès de notables...).
De façon générale, la prière bouddhique consiste en la psalmodie de textes extraits des sutra (ou canons) bouddhiques. Ces prières sont exécutées par les bonzes et les adeptes dans les temples, pendant les séances de prières quotidiennes, dans l'intonation propre à la langue du pays ou de la région.
Selon des sources chinoises, la "musique bouddhique" serait née au XVe siècle en Chine, sous la dynastie des Ming. Un grand eunuque du palais impérial aurait demandé que l'on introduise la musique de cour dans les cérémonies bouddhiques en insérant des chants religieux accompagnés par un petit ensemble instrumental. Cette pratique se perpétue encore de nos jours, notamment dans les temples de l'école Tiantai en Chine et de la secte Tendai au Japon.
Quant à savoir si elle a été adoptée au Vietnam ou non, l'histoire n'en fait pas mention. Sans être une religion d'État, le bouddhisme du Grand Véhicule s'implante solidement au Vietnam dès le Xe siècle. Comme le Vietnam a subi l'influence chinoise pendant des millénaires, il est probable que cette pratique musicale y ait été elle aussi adoptée.
Aujourd'hui, on peut distinguer trois grandes traditions de musique bouddhique au Vietnam, celles du Nord, du Centre et du Sud. En ce qui concerne la musique bouddhique du Centre Vietnam, certains vieux bonzes et musiciens de l'ancien ensemble de musique de cour de Huê affirment que la musique bouddhique est apparue dans l'ancienne capitale impériale au XIXe siècle. On peut en effet déceler dans l'ensemble des airs joués lors des cérémonies une étroite parenté avec la musique rituelle de la cour des Nguyen (1802-1945).
On distingue dans les cérémonies du Centre Vietnam trois styles de prière : la psalmodie tung, le cantique de louanges tan, l'invitation ou la sollicitation thinh.
L'ensemble instrumental joue un rôle important tout au long de la cérémonie.
Aujourd'hui, dans certaines pagodes de la région de Huê, on enseigne ces styles de prière aux jeunes moines mais comme il n'existe pas de tradition propre à chaque temple, les moines de diverses pagodes peuvent être invités à célébrer ensemble des cérémonies importantes dans une pagode ou chez des particuliers.
Cette musique sort pour la première fois des temples pour aller vers le grand public. Car, comme le dit le Vénérable Thuong toa Thich Tu Phuong lors d'un entretien à Radio France Internationale : "Jouer la musique bouddhique dans le monde extérieur est une autre façon de propager la doctrine du bouddhisme."
Ton-That Tiêt, Président de l'Association France-Vietnam pour la Musique
Quelques caractéristiques de la musique bouddhique du Vietnam
La musique bouddhique du Vietnam est une musique rituelle. Elle n'est pas destinée à être écoutée pour le plaisir artistique. Chaque son de cloche, chaque coup de tambour de bois, est fixé en fonction d'un texte sacré qui est lui-même lié à un rite.
C'est une musique vocale. Elle est exécutée en général a cappella par des hommes dans les temples. Dans les grandes cérémonies, les femmes peuvent participer à la récitation des prières. Mais dans la tradition, seuls les moines chantent les tan, les chants de louanges.
En général, elle est exécutée à l'unisson. Mais les exemples de polyphonie (au sens étymologique du terme) sont fréquents.
Les bonzes doivent apprendre à réciter ou chanter les textes sacrés de différentes façons : niem (penser, se rappeler ou encore réciter à voix basse), doc (lire), tung (réciter à haute voix), bach (s'adresser à un supérieur), xuong (chanter), thinh (inviter), tan (louer).
Niem, doc, tung correspondent à ce que Solange Corbin désigne par le terme cantillation, une manière de chanter sans chanter, une solennisation de la parole à mi-chemin entre la déclamation et le chant.
Bach et xuong sont des récitatifs. Thinh et tan sont des chants souvent très mélismatiques, syncopés, accompagnés par des instruments religieux et, lors des grandes cérémonies, par un ensemble instrumental profane.
Instruments religieux
Le grand tambour dai co résonne à l'occasion des grandes cérémonies, pour annoncer le début des offices en même temps que la grande cloche dai hong chung.
La cloche moyenne chuong bao chung donne le signal du réveil, du couvre-feu, de l'heure de la méditation et du début des offices.
La cloche de culte chuong gia tri, est une calotte hémisphérique ayant la forme d'un bol, elle est posée sur un coussinet et sonnée à l'aide d'une batte rembourrée. Elle marque le début d'un texte sacré, la fin d'une strophe, la fin d'un sutra, ou précède l'énonciation du nom d'un grand Bouddha.
Le mo gia tri est un tambour de bois de cérémonie en forme de poisson ou de grelot posé sur un coussinet.
Le petit gong plat, appelé tang dans le Centre Viet Nam et dau dans le Sud, est utilisé pour accompagner le tan.
La petite cloche à battant linh sonne pendant les séances de prières.
La planchette de bois moc bang donne le signal du repas de midi et celui du début de l'office de nuit.
Instruments profanes
Dans la tradition du Centre Viet Nam, avant les séances de prières, on emploie l'ensemble de musique de cour dai nhac (Grande Musique) composé de kèn, hautbois à pavillon en bois, d'une vièle à deux cordes dan nhi, d'un tambour trong vo et d'un petit tambour à deux peaux trong cai.
L'ensemble de cour tieu nhac (Petite Musique) utilisé dans les temples est composé ici d'une vièle à deux cordes dan nhi, d'une flûte traversière ong dich, d'un tambour et des cliquettes à sapèques sinh tien. Le tieu nhac intervient après le dai nhac dans la partie qui précède les séances de prières, et il accompagne les tan, les thinh et les xuong.
Professeur Tran Van Khê
Vietnam. Hát Chèo, opéra populaire. Photos
16-17/03/2012
par le Théâtre National Hát Chèo du Vietnam :
Vu Thúy Ngan, Thi Kinh (l'héroïne)
Tran Thi Quyên, Thi Mau (la jeune fille)
Thanh Ngoan, Sung Ba (la belle-mère), Me Dop (une villageoise)
Nguyên Ngoc Kinh, Mang Ong (le père), Sung Ong (le beau-père) et le Supérieur du temple.
Nguyên Khac Tu, Thien Si (le mari), Thay (un villageois aveugle)
Duong Van Son, No (le valet de ferme), Huong (un villageois muet)
Lê Tuan Cuong, Ly Truong (le maire du village)
Tran Van Hai, Phu Ong (le père de Thi Mau), Do (un villageois sourd)
Bui Thi Hien, Thien Nam et les interludes chantés entre les scènes
Lê Xuan Dieu, vièle dàn nhi et luth dàn nguyet
Pham Van Doanh, flûtes sao et tieu
Bui Trong Thuy, tambours et percussions
Surtitrage en français : Nguyên Thuy Tien et Yves Defrance.
La pièce
Thi Kinh est une pièce anonyme du XVe-XVIe siècle qui illustre le rôle du théâtre vietnamien dans la transmission de la culture bouddhique.
Thi Kinh est une jeune femme vertueuse. En butte à l'injuste courroux de son mari et des parents de celui-ci, elle est chassée de chez elle. Humiliée, elle se déguise en homme et entre en religion dans un temple bouddhiste sous le nom du moine novice Kinh Tam. Thi Mau, une jeune fille délurée, tombe amoureuse du novice, mais sans succès. De dépit, Thi Mau se donne au valet de ferme de son père, tombe enceinte et, plutôt que de reconnaître la vérité, accuse le novice d'être le père. Chassé du temple, Kinh Tam se voit confier l'enfant et contraint de mendier pour le nourrir. Sa santé décline peu à peu et il meurt devant l'entrée du temple, laissant une lettre. La vérité éclate lors de la préparation du corps : le novice Kinh Tam était une jeune femme qui donna sa vie pour un enfant qui n'était pas le sien.
Par son sacrifice, Thi Kinh força l'admiration de tous et l'on en fit une incarnation du bodhisattva Quan Âm, la Déesse de la Compassion, sous le nom de Quan Âm Thi Kinh.
La pièce comprend onze scènes tantôt sérieuses ou dramatiques tantôt comiques et satiriques.
Les scènes 3 et 4 n'étant pas essentielles à la compréhension de la pièce, elles ont été supprimées pour des raisons de durée et d'effectif. Elles relatent le retour de Thi Kinh chez son père après qu'elle a été chassée par sa belle-famille et son entrée en religion sous les traits du novice Kinh Tam.
Vietnam. Hát Chèo, opéra populaire. Spectacle
Le hát chèo est un art populaire né dans les villages du delta du Fleuve Rouge (Tonkin), depuis 3000 ans berceau de la civilisation de riziculture du peuple vietnamien. À la fin des récoltes, les paysans organisaient des festivités pour se divertir et pour remercier les dieux de les avoir aidés. Contrairement à l'opéra de Pékin, au drame noh japonais ou au théâtre classique tuông vietnamien, il ne doit donc rien au théâtre traditionnel chinois.
Le chèo actuel puise ses origines dans la musique et la danse populaires du Xe siècle, et plus précisément dans le trò nhai (sketches satiriques sous forme de mimes simples). Progressivement, des écrivains assemblèrent en longues pièces unifiées les histoires courtes de chèo, basées sur ces saynètes. Au XVe siècle, le roi Lê Thanh Tông, qui était profondément pétri de confucianisme, décida de suspendre les représentations de chèo dans sa cour. Sans patronage royal, le chèo retourna vers ses amateurs d'origine, les paysans. Il eut recours aux histoires nôm, qui étaient des poèmes narratifs vietnamiens écrits en caractères chinois modifiés. Cette forme de chèo prit, au XVIIIe siècle, une importance prépondérante et continua de se développer pour atteindre son apogée à la fin du XIXe siècle.
Bien que la qualité de vie se soit très nettement améliorée au Vietnam depuis le début de la "Rénovation" entamée en 1986, les arts traditionnels en général et le chèo en particulier commencèrent à faire sale vide dans les années 1990. Les recettes insuffisantes obligèrent les directeurs de théâtre à réduire les pièces à de simples extraits. Même les villages, d'où est originaire le chèo, se trouvèrent dans l'incapacité d'attirer le public. La situation devint si critique que la ville de Ha Long (avant-port de Hanoi) décida de réagir en organisant le premier festival de chèo national traditionnel, du 13 au 15 octobre 2001. Plus de 700 artistes issus de quatorze compagnies de chèo y participèrent au cours de quinze représentations. Depuis cet événement, le chèo connaît une renaissance, attirant jeunes artistes et jeune public dans tout le pays.
Les pièces de chèo, à la fois émotionnelles et amusantes, connaissent un dénouement heureux.
Elles content des épisodes de la vie quotidienne des gens ordinaires de la campagne, donnant la voix aux aspirations paysannes à une vie paisible au coeur d'une société féodale injuste.
C'est pourquoi, le bien triomphe toujours dans sa lutte contre le mal. Les étudiants, doux et sympathiques, réussissent leurs examens et deviennent mandarins (administrateurs locaux).
Les paysannes travaillent dur et se sacrifient souvent pour les autres. Les épouses sont fidèles.
Les marâtres doivent aimer les enfants de leur mari. Les belles-mères et les belles-filles doivent vivre en bonne intelligence. Les amis doivent se traiter l'un l'autre comme s'ils étaient membres d'une même famille. Tous ces messages du chèo reflètent l'altruisme du bouddhisme et les vertus du confucianisme. Les personnages de chèo sont donc conventionnels. Leur personnalité et leur psychologie n'évoluent pas durant la pièce : hommes ivres, enseignants peu impliqués dans leur travail, hommes aisés, fonctionnaires, femmes enclines au flirt, bouffons, etc.
Les oeuvres de chèo ne sont pas figées dans leur structure car les artistes aiment à improviser à partir d'un stock de dialogues, de chants, de danses et de pièces instrumentales qu'on évalue à plus de 200. L'interprétation, elle-même, autorise des modifications pour mieux transmettre les émotions demandées par le rôle. En plus des techniques spéciales de respiration, d'élocution, de chant, de manière de se déplacer, etc., les artistes maîtrisent tout un langage des postures du corps et attachent une grande importance à la torsion des mains, des poignets et des bras.
Dans la très ancienne culture de cette région d'Asie, les tambours de bronze étaient battus pour obtenir des dieux la pluie indispensable à la croissance du riz. C'est pourquoi, il n'est pas surprenant que l'orchestre de chèo soit aujourd'hui commandé par le joueur de tambour.
Les musiciens sont installés sur la scène de part et d'autre de l'espace central occupé par les chanteurs. On y retrouve le nguyêt (luth en forme de lune) et le dàn nhi (vièle à deux cordes), ainsi qu'une flûte traversière en bambou sáo trúc. Pour renforcer la tension dramatique, diverses percussions y sont adjointes.
Yves Defrance
Le Théâtre National Hát Chèo du Vietnam a été fondé en 1951. Sa mission est de restaurer, préserver et pratiquer le chèo traditionnel mais aussi de développer, à partir de ce dernier, des formes théâtrales plus modernes. Ce centre dramatique regroupe une centaine d'artistes qui se produisent non seulement au Vietnam mais également à l'étranger, ainsi qu'une académie qui forme des étudiants et des troupes venant des différentes provinces du Vietnam.
Vu Thúy Ngan, interprète du rôle-titre, est devenue actrice de chèo à l'âge de 18 ans. Elle est spécialisée dans des rôles de personnage positif. Depuis 2004 elle enseigne aussi le chèo à l'Académie de théâtre et de cinéma de Hanoï.
Tran Thi Quyên est une des plus célèbres actrices de chèo. Fine connaisseuse du rôle de Thi Mau qu'elle a interprété des milliers de fois, elle rend avec beaucoup de sincérité et de naturel le caractère léger, fourbe et finalement tragique de ce personnage assoiffé d'amour et de liberté.
Elle se produit régulièrement au Vietnam et a joué aussi en Chine et en Europe.
Nguyên Thi Bich Ngoan, plus connue sous son nom de scène, Thanh Ngoan, est également un grand nom du théâtre vietnamien. À l'âge de neuf ans, elle chantait déjà des mélodies de chèo. Sa large palette d'expressions lui permet de jouer toutes sortes de rôles, positifs ou négatifs. Ici, elle incarne deux personnages : la belle-mère acariâtre, puis une villageoise maligne et rebelle. Elle se produit souvent à l'étranger, notamment en Europe et au Canada.
Elle est actuellement directrice adjointe du Théâtre National Hát Chèo.
Ces trois grandes artistes ont reçu le titre d'"artiste émérite" du Vietnam.
La pièce
Thi Kinh est une pièce anonyme du XVe-XVIe siècle qui illustre le rôle du théâtre vietnamien dans la transmission de la culture bouddhique.
Thi Kinh est une jeune femme vertueuse. En butte à l'injuste courroux de son mari et des parents de celui-ci, elle est chassée de chez elle. Humiliée, elle se déguise en homme et entre en religion dans un temple bouddhiste sous le nom du moine novice Kinh Tam. Thi Mau, une jeune fille délurée, tombe amoureuse du novice, mais sans succès. De dépit, Thi Mau se donne au valet de ferme de son père, tombe enceinte et, plutôt que de reconnaître la vérité, accuse le novice d'être le père. Chassé du temple, Kinh Tam se voit confier l'enfant et contraint de mendier pour le nourrir. Sa santé décline peu à peu et il meurt devant l'entrée du temple, laissant une lettre. La vérité éclate lors de la préparation du corps : le novice Kinh Tam était une jeune femme qui donna sa vie pour un enfant qui n'était pas le sien.
Par son sacrifice, Thi Kinh força l'admiration de tous et l'on en fit une incarnation du bodhisattva Quan Âm, la Déesse de la Compassion, sous le nom de Quan Âm Thi Kinh.
La pièce comprend onze scènes tantôt sérieuses ou dramatiques tantôt comiques et satiriques.
Les scènes 3 et 4 n'étant pas essentielles à la compréhension de la pièce, elles ont été supprimées pour des raisons de durée et d'effectif. Elles relatent le retour de Thi Kinh chez son père après qu'elle a été chassée par sa belle-famille et son entrée en religion sous les traits du novice Kinh Tam.
La Maison des Cultures du Monde tient à remercier tout particulièrement :
M. Jean-François girault, ambassadeur de France au Vietnam
Mme Ngyuyen Thi Bich Ngoan, directrice adjointe du Théâtre National Hát Chèo
M. Yves Defrance, ethnomusicologue, directeur du CFMI - Université Rennes 2
Mme Nguyen Thuy Tien, ethnomusicologue à l'Institut vietnamien de musicologie
Vietnam. Hommage à un homme lumière. Conférence
Rendre hommage à la mémoire du Professeur Tran Van Khê est un devoir que la Maison des cultures du monde se doit d’accomplir.
Elle le fait par admiration et respect pour cet éminent musicologue qui lui a fait l’honneur de son attention et de sa collaboration. Elle le fait aussi par amitié, celle qui lie les passionnés de découverte et de connaissance des cultures du monde.
Lui rendre hommage c’est aussi rendre hommage à l’ouverture, à la générosité du musicologue toujours soucieux de « donner », de faire connaître, jamais avare de son savoir.
Ses amis, ses collègues, ses disciples présenteront films et documents sonores et témoigneront de l’œuvre du grand érudit disparu.