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Khawa'ter (Pensées). Les Frères Gharbi.
Béchir Gharbi, oud et Mohammed Gharbi, violon
1. Semaï Hijez Usheiran
2. Ta'ammoulet (contemplation)
3. Haïra wa bah'th (tâtonnements)
4. Khawater
5. Taqcim en mode kurdi
6. Hams (murmures)
7. El Qa'fla (la caravane)
Lotfi Bouchnak. Malouf Tunisien. Tunisie. Tunisian Malouf.
Wasla Al-Asba Ayn
1. Sama i (instrumental)
2. Bi rasha'un tayamani
3. Ashku al gharama
4. Zalayt bi ishqa
Ash dhuk ash-shamayil
Hasabuna fadaqqaqu
Wasla Rasd Al-Dhîl
5. Istikhbar ( qânûn)
6. Hayara al-afkara badri
7. Ya aziz al-husn
Qum taraffaq bi al-mushtaq
La iba al-dhabyu bi aqli
Wasla Al-Sîka
8. Dkhul, istikhbâr
Raqqat bi wasfi jamâlika
9. Bi al-rab al ladhi farrej ala ayyub
Sahab al-uyun al hiwara
Allah la yiqta nasib
Ma kana bih wala alayh
Tunisie 85. Films : Oasis, Kairouan, Zitouna. Gougous de Zarzis. Arts plastiques : Nja Mahdaoui, performance unique sur vidéo et corps humain. Musiques : oud, K. Hanafi ; nay, S. Mahdi ; Kanoun, M. Gharbi. Colloque: Monde Arabe et Occident, les raisons d'une incompréhension avec J. Daniel ; A. Kacem ; A. Miquel ; M. Talbi. Théâtre création "Hallaj", texte Ezzedine Madani ; Mise en scène Chérif Khaznadar ; musique Habib Hassan Touma ; Scénographie Françoise Gründ ; troupe de la ville de Tunis. Affiche
1-27 octobre 1985
En collaboration avec le Centre culturel International de Hammamet sous le patronage de Messieurs les Ministres de la Culture de France et de Tunisie.
Avec le soutien du Ministère de la Culture : direction du Théâtre et Service des Affaires Internationales et de l'Action Artistique.
Tunisie 85. Spectacle
LE CENTRE CULTUREL INTERNATIONAL DE HAMMAMET ET LA MAISON DES CULTURES DU MONDE se sont associés à l'instigation de Monsieur Robert Abirached pour organiser en octobre 1985 une manifestation culturelle commune. Cette initiative a reçu le soutien des Ministères de la Culture des deux pays. Messieurs Béchir Ben Slama et Jack Lang ont décidé de patronner cette opération. La Direction du théâtre et le Service des Affaires Internationales du Ministère Français de la Culture, et 1'Association Française d'Action Artistique ont rendu possible sa présentation en France. La Maison de l'Etranger en accueille la plus grande partie à Marseille. Le programme a été élaboré en commun par Ezzedine Madani (Directeur du Centre Culturel International de Hammamet jusqu'en avril 1985) et Chérif Khaznadar. Abdel Aziz Kacem, actuel Directeur du Centre Culturel International de Hammamet en a assuré la réalisation du côté tunisien avec le soutien du Comité Culturel National et la participation de la Troupe de la Ville de Tunis dirigée par Mohamed Kouka. Le choix des spectacles présentés ne se veut en aucun cas exemplaire de la vie culturelle tunisienne mais simplement représentatif d'un certain nombre de ses aspects: arts traditionnels, recherche plastique, théâtre contemporain, musique classique, création cinématographique documentaire et réflexion dans un colloque sur les échanges orient-occident. Cette manifestation, par contre, est exemplaire de la collaboration qui peut s'établir entre deux institutions culturelles 'uvrant, chacune dans son pays, pour la rencontre des cultures et leur enrichissement par leurs différences.
Cette plaquette a été éditée à l'occasion de la présentation à Paris et à Marseille (en collaboration avec la Maison de 1'Etranger à Marseille) d'une série de manifestations représentatives de
LA CULTURE TUNISIENNE CONTEMPORAINE
Octobre 1985 MAISON DES CULTURES DU MONDE
TUNISIE 85
Du 1er au 20 octobre 1985
Hallaj ou la passion d'un cardeur de laine dans la tourmente de l'Islam.
de Ezzedine Madani.
mise en scène : Chérif Khaznadar.
scénographie : Françoise Griind.
direction musicale : Habib H. Touma.
par la troupe de la Ville de Tunis.
Le 23 octobre 1985
Concert de musique classique avec trois grands solistes :
Khmaïs Hannafi : 'oud.
Salah Mahdi : nay.
Mohamad Gharbi : kanoun.
Le 24 octobre 1985 18 h (entrée libre)
Colloque ' "Monde arabe et occident: Les raisons d'une incompréhension".
Le 24 octobre 1985 à 21 h
Evénement calligraphique avec Nja Mahdaoui.
Le 25 et 26 octobre à 20 h 30
Le 27 octobre à 17 h O0
Danses et musiques traditionnelles : La troupe Gougou de Zarzis
Films documentaires projetés à l'issue du spectacle des Gougou de Zarzis :
Le 25 octobre à 22 h
LA ZITOUNA au coeur de Tunis - 60'
OASIS : le miracle de l'eau - 18'
Le 26 octobre
Le 27 octobre
LA ZITOUNA au coeur de Tunis - 60'
OASIS : le miracle de l'eau - 18'
KAIROUAN - 75'
Tunisie, Le Stambali de Dar Barnou, rite de possession. Photos
23-24 mars 2001
Tunisie, Le Stambali de Dar Barnou, rite de possession. Photos
23-24 mars 2001
Tunisie, Le Stambali de Dar Barnou, rite de possession. Spectacle
23-24 mars 2001.
Le stambali est un culte afro-tunisien de possession dont les officiants sont des descendants d'anciens esclaves noirs. Tout comme les gnawa du Maroc, ils considèrent Bilal, l'esclave noir affranchi par le Prophète, comme le fondateur de leur confrérie. Cela relève plus du mythe que d'une réalité historique, mais s'explique du fait de leur présence au sein d'une société musulmane et de la nécessité que cela engendre de se donner une certaine légitimité. Toujours est-il qu'on les désigne parfois par le terme de "bilaliens".
Comme le diwan en Algérie ou les gnawa au Maroc, le stambali de Tunisie a des origines subsahariennes. Les études qui ont été faites sur le stambali le font remonter au culte des bori dans la société Hausa.
De cette origine négro-africaine, le stambali a conservé deux traits spécifiques essentiels : la pratique de la possession rituelle, c'est-à-dire quand les adeptes en état de transe incarnent des entités surnaturelles, et la divination médiumnique qui lui est étroitement associée. A ce culte des divinités bori se sont juxtaposées d'autres croyances et d'autres pratiques propres au Maghreb, comme le culte des saints dans la tradition populaire musulmane.
On a fini par appeler stambali non seulement le rite public de possession mais l'ensemble des pratiques thérapeutiques dont il constitue en fait la dernière étape.
Toutefois, la signification et l'origine même du terme "stambali" n'est pas claire. On dit que c'est en référence à Istanbul, car un personnage important de la cour du bey de Tunis a particulièrement protégé la communauté noire. Mais le rituel du stambali en lui-même n'a rien à voir avec la culture ottomane.
Le culte du stambali s'agence autour de trois cycles
Le premier cycle correspond à une activité de recrutement de nouveaux adeptes, lors des rituels publics de tesmih.
La conversion de ces adeptes va s'opérer par l'initiation à travers le dispositif thérapeutique des rituels privés qui se déroulent sous forme de commandes négociées entre les familles de patients et les groupes de guérisseurs. C'est le second cycle de rituels.
Vient ensuite le moment du moussem où tous les membres, adeptes et officiants se rassemblent pour célébrer leurs cultes dans les sanctuaires de leurs saints patrons. Ce dernier cycle de rituels représente à la fois l'aboutissement, la consécration et l'achèvement des cycles précédents.
Les cérémonies rituelles thérapeutiques sont animées par un groupe de musiciens guérisseurs. Ils interviennent à la demande de la famille dont un membre est atteint par un génie noir. Chaque groupe compte une ou plusieurs arifa (voyante et prêtresse), un maâllem (maître), et plusieurs joueurs de chkachek (crotales).
Maître de la cérémonie, le maâllem occupe toujours le centre de l'orchestre. Son instrument caractéristique est le gembri, un luth à trois cordes, mais il peut aussi jouer du tambour tbal lors des préludes. Il établit un contact musical avec l'univers des esprits par la musique et les incantations, mais il ne communique pas directement avec ces entités. En revanche, il doit connaître les variétés de parfums et leurs propriétés, comme il doit pouvoir interpréter la transe d'un initié en révélant ses liens avec l'entité surnaturelle invoquée.
Son gembri est investi d'un pouvoir sacré qui lui est révélé au moment où il en atteint la maîtrise parfaite. De même, le gembri a un pouvoir d'attraction sur les esprits sans égal. Ses vibrations les font irrésistiblement "descendre" parmi les fidèles.
L'initiation du maître comporte l'apprentissage des enchaînements musicaux, la maîtrise de l'instrument et des rites sacrificiels. L'accès au statut de maâllem n'est possible que par la succession et sa notoriété dépend de la richesse de son répertoire.
Les joueurs de chkachek (crotales, l'instrument le plus caractéristique de la musique du stambali), peuvent être au nombre de deux ou plus, et sont installés à la gauche et à la droite du maâllem. Leur statut requiert peu de connaissances rituelles, mais en revanche une grande maîtrise des rythmes. A la droite du maâllem se tient le meilleur joueur de crotales. Plus proche du "corps" du gembri, donc plus réceptif aux variations mélodiques, il dirige les autres percussionnistes.
Le statut de la arifa est équivalent à celui du maître. Considérée comme la prêtresse du culte, celle qui détient le savoir, elle a le pouvoir de communiquer avec les génies.
Elle occupe le plus haut rang parmi les initiés. C'est elle que les patients vont consulter en premier pour qu'elle leur révèle l'origine surnaturelle de leur maladie. Au cours des cérémonies, elle incarne les divinités pour prédire l'avenir des fidèles.
La musique
La musique occupe une place importante dans les cérémonies. L'invocation des génies s'effectue par des chants et des enchaînements musicaux de noubas qui provoquent la transe des adeptes. Les noubas font "descendre" les génies pour les réconcilier avec les humains et guérir les malades.
La progression des chants dans un ordre établi et immuable est un principe essentiel dans la pratique thérapeutique. Elle est nécessaire pour atteindre un ou des génies particuliers, supposés être à l'origine de la maladie. Cette progression s'effectue toujours selon l'ordre hiérarchique descendant des entités surnaturelles : les esprits blancs ou les- saints de l'islam populaire, les Gens de la Mer et ensuite les esprits Noirs. À chaque entité surnaturelle correspond une couleur, l'adepte en transe de possession se recouvrira d'un tissu de la couleur de l'esprit qu'il incarne.
Le chant qui accompagne la nûba est un appel répétitif vantant les mérites de l'esprit invoqué. Ces vers sont scandés par le maâllem et repris en refrain par le reste de la troupe. Le chant est moins important que les rythmes et les mélodies.
Longtemps interdit par Bourguiba, le stambali est devenu un événement rare et secret.
L'ordre du rituel
Sont invoqués en premier les esprits blancs. Les rythmes sont relativement lents. La silsila ou "chaîne" des blancs comprend Sidi Abdelkader, Sidi Mansour, Sidi Ameur, Sidi Saad, Sidi Frej. Ce sont tous des marabouts c'est-à-dire des saints de l'islam populaire.
Dans la silsila des gens de mer, ou les esprits bleus, on invoque Yarima et son frère Sarki N'Gari. Les rythmes sont plus rapides que ceux des esprits blancs.
Dans la silsila des esprits Noirs dont les rythmes sont les plus rapides on invoque Sidi Marzoug, Baba Kouri.
Cet ordre idéal peut ne pas être suivi. Il peut y avoir des inversions. Les esprits n'attendent pas forcément leur tour et se manifestent parfois avant d'être appelés'
ARWAD ESBER
d'après Ahmed Rahal: La Communauté Noire de Tunis, thérapie initiatique et rite de possession,
Paris, L'Harmattan, 2000.
Tunisie. Anthologie du Malouf. Vol 1. Tunisia. Anthology of Maluf. Nûba Al-Dhïl.
1. Istiftât & msaddar
2. Abyat
3. Btâyhî
4. Tûshiya
5. Barawîl
6. Draj, khafîf & khatm
Tunisie. Anthologie du Malouf. Vol 2. Tunisia. Anthology of Maluf. Nuba Al-Ramal.
1. Istiftâh & msaddar
2. Abyat
3. Btâyhî n°1 & 2
4. Tûshiya
5. Barawïl
6. Draj, khafîf & khatm
Tunisie. Anthologie du Malouf. Vol 3. Tunisia. Anthology of Maluf. Nûba Al-Asbahân.
1. Istiftâh & msaddar
2. Abyat
3. Btâyhî n°1 & 2
4. Tûshiya
5. Barawîl
6. Draj, khafîf & khatm
Tunisie. Anthologie du Malouf. Vol 4. Tunisia. Anthology of Maluf. Nûba Al-Irâq.
1. Istiftâh & msaddar
2. Abyat
3. Btâyhî n°1 & 2
4. Tûshiya
5. Barawîl
6. Draj, khafîf & khatm
Tunisie. Anthologie du Malouf. Vol 5. Tunisia. Anthology of Maluf. Nuba Al Sîka.
1. Istiftâh & msaddar
2. Abyat
3. Btâyhî n°1 & 2
4. Tûshiya
5. Barawîl
6. Draj
7. Khafîf
8. Khatm n°1 & 2
Tunisie. Cheikh Ahmed Jalmam, chants sacrés. Photos
13-14 mars 2002
PROGRAMME
Prière sur le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Lecture du Coran, sourate de Joseph.
Prière pour le Prophète
Prière pour le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Ala ya Latif , supplication au Bienveillant.
Supplication
Litaybata Mithaqu, poème de type muwashshah sur le prophète.
Layla layla, chant de la Sulamiyya, confrérie tunisienne.
Ala bni Mariam, chant religieux sur le fils de Marie.
Muhammad grand-père de Hasan et Husayn, chant de la Sulamiyya.
�Adham bi-Llah, chant de la tradition Aissawiyya.
Mak al Cheikh al Kamel , chant de la tradition Aissawiyya, sur Cheikh Ben Aissa, fondateur de l�ordre, surnommé Cheikh Kamel.
El hamdullillah, chant religieux de la Sulamiyya.
La illaha ila Llah, chant de la tradition tunisienne Taybiyya.
Tunisie. Cheikh Ahmed Jalmam, chants sacrés. Photos
13-14 mars 2002
PROGRAMME
Prière sur le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Lecture du Coran, sourate de Joseph.
Prière pour le Prophète
Prière pour le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Ala ya Latif , supplication au Bienveillant.
Supplication
Litaybata Mithaqu, poème de type muwashshah sur le prophète.
Layla layla, chant de la Sulamiyya, confrérie tunisienne.
Ala bni Mariam, chant religieux sur le fils de Marie.
Muhammad grand-père de Hasan et Husayn, chant de la Sulamiyya.
�Adham bi-Llah, chant de la tradition Aissawiyya.
Mak al Cheikh al Kamel , chant de la tradition Aissawiyya, sur Cheikh Ben Aissa, fondateur de l�ordre, surnommé Cheikh Kamel.
El hamdullillah, chant religieux de la Sulamiyya.
La illaha ila Llah, chant de la tradition tunisienne Taybiyya.
Tunisie. Cheikh Ahmed Jalmam, chants sacrés. Spectacle
13-14 mars 2002
Formes traditionnelles et modernité : cette soirée consacrée à la Tunisie s'inscrit dans la réflexion menée par le sixième Festival de l'imaginaire sur les relations entre tradition et création.
Cheikh Ahmed Jalmam et son groupe interprètent des chants sacrés, des versets du Coran, des textes soufis. En deuxième partie, Nja Mahdaoui et Latifa Fekiri puisent dans la calligraphie l'inspiration
d'un spectacle autour du corps et du graphisme, mêlant jeu, danse et écriture.
CHEIKH AHMED JALMAM
Cheikh Ahmed Jalmam est aujourd'hui le chanteur le plus adulé de Tunisie. Âgé de 36 ans, il vit dans une ancienne zawiya au coeur de la vieille médina de Tunis. Tous les vendredi on peut entendre son appel à la prière diffusé du haut du minaret de la mosquée Sidi Bachir, ainsi que ses cantillations des versets du Coran. Ahmed Jalmam n'est rattaché à aucune confrérie, mais il baigne dans cet univers spirituel et sacré depuis son enfance quand, orphelin, il allait trouver un peu de réconfort et de chaleur dans les mosquées.
Les cassettes qu'il a enregistrées avec son groupe composé de cinq chanteurs et d'un joueur de nay s'arrachent sur le marché et sont allègrement piratées. Pendant le Ramadan, Cheikh Ahmed Jalmam et son groupe sont sollicités par les familles tunisiennes, des plus riches aux plus pauvres. Ils vont dans les maisons réciter des versets du Coran, interpréter des chants de fête et des textes soufis qui ont été intégrés à la tradition populaire. Mais Ahmed Jalmam et son groupe sont surtout connus pour le Hizb al Latif, cette série de sept versets du Coran dans lesquels Dieu est mentionné par le mot Latif,un de ses attributs, suivis des prières et invocations qui apportent la baraka (bénédiction) dans une nouvelle maison et qui conjurent le mauvais 'il.
L'art d'Ahmed Jalmam s'inscrit dans la pure tradition des muezzins et des récitants coraniques. Sa voix à la fois puissante, tendue et souple se prête à merveille à ce style vocal dont la beauté réside avant tout dans les mélismes et une parfaite maîtrise des modes musicaux.
Ainsi dans les litanies, ses longues envolées vocales qui semblent planer avec une apparente liberté sur les invocations obsédantes de ses chanteurs nous rappellent par leur évidente sensualité que l'islam est aussi religion de l'amour.
PROGRAMME
Prière sur le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Lecture du Coran, sourate de Joseph.
Prière pour le Prophète
Prière pour le Prophète, invocation anonyme entrée dans la tradition.
Ala ya Latif , supplication au Bienveillant.
Supplication
Litaybata Mithaqu, poème de type muwashshah sur le prophète.
Layla layla, chant de la Sulamiyya, contrérie tunisienne.
Ala bni Mariam, chant religieux sur le fils de Marie.
Muhammad grand-père de Hasan et Husayn, chant de la Sulamiyya.
'Adham bi-Llah, chant de la tradition Aissawiyya.
Mak al Cheikh al Kamel , chant de la tradition Aissawiyya, sur Cheikh Ben Aissa, fondateur de l'ordre, surnommé Cheikh Kamel.
El hamdullillah, chant religieux de la Sulamiyya.
La illaha ila Llah, chant de la tradition tunisienne Taybiyya.
Tunisie. Chrara, création pour calligraphie et corps de Nja Mahdaoui et Latifa Fekiri. Spectacle
13-14 mars 2002
Après les chants sacrés, cette seconde partie aborde une nouvelle approche du corps en terre d'islam. Nja Mahdaoui, le grand artiste calligraphe tunisien a imaginé et créé Chrara (étincelle), un spectacle qui associe le corps à l'écriture, à partir de deux textes extraits de Kiteb el Alif du dramaturge tunisien Ezzedine Madani.
La comédienne Latifa Fekiri élabore graduellement à l'aide du jeu et de la danse son itinéraire initiatique, transgressant toute aspiration de sacralité rituelle. Elle improvise et exécute une danse inspirée des graphismes élaborés par Nja Mahdaoui pour cette performance. Elle sculpte dans l'espace de nouvelles formes, célèbre la lettre d'une culture de mutation, et met en valeur l'esthétique et la beauté abstraite des calligraphies de Nja Mahdaoui.
La transcendance ne passe pas forcément par le verbe, ni le verbe par la transcendance. N'eût été la trans -
cendance, il n'y aurait point de lettre et n'eût été la lettre, la parole, le discours, le texte, il n'y aurait point
de transcendance. Ils ne font qu'UN. Il ne peut en être autrement. Le pouvoir qu'il soit politique, religieux,
mystique, économique, social ou linguistique, est un foyer de coercition, de toute puissance, de majesté ;
il établit les normes, provoque des contrariétés, suscite l'auto-défense. Du pouvoir procède innovation,
création, invention.
En un mot le pouvoir est logos.
Il ne peut être autrement : la lettre est origine, fondement, pilier, mystère, praxis, pensée, signe, communication.
Par la lettre la transcendance passe de la puissance à l'acte. Le pouvoir médiatise la lettre qui en garde les
secrets ; ces secrets sont des lieux.
La lettre se sublime en pensée dans la transcendance. La lettre médiatise la transcendance pour les hommes.
La lettre est le signe de la transcendance, c'est pour cela qu'elle coexiste avec la transcendance en un tout
indivisible.
La transcendance est une présence dialectique : elle est originelle ; la lettre en procède.
La lettre est contingence
La transcendance est absence.
La transcendance est inimitabilité.
La lettre est tension vers cette inimitabilité.
La lettre est cercle mystique.
La lettre est espace de culture.
La transcendance englobe ce cercle et cet espace.
La transcendance est vie.
La lettre essaye d'épouser la vie.
La lettre est subalterne.
La transcendance est essentielle.
Et l'essence n'est que subalterne.
Le subalterne n'a de sens que par rapport à l'être suprême.
L'être suprême ordonne et endigue.
La lettre obéit et exécute.
Les deux se cherchent.
La transcendance subjugue la lettre, mais en est par ailleurs subjuguée : un contrat les lie.
Mais elles sont aussi contradictoires.
La transcendance est par essence répression.
La lettre combat la répression.
La lettre est liberté.
La transcendance est iniquité.
La transcendance est norme.
La lettre est violation de toute norme.
La transcendance est imitation.
La lettre est création, innovation, invention, bref c'est un jaillissement sans pareil.
La lettre est recueillement. La dénomination est absence de parole. La signification est béatitude.
Et le texte' qu'en est-il du texte ?
Le texte est mysticisme apocalyptique vers l'équilibre cosmique : là gît l'espace mystique, la communauté,
le dévoilement, la disponibilité, les lieux rituels, l'inconscient, la déraison, l'iniquité, les émois conflictuels,
la fidélité, la justice, l'identité, l'unité de l'être.
Je vous convie à venir fêter avec moi les coloris, les formes, les volumes, les dimensions.
Cette fête est toute à vous. C'est ainsi que les dieux ont façonné les totems ;
Accourez, hommes de tous les temps, mettez-vous en rang et recueillez-vous.
Présentez votre parole éternelle.
Lancez l'encens par poignées sur le brasier de la lettre,
Puis redressez-vous vers les cieux et psalmodiez les litanies.
(textes d'Ezzedine Madani, extraits de Kiteb el Alif et traduits de l'arabe par Hamadi Dlimi)
Remerciements à Nja Mahdaoui et Molka Mahdaoui.