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Îles Trobriand. Papua New Guinea. Papouasie Nouvelle-Guinée.
01. Labutu - Appel de Trompe et Batterie de Tambours
02. Kamwaemuya - par Sebwagau, chant
03. Solo de Flûte
04. Chant de Veillée Funèbre
05. Flûte à Bec - par Toyagena
06. Pwadideka
07. Loloni - par Iyowaga, flûte
08. Usiutu - Chant Funèbre
09. Kasawaga
Enregistrement en 1974 sur l'île de Kiriwina à l'occasion du milamala, grande fête des récoltes de l'igname.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cinéma - Documentaire "Towards Baruya Manhood" de Ian Dunlop et de Maurice Godelier
Mercredi 22 mars de 19h à 23h : première partie
Jeudi 23 mars de 19h à 23h : deuxième partie
"CARTE BLANCHE à la Maison des Cultures du Monde" au Centre Culturel Jacques Duhamel - Vitré. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
Les Baruya vivent dans une douzaine de hameaux des Eastern Highlands au coeur de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Tous les deux ans, ils se rassemblent pour célébrer les grandes initiations des garçons et des jeunes hommes. Ce film, unique en son genre dans le domaine du documentaire ethnographique, présente toutes les étapes de cette initiation, de la construction de la maison de cérémonie aux rites d'initiation proprement dits.
(En anglais avec traduction simultanée en français)
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Papous à Paris. Match de Cricket des Trobriands. Spectacle
23-24 juin 1990
Aux arènes de Lutèce
LE CRICKET DES ILES TROBRIAND
Situées aux larges des côtes orientales de la Nouvelle-Guinée, les Iles Trobriand comptent une population d'environ 20 000 habitants dont une des particularités est d'avoir su intégré le jeu de cricket à leur système culturel et social traditionnel.
Le cricket, apparu sous une forme rudimentaire au début du XIVe siècle en Angleterre, va très vite s'affirmer comme sport national pour se fixer dans ses règles définitives vers la fin du XIX siècle. À la même époque, la Nouvelle-Guinée et les îles avoisinantes sont soumises au pouvoir colonial britannique qui, tout en imposant ses règles politiques et les valeurs morales défendues par ses missionnaires, introduit ce nouveau jeu auprès des populations papoues. Curieusement, le cricket fait tout de suite fureur chez les nouveaux convertis, à tel point que les deux grandes institutions britanniques actuellement conservées par la Papouasie- Nouvelle guinée depuis son indépendance sont la démocratie parlementaire et... le Cricket.
Contrairement aux populations de Papouasie, celles des Iles Trobriand vont faire subir au jeu de cricket une série d'avatars tout à fait surprenants.
Le jeu est introduit auprès des Trobriandais en 1903 par un missionnaire méthodiste, le Rév. M. K. Gilmour, désireux d'imposer une activité compétitive de substitution aux guerres tribales. Avec l'aide de missionnaires fidjiens, des missions se créent dans lesquelles les nouveaux convertis s'adonnent volontiers au plaisir du cricket qu'ils pratiquent dans les règles de l'art. Mais pour être efficace politiquement, ce jeu ne peut se limiter aux nouveaux convertis. Des matchs sont donc organisés dans les cours des missions entre les convertis et les villageois. Et peu à peu, ces derniers incorporent ce jeu à leur culture et après quelques transformations l'intègrent à leur système de compétitions traditionnelles.
Parmi les activités liées aux guerres tribales, les Trobriandais ont toujours pratiqué diverses sortes de compétitions obligatoires kayasa, organisées périodiquement et entourées d'un large cérémonial. Chaque village établissait sa réputation en organisant ces compétitions et en les entourant de manifestations fastueuses. Ainsi, lorsque l'équipe invitante était ensuite accueillie chez ses adversaires, ceux-ci ne pouvaient pas moins faire que d'organiser une fête encore plus splendide que la précédente (principe de l'économie d'ostentation). Prêts à accueillir cette nouvelle forme de compétition sportive, les Trobriandais lui firent donc subir toutes sortes de transformations et ajouts rituels.
Tout d'abord, les joueurs se débarrassèrent des costumes et des équipements britanniques, pour revêtir des costumes de guerre traditionnels et utiliser des battes qu'ils sculptaient eux-mêmes dans un bois léger et dur. Les battes étaient ensuite décorées de traits aux couleurs de guerre : le noir et le blanc. Les équipes de onze joueurs furent remplacées par l'ensemble des hommes de chaque communauté clanique, et l'on vit apparaître ainsi des équipes de trente, quarante, voire soixante joueurs. Comme ces équipes étaient beaucoup plus importantes que dans le jeu britannique, on assista à une nouvelle distribution des rôles : le batsman n'eut plus à courir entre les bases (wickets) mais se fit remplacer par des coureurs. On eut également recours à des procédés magiques pour renforcer la protection des bases et la précision des battes.
Enfin, le jeu entouré de toutes sortes de chants et de danses spécifiques à chaque équipe et ayant pour rôle de provoquer et d'impressionner les adversaires ; le jeu acquit ainsi une fonction à la fois rituelle, économique et politique, qui dépassait sa simple fonction ludique originelle.
Ces chants et ces danses ont par ailleurs toujours témoigné d'une capacité créatrice encore très vivace aujourd'hui, dans la mesure où chaque équipe nouvellement créée doit composer son propre répertoire.
Chaque équipe se donne donc un nom et compose une série de chants et de danses qui réfèrent le plus souvent, mais sous le mode de la dérision,, aux activités des Blancs. Ainsi l'équipe Blindmen (aveugles) défile comme un régiment d'infanterie, en mimant le port des fusils, l'équipe des Airplanes (avions) mime le vol des patrouilles aériennes que leurs pères virent décoller des bases anglaises des Iles Trobriand pendant la IIe Guerre Mondiale. Une autre équipe évoque un groupe de piroguiers bravant avec courage une mer démontée, ou le vol des oiseaux de mer.
Ces chants aux textes provocateurs empreints de dérision sont généralement à double sens et recèlent des connotations érotiques très fortes :
Le manioc par ici,
La noix de coco par là ;
Je râpe, je râpe.
Outre le fait que le manioc et la noix de coco sont consommés râpés, le manioc apparaît ici comme un symbole phallique, et le verbe râper sous son acception relative à l'acte sexuel.)
Chaque équipe possède deux sortes de danses chantées ; une danse d'entrée par laquelle commence le match, et qui est reprise à la fin de la compétition, et une danse destinée à célébrer chaque succès de l'équipe.
Le matin du match, tout le village invitant se lève à l'aube pour se préparer. Déjà l'équipe invitée suit les sentiers de brousse pour se rendre sur le lieu de la compétition. L'homme chargé de l'organisation du match s'assure que les balles sont prêtes et ont été convenablement fabriquées ; la veille il est allé voir le guérisseur du village et lui a demandé de faire le nécessaire pour que le temps soit propice, puis il lui a présenté les battes de son équipe pour qu'il leur confère un pouvoir magique. Il lui reste encore à se rendre sur le terrain et placer les piquets de chaque base à une distance de vingt-deux pas. Pendant ce temps, les joueurs s'habillent et se peignent le visage. Ces peintures de guerre renforceront leur force et leur courage en leur donnant une seconde personnalité. Enfin, ils se coiffent de parure de feuilles et de plumes.
Lorsque l'équipe invitée arrive au village, tout le monde se rend sur le terrain. On compte les équipes, puis un jeune garçon est envoyé cueillir une grande feuille de cocotier qui, grâce à ses multiples ramures, servira à marquer les scores. De chaque côté de la tige centrale, le nombre de ramures est ramené au nombre de joueurs de chaque équipe.
Ensuite les joueurs se livrent aux danses d'entrée. Et le jeu commence. Quant à son principe, il est semblable au cricket d'outre-manche. Derrière chaque base (wickets) se tient un joueur de l'équipe A. Devant la base se tient un joueur de l'équipe B, une batte à la main (batsman). Le lanceur (bowler) de l'équipe A lance sa balle que le batsman doit renvoyer le plus loin possible. Dès que la balle a été renvoyée, les coureurs de l'équipe B entament le va et vient entre les deux bases. Ils doivent avoir regagné leur base avant que la balle ait été récupérée par un joueur de l'équipe A. Le batsman est éliminé s'il sort de sa zone de sécurité, ou si la balle est récupérée avant même qu'elle n'ait touché le sol. Lorsque tous les batsman de l'équipe A ont joué, les équipes changent de place, et c'est au tour des batsmen de l'équipe A de jouer, et ainsi de suite jusqu'à la fin de la partie qui s'achève par des danses de sorties identiques à celle du début du match.
Parmi les cas de situations de type colonial en Afrique et en Océanie, le cricket des Iles Trobriand constitue un exemple remarquable de récupération traditionnelle. Il relève en effet la force culturelle d'une communauté qui, face à un processus de déculturation, y répond en jouant superficiellement le jeu du pouvoir, tout en le détournant au profit de ses structures sociales. Curieusement, en jetant avec ce jeu un nouveau pont entre le rituel, le politique et l'économique, les Trobriandais sont même parvenus à renforcer leur système social.
Cette situation s'est-elle développée de manière explicite entre les différents protagonistes de ce drame colonial ? Les anglais mesurèrent-ils sur le moment toutes les implications profondes de cette modification de leur sport national ? Une chose est certaine en tout cas, c'est que si le pouvoir britannique parvint ainsi à endiguer les conflits qui ensanglantaient ces îles, les Trobriandais surent faire preuve d'un machiavélisme politique encore plus efficace.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Papous à Paris. Melpa, Mudmen, Chambri, Trobriands, musiques et danses. Spectacle
20-22, 25 juin 1990
Curieusement, la Nouvelle-Guinée a toujours effrayé les explorateurs et est demeurée largement inconnue ' à l'exception de ses côtes ' jusqu'en 1950. Longtemps cette terre inhospitalière a eu pour nom Terre des mauvaises Gens, bien que Bougainville, Cook, Dumont d'Urville et La Pérouse en aient relevé la position sur les cartes et mentionné l'embouchure de certains fleuves. Plus que le mystère de la forêt, les maladies, et les barrières naturelles, c'est la réputation terrible des Papous qui a rejeté les voyageurs occidentaux à l'extérieur de l'Île.
L'agressivité justifiée des Papous, redoutables chasseurs de têtes, est soutenue par une dimension religieuse. Le crâne d'un guerrier abattu représente une force talismanique. Les qualités du défunt se transmettront au possesseur du crâne en priorité et à ceux qui mangeront sa chair en second lieu. La pratique de couper les têtes et le cannibalisme s'expliquent par cette transmission rituelle sans laquelle aucune vie clanique et aucune organisation sociale n'est possible. En outre, la virilité des guerriers semble croître avec leur agressivité. C'est pourquoi ils sont souvent poussés au meurtre cérémoniel par les femmes jeunes ou vieilles qui maintiennent ainsi la fécondité et la force physique au sein de chaque microsociété. Ainsi, toutes les expressions rituelles, dansées et chantées restent-elles en rapport étroit avec ses pratiques qui paraissent inacceptables aux occidentaux. Même si ces pratiques ont actuellement disparu, leur motivation demeure, et des détournements se sont opérés ces dernières années. Si le défi et la compétition doivent subsister, ils passent désormais par :
-le souvenir des hauts-faits sanglants re-dramatisés en épopées chantées et scandées,
-les danses guerrières frénétiques,
-les maquillages et masques extravagants sièges de créations sans cesse renouvelées, qui ressuscitent les esprits des morts,
-le souvenir des crânes exposés dans les maisons puis sur-modelés et peints,
-le sport traditionnellement associé aux rites guerriers et qui a donné lieu à des processus de récupération culturelle étonnants : le cricket dans sa version britranique en Papouasie, et dans une version corrigée par la tradition dans les îles Trobriand.
Lors de leurs cérémonies, les Papous ont deux publics : celui des ancêtres qu'ils cherchent à apaiser et celui des humains du sexe opposé qu'ils veulent conquérir.
Si la danse, la musique, la décoration corporelle plaisent aux esprits, les ancêtres viennent se joindre à la danse et assurent ainsi une récolte abondante et une bonne croissance des enfants et du bétail (cochons).
Les Melpa et les Mudmen du Chimbu vivent dans les montagnes du centre de la Papouasi-Nouvelle Guinée. Les Chambri vivent au nord de l'île sur les rives du cours moyen du fleuve Sépik, à proximité du lac Chambri. Les Trobriandais vivent dans un archipel situé à l'est de la Nouvelle Guinée.
LES MELPA
Les Melpa, au nombre de 70 000, constituent l'un des groupes les plus importants de Papouasie et se répartissent autour de Mount Hagen. Devenus célèbres par l'organisation des fêtes d'échanges économiques et rituels Moka, ils tirent des revenus substantiels et beaucoup de prestige.
Traditionnellement, le Moka consiste en un échange de cochons et de coquillages dans lequel le donateur doit offrir plus qu'il n'a reçu, le principe étant qu'un individu gagne en importance, non pas parce qu'il possède une large fortune mais par sa générosité de distributeur entraînant ainsi une attitude de soumission de la part de ceux qui deviennent ainsi ses débiteurs.
Glorifiant l'échange déséquilibré, le moka met encore l'accent sur celui qui sera, en outre, le meilleur orateur, le meilleur danseur, celui qui aura le plus d'épouses. L'homme valorisé dansera le mirl, chorégraphie essentiellement masculine, accompagnée par des percussions de bambou, de longs tambours-calices, des cliquettes et des bâtons de rythme. Les femmes invitées par les hommes à entrer dans la danse ne participent que si le partenaire du moment les séduit.
Une autre danse, le kenanbu, exécutée par les femmes, prend place dans le moka. Les textes des chants soulignent l'importance des échanges, le nombre des cochons et les exploits de compétitivité.
Les jeunes filles dansent encore le milei, à la gestuelle harmonieuse et sexuellement provocante, accompagné par le rythme de troncs d'arbres évidés dont l'une des extrémité est recouverte de peau de lézard ou de marsupial.
Autre danse de séduction, l'amb kenan met en scène un jeune homme se prosternant devant une jeune fille tandis qu'une flûte de bambou soutient un choeur de chanteuses.
Maquillés de couleurs voyantes, coiffés de volumineuses perruques de cheveux et de poils entremêlés en forme de bicornes de pirates, la tête ondoyant sous les plumes de casoar et d'oiseau de paradis, les reins ceints de branches fraîches formant des queues de volatiles agressifs, les Melpa organisent une réunion intertribale.
Dans la société papoue, les manifestations culturelles, artistiques, ont lieu devant les vivants mais aussi devant l'esprit des morts (les Ancêtres). C'est pour cette raison que les femmes et les hommes se livrent à une transformation : vêtement spécial, ornements, maquillage. Le maquillage vient après la fabrication de vêtements (confectionnés à partir de végétaux), après la pose des ornements de cou et de perruques. Il dure quatre à six heures. Pendant cette longue période où personne ne manifeste la moindre impatience, les protagonistes boivent ou fument et se mettent soudain à siffloter : ils sont déjà entrés dans un temps sacré.
Les Sing'Sing ou grandes réunions inter-tribales interviennent, en général, une ou deux fois par an. Elles servent à sceller des alliances ou des traités de paix entre les clans et surtout deviennent le prétexte pour organiser des Moka. Le Moka ou échange permet aux individus, par une sorte de transcendance artistique et esthétique de se procurer les produits dont ils ont besoin mais aussi de valoriser en faisant étalage de ses richesses et surtout en suscitant des dettes chez les autres, dans le but de devenir un Big Man. L'individu métamorphosé devient un ancêtre et peut ainsi par le chant et par la danse, qui lui sont dictés de l'au-delà, du monde des morts, imposer sa volonté et en quelque sorte réunifier le clan.
Comment devenir un Big Man ?
Chaque homme possède une ambition qui motive entièrement son comportement : devenir un Big Man (un grand homme). Un Big Man peut posséder beaucoup de femmes, de cochons, de conques de nacre, de coquillage divers, de plumes d'oiseau, mais la notion essentielle ne réside pas dans la richesse. Elle se situe dans la quantité et qualité des dettes que les membres du clan auront envers cet homme. Ainsi il s'obligera à offrir pour que les autres lui deviennent à chaque instant redevables. Pour pouvoir disposer des biens matériels et des pouvoirs cachés, le Big Man doit être initié.
Un an dans la brousse : une victoire sur la peur et les désirs.
L'initiation consiste à s'isoler pendant un an dans la forêt sous la conduite d'un maître. Il faut alors lutter contre la solitude, la faim, les dangers, la peur, le désir sexuel. Si la période d'isolement est rompue, le jeune homme ne deviendra jamais un Big Man.
Le maquillage chez les Melpa.
Les hommes s'appliquent du charbon et de l'argile blanche.
Les hommes portent une barbe et une moustache et s'en servent comme supports de l'application de la couleur. Les hommes Melpa cherchent à se donner un aspect effrayant. Après s'être revêtus du costume et des ornements, ils s'enduisent le visage d'huile de l'arbre aux ancêtres et déposent directement avec un doigt la poudre noire très fine provenant de charbon broyé puis appliquent la pâte d'argile blanche. Ils terminent par la décoration des yeux en y apportant un soin extrême.
Les femmes sont peintes de rouge et de bleu.
Les femmes Melpa utilisent la couleur rouge comme base et se couvrent entièrement le visage. Elles procèdent en répartissant elles aussi la poudre fine avec un doigt une fois le visage graissé à l'huile. Elles dessinent deux points blancs sur le nez et s'entourent l('il de blanc). Elles cernent ces éléments blancs, un fois sec avec du noir. Aujourd'hui elles préfèrent le bleu dur, ce qui représente une transformation récente de la tradition.
Chez les Melpa de haut rang (pour les hommes aussi bien que pour les femmes) il est indispensable de ponctuer le maquillage par un ornement de nez circulaire, de cinq à sept centimètres de diamètre, en os ou en coquillage scié et limé.
C'est la personnalité de l'Ancêtre qui donne la signification des couleurs. Ainsi le blanc est la couleur de la mort. Le rouge qui symbolise le sang devient la couleur de la vie et par extension de la fécondité et de la fertilité. C'est pourquoi les femmes l'utilisent très souvent. Les Papous considèrent le noir comme la couleur de l'initiation.
Une fois parées comme les hommes, les femmes changent de comportement et même de morphologie. Ces paysannes un peu lourdes cambrent les reins sous le poids des ornements redressent la tête et tendant le cou. Elles parlent le moins possible et gardent le visage immobile pour éviter que le masque peint ne craque. Ainsi elles deviennent des reines hiératiques, dont la ligne du regard ne balaie plus que les zones hautes. Le comportement des homes est le même, si bien qu'avant le chant et la danse, ces êtres se métamorphosent en statues vivantes, au regard ardent d'impatience.
LES CHAMBRI
À travers marécages et prairies, le fleuve Sépik trace son parcours de 1100 kilomètres et laisse sur ses rives des régions vierges qui sont encore de nos jours d'accès difficile. Les Chambri se répartissent sur une trentaine de villages bâtis entre le lac Chambri et la rive sud du cours moyen du Sépik.
Les clans Chambri font subir une initiation à leurs adolescents afin de leur apprendre les mystères entourant les flûtes de bambou, reservées aux seuls initiés et jouées en hoquet, à résister à la souffrance, à assumer leurs responsabilités en tant qu'hommes et à prendre conscience de leurs devoirs et leurs privilèges. Cette initiation est acte symbolique qui dure des mois et qui se termine par l'initiation à l'art de la guerre.
La maison des hommes devient l'habitation des jeunes initiés. On y apprend que tels bruits liés à telles pensées sont les voix des esprits produits par la flûte de bambou secrète.
Si les habitants sépik des hauts plateaux se distinguent par leurs ornements corporels, ceux du bassin du fleuve, et parmi eux les Chambri, ont fait fleurir un art développé de la sculpture sur bois, englobant des masques, des barques peintes, de grandes effigies représentant les ancêtres et décorant la maison cérémonielle qui est le foyer des esprits, ainsi que divers objets d'usage quotidien.
De même que les Melpa, les Chambri pratiquent également les échanges économiques de prestige.
Leur maquillage beaucoup plus simple que celui des Melpa consiste à se peindre la moitié du visage en blanc et à se recouvrir tout le corps de points blanc et orangé.
Autour d'immenses crocodiles mannequins, de coiffures d'écorces peintes, de masques animaliers (révélant certains points de leur religion : le totémisme), de coiffures de plumes, ils témoignent leur joie ou leur désapprobation dans des mascarades mouvementées.
LES MUDMEN
Les Narku du clan Numbaku vivent dans les régions marécageuses du Simbu. Ceux des environs du village de Mindima se servent d'une arme de guerre bien spéciale au moment des affrontements ou pour célébrer les anniversaires des victoires sur un peuple adverse. Ils s'enduisent le corps de vase et sculptent directement sur leur propre tête une hure énorme et grise avec l'argile des marais. La bouche et les yeux béants, le volume mal dégrossi, forment un masque primitif et effrayant. Les épaules couvertes de ce heaume, les doigts prolongés de griffes de roseaux trempées dans la boue fétide, ces hommes de guerre avancent nus et dansent lourdement, faisant reculer l'adversaire saisi d'une peur muette.
La légende rapporte qu'autrefois les peuples du Simbu étaient faibles et régulièrement soumis aux exactions des populations voisines venues razzier leurs jardins. Un jour, lors d'un combat, un homme tomba dans un marais et en sortit couvert de boue. Effrayés par l'apparition de ce qu'ils prirent pour un esprit hostile et malfaisant, les envahisseurs se sauvèrent à toutes jambes.
LES TROBRIANDAIS
Une des grandes caractéristiques des Trobriandais est d'avoir su intégrer le jeu de cricket, introduit dans l'archipel par les missionnaires anglais en 1903, à leur système socioculturel traditionnel. En reprenant les règles originales et en les adaptant aux coutumes sportives traditionnelles kayasa, associé aux traditions guerrières, ils ont ainsi su faire échec au processus de déculturation britannique, et retourner cet apport étranger au profit de l'enrichissement de leur propre culture. Chaque match se déroule entre deux clans. Les joueurs, en nombre variable, sont vêtus de leurs costumes de guerre et jalonnent le match de chants et de danses qui, destins à provoquer l'adversaire et à célébrer les points gagnés, témoignent d'une créativité en perpétuel essor.
PROGRAMME DU 25 JUIN
CHAMBRI DU SEPIK
Danse de cérémonie des échanges de prestige
Danse de victoire
Chant de mariage
Chant en l'honneur des ancêtres
MUDMEN
Danse de guerre accompagnée par la flûte secrète des Chambri
TROBRIANDS
Danses d'actions de grâce après la récolte :
Ronde
"Danse des trois hommes"
Danse en ligne
PROGRAMME DU 21 JUIN
MELPA de Mount Hagen
Kanaan, danse d'entrée
Weld, danse des femmes mariées
Mor, danse des hommes
TROBRIANDS
Danses d'actions de grâce après la récolte :
Ronde
"Danse des trois hommes"
Danse en ligne
MELPA
Danse de cour d'amour.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les papous à Paris. Musiques et danses. Match de Cricket papou. Affiche
19-22 juin. (Musiques et danses).
23-24 juin ( Match de cricket papou et musiques et danses).
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les Papous. Spectacle
17-19, 21-22 juin 1988
La plus grande île du monde, la Nouvelle-Guinée, prolonge l'arc des Célèbes et coiffe l'Australie par le détroit de Torrès. D'Est en Ouest, l'île est coupée par une immense chaîne de montagnes couvertes de neiges éternelles au-dessus de 3000 mètres, alors qu'elles pointent sous l'équateur. Cette barrière naturelle conjuguée à la densité de la forêt équatoriale, les pluies torrentielles, la faune dangereuse, constituent un ensemble d'obstacles à la pénétration de cette terre restée inconnue (à l'exception des côtes) jusqu'en 1950. Encore aujourd'hui un certain nombre de régions demeurent inexplorées.
Longtemps, cette terre inhospitalière a eu pour nom Terre des Mauvaises Gens, bien que Bougainville, Cook, Dumont d'Urville et La Pérouse en aient relevé la position sur les cartes et mentionné l'embouchure de certains fleuves. Plus que le mystère de la forêt, les maladies, et les barrières naturelles, c'est la réputation terrible des Papous qui a rejeté les voyageurs occidentaux à l'extérieur de l'île. L'agressivité justifiée des Papous, redoutables chasseurs de têtes, est soutenue par une dimension religieuse. Le crâne d'un guerrier abattu représente une force talismanique. Les qualités du défunt se transmettront au possesseur du crâne en priorité et à ceux qui mangeront sa chair en second lieu. La pratique de couper les têtes et le cannibalisme s'expliquent par cette transmission rituelle sans laquelle aucune vie clanique et aucune organisation sociale n'est possible. En outre, la virilité des guerriers semble croître avec leur agressivité. C'est pourquoi, ils sont souvent poussés au meurtre cérémoniel par les femmes jeunes ou vieilles qui maintiennent ainsi la fécondité et la force physique au sein de chaque microsociété. Ainsi, toutes les expressions rituelles, dansées et chantées restent-elles en rapport étroit avec ses pratiques qui paraissent inacceptables aux occidentaux. Même si elles ont actuellement disparu, la motivation demeure, et des détournements se sont opérés ces dernières années. Si le défi et la compétition doivent subsister, ils passent désormais par :
-le souvenir des hauts-faits sanglants re-dramatisés en épopées chantées et scandées,
-les danses guerrières frénétiques,
-les maquillages et masques extravagants sièges de créations sans cesse renouvelées, qui ressuscitent les esprits des morts,
-le souvenir des crânes exposés dans les maisons puis sur-modelés et peints,
-le sport (le cricket des Papous fait partie de ces étonnantes démonstrations par lesquelles une réponse acérée est lancée contre les usages colonialistes au profit d'une récupération fonctionnelle).
Lors de leurs cérémonies, les Papous ont deux publics: celui des ancêtres qu'ils cherchent à apaiser et celui des humains du sexe opposé qu'ils veulent conquérir.
Si la danse, la musique, la décoration corporelle plaisent aux esprits, les ancêtres viennent se joindre à la danse et assurent ainsi une récolte abondante et une bonne croissance des enfants et des cochons.
Les Melpa et les Huli vivent dans la montagne du centre de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Les bananiers et les cannes à sucre résultent de leurs premières plantations vieilles de neuf mille ans et constituent avec la patate douce et le taro la base de leur nourriture. Ils réservent le café, le thé et la cardamome à l'exportation. La vie sociale s'organise non au village mais autour de familles vivant chacune sur son champ de tubercules.
Les Melpa, au nombre de 70.000, constituent l'un des groupes les plus importants de Papouasie et se répartissent autour de Mount Hagen. Devenus célèbres par l'organisation des fêtes de Moka, ils en tirent des revenus substantiels et beaucoup de prestige. Traditionnellement, un Moka consiste en un échange de cochons et de coquillages (aujourd'hui l'argent remplace ces derniers). Le donateur doit offrir plus qu'il n'a reçu. Le principe étant qu'un individu gagne en importance, non pas parce qu'il possède une large fortune mais par sa générosité de distributeur entraînant ainsi une attitude de soumission de la part des autres qui lui sont redevables. Glorifiant l'échange déséquilibré, le Moka met encore l'accent sur celui qui sera, en outre, le meilleur orateur, le meilleur danseur, celui qui aura le plus d'épouses.
L'homme valorisé dansera le Mirl, chorégraphie essentiellement masculine, accompagnée par des percussions de bambou, des tambours longs, des cliquettes et des bâtons de rythmes. Les femmes invitées par les hommes à entrer dans la danse ne participent que si le partenaire du moment les séduit.
Une autre danse, le Kénanbu, exécutée par les femmes, prend place dans le Moka. Les textes des chants soulignent l'importance des échanges, le nombre des cochons et les exploits de compétitivité.
Les jeunes filles dansent encore le Milei, gestuelle harmonieuse et sexuellement provocante, accompagnée par un rythmique produite par des troncs d'arbres évidés dont l'une des extrémités est recouverte de peau de lézard ou de marsupial.
Une autre danse de séduction des Melpa se nomme Amb Kenan et met en scène un jeune homme se prosternant devant une jeune fille tandis qu'une flûte de bambou soutient les chants du choeur.
Le peuple Huli établi à 150 kms vers l'ouest se compose de 61.000 locuteurs. Chaque famille possède deux maisons : une pour les hommes qui l'habitent avec leur fils de plus de sept ans, l'autre pour les femmes, les filles et les enfants en bas âge.
Au cours des rites de sorcellerie et des invitations aux esprits, les hommes dansent le célèbre Mali Iwa exécuté aujourd'hui pour les fêtes et les célébrations profanes. Les danseurs, sur deux rangs se font face et essaient de garder un visage inexpressif afin de ne pas fissurer le maquillage d'argile brillant et coloré qui le recouvre.
Les Huli appellent leurs chants à l'unisson Iba Gàna. Les hommes qui sont à la recherche d'épouses chantent le Dawanda u. Il s'agit d'une mélodie improvisée sur un vers, lancé par un soliste et repris par le groupe. La femme séduite par la harangue va s'asseoir près de l'homme et le chant se poursuit jusqu'à ce que chacun ait trouvé un ou une partenaire. les Huli accompagnent leurs chants de tambours, d'arcs musicaux, de guimbardes et de flûtes de Pan.
d'après Dr Don Niles (Institut d'Etudes de Papouasie-Nlle-Guinée, Département de la Musique)
Programme:
Dans les hauts plateaux de Papouasie ' Nouvelle Guinée, ce n'est pas dans les arts plastiques et dans la sculpture que réside l'essentiel de l'expression artistique, mais dans le chant, les peintures corporelles et le costume (le costume étant un moyen de faire impression sur les autres et de faire étalages de ses richesses).
Le groupe est composé des membres de deux tribus : les Huli et les Melpa.
1 - MALI (des Huli)
Cette danse traditionnelle vient de la région de Tari, région des hauts plateaux du sud de la Papouasie. Cette région est célèbre par les coiffures-perruques des hommes.
La danse Mali est exécutée à l'occasion d'une parade de paix entre deux groupes, après une guerre tribale. Elle peut également être exécutée lors de la moisson et des nouvelles récoltes en provenance d'un nouveau champ ou bien encore pour célébrer la chance d'un des hommes du clan.
2 - WERLD (des Melpa)
Danse exécutée par les femmes au cours d'un Moka ( le Moka est une cérémonie au cours de laquelle on pratique l'échange des biens entre tribu tels que les cochons, les coquillages et même à présent la monnaie). Le statut de l'homme dépendra de ce qu'il a cédé et non pas de ce qu'il possède.
Dans cette danse, les femmes qui ont pratiqué l'élevage des cochons montrent leur fierté et leur bonheur.
3 - KANAMDENBO (des Melpa)
Chaque homme de Hagen exécute cette danse au cours d'un Moka pour démontrer sa capacité à être un grand homme (celui à qui les autres sont redevables, celui qui a triomphé de ses rivaux, qui est en bonne santé, fort, riche').
4 - MIRL (des Melpa)
Danse exécutée par les hommes au cours d'un Moka.
5 - FLUTE DE PAN (des Huli)
Fabriquée à partir de sept morceaux de bambou, cette flûte de Pan produit une musique très douce. Sur un rythme lent, elle peut accompagner la chanson qui marque le deuil d'un amour perdu ; sur un rythme rapide, le joueur peut demander à ses amis de lui transmettre force et sagesse avant de partir pour un long voyage.
6 - IABAGANA (des Huli)
choeur entonné au cours de réunions intertribales. Ce chant décrit la beauté de villages et la richesse des hommes de la tribu. Il est exécuté pour impressionner les femmes nubiles et les inciter à choisir un homme dans leur clan.
ENTRACTE
7 - KALAP (des Melpa)
Spectacle de Hagen à la fin d'un Sing-Sing où les hommes et les femmes de la tribu se rassemblent pour danser, ce qui leur donne l'occasion de se rencontrer.
8 - SOLO DE FLUTE (des Huli)
On joue de cette flûte dans les vallées des hauts plateaux du sud pour courtiser les jeunes filles vierges.
9- FLUTE DE HAGEN (des Melpa)
Les hommes en jouent assis chez eux pour faire la cour aux jeunes femmes de l'extérieur mais aussi pour faire valoir à leurs épouses qu'ils sont réveillés et qu'ils ont faim.
10- TANIM HET (des Melpa)
Cérémonie de séduction traditionnelle à Hagen donnée dans une maison autour d'un feu.
Noms des membres des tribus.
Melpa:
Messieurs Somare Nikints, Thomas Konga, Nua Penapil, Paul Kuipa, Andrew Kiap Kauli, Bonifas Rutel, Gabriel Pora, Peter Poti Data, Kombok Wei.
Mesdames Theresia Timbi, Anna Tilly Cullinan, Cecilia Kara, Josephine Yak, Susannah Wamp, Rita Somare, Maria Tali Pius.
Huli :
Messieurs Thompson Keko, John Tapale, Hayabi Lengo, Tege Kanabi, Timbalu Abu-Teria, Payape Nogo, Sebastian Dimda Miyoni.
Mesdames Elisabeth Wright, Annette Leahy.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Musique et danse des Huli. Photos
Programme: Huli
Dans les hauts plateaux de Papouasie � Nouvelle Guinée, ce n�est pas dans les arts plastiques et dans la sculpture que réside l�essentiel de l�expression artistique, mais dans le chant, les peintures corporelles et le costume (le costume étant un moyen de faire impression sur les autres et de faire étalages de ses richesses).
Huli :
Messieurs Thompson Keko, John Tapale, Hayabi Lengo, Tege Kanabi, Timbalu Abu-Teria, Payape Nogo, Sebastian Dimda Miyoni.
Mesdames Elisabeth Wright, Annette Leahy.
MALI (des Huli)
Cette danse traditionnelle vient de la région de Tari, région des hauts plateaux du sud de la Papouasie. Cette région est célèbre par les coiffures-perruques des hommes.
La danse Mali est exécutée à l�occasion d�une parade de paix entre deux groupes, après une guerre tribale. Elle peut également être exécutée lors de la moisson et des nouvelles récoltes en provenance d�un nouveau champ ou bien encore pour célébrer la chance d�un des hommes du clan.
IABAGANA (des Huli)
Ch�ur entonné au cours de réunions intertribales. Ce chant décrit la beauté de villages et la richesse des hommes de la tribu. Il est exécuté pour impressionner les femmes nubiles et les inciter à choisir un homme dans leur clan.
FLUTE DE PAN (des Huli)
Fabriquée à partir de sept morceaux de bambou, cette flûte de Pan produit une musique très douce. Sur un rythme lent, elle peut accompagner la chanson qui marque le deuil d�un amour perdu ; sur un rythme rapide, le joueur peut demander à ses amis de lui transmettre force et sagesse avant de partir pour un long voyage.
SOLO DE FLUTE (des Huli)
On joue de cette flûte dans les vallées des hauts plateaux du sud pour courtiser les jeunes filles vierges.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Musique et danse des Melpa. Photos
Programme: Melpa
Dans les hauts plateaux de Papouasie � Nouvelle Guinée, ce n�est pas dans les arts plastiques et dans la sculpture que réside l�essentiel de l�expression artistique, mais dans le chant, les peintures corporelles et le costume (le costume étant un moyen de faire impression sur les autres et de faire étalages de ses richesses).
Melpa:
Messieurs Somare Nikints, Thomas Konga, Nua Penapil, Paul Kuipa, Andrew Kiap Kauli, Bonifas Rutel, Gabriel Pora, Peter Poti Data, Kombok Wei.
Mesdames Theresia Timbi, Anna Tilly Cullinan, Cecilia Kara, Josephine Yak, Susannah Wamp, Rita Somare, Maria Tali Pius.
WERLD (des Melpa)
Danse exécutée par les femmes au cours d�un Moka ( le Moka est une cérémonie au cours de laquelle on pratique l�échange des biens entre tribu tels que les cochons, les coquillages et même à présent la monnaie). Le statut de l�homme dépendra de ce qu�il a cédé et non pas de ce qu�il possède.
Dans cette danse, les femmes qui ont pratiqué l�élevage des cochons montrent leur fierté et leur bonheur.
KANAMDENBO (des Melpa)
Chaque homme de Hagen exécute cette danse au cours d�un Moka pour démontrer sa capacité à être un grand homme (celui à qui les autres sont redevables, celui qui a triomphé de ses rivaux, qui est en bonne santé, fort, riche�).
MIRL (des Melpa)
Danse exécutée par les hommes au cours d�un Moka.
KALAP (des Melpa)
Spectacle de Hagen à la fin d�un Sing-Sing où les hommes et les femmes de la tribu se rassemblent pour danser, ce qui leur donne l�occasion de se rencontrer.
FLUTE DE HAGEN (des Melpa)
Les hommes en jouent assis chez eux pour faire la cour aux jeunes femmes de l�extérieur mais aussi pour faire valoir à leurs épouses qu�ils sont réveillés et qu�ils ont faim.
TANIM HET (des Melpa)
Cérémonie de séduction traditionnelle à Hagen donnée dans une maison autour d�un feu.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. PLANETE PAPOU. Projections et rencontres autour de Maurice Godelier.
2-3 avril 2002
Le Festival de l'Imaginaire consacre deux soirées à la Papouasie qui fut
e terrain d'un des anthropologues français qui ont le plus marqué le monde des sciences sociales au cours des quarante dernières années : Maurice Godelier.
Avec la participation de Thomas Balmès, cinéaste ; Stéphane Breton, maître de conférences à l'EHESS ; Lorenzo Brutti, ethnologue au CNRS ; Pierre Lemonnier, directeur de recherches au CNRS-CREDO Marseille ; Jean-Luc Lory, ethnologue, adjoint de l'administrateur de la Maison des Sciences de l'Homme.
Mardi 2 avril
de 13h00 à 20h45 : Towards Baruya Manhood (Planète Baruya) de Ian Dunlop, auteur scientifique : Maurice Godelier (prod. Australian Film Unit), 1972, v.o. avec traduction simultanée en français, durée 7h45.
Quelques 1.500 Baruya vivent dans une douzaine de villages et de hameaux des Eastern Highlands. Tous les deux ans, ils se regroupent pour célébrer les quatre étapes d'initiation des garçons et des jeunes hommes.
20h45 : To find the Baruya story de Stephen Olsson et Allison Jablonko (prod. CNRS AV, 60 mn). Prises de vues des Baruya dans leurs différentes activités et leurs interviews avec Maurice Godelier.
21h45 : Echange avec Maurice Godelier suivi de Son nom est venu avec des flèches (25 mn) d'Allison et Marek Jablonko et Stephen Olsson (Production Cultural & Educational Media).
En mars 1969, dans le village de Wiava, Maurice Godelier discute avec quatre Baruya de la terminologie des noms de famille, des règles de parenté et de la transmission des noms de famille.
Mercredi 3 avril
14h00 : Planète Baruya, version française abrégée (4h) de Towards Baruya Manhood de Ian Dunlop (voir programme de mardi).
18h00 : En attendant Jésus, l'Evangile selon les Papous (1h30) de Thomas Balmès, conseiller scientifique : Lorenzo Brutti (prod. TBC
Productions, les Films d'Ici, Canal +).
Tourné chez les Huli, ce film retrace la conversion d'une personne âgée au christianisme et son baptême. Les réalisateurs y retournent un an plus tard et sont confrontés à la désillusion du protagoniste.
19h30 : échanges et débats.
20h00 : Eux et moi, un ethnologue en Papouasie occidentale (63 mn) de Stéphane Breton (coprod. ARTE France, les Films d'Ici). Stéphane Breton a filmé sa vie chez les Wodani des Hautes Terres de l'Irian Jaya en Nouvelle-Guinée indonésienne. Comme il le dit lui-même : "il ne s'agit pas d'un documentaire sur une société exotique, très exotique, mais sur l'exotisme de celui qui l'observe, et sur l'art, peut-être, d'échanger des regards".
21h00 : Koulakita (env. 60 mn) de Jean-Luc Lory.
Ces images rares et inestimables sur l'initiation des chamanes ont été tournées il y a plusieurs années en Super 8 chez les Baruya par J.-L. Lory qui les commentera sur le vif pendant la projection.
22h00 : échanges et débats.