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Arcoiris. Oda a la alegria.
Oda a la Alegria 5:02
William Tell 3:05
Valicha 3:26
El condor pasa 4:23
Joy 2:54
La Orquesta 3:00
Sayacmarca 3:15
Mozartiana 5:11
Diablada Arcoiris 4:49
Tradition 3:17
Phuyupatamarca 3:23
Todo Cambla 5:04
Yolanda 4:46
Mala Cinciencia 3:57
Virgen India 3:30
Chapeau du Qhapaq Negro
Chaque année, à la mi-juillet, Paucartambo, paisible bourg de l'altiplano péruvien, accueille des milliers de participants venus fêter la Vierge du Carmel. Diverses confréries de danse et de musique, costumées et masquées, symbolisent les différentes composantes de la société péruvienne. L'une de ces confréries, les Qhapaq Negro, incarne des esclaves noirs amenés dans la région pour travailler dans les mines et qui se seraient échappés lors des fêtes de la Vierge afin d'y participer. Pendant quatre jours, les Qhapaq Negro participent aux processions et aux messes, accompagnés par quelques musiciens et exécutent un véritable ballet en onze mouvements sur les places de la ville. Chants de processions, litanies et cantiques,en espagnol et en quechua, font pénétrer les spectateur dans un univers de piété empreinte d'une grande mélancolie. Devenir Qhapaq Negro est un acte mystique ; c'est aussi l'affirmation à travers le personnage du "nègre marron" du libre arbitre de chaque individu.
Cuadrilla Mayor: Qhapaq Negro de Paucartambo
1. Presentacion (0'45)
2. Pasacalle y entrada al templo (3'32)
3. Primer Verso (2'14)
4. Segundo Verso (12'40)
5. Tercer Verso (8'46)
6. Despedida (4'25)
7. Coreografia (7'11)
Flûte et étui - quena
La quena, flûte andine d'origine coloniale.
Masque du Qhapaq Negro
Chaque année, à la mi-juillet, Paucartambo, paisible bourg de l'altiplano péruvien, accueille des milliers de participants venus fêter la Vierge du Carmel. Diverses confréries de danse et de musique, costumées et masquées, symbolisent les différentes composantes de la société péruvienne. L'une de ces confréries, les Qhapaq Negro, incarne des esclaves noirs amenés dans la région pour travailler dans les mines et qui se seraient échappés lors des fêtes de la Vierge afin d'y participer. Pendant quatre jours, les Qhapaq Negro participent aux processions et aux messes, accompagnés par quelques musiciens et exécutent un véritable ballet en onze mouvements sur les places de la ville. Chants de processions, litanies et cantiques,en espagnol et en quechua, font pénétrer les spectateur dans un univers de piété empreinte d'une grande mélancolie. Devenir Qhapaq Negro est un acte mystique ; c'est aussi l'affirmation à travers le personnage du "nègre marron" du libre arbitre de chaque individu.
Pérou. Chapeau et masque de Qhapaq Negro
Chaque année, à la mi-juillet, Paucartambo, paisible bourg de l'altiplano péruvien, accueille des milliers de participants venus fêter la Vierge du Carmel. Diverses confréries de danse et de musique, costumées et masquées, symbolisent les différentes composantes de la société péruvienne. L'une de ces confréries, les Qhapaq Negro, incarne des esclaves noirs amenés dans la région pour travailler dans les mines et qui se seraient échappés lors des fêtes de la Vierge afin d'y participer. Pendant quatre jours, les Qhapaq Negro participent aux processions et aux messes, accompagnés par quelques musiciens et exécutent un véritable ballet en onze mouvements sur les places de la ville. Chants de processions, litanies et cantiques,en espagnol et en quechua, font pénétrer les spectateur dans un univers de piété empreinte d'une grande mélancolie. Devenir Qhapaq Negro est un acte mystique ; c'est aussi l'affirmation à travers le personnage du "nègre marron" du libre arbitre de chaque individu.
Pérou. Chopccam Kani.
37,2 min
Qichgay gucha (Laguna de Qichgay)
Wamanchallay
Aguilita Mía
Huchunaymanta Kuyasqay
La que amé desde la infancia
Chiki tuku. Kuka kintucha
Buho Malagüero. Ramillette de coca ritual
Wikuñachatam nywakurani
Una Vicuñita yo crié
Qamsi hamunki
Tu vendras
Usuncha
Hatus gispiy y Pasña gayay
Llegada a la cabaña de pastoreo y Llamada a la joven soltera
Malvaschay
Malvita Mia
Tuturillaschay
Totorilla Mia
Carmencita
Santay Plaza - waychaw - giga machay
CD2
47,2 min
Juliana Palomino Matamoros; Julian Layme Escobar; Nicolás Carbajal Layme (San Pedro De Chopcca)
1. Pukaychay (Mi coloradita)
2. Amapolay Amapuni
3. Vaselinay Perfumada
Bertha Quispe Soto & Lorenzo Layme Escobar (San Pedro De Chopcca)
4. Killinchalay, Wamanchallay
5. Pobre Campesinom Kani
6. Toro Pusay; Pañas Kintu; Urqun Qasan Yana Puyu; Plazapi Pukllasqan; Kutikuy 9:27 Layme Escobar, Lorenzo; Teófilo Reymundo Palomino (Centro Poblado Los Libertadores)
Palomino, Teófilo Reymundo (Centro Poblado Los Libertadores)
7. Haku Wawqiy (Vigawantuy) 3:34
8. Chaska Lucero (Vigawantuy) 2:47
9. Camino Real (Vigawantuy) 3:22
10. Sacha Kuchuy (Vigawantuy) 3:07
11. Kirma Watay (Vigawantuy) 2:41
12. Pusamuy (Vigawantuy) 2:40
13. Wankakuy 3:13
14. Wasi Ario 3:01
CD3
41,4 min
1. Qachwa (musique vocale, technique vocale)
2-3. Wawa wañny - Funeral de un parvulo (chant funéraire)
4. Maytam hamuranki? - A dué has venido? 3:29
5. Chunta gasa yana puyu - Nube negra de chunta gasa 3:15
6. Azul pañuelo 3:18
7. Hatun saywasga urqu - Venerable gran cerro 3:26
8. Pares patochay - Pareja de patitos 7:23
9. Limachatam risaq - Voy a Limita 3:15
10. Waranwaychay - Mi waranwaycito 4:09
11. Wawa wañny 2:22
12. Warmi hurquy - Desposar una mujer 2:12
Pérou. El Diamante. Albalonga, Annibal Cetrangolo. Indigenous Peruvian Music of the 18th Century.
Albalonga Ensemble
Sergio Leo, chant charango, quena, sicu, cuatro
Antonio Domenighini, chant, cuatro
Alessandro Colombo, chant
Enrico Parizzi, violon
Marta Traversi, violon
Paolo Tognon, dulcian, bajoncillo
Stefano Rocco, guitare baroque
Nicoletta Sanzin, harpe baroque
Patxi Montero, viole de gambe
Anibal Cetrangolo, viole de gambe
01. Cachua - La Despedida 2:26
02. Tonada En Contracanto 2:43
03. Tonada - El Congo 1:58
04. Tonada El Selosa 2:33
05. Cachua Al Nacimiento De Christo Nuestro Señor 2:26
06. Entre Dos Álamos 2:03
07. Tonada - El Diamante 3:29
08. No Se A Que Sombras Funestas 1:55
09. Tonada - La Lata 2:41
10. Tonada - El Huicho 3:15
11. Cachua Al Nacimiento De Christo Nuestro Señor II 1:31
12. Tonada - La Donosa 3:04
13. Tonadilla - El Palomo 2:19
14. Tonada - El Conejo 2:20
15. Tonada - El Tupamaro 3:28
16. Lanchas Para Bailar 2:53
17. Tonada - El Tupamaro II 1:56
18. Hijos De Eva Tributarios 2:22
19. Baile Del Chimo 2:51
20. Cachua Serranita - El Quechenacho 3:14
21. Tonada - La Brugita 2:08
22. Cachuyta - El Buen Querer 1:47
23. Por Qué Tan Firme Os Adoro 1:59
Pérou. Familia Pillco, violins from the Andes (instrumental), Peru.
01. Pasacalle 3:12
02. Al Despertar 6:24
03. Ollantay 3:58
04. En Mi Pobreza 5:12
05. Tagekuy 5:33
06. Uskapauqar 3:53
07. Machu Picchu 5:58
08. Soqlla K'asa 3:41
09. Tres Motivos 5:46
10. Gentil Gaviota 4:23
11. Danza K'ana 4:12
12. Yaravi 6:18
13. Para Que Dios Me De 5:13
14. Condemayta 5:11
15. Tres Motivos 5:41
Pérou. La danza en el Peru. La Huaconada de Mito.
La Huaconada est une danse rituelle exécutée dans le village de Mito, province de Concepción, dans les Andes centrales péruviennes. Chaque année, les trois premiers jours de janvier, des hommes masqués, appelés huacones, exécutent dans le centre de la ville un ensemble de danses chorégraphiées. Les huacones représentent lancien conseil des anciens et deviennent la plus haute autorité de la ville pendant toute la durée de la Huaconada. Le tronador (fouet) et le masque quils portent mettent ce rôle en relief ; le masque se caractérise par un nez très accentué qui évoque le bec du condor, créature qui représente lesprit des montagnes sacrées. La danse met en scène deux catégories de huacones : les anciens, qui portent des costumes traditionnels et des masques finement sculptés inspirant le respect et la crainte ; et les huacones modernes, qui portent des tenues bariolées et dont les masques expriment la terreur, la tristesse ou la moquerie. Pendant la Huaconada, les huacones modernes exécutent un répertoire limité de pas autour des anciens qui, du fait de leur âge, bénéficient pour leur part dune plus grande liberté pour improviser des mouvements de danse. Un orchestre joue différents rythmes, marqués sur un petit tambour autochtone appelé tinya. La Huaconada synthétise des éléments distincts, originaires des Andes et dEspagne, en intégrant des éléments nouveaux, contemporains. Seuls les hommes de bonne conduite et dune grande intégrité morale peuvent devenir huacones. La danse est traditionnellement transmise de père en fils ; les costumes et les masques sont également transmis comme héritage.
Pérou. La danza en el Peru. La Huaylia de Antabamba.
Rituels magico-religieux en honneur de la Pachamama (Terre mère), pour obtenir de bonnes récoltes de maïs, l'entente entre les hommes, accompagné par la musique, la danse, cérémonie religieuse (Noël et l'enfant Jésus) et cérémonies rituelles, symboles de la cosmogonie andine, des origines de la civilisation, rituel de travail, rite agraire, combats rituels de boxe (takanakuy) ....
Pérou. La Musica en el Peru.
César Bolanos. La Musica en el antiguo Peru.
Introduccion
I. Danza e instrumentos musicales antiguos
II. Musica y danzas en el antiguo Peru
José Quezada Macchiavello. La Musica en el virreinato.
Introduccion
I. Formacion de la cultura musical en la colonia (Siglo XVI)
II. Apogeo de la cultura musical en la colonia (1600-1760)
III. Decadencia y ocaso de la cultura musical en la colonia (1760-1823)
Enrique Iturriaga, Juan Carlos Estenssoro. Emancipacion y republica : siglo XIX
Introduccion
I. Cultura Colonial en la republica (1821-1840)
II. Busqueda de una nacionalidad (1840-1900)
Enrique Pinilla. La musica en el siglo XX
Introduccion
I. 1900-1918
II. 1919-1939
III. 1940-1967
IV. 1968-1985
Raul Romero. La musica traditional y popular.
Introduccion
I. La musica andina
II. La musica criolla
III. El mosaico urbano. La musica andina en contextos urbanos.
Pérou. Les Qhapaq Negro de Paucartambo. Photos
12-13/05/2012
Par la Cuadrilla Mayor Qhapaq Negro de Paucartambo
Fredi Villagarcia Aquise, guiador
Chants et danse :
Adrián Farfán Torres
Andrés Genaro Ponce Garrido
Eddie Gonzalo Pizarro Pacheco
Edmundo Bragagnini Flores
Fernando Martín Mercado Zamalloa
Fernando Zenobio Navarro Lizárraga
Franco Villagarcia Gonzáles
Hugo Enrique Gutiérrez Delgado
Jaime Gallegos Cáceres
José Antonio Cáceres Valdivia
José Armando Gallegos Cáceres
Julio Alejandro Cáceres Valdivia
Mario Gallegos Cáceres
Raúl Aranibar Astete
Richard David Villafuerte Vargas
Vicente Wilfredo Olivares Arenas
Wilhen Wilfredo Olivares Chevarría, harpe andine
Sergio Villafuerte Rodríguez, flûte quena
José Manuel Cáceres Martínez, violon
Martín Quispe Molinedo, accordéon
Jorge Alfonso Gutiérrez Valdivieso, tambour bombo
La fête de la Virgen del Carmen
Les Qhapaq Negro
Le terme qhapaq negro signifie littéralement "Nègres seigneur". Cette cuadrilla a été créée en 1694 par des habitants de Paucartambo et constitue une organisation à la discipline stricte.
Chaque membre de la cuadrilla confectionne lui-même son costume qui se compose d'un pantalon bouffant bleu, rouge ou orange sur lequel il porte une chemise et une tunique blanches évoquant les blouses de femme dont les esclaves s'affublèrent. À la ceinture, pendent d'un côté les chaînes qui symbolisent leur condition et de l'autre un foulard, symbole de force. Sur la poitrine, les épaules dans le dos, sont fixés des éléments brodés et ornés de perles dorées, de miroirs, d'effigies de la Vierge, tout comme sur leur chapeau rouge. Le masque, acheté à un artisan spécialisé, le mascarero, représente un visage africain aux traits exagérés, souriant, mais dont l'expression varie subtilement d'un danseur à un autre. Enfin, ils tiennent dans leur main droite un bâton surmonté d'un poing noir sculpté, le maki, symbole de leur rébellion. Pendant toute la fête ils s'imposent par leur profonde ferveur et leur discipline quasi-militaire.
Que ce soit dans les processions ou la danse, les Qhapaq Negro sont toujours placés sur deux rangs. Le simple danseur est un caporal ; chaque rang est conduit par un mayoral élu par ses pairs et l'ensemble de la cuadrilla est dirigée par un guiador, qui est également élu.
Le guiador porte un masque au traits fins qui évoque le "Negro fino" qui conduisit la rébellion ; l'instrument de son pouvoir est la matraca, une crécelle dont il se sert pour donner ses ordres.
Leur répertoire comprend des chants de procession, des chants dédiés à la Vierge qui sont exécutés dans l'église, et les chants liturgiques de la messe. Ces chants sont en espagnol et en quechua.
En outre, ils exécutent un chorégraphie, véritable ballet en douze mouvements.
Chants et danses sont accompagnés par un ensemble de musiciens professionnels loué pour la circonstance et comprenant un violon, une flûte quena, un accordéon, une harpe et une grosse caisse.
Ils jouent des morceaux traditionnels du haut-plateau andin : yaravi, huaynos�, une musique qui s'est forgée au cours du XVIIIe siècle à partir des genres musicaux incas et de la musique baroque espagnole.
Programme
- Entrée de la Vierge
- Procession des Qhapaq Negro
- Chant d'entrée dans l'église
- Adoration et message du guiador (en quechua)
- Première hymne
- Deuxième hymne
- Ballet en douze mouvements :
Pasacalle (procession) � Eslabón (maillon) � Napaykuy (salutation à la Vierge) � Plegaría de salutación (prosternation) � Cruce (la croix) � Balanceo (balancement) � Kutiriy y Pasamano (retour et croisement de mains) � Estrella (étoile) � Olas (vagues) � Cadena y Qhaswa (chaîne et ronde) � Cordillerano (cordillérien) � Kacharpariy y Despedida (adieux et renvoi).
- Renvoi
- Troisième hymne
Pérou. Les Qhapaq Negro de Paucartambo. Spectacle
12-15/06/2012
Samedi 12 mai à 20h30
Dimanche13 mai à 17h
Maison des Cultures du Monde, Paris 6e
mardi 15 mai 2012, 20h45
Au Théâtre, Centre culturel Jacques Duhamel
Par la Cuadrilla Mayor Qhapaq Negro de Paucartambo
Fredi Villagarcia Aquise, guiador
Chants et danse :
Adrián Farfán Torres
Andrés Genaro Ponce Garrido
Eddie Gonzalo Pizarro Pacheco
Edmundo Bragagnini Flores
Fernando Martín Mercado Zamalloa
Fernando Zenobio Navarro Lizárraga
Franco Villagarcia Gonzáles
Hugo Enrique Gutiérrez Delgado
Jaime Gallegos Cáceres
José Antonio Cáceres Valdivia
José Armando Gallegos Cáceres
Julio Alejandro Cáceres Valdivia
Mario Gallegos Cáceres
Raúl Aranibar Astete
Richard David Villafuerte Vargas
Vicente Wilfredo Olivares Arenas
Wilhen Wilfredo Olivares Chevarría, harpe andine
Sergio Villafuerte Rodríguez, flûte quena
José Manuel Cáceres Martínez, violon
Martín Quispe Molinedo, accordéon
Jorge Alfonso Gutiérrez Valdivieso, tambour bombo
La fête de la Virgen del Carmen
Chaque année, entre le 15 et le 18 juillet, Paucartambo, paisible bourg situé à 100 km à l'est de Cuzco, l'ancienne capitale Inca, reprend vie. Plusieurs milliers de participants et de visiteurs venus de Cuzco, de Lima, voire des pays voisins où ils se sont expatriés, envahissent les rues, les maisons, couchant parfois à même le sol des auberges ou campant sur les places, pour célébrer la Virgen del Carmen (Notre Dame du Mont Carmel). Plus d'une dizaine d'associations ou cuadrillas de danse participent à cette manifestation, mais les principales sont les Qhapaq Negro, les Qhapaq Qolla, les Qhapaq Chunchos, les Saqra et les Maq'ta. Plus que de simples associations, ce sont de véritables confréries religieuses comme l'indique le terme qhapaq qui signifie "chemin", "voie" en quechua.
Deux légendes relatent l'origine de la Vierge de Paucartambo. Selon la première, elle aurait été apportée par des indiens Qolla du lac Titicaca. Selon la seconde, elle aurait été apportée d'Espagne pour être la patronne de Q'osñipata, la forêt de Paucartambo peuplée par les Chunchos (terme désignant les Indiens d'Amazonie) mais faute de lieu de culte, on l'aurait déposée dans l'église de Paucartambo.
Cette fête met en scène, à travers les cuadrillas, diverses composantes de la société péruvienne :
' les Qhapaq Qolla représentent les indiens des Andes qui autrefois traversaient les hauts plateaux andins avec leurs troupeaux de lamas ;
' les Qhapaq Chunchos figurent les indiens de la forêt amazonienne toute proche. Ce sont eux qui entourent la Vierge lors de la procession, rôle qui leur est disputé par les Qhapaq Qolla ;
' les Saqra, vestiges du culte inca, sont des êtres telluriques que la tradition chrétienne a assimilé aux démons de l'enfer. Pendant la procession de la Vierge, ils errent sur les toits et les balcons des maisons, tentant d'attirer son attention. Leur présence atteste le caractère syncrétique de ce culte qui associe à la Vierge, appelée aussi Mamacha Carmen, la figure de l'ancienne déesse inca Pachamama, la Terre-Mère ;
' les Maqta ("adolescent" en quechua) sèment la pagaille partout où ils passent, sauf lors de la procession où ils assurent le service d'ordre à grand coups de fouet ;
' les Qhapaq Negro constituent quant à eux la cuadrilla la mieux organisée et celle dont le répertoire de chants et de danse est le plus riche. Ils représentent un groupe d'esclaves noirs conduits de Lima vers les mines d'argent de Potosi et qui, passant à proximité de Paucartambo au moment de la fête de la Vierge, se révoltèrent, dérobèrent des vêtements de femme et s'en allèrent participer à la fête. Ils sont les principaux adorateurs de la Vierge.
Plusieurs autres cuadrillas participent aux processions et à la fête sans en être pour autant des acteurs indispensables, dans la mesure où elles n'ont pas de lien direct avec la Vierge.
Selon le calendrier liturgique catholique romain, la fête de la Vierge du Carmel a lieu le 16 juillet.
À Paucartambo, les festivités durent environ quatre jours avec des processions à travers les rues du bourg, une grande messe en plein air sur le parvis de l'église, des jeux, des feux d'artifice, une guerrilla entre les Qhapaq Qolla et les Qhapaq Chunchos, et enfin une dernière cérémonie au cimetière où les Qhapaq Negro rendent hommage aux membres défunts de leur cuadrilla.
Les Qhapaq Negro
Le terme qhapaq negro signifie littéralement "Nègres seigneur". Cette cuadrilla a été créée en 1694 par des habitants de Paucartambo et constitue une organisation à la discipline stricte. Aujourd'hui, ses membres ne vivent plus à Paucartambo, mais on ne peut entrer dans la cuadrilla qu'à la condition d'avoir au moins un aïeul paucartambino.
Les Qhapaq Negro appartiennent à toutes les couches de la société péruvienne. On y compte par exemple le maire de Cuzco, mais aussi des ouvriers, de petits employés, des commerçants, un guide touristique, un responsable de la sécurité d'une banque de Cuzco, des étudiants, des chômeurs etc.
Le chef de la cuadrilla, le guiador Fredi Villagarcia Aquise est un ingénieur à la retraite.
Pendant les quatre jours que dure la fête, les Qhapaq Negro se retrouvent matin, midi et soir dans une maison du bourg, leur quartier général, le kargo. C'est là qu'ils prennent leurs repas sur une longue table qui peut accueillir jusqu'à 100 personnes et répètent leurs chants et leur danse. Tous les frais sont pris en charge par un fundador ou une fundadora qui a été désigné(e) lors de la fête précédente. Dans toutes les processions des Qhapaq Negro, le fundador ou la fundadora précède la cuadrilla en portant une petite statuette de la Vierge.
Devenir Qhapaq Negro est un acte mystique. En se vouant à la Vierge, le Qhapaq Negro conditionne son existence toute entière et celle de sa famille autour de cette figure essentielle du catholiscisme latin. Mais en même temps, il affirme à travers son personnage d'esclave en fuite, le libre arbitre de chaque individu.
Chaque membre de la cuadrilla confectionne lui-même son costume qui se compose d'un pantalon bouffant bleu, rouge ou orange sur lequel il porte une chemise et une tunique blanches évoquant les blouses de femme dont les esclaves s'affublèrent. À la ceinture, pendent d'un côté les chaînes qui symbolisent leur condition et de l'autre un foulard, symbole de force. Sur la poitrine, les épaules dans le dos, sont fixés des éléments brodés et ornés de perles dorées, de miroirs, d'effigies de la Vierge, tout comme sur leur chapeau rouge. Le masque, acheté à un artisan spécialisé, le mascarero, représente un visage africain aux traits exagérés, souriant, mais dont l'expression varie subtilement
d'un danseur à un autre. Enfin, ils tiennent dans leur main droite un bâton surmonté d'un poing noir sculpté, le maki, symbole de leur rébellion. Pendant toute la fête ils s'imposent par leur profonde ferveur et leur discipline quasi-militaire.
Que ce soit dans les processions ou la danse, les Qhapaq Negro sont toujours placés sur deux rangs. Le simple danseur est un caporal ; chaque rang est conduit par un mayoral élu par ses pairs et l'ensemble de la cuadrilla est dirigée par un guiador, qui est également élu. Le guiador porte un masque au traits fins qui évoque le "Negro fino" qui conduisit la rébellion ; l'instrument de son pouvoir est la matraca, une crécelle dont il se sert pour donner ses ordres.
Leur répertoire comprend des chants de procession, des chants dédiés à la Vierge qui sont exécutés dans l'église, et les chants liturgiques de la messe. Ces chants sont en espagnol et en quechua.
En outre, ils exécutent un chorégraphie, véritable ballet en douze mouvements.
Chants et danses sont accompagnés par un ensemble de musiciens professionnels loué pour la circonstance et comprenant un violon, une flûte quena, un accordéon, une harpe et une grosse caisse.
Ils jouent des morceaux traditionnels du haut-plateau andin : yaravi, huaynos', une musique qui s'est forgée au cours du XVIIIe siècle à partir des genres musicaux incas et de la musique baroque espagnole.
Pierre Bois
Programme
' Entrée de la Vierge
' Procession des Qhapaq Negro
' Chant d'entrée dans l'église
' Adoration et message du guiador (en quechua)
' Première hymne
' Deuxième hymne
' Ballet en douze mouvements :
Pasacalle (procession) ' Eslabón (maillon) ' Napaykuy (salutation à la Vierge) ' Plegaría de salutación (prosternation) ' Cruce (la croix) ' Balanceo (balancement) ' Kutiriy y Pasamano (retour et croisement de mains) ' Estrella (étoile) ' Olas (vagues) ' Cadena y Qhaswa (chaîne et ronde) ' Cordillerano (cordillérien) ' Kacharpariy y Despedida (adieux et renvoi).
' Renvoi
' Troisième hymne
La Maison des Cultures du Monde tient à remercier tout particulièrement :
M. Jean-Jacques Beaussou, ambassadeur de France au Pérou
Mme Soledad Mujica Baily, directrice adjointe de l'inventaire et des études culturelles du Pérou contemporain
M. Jean-Paul Lefèvre, sous-directeur de la diversité culturelle et du patrimoine mondial au ministère des Affaires étrangères et européennes
M. Pierre Fayard, conseiller de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France au Pérou
et Promperu
mardi 15 mai 2012, 20h45
Au Théâtre, Centre culturel Jacques Duhamel
En partenariat avec le Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde à Vitré
dans le cadre du 16e Festival de l'Imaginaire du 9 mars au 17 juin 2012
Pérou. Miroirs de l'autre vie. Pratiques rituelles et discours sur les morts dans les Andes de Cuzco.
Sintéresser au fait religieux contemporain dans les Andes, et en particulier aux questions relatives à la mort, renvoie inévitablement au passé et au culte préhispanique des ancêtres. Doit-on pour autant se laisser séduire par lidée dune résistance culturelle andine pluriséculaire à la christianisation ?
Tout en privilégiant lanalyse des rites et de la tradition orale quechua sur les morts dans leur contexte social actuel, un retour sur lhistoire de lévangélisation nous aide à comprendre larticulation entre héritages autochtones et apports européens. Ainsi, le culte des ancêtres, au coeur de lancienne religion, bien que détruit par lÉglise coloniale et nexistant plus en tant que tel, sest partiellement recomposé pour donner naissance à un complexe idéologique compatible avec le catholicisme.
Lobjet de ce livre est de saisir le caractère singulier de ce christianisme andin ni pâle copie du catholicisme européen, ni simple masque qui occulterait le maintien de croyances anciennes prétendument plus authentiques. Au-delà dune chronique sur la mort dans les Andes, il sagit de mettre au jour les dynamiques sociales qui traversent les communautés paysannes étudiées. Les narrations sur les morts sont un support de la mémoire et de lhistoire régionale. Elles sont comme un miroir dans lequel se reflètent les expériences vécues, les maux et les espoirs des vivants.
Remerciements 11
Introduction 13
-La conquête spirituelle face au culte des ancêtres
-L'anthropologie andine et le fait religieux ou la tentation de l'idéologie messianique
-Analyse des mythes et récits de tradition orale
-Indiens, Quechuas ou paysans ? A propos des communautés quechuaphones et des catégories classificatoires
-Le cadre de l'enquête : les communautés de Pampallacta et Lutto
-Mise en place du terrain et présentation des principaux interlocuteurs
Première partie. La fabrication des morts.
I. Corps et âmes : les conceptions de la personne 49
II. Ethnographies funéraires ou la « fabrication » rituelle du mort 65
III. Les tribulations de lâme dans son voyage vers lautre vie 91
IV. Le retour bienveillant des morts : léchange avec les vivants 123
V. La malemort entre récits de revenants et deuil suspendu : les « ratés de
fabrication » 141
Deuxième partie. Les êtres des temps présolaires.
VI. Des momies préhispaniques aux récits historico-mythiques sur les Gentils 163
VII. Des grands-parents ambigus et de leur héritage 179
VIII. Résurrection et attaque des Gentils : récits dinfortune 203
IX. Liaisons dangereuses 219
X. La lithomorphose des Anciens : le cas du ramadero 259
Conclusion 271
Annexes 277
Bibliographie 305
Glossaire 319
Pérou. Musica traditional del Cusco, Peru.
Various Artists Festivals of Cusco
01. Albazo 1:19
02. Albazo 2:20
03. Q'ilu Qanchis 4:01
04. Q'ara Ch'unchu 2:18
05. Saqra O China Saqra 1:21
06. Saqra O Urku Saqra 2:40
07. Saqsampillo 2:10
08. K'achampa 2:21
09. Chukchu 2:22
10. Qhapaq Ch'unchu 2:51
11. Chileno 3:08
12. Auga Chileno 4:12
13. Ch'unchu 2:00
14. Ch'unchacha 3:01
15. Sikila 2:35
16. Qanchi Alcalde 2:13
17. Contradanza 2:36
18. Mestiza Quyacha 2:21
19. Qhapaq Qulla 3:49
20. Qhapaq Qulla 2:07
21. Qhapaq Negro 1:38
22. Qhapaq Negro 2:35
23. Majenho 3:45
24. Carnaval De Paru-Paru 3:10
25. Carnaval De Cuyo Grande 2:40
26. Canto A San Jeronimo 1:53
Pérou. Musique des Awajun et des Wampis. Amazonie, vallée du Cenepa. Peru. Music of the Awajun and Wampis. Amazonia, Cenepa valley.
01. Enémamu ("Salutation cérémoniale")
02. Nagkug "Liane aux belles fleurs"
Abraham Mayan Sejekam, chant anen, arc musical tumag.
03. Yauch "Colombe"
Estefita Chigkum Tsamajai, chant nampeg.
04. Tsukagka "Toucan"
Alicia Juwau Sejekam, chant nampeg.
05. Wii ukuam atin "Je quitterai mon foyer"
Rasa Mayan Yampis, chant nampeg.
06. Nijamash dakitjugbau "Le mépris de la bière de manioc"
Maria Cristina Entsakua, chant nampeg.
07. Uchui bitaik "Enfant orphelin")
Geconias Kajekai Najap, flûte pinkui.
08. Sai mattak "La mort de mon beau-frère"
Samuel Biktu Yamanua, chant flûte pinkui.
09. Nigki pujus nampekbau "Fête solitaire"
Julio Wisum Yamanua, chant nampeg.
10. Paum uyupiasbau "La méchante colombe"
Kinin Uwak Juep, chant anen, vièle tumag.
11. Beseeg ipamkamu "Tristesse d'un rêve"
Abraham Mayan Sejekam, chant vièle kitag
12. Muwa waimaku "Femme avec vision"
Maria Apikai Kumchikui, chant nampeg.
13. Pinig ijaktujaipa "Ne casse pas mon bol de bière"
Victorina Apikai Chimpa, chant nampeg.
14. Judaikiu nampekbau "Chanson d'une fugitive"
Olinda Tincho Pijuchkun et Ignacio Mayan Yampis, chant nampeg.
15. Nampet shuimpip "Chant de l'hirondelle noire"
Eloisa Bermeo Daeket, chant nampeg.
16. Suwikai waiwash "Suwikai et l'écureuil"
Melita Tseje Bashukat, chant nampeg.
17. Tsukagka "Toucan"
Abelino Naantip Aktus, chant nampeg.
18. Titig najamin "Piqûre douloureuse de scorpion"
Emer Akuts Nantia, chant nampeg.
19. Wichikuat "Petit oiseau messager"
Carlos Antun Chigkun, arc musical tumag
20. Wawashi japa "Le chevreuil de Wawas"
Ignacio Mayan Yampis, flûte pijug
21. Jires shiakbau "Exode d'un boa"
Rafael Sakash Shajap, flûte pinkui
22. Tawas ugkamu "La couronne de plumes qu'on lui a cachée"
Roberto Jintash Esamat, chant et flûte pinkui
23. Esasantu washi "Singe-araignée grand et mince"
Delia Ampam Bashian, chant nampeg.
24. Nantu "La lune"
Alicia Huite Wajajai, chant nampeg.
25. Puya mama "Variété de manioc"
Claret Mujat Bashukat, chant nampeg.
26. Nipia ima "Héron de Nieva"
Elena Sugka Chimpa, chant nampeg.
27. Tuntui 1 (Ambiance de village avec tambour tuntui)
28. Tuntui 2 (Tambour)
29. Jikantak "Amoureux"
Felipe Yuu Jempekit, chant anen.
30. Tsugki nuwa "Femme sirène"
Maria Cristina Entsakua Sejekem, chant anen.
31. Ajapkamancha "Séparation de la deuxième femme
Nelida Shawit Samaren, chant anen.
32. Wauk nuwa "Femme oiseau cassique"
Rosa Mayan Yampis, chant anen.
33. Bikut uch "Fils de Bikut"
Tupika Pujupat Ugkum, chant anen.
34. Jiukam "Petit oiseau vert"
Emer Akuts Nantip, chant anen.
35. Chanam "Chauve-souris"
Salomon Mayan Yampis, chant anen.
36. Namsemamu "Fête avec musique et danse"