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41 items
Africa Shrine
Concert à Lagos (Nigéria) Mars 2004
1. intro (0'45)
2. Dem bobo (7'11)
3. Oyimbo (4'15)
4. I wanna be free (4'04)
5. if them want to hear (7'35)
6. Eho (4'45)
7. 1,2,3,4 (4'31)
8. Yeparpa (4'10)
9. Can't buy me (5'37)
10. Bring me the man now (6'17)
11. '97 (6'42)
12. intro Shotan (1'13)
13. Shotan (6'07)
14. Water no get ennemy (5'06)
Durbar in Nigeria
The history and Performance of Durbar in northen Nigeria.
Hausa performing arts and music
Contents
1.Hausa performing arts : the early religious sources of development
2. Oral traditional sources of devlopment of Hausa performing arts
3. Classification, categories and theatrical modes of performances
4. Model samples in oral traditions
5. Literary traditions of Hausa folk theatre
6. Transposition and adaptation of dramatic literature for theatre performances
7. Model presentations
8. The social and cultural background
9. Musical instruments
10. The living instrument - The voice
11. Spirit possession - Music of the Bori
Hautbois - guida
Le Kwagh Hir des Tiv (Nigeria), le jeu des métamorphoses.
Le Kwagh hir, la "chose magique", est une forme dramatique du peuple Tiv, la plus importante minorité du Nigeria.
Les danseurs, tous des hommes, même lorsqu'ils interprètent des rôles féminins se livrent à une danse aux pas préstructurés, guidés par un groupe de musiciens. Celui-ci se compose d'un ensemble de percussions (tambours mâles à deux peaux nom baude, tambours femelles ngo baude, cloche de fer kwin, tambour à lèvres iliré), d'un hautbois guida et d'un choeur qui, sous la direction d'un maître de chant agitant avec énergie un gros hochet, exécute des chants responsoriaux.
Kalabari Sculpture. (Nigéria)
I. An Outline of Kalabari Culture
II. Sculpture and Its Uses
III. Carving, Criticism and the Carver
IV. Meaning and Form
A. Universal motifs
B. Motifs confined to the dead and the heroes
C. Motifs confined to heroes and water-spirits
D. Motifs confined to the dead
E. Motifs confined to the water-spirits
F. Motifs confined to the heroes
V. Summary and conclusions
Appendix I. Materials and tools
Appendix II. Kalabari and neighbouring styles
Appendix III. Kalabari sculpture and modern social change
Plates
Kalabari wood sculpture
Kalabari cult-objects in other materials
A selection of sculpture from other Ijo Areas
Life
1. Neverland
2. Life
3. Take your time
4. It's good to be alive
5. Let it begin
6. You can do it
7. The little child
8. Not to violence
Littérature Nigériane d'expression anglaise.
Sommaire
Une autre Afrique. Daniel Vignal
Promenades dans la littérature nigériane. Wilfried Feuser
Aspects de la littérature yorouba écrite. Sola Oke
Introduction à la poésie nigériane d'expression haoussa. Yusuf M. Maiangwa
Olaudah Equiano. David G. Preston
La technique romanesque de Wole Soyinka. Martin Bestman
"L'Ivrogne dans la brousse" d'Amos Tutuola. Raymond Elaho
Okonkwo ou du complexe d'Oedipe à la névrose. Noureidine Tidjaniserpos
Zulu Sofola. Nicole Medjigbodo
Proses :
Le sentier des morts (nouvelle). Chinua Achebe
La sirène (nouvelle). Maxwell N. Nwagboso
Quelque part en temps de guerre (nouvelle). Femi Osofisan
Ilu Oyinbo : la terre promise (nouvelle). Odun Balogun
La narration intéressante de la vie d'O Equiano (récit). Olaudah Equiano
L'Edifice (roman). Kole Omotoso
L'Ultime devoir (roman). Isidore Okpewho
Théâtre :
Une piège sans concéquence. Zulu Sofola
La trame et la chaîne. Femi Osofisan
Illustration :
Un poème anonyme yoruba et sa traduction
Poème de C. Okigbo, O. Tanure, P. Ndu, W. Soyinka, O. Ofeimun, E. Chuku, A. Martin
Bibliographie des oeuvres publiées en français.
Cahiers de création :
"Rêves, rêves" et autres nouvelles. Adolf Rudnicki
Poèmes. Gérard Bayo.
Vous qui passez sans me voir (nouvelle). Francine de Martinoir
Chroniques :
Une presse de combat 1848. Madeleine Barthélemy-Madaule
Dagobert, un commencement. Fabrice Ulmann`Retour à "littérature". Jean Pandolfi
Paul-Jean Toulet, le mal-aimé. Simone Carrat
Artaud et Prével, voyageur de l'absolu. Luce-Claude Maitre
Une radiographie de la guerre des idées. Charles Haroche
Pandore et ses soeurs. Michel Delon
Louis Simon. Europe
Pour Henry-David Thoreau. Louis Simon
Les livres nouveaux : Les roses du désert. Pierre Gamarra
Le théâtre : Festival de la pluie et du froid. Raymonde temkine.
Le cinéma : Itinéraire initiatique. Michel Capdenac
Les disques : Debussy "Digital", Glinka
Les arts : La Bulgarie médiévale. Pierre Gamarra
Marionnette sur caisse Shimangi du Kwagh Hir
Marionnettes de bois peintes de couleurs vives et jaillies d'une caisse qui court toute seule sur la place du village.
Cette scène de marionnette sur caisse célèbre les vertus du travail. Un homme râpe des turbercules de manioc pour en faire de la cassave.
Nigéria - Griots Hausa
1. Musique pour les chasseurs et les invulnérables (10'03)
2. Hautbois alghaïta et tambour gangua (10'06)
3. Chant, flûte e hochets(11'59)
4. Chant et tambour kotso (10'25)
5. Chant et luth komça (5'57)
6. Vièle monocorde et chant (12'51)
Nigéria. Idiophones et tambour d'eau des Haoussa
Idiophone shantu et tambour d'eau Peuple Haoussa, Nigeria Les Haoussa sont un des groupes linguistiques les plus importants d'Afrique de l'Ouest. Ils vivent principalement au Niger et dans le nord du Nigeria et sont organisés en principautés. Le patrimoine musical haoussa se compose surtout de chants de louanges, de poèmes moraux et de chants éducatifs. Le shantu est à la fois un instrument à percussion et un répertoire de femmes invitées pour animer les fêtes. L'instrument est une longue courge évidée et ouverte à ses deux extrémités. Tout en chantant, chaque femme frappe une extrémité de son shantu du plat de la main, projetant l'autre contre le gras de la cuisse. Le double choc fait ainsi résonner les colonnes d'air contenues dans les instruments en un étonnant clapotis rythmique. Les shantu sont accompagnés par un tambour d'eau : une demi-calebasse posée à l'envers dans une bassine remplie d'eau. On frappe le dôme avec un maillet. A chaque frappe, la calebasse s'enfonce légèrement dans l'eau, modulant ainsi le son de l'instrument.
Nigéria. Kwagh Hir, jeux magiques et masques. Photos
27-28 février 2001, Vitré.
2-4 mars 2001, Paris
Marionnettistes / danseurs
Iyorwuese Ligom, Kende Kaase, Ukanna Ajinge, Tyokumbur Mase, Cihi Kaase, Lanshima Veryongo, Iyuhenande Usaa, Richard Tsevende, Te rngbu Igba.
Le Kwagh Hir joue sur l�effet de surprise des villageois, sur la virulence de la satire sociale mais aussi sur la nécessité d�informer, d�éduquer et sur la mise en garde des apparences.
Ainsi un cortège important de personnages divers va danser sur la place des villages en présentant au cours d�un curieux "défilé de mannequins de la métamorphose" des figures à l�aspect extravagant. Taillées dans le bois, peintes aux pigments industriels, vêtues de matériaux de récupération � sac d�ignames en plastique, effilochage de bandes-audio, filaments de câbles pour engins de levage � ces figures montrent à la fois la qualité d�invention des Tiv qui, dans leurs villages aux cases rondes et aux toits de paille, fabriquent des démons, des clowns et des fétiches, mais aussi la richesse de la création de ces sculpteurs-forgerons et tisserands de rien qui sont de véritables artistes.
PROGRAMME
Gbegbe-mta
Un esprit animal, le corps percé de flèches, fuit d'invisibles chasseurs probablement trop lents pour pouvoir l'attraper et le tuer.
Saghelegba
Rencontre de trois esprits animaux à l'aspect caprin. Ils jouent en faisant claquer leurs sabots sur le sol.
Kugia-jov
Esprit inquiétant et facétieux à robe décorée et à la danse rapide et saccadée.
Shaba et Puugh Mngeren ma kpe
Esprit représentant une jeune fille belle mais illettrée qui imite la coiffure, le costume et le comportement des femmes occidentales. Un homme laid et aux manières obscènes rôde autour d'elle.
Gaafela
Esprit bélier géant, inoffensif et malicieux mais capable d'observer les moindres détails.
Kpamberakpa-Tsejov
Vieil esprit autoritaire, intimant à tous l'ordre de danser. Ceux qui s'y refusent seront condamnés à une diarrhée éternelle.
Asansalo
Esprit tourmenteur qui pourrait représenter l'image d'un colon.
Ateratera
Esprit bovidé aux cornes minces cherchant à détecter les défauts de chaque chose.
Danzaria
Danse de création récente mettant en scène un malade atteint du SIDA. On connaît les ravages de cette épidémie en Afrique. Outre son caractère éducatif, cette scène a sans doute aussi une fonction propitiatoire.
Konkofi
Cet esprit-oiseau pond un �uf et le couve. L'�uf éclot. Survient alors un jeune homme armé d'une machette qui s'empare de l'oisillon afin d'en utiliser les plumes pour se faire une parure de chasseur et montrer ainsi sa bravoure.
Gwa-kume
Ces esprits tambourinaires sont considérés comme ceux qui firent don aux Tiv de l'art de la danse et de la percussion.
Imbor Jov
Grand masque justicier et punisseur. L'oiseau qu'il porte dans le dos lui sert à communiquer avec les morts.
Abenga
Scène de séduction de deux esprits-panthères.
Uvaan uyil ana
Danse d'un animal mangeur d'hommes que les chasseurs ne doivent pas provoquer.
Chileyaga
Cet animal à la colonne vertébrale proéminente, tout en dansant, saute cul par-dessus tête, révélant ainsi la versatilité de toute chose.
Daageveanyi
Scène infernale dans le monde des esprits. Un esprit immense et puissant a enlevé l'enfant d'une femme pour le manger. Celle-ci appelle son mari à la rescousse.
Celui-ci tire flèche sur flèche mais ne parvient pas à atteindre l'esprit.
Pendant ce temps une autre femme se fait manger la tête par un serpent gigantesque.
Elle aussi appelle l'homme à l'aide, mais celui-ci est trop occupé à essayer de sauver son enfant.
Nigéria. Kwagh Hir, jeux magiques et masques. Photos
27-28 février 2001, Vitré.
2-4 mars 2001, Paris
Marionnettistes / danseurs
Iyorwuese Ligom, Kende Kaase, Ukanna Ajinge, Tyokumbur Mase, Cihi Kaase, Lanshima Veryongo, Iyuhenande Usaa, Richard Tsevende, Te rngbu Igba.
Le Kwagh Hir joue sur l�effet de surprise des villageois, sur la virulence de la satire sociale mais aussi sur la nécessité d�informer, d�éduquer et sur la mise en garde des apparences.
Ainsi un cortège important de personnages divers va danser sur la place des villages en présentant au cours d�un curieux "défilé de mannequins de la métamorphose" des figures à l�aspect extravagant. Taillées dans le bois, peintes aux pigments industriels, vêtues de matériaux de récupération � sac d�ignames en plastique, effilochage de bandes-audio, filaments de câbles pour engins de levage � ces figures montrent à la fois la qualité d�invention des Tiv qui, dans leurs villages aux cases rondes et aux toits de paille, fabriquent des démons, des clowns et des fétiches, mais aussi la richesse de la création de ces sculpteurs-forgerons et tisserands de rien qui sont de véritables artistes.
PROGRAMME
Gbegbe-mta
Un esprit animal, le corps percé de flèches, fuit d'invisibles chasseurs probablement trop lents pour pouvoir l'attraper et le tuer.
Saghelegba
Rencontre de trois esprits animaux à l'aspect caprin. Ils jouent en faisant claquer leurs sabots sur le sol.
Kugia-jov
Esprit inquiétant et facétieux à robe décorée et à la danse rapide et saccadée.
Shaba et Puugh Mngeren ma kpe
Esprit représentant une jeune fille belle mais illettrée qui imite la coiffure, le costume et le comportement des femmes occidentales. Un homme laid et aux manières obscènes rôde autour d'elle.
Gaafela
Esprit bélier géant, inoffensif et malicieux mais capable d'observer les moindres détails.
Kpamberakpa-Tsejov
Vieil esprit autoritaire, intimant à tous l'ordre de danser. Ceux qui s'y refusent seront condamnés à une diarrhée éternelle.
Asansalo
Esprit tourmenteur qui pourrait représenter l'image d'un colon.
Ateratera
Esprit bovidé aux cornes minces cherchant à détecter les défauts de chaque chose.
Danzaria
Danse de création récente mettant en scène un malade atteint du SIDA. On connaît les ravages de cette épidémie en Afrique. Outre son caractère éducatif, cette scène a sans doute aussi une fonction propitiatoire.
Konkofi
Cet esprit-oiseau pond un �uf et le couve. L'�uf éclot. Survient alors un jeune homme armé d'une machette qui s'empare de l'oisillon afin d'en utiliser les plumes pour se faire une parure de chasseur et montrer ainsi sa bravoure.
Gwa-kume
Ces esprits tambourinaires sont considérés comme ceux qui firent don aux Tiv de l'art de la danse et de la percussion.
Imbor Jov
Grand masque justicier et punisseur. L'oiseau qu'il porte dans le dos lui sert à communiquer avec les morts.
Abenga
Scène de séduction de deux esprits-panthères.
Uvaan uyil ana
Danse d'un animal mangeur d'hommes que les chasseurs ne doivent pas provoquer.
Chileyaga
Cet animal à la colonne vertébrale proéminente, tout en dansant, saute cul par-dessus tête, révélant ainsi la versatilité de toute chose.
Daageveanyi
Scène infernale dans le monde des esprits. Un esprit immense et puissant a enlevé l'enfant d'une femme pour le manger. Celle-ci appelle son mari à la rescousse.
Celui-ci tire flèche sur flèche mais ne parvient pas à atteindre l'esprit.
Pendant ce temps une autre femme se fait manger la tête par un serpent gigantesque.
Elle aussi appelle l'homme à l'aide, mais celui-ci est trop occupé à essayer de sauver son enfant.
Nigéria. Kwagh Hir, Jeux magiques, marionnettes et masques. Spectacle
27-28 février, Vitré
2-3 mars, Paris
Le Kwagh Hir des Tiv du Nigéria, où les choses ne sont pas ce qu'elles sont'
Marionnettes de bois peintes de couleurs vives et jaillies d'une caisse qui court toute seule sur la place du village, masques effrayants entourés de gueules de serpents, de crocs de monstres, aux sons d'un ensemble de tambours, de grandes cloches de fer battues avec énergie et de chants à pleine gorge, les éléments qui constituent le Kwagh Hir stupéfient chaque fois les spectateurs nigérians par leur force et leur qualité d'invention qui, à la fois, les terrifient et les font rire.
Le Kwagh Hir ou Kwagh Alom ("la chose du lièvre", le lièvre en Afrique comme ailleurs devient le substitut de l'homme), forme dramatique du peuple Tiv, reste encore très vivant dans l'Etat de Benue, au sud de la rivière Benue qui établit une ligne de partage entre le nord (sahélien) et le sud (forestier) du Nigéria.
Les Tiv, au nombre approximatif de deux millions de locuteurs, forment la plus importante des minorités du Nigéria, (les peuples majoritaires étant les Hausa, les Yoruba, les Ibo, les Calabar, etc.).
Autrefois chasseurs, ils seraient venus du Nord et auraient été poussés par d'autres peuples vers le centre du pays. Actuellement agriculteurs, ils se regroupent dans des villages isolés autour de Makurdi et de Gboko. Voici une dizaine d'années encore, chaque village possédait sa troupe de Kwagh Hir. Maintenant, seulement un village sur quatre pratique cette forme d'expression spectaculaire.
Le Kwagh Hir évolue en permanence et certains villages distants de cinquante kilomètres pratiquent des Kwagh Hir à l'aspect extérieur différent. Le Kwagh Hir, lié à la vie sociale, possède encore un fort signifiant symbolique.
Constitué par une succession de petites scènes dansées, masquées, ou interprétées grâce à des marionnettes sur caisse (uniques au monde), le Kwagh Hir joue sur l'effet de surprise des villageois, sur la virulence de la satire sociale mais aussi sur la nécessité d'informer, d'éduquer et sur la mise en garde des apparences.
Chaque chose quotidienne, chaque élément de la réalité, chaque animal et chaque être humain cache un esprit qui peut se révéler bienfaiteur ou destructeur selon la situation ou le jugement qu'il va établir à propos d'une créature vivante. Ainsi, selon son bon plaisir, il peut transformer un rat en marmite, un serpent en puits, un chasseur en singe. Toutes les visions sont trompeuses : les oiseaux deviennent des sorcières, les babouins des paysans mal dégrossis et le lièvre ' alom ' l'homme qui triomphe du mauvais sort parce qu'il se montre rusé.
Ainsi un cortège important de personnages divers va danser sur la place des villages en présentant au cours d'un curieux "défilé de mannequins de la métamorphose" des figures à l'aspect extravagant. Taillées dans le bois, peintes aux pigments industriels, vêtues de matériaux de récupération ' sac d'ignames en plastique, effilochage de bandes-audio, filaments de câbles pour engins de levage ' ces figures montrent à la fois la qualité d'invention des Tiv qui, dans leurs villages aux cases rondes et aux toits de paille, fabriquent des démons, des clowns et des fétiches, mais aussi la richesse de la création de ces sculpteurs-forgerons et tisserands de rien qui sont de véritables artistes.
Les danseurs ' tous des hommes, même lorsqu'ils interprètent des rôles féminins ' se livrent à une danse aux pas préstructurés, guidés par un groupe de musiciens. Celui-ci se compose d'un ensemble de percussions (tambours mâles à deux peaux nom baude, tambours femelles ngo baude, cloche de fer kwin, tambour à lèvres iliré), d'un hautbois guida et d'un choeur qui, sous la direction d'un maître de chant agitant avec énergie un gros hochet, exécute des chants responsoriaux.
Les musiciens se placent sur un côté de la place du village et s'asseyent sur des pierres ou prennent place sur une petite estrade rudimentaire. L'aire de jeu utilisée par les danseurs et les marionnettistes doit être vaste et dégagée car des improvisations ainsi que des interactions avec les spectateurs peuvent avoir lieu.
En seize ans le Kwagh Hir, (invité à la Maison des Cultures du Monde en 1984) a modifié considérablement sa forme et son contenu. La version des années 80, orientée à la fois vers l'apologie de la fertilité (importance accordée à la danse ondulante des femmes du choeur) était aussi un avertissement de la sévérité des actes de jugements officiels (scène d'exécution capitale par fusillade d'un condamné à l'aide de marionnettes). Le spectacle actuel s'oriente beaucoup plus vers le substrat surnaturel (monstres, sorcières, animaux mythiques) bien que les éléments de constat social restent encore apparents grâce à la présence des marionnettes.
Dans les villages Tiv, privés pour la plupart d'électricité et donc de télévision, le Kwagh Hir reste le moyen de communication privilégié et constitue encore une sorte de sauvegarde de l'identité Tiv. Les sculpteurs, les peintres, les manipulateurs, les danseurs et les musiciens font partie d'un groupe de plusieurs classes d'âge en perpétuelle formation. Sans constituer véritablement des confréries (j'ignore encore s'il existait à l'origine un processus d'initiation), les différents membres du groupe développent entre eux des systèmes de solidarité.