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A musica chope
Indice Geral
I PARTE
Os Chopes
1. Origem do termo Chope
2. Distribuiçao geogréphica dos Chopes
1) Valenge
2) Os verdadeiros Chopes
3. Factos historicos
1) Antigo nucleo dos Chopes
2) Tres grandes imigraçoes dos Clas dos Ceshas, Tsonga, Xangana e Zulu, na zona habitada pelos Chopes (Invasores Vashas, Invasores Tsonga, Invasores Zulos)
3) Migracao, transformaçoes sociais e proletarizaçao dos Chopes (Formaçoes sociais, O estado de Gaza, O colonialismo português e o capital n formaçao social)
4) Influencia dos portugueses na sociedade do povo chope (Agricultura e alimentaçao, Influancia europeia na maneira de vestir, Influencia europeia na religiao, Influencia na cultura tradicional)
4. Semelhanças entre Povo Chope e o Povo Venda
5. Lingua Chope
1) Geografia da lingua Chope
2) Neologismos da lingua Chope
3) Populaçao Chope
II PARTE
Os Chopes e a Musica
1. Generos da musica chope
2. Musica vocal (Analise de algumas cançoes chopes para avaliaçao de certos ritmos misicais que este povo usa nas suas melodias, Andamentos musicais, Intensidade)
3. Instrumentos msucais
1) Aerofonos
2) Cordofonos
3) Idiofonos
4. Normas que se abservam para a composiçao da musica de Timbila
5. Poema liricas e justiça poética entre os Chopes
1) Analise de alguns Migodo (Mzeno wa Nyakutoweni wungaskwa ngu Melekwane, Ngodo wa Venancio Mbande Composto em 1979, Mzeno wa Sarhanyane wa Bokiso 1980, Mzen wa Chambini, Timbila ta Veltebisi, Mzeno wa Wusiwana, Timbila ta Chitunmelelwano cha Nkomati
III PARTE
Dança dos Chopes
1. Dança de tchopo
2. Dança de Ngalanga
3. Dança de Makwaya
4. Dança de Timbila
5. Dança de Chimveka
6. Dança de Sibembe
IV PARTE
Timbila - Os Xilofones dos Chope
1. Descriçao do instrumento
2. Construcçao do instrumento
3. Afinaçao dos instrumentos de timbila
4. Os tocadores de Timbila e seus maestros
5. Uso do Xiifone mbila entre ouras tribos
6. Mbira
V PARTE
Anexos
Chopi timbila National Candidature File. 3rd proclamation of masterpieces of the oral and intangible heritage of humanity. Mozambique. Dossier de candidature pour la 3eme proclamation des chefs-d'oeuvres du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
République du Mozambique, Ministère de la Culture.
Exposiçao "Moçambique : Vida e historia em psikhelekedana". Exhibition "Mozambique : life and history in psikhelekedana". Mozambique vie et histoire en psikhelekadana (sculpture sur bois).
Exposition 1-19 juillet 2003, Centro Cultural Franco-Moçambicano, Maputo.
Fatima Ribeiro, présentation
Oeuvres de :
Dino Jetha
Abel Nhantumbo
Bernado Valoi
Crimildo Cumbe
Samuel Baloi
Grand ensemble de Xylophone, Maputo, Mozambique. Musique de Timbila, Chitende, Mpundo.
CD1
15-06-1987 Akademie der Künste, Berlin
Enr. J. Dietrich
1 seule plage 72'
Trompe
Flûtes en hoquet
Chitende et chant
Xylophone mbila
CD2
17-06-1987 Akademie der Künste, Berlin
Enr. J. Dietrich
2 plages 84'
01. 31'53
02. 52'14
Instrumentos Tradicionais do norte de Moçambique Volume 5
1. Kiovelavela - Pankwe (9'28)
2. Sokeyai - Sokeya (3'53)
3. Mama nao tenho vida - Pankwe (4'47)
4. N'ganda I - Dança N'ganda ((1'40)
5. SIDA mata - Dança Damba (3'49)
6. Dunia Kunanini - Pankwe (5'04)
7. Iponto yo patxera - Sokeya (5'02)
8. Iyo - Pankwe (2'54)
9. Aikondole - Sokeya (2'50)
10. Tulidjengue taifa - Pankwe (7'51)
11. Instrumental - Thakara (1'41)
12. Yarabana - Damba (1'56)
13. Ntumi sauti itandi - Pankwe (0'47)
14. Thakara - Thakara (1'10)
15. Sombo - Pankwe (6'35)
16. N'rowene - Pankwe (2'28)
17. Instrumental- N'ganda (2'19)
18. Nalila mutoto - Pankwe (5'25)
Moçambique Vol.3 : Arcos, Cordas, Flautas
Enregistré au Mozambique en 1993, lors de la première campagne de recherche lancée par l'ARPAC (Archives Nationales du Patrimoine Culturel du Mozambique), en collaboration avec le Centro Internazionale Crocevia (Italie) et l'Instituto de Communicação Social (Mozambique).
Nwaxibeulani 2:00
Nawutisela 3:50
Chinvokovoko 1:03
Utaswitwa Nawenau 5:36
Xigoviya Dos Kwaves I 1:52
Ndalola Ndekundu 2:23
Ingisani Wo Xaniseka 4:57
Xilo Xa Muxango 3:48
Kwenda Maputo 1:21
Nipswale Lumbalumba 3:55
Chinvokovoko 1:07
Xigoviya Dos Kwaves Ii-Iii 1:45
Wa Bhonga Nwamuthakathi 3:25
Madoda Nigwelani 4:37
Wayipa Mwangu Kunyungwe 4:17
Mundzaiilalini 3:35
Niteke Nyumba 3:36
Xigoviya Dos Kwaves IV-V 1:20
Mahenyelo Ya Musava 7:31
Moçambique 5:07
Mozambique. Ensemble de xylophones timbila, ensemble d'arc musical chitende, ensemble de jazz. Spectacle
12-13 juin 1987: Ensembles musicaux et choeurs
Pays bordé par l'Océan Indien et limité à l'ouest par la Rhodésie et la Zambie, au nord par le Malawi et la Tanzanie et au sud par l'Afrique du Sud.
Après l'Angola, le Mozambique est, entre les îles du Cap Vert, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé, le plus grand territoire de colonisation portugaise, qui dura plus de 400 ans... mais l'histoire de ce pays commence bien avant celle des envahisseurs portugais.
Il est probable que les premiers groupes de langue Bantoue venant de l'Ouest et du Nord-Ouest s'installent, il y a un peu plus de 1500 ans, sur les rivages.
Du VIIe siècle à la moitié du XIIe, se développe, de l'embouchure du Zambèze à la Mer Rouge, un cordon régulier de villes commerçantes grâce aux routes empruntées par les marchands musulmans.
C'est aussi à partir de cette époque que s'enrichissent les marchands d'or et d'esclaves basés sur le rivage Sud-Est. Un informateur affirme qu'en 750, il y avait 400 esclaves du Mozambique dans les armées du Sultan de Bagdad.
Pendant ce temps, la plus grande partie de la côte Est servait de base stratégique aux combattants de Zanzibar et des autres îles en lutte contre les Arabes. Ceci n'empêcha nullement le jaillissement d'un royaume oriental africain, dont la forme complexe l'orienta malgré tout vers une certaine stabilité.
Il prit le nom de Monomotapa. S'étendant sur le Mozambique, le Zimbabwe et la Zambie, il connut une grande notoriété. Sur le plan politique, ce royaume atteignit son apogée au milieu du XVe siècle avec le roi Matope (qui était venu avec son troupeau, parcourant les immenses plaines entre le désert du Kalahari et la région de Sofala; aujourd'hui une province du Mozambique et avait atteint l'Océan Indien). Il attribua le gouvernement des différentes provinces du royaume à ses fils et neveux et mourut en 1480. C'est alors que commença le lent effritement de l'empire. Ce processus dura jusqu'à l'arrivée de Vasco de Gama en 1498.
En 1505, les Portugais s'établissent au sud de l'embouchure du Buzi (près de Sofala), appelé la porte du pays de l'or. Le métal noble et la traite des noirs constituent les richesses essentielles exploitées par les Portugais. Toute la période coloniale est marquée par l'oppression et l'exploitation, mais aussi par la résistance ou la résignation.
La république de 1910 du Portugal maintient ses "provinces d'Outre-mer" jusqu'en 1951, date à laquelle commencent les luttes pour l'indépendance. Le 25 juin 1975, la République Populaire du Mozambique est proclamée et celui-ci devient un état indépendant.
La musique.
Comme pour la plupart des pays de langue Bantoue, il est impossible de parler d'une culture unique et, par conséquent, d'une culture musicale unique à propos du Mozambique. La recherche des différents style musicaux dépend en grande partie de l'aire géographique du pays.
La vallée du Zambèze coupe le Mozambique en deux, d'ouest en est, et devient la frontière naturelle entre les peuples matrilinéaires du nord et patrilinéaire du sud.
La côte nord (langue Swahili) est très influencée par l'Islam, Les groupes du nord les plus importants sont les Makondé, Makua, Maravi. Au sud vivent les Thonga, et les Shona. Un groupe beaucoup plus petit, établi sur la côte dans la province de Zavala, les Chopi, comprend 300000 individus et doit sa renommée aux merveilleux ensembles de xylophones.
Dans plusieurs régions, les instruments se ressemblent, mais portent des noms différents. Par exemple, l'instrument à vent fait dans une corne d'antilope est appelé Mpundu dans le nord, Mpala-pala (ou Lipala-panda, ou Palaza) dans la vallée du Zambèze. Chez les Chopi, il accompagne l'ensemble de xylophones, tandis que dans la région de Teté, plusieurs trompes forment un ensemble de cinq à huit musiciens qui soufflent en alternance, avec des tons de hauteur différente, "en hoquet".
L'arc musical est largement répandu au Mozambique, et selon la région, possède une particularité (calebasse en guise de résonateur, languette buccale...). La méthode de fabrication est elle aussi différente. L'arc Chitende, possède à côté du résonateur un hochet. Le joueur frappe avec une baguette de chaque côté de la languette buccale et produit ainsi 3 sortes de sons différents. Le Chitende peut être un instrument de soliste ou un instrument d'accompagnement pour le chanteur, souvent satirique et plein d'humour.
Il est possible au Mozambique de définir 3 catégories de musique :
-La musique traditionnelle (musica traditional)
-La musique populaire et la musique urbaine (musica popular urbana et musica ligeira)
-Les chants révolutionnaires (musical vocal actual)
Le xylophone des Chopi.
C'est en 1517 que les premiers écrits portugais mentionnent l'extraordinaire musique des "languettes de bois montées sur des calebasses". Ils parlent déjà d'une tradition très ancienne d'ensembles comprenant plus de quarante musiciens. En 1960, chaque communauté Chopi de Zavala possédait un de ces ensembles appelé Ngodo (pluriel migodo) composé de Vaveti (musiciens) et de Vassinyi (danseurs). La renommée et la puissance des chefs de groupe est devenue proverbiale, car elle dépassait de beaucoup l'autorité exercée sur douze ou quize musiciens, autant de danseurs avec deux joueurs de hochets. Les ensembles ne comprenaient que des hommes.
Le xylophone des Chopi Mbila (timbila au pluriel) se compose d'un ensemble de languettes (de 4 à 20), posées sur un système de résonateurs formé de calebasses. Ces languettes en bois très dur et à la texture sérée, sont chauffées au feu jusqu'à obtention de la tonalité désirée. Le système est équi-heptatonique.
Un ensemble de timbila comprend cinq sortes d'instruments de grandeur et de tonalité différentes, d'une amplitude de quatre à cinq octaves, sur les quatre premiers, les musiciens jouent en position assise, sur le dernier, le musicien reste débout. De village en village et de ngodo en ngodo, la sonorité ne varie pas plus d'un demi-ton, si bien qu'il est possible de parler de ton absolu. Dans chaque ensemble, l'ordre des positions des musiciens assis ne varie pas, de même que l'organisation des danseurs dans l'espace. Les xylophonistes se placent sur deux rangs au milieu desquels se trouve l'instrument du chef de groupe, le Sange.
Les groupes de danseurs agissent de chaque côté des rangs de musiciens, ce qui leur permet de percevoir toutes les nuances des polyrythmies.
1. le Chilanzane (la tonique est donnée par la sonorité la plus basse)
2. le Sanje (ou Sange) instrument du chef de groupe
3. le Mbingwi (ou Dole)
4. le Dibhinda
5. le Chinzumana
Le programme se compose de trois lignes musicales:
Ensemble de Mpundu (cornes)
Ensemble de Chitende (arc musical)
Ensemble de Timbila (xylophones)
Un concert de timbila se compose d'une suite allant de neuf à douze morceaux:
-Msitso uoLata, msitso uoMbidi, msitso uoRaro, sont des morceaux d'ouverture joués par le msaho (chef des musiciens) et repris par l'ensemble.
-Nguenisso, commencé par le msaho, ce morceau fait intervenir progressivement tous les instruments puis les danseurs et enfin le chant.
-Mdano, danse très vivante dans laquelle les danseurs interpellent par le chant et une gestuelle très particulière des bras, chaque musicien.
-Cidaduuna combidi, la musique et la danse suivent un rythme très lent qui permet l'insertion de versets chantés.
-Chibudo, danse au rythme des hochets, entrecoupée de chants.
-Mzeno, morceau de virtuosité du msaho au cours duquel l'ensemble doit prouver sa parfaite solidarité musicale avec le maître. En outre, au cours de la danse, les danseurs s'approchent des musiciens et au cours d'une chorégraphie particulière, leur témoignent le respect qui leur est dû.
-Mabandla, chant et danse célèbrent les plus âgés du village.
-Msitso cuquita, conclusion qui reprend les morceaux d'ouverture sous une autre forme, et en ajoutant un chant responsoriel dirigé par le chef des danseurs qui souffle dans un petit sifflet le pitula.
"D'ou viennent les meilleurs danseurs?
-De Zavala! De Zavala!"
La troupe Nyati-Utamaduni, composée de plus de 50 participants, a établi son lieu de travail dans le village de Nzali à 58 km au Nord-Est de Dodoma, la nouvelle capitale de la Tanzanie. Les artistes sont fermiers et bergers (vaches, moutons, chèvres). Ils appartiennent à l'ethnie Wagogo, de langue bantoue. A l'occasion de le venue en Europe, ils ont constitué un groupe de seize personnes, intrumentalistes, chanteurs et danseurs. Musique et danse sont traditionnelles et en tout points comparables aux formes issues des régions de Tanzanie.
PROGRAMME
1. Ouverture instrumentale avec Zeze (vièles), Chipangwa, Ngoma, Mlanzi, Idodolo, Filimbi (flûtes), Marimba, Ndono ou Singila, Njuga, Isumbi, Baragumu (cornes), Kayamba (percussions)
2. Nindo-Ndulila, danse des Wagogo de l'est de la vallée du Rift.
3. Muheme, mot gogo du nom d'un arbre de la région de Dodoma dans lequel sont creusés les tambours. Danse féminine (en l'honneur de la jeune fille qui devient le centre des cérémonies d'excision, d'initiation au passage à l'état de femme et de mariage) où trois joueurs (hommes) de Kayamba maintiennent un rythme très vif.
4. Chant traditionnel.
5. Nindo Nyamba, danse des Wagogo.
6. Chipande, danse exécutée lors des circoncisions et excisions. Les hommes et les femmes du village sont invités à y participer. Elle est censée rendre toute l'énergie au corps. Les mouvements des danseurs, contrôlés par les cloches de fer, sont accompagnés de chants.
7. Chants
8. Msunyunho et Saigwa, danse de réjouissance.
9. Uvina wa Masumbi, suite de danses servant de clôture à une réjouissance.
Mozambique. Objets d'art, objets d'armes. Armes de la guerre civile récupérées et transformées en sculptures. 27 février-30 mars. 7e Festival de L'Imaginaire. Affiche
27/02/2003-30/03/2003
Armes de la guerre civile récupérées et transformées en sculptures.
Une exposition de l'atelier Nucleo de Arte de Maputo.
Oeuvres de
Humberto Delgado
Fiel dos Santos
Gonçalo Mabunda
avec la collaboration du Centre culturel Franco-Mozambicain de Maputo et de Mawazine / Rythmes du Monde, Rabat
Mozambique. Objets d'art, objets d'armes. Exposition
27 février -30 mars 2003
Au mozambique, après trois décennies de guerre dont seize années d'une terrible guerre civile, il y aurait encore 7 millions d'armes cachées dans tout le pays.
Mozambique. Objets d'art, objets d'armes. Photos
27-Février - 30 mars 2003
Exposition à :
La Tour
111, rue Saint-Honoré
75001 Paris
Et à la
Maison des Cultures du Monde
101 bd. Raspail
75006 Paris
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Guilondo. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Mazivela. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Muaneni. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Nhakutowo. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Zandamela. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophone mbila : Timbila ta Zavalene. Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophones timbila des Chopi
Les xylophones timbila des Chopi du Mozambique Le xylophone est trés répandu en Afrique de l'ouest et en Afrique centrale, mais à notre connaissance, les Chopi sont seuls à le pratiquer en orchestre et ceci est attesté par des missionnaires portugais depuis le XVIème siècle. Les Chopi vivent au sud-est du Mozambique, dans une région de collines et de lacs qui s'étend jusqu'à l'Océan Indien. Ces agriculteurs vivent dans de petits hameaux disséminés dans les vergers, les jardins et les palmeraies. C'est là, à l'ombre des arbres fruitiers, que musiciens et danseurs s'installent pour le ngodo. Ce divertissement est donné pour les mariages, les funérailles, l'accueil d'un notable. Mais c'est surtout lors de la commémoration des ancêtres masaluku qu'il joue son rôle de transmission et de perpétuation des valeurs sociales et identitaires chopi. Le ngodo dure environ une heure. Il débute par quelques préludes instrumentaux mutsitso. Dès que les danseurs sont prêts, leur chef le fait savoir par des coups de sifflet. L'orchestre attaque alors le mudano, puis le mungenitso au cours duquel les danseurs s'identifient individuellement par la danse, la proclamation de devises et le chant, c'est l'occasion d'adressé au public quelques maximes bien senties. Après plusieurs pièces dansées - mwemiso, muchoyo, chibodo - vient le nzeno, clou de la représentation. On y célèbre la résistance des Chopi à l'envahisseur Nguni au XIXème siècle, on se livre à une chronique savoureuse d'évènements locaux, l'émaillant de louanges ou de moqueries adressées aux chefs traditionnels et aux autorités politiques. Les danseurs portent les attributs des guerriers : un bouclier de peau et une arme, machette, hache rituelle ou lance. Les mouvements de veulent virils, avec des pas en avant et en arrière, genoux relevés, évoquant la course au combat. Les instruments Les xylophones sont fabriqués dans les villages par les maîtres de musique. Le mbila (pluriel : timbila) est un xylophone sur cadre dont les lames sont taillées dans du bois de mwenje (ptaerosilon obliquum), un arbre à croissance lente qui tend malheureusement à disparaître de la région. Les lames sont fixées sur le cadre au moyen de lanières de cuir et ont à peu près toutes les mêmes dimensions. Elles sont accordées en amincissant leur partie centrale inférieure. Sous chaque lame est ajusté un résonateur sphérique confectionné dans un fruit sauvage ou une courge. Un trou aménagé sur le côté du résonateur est recouvert d'un morceau de péricarde de vache ou d'un film de nylon qui vibre lorsque la lame est frappée, enrichissant le son d'un effet de saturation. Les maillets sont en bois et en résine. Les timbila sont accordés sur une échelle équi-heptatonique (l'octave est divisée en sept intervalles à peu près égaux) trés répandue en Afrique. L'orchestre peut compter de cinq à une trentaine de xylophones. Autrefois, les instruments s'organisaient en cinq registres, du plus aigu au plus grave : chilanzane, sanje, mbingwi, dibhinda, chikhulu. De nos jours, l'orchestre de base comprend trois sanje de 14 à 19 lames couvrant chacun les trois registres aigus ; un dibhinda à dix lames et un chikhulu à trois ou quatre lames. Un ou deux joueurs de hochet, les machachulane, donnent la pulsation. Le jeu est polyphonique, les musiciens jouant généralement en contrepoint. Il en résulte une musique riche, prenante, avec ses "appels" en solo et ses reprises orchestrales pleines de puissance.
Mozambique. Xylophones Timbila des Chopi : Mission de terrain. Photos
Mission de terrain de Pierre Bois en 2006.
Mozambique. Xylophones Timbila des Chopi. Spectacle
14-16 mars 2007, Paris
24 mars 2007, Vitré
La pratique du xylophone chez les Chopi a ceci d'unique que c'est l'un des seuls peuples africains à réunir en orchestre des instruments de tailles et de registres différents. Leurs orchestres de timbila leur ont acquis une solide réputation dans tout le pays et même au-delà des frontières. C'est pourquoi, en 2005, le Mozambique a obtenu que les timbila chopi soient reconnus par l'Unesco comme chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Les Chopi vivent dans la province d'Inhambane, située au sud-est du Mozambique, au bord de l'Océan indien. Apparentés aux Shona du Zimbabwe, ils ne font pas partie des grands groupes ethno-linguistiques du Mozambique. Cependant la pratique du timbila n'est pas également répartie dans toutes les zones occupées par les Chopi. Elle est surtout répandue dans le district de Zavala. Cette jolie région de collines et de petits lacs qui s'étend jusqu'à l'océan est presque entièrement cultivée. Au milieu des palmeraies ou des vergers de citronniers, orangers, mandariniers, noyers de cajou, manguiers, papayers, cocotiers se nichent les jardins où poussent manioc, patate douce, arachides, haricots etc., et entre lesquels des pistes sablonneuses desservent des villages organisés en petits hameaux familiaux. Les huttes rondes, aux murs de canisses et toits de palmes, sont disposées dans des clairières bien dégagées.
C'est là, à l'ombre des arbres fruitiers, que s'installent les musiciens et les danseurs pour leurs séances de ngodo, le concert de timbila.
Des témoignages de missionnaires portugais attestent l'existence des timbila dès le milieu du XVIe siècle. Les orchestres sont généralement des groupes de village qui s'organisent autour d'un maître qui, dans certains cas, est également facteur d'instruments. C'est le cas notamment de Simeao Missael du village de Zandamela.
Le ngodo, le concert de timbila accompagné de danses, est donné en divertissement lors des réjouissances, mariages, mais c'est lors des cérémonies de commémoration des ancêtres masaluku qu'il prend véritablement tout son sens, s'affirmant comme l'un des moyens de transmission et de perpétuation des valeurs sociales et identitaires chopi.
À l'époque des chefferies traditionnelles, qui furent supprimées après l'indépendance, l'un des grands événements de l'année pour les musiciens était le msaho (litt. rencontre amicale). Un chef de village invitait les orchestres des villages voisins à venir présenter leur nouveau répertoire. Pendant une semaine, les orchestres entraient en compétition favorisant ainsi une émulation créative pendant tout le reste de l'année. La suppression des chefferies traditionnelles a mis fin aux msaho et aujourd'hui les autorités locales tentent de les faire revivre en organisant chaque année un grand festival à Zavala.
L'orchestre de timbila (singulier : mbila) peut compter de cinq à une trentaine de xylophones mbila selon les moyens du village et le nombre de musiciens formés. Les instruments s'organisent en plusieurs registres. Autrefois on n'en comptait pas moins de cinq du plus aigu au plus grave : chilanzane, sanje, mbingwi (ou dhole), dibhinda (ou noni), chikhulu (ou chinzumana). De nos jours, on fabrique des xylophones plus grands (15 à 19 lames), réunissant ainsi plusieurs registres. Un orchestre de base se compose donc généralement de trois sanje regroupant les trois registres aigus ; d'un dibhinda à dix lames ; d'un chikhulu à trois ou quatre lames.
Le mbila est un xylophone sur cadre dont les lames sont taillées dans du bois de mwenje (ptaerosilon obliquum), un arbre sauvage à croissance lente qui tend malheureusement à disparaître de la région. Les lames sont fixées sur le cadre au moyen de lanières de cuir. Les lames de chaque xylophone ont à peu près toutes les mêmes dimensions, l'accord se faisant par amincissement de leur partie médiane inférieure. Sous chaque lame est ajusté un résonateur confectionné avec l'écorce sphérique d'un fruit sauvage ou celle d'une courge. Un trou aménagé sur le côté du résonateur est recouvert d'un morceau de péricarde de vache ou d'un film de nylon qui vibre lorsque la lame est frappée, enrichissant le son d'un effet de saturation. Les maillets sont formés d'un manche en bois au bout duquel est fixé une boule de résine d'imbungo.
Les mbila sont accordés selon une échelle équi-heptatonique (l'octave est divisée en sept intervalles à peu près égaux) très répandue en Afrique, surtout dans les musiques de xylophones.
Le jeu est polyphonique, les musiciens jouant généralement en contrepoint et les solistes exécutant même des motifs contrapuntiques entre la main gauche et la main droite. Il en résulte une musique riche, prenante, avec ses passages mélodiques solos et ses reprises orchestrales pleines de puissance ponctuées par la rythmique basse du chikhulu. Enfin, un ou deux joueurs de hochet, les machachulane, donnent la pulsation.
Un concert de timbila, le ngodo, est un spectacle total mêlant la musique instrumentale, le chant, la déclamation et les cris, et la danse. Le ngodo se compose d'une pièce unique formée de l'enchaînement de plusieurs parties qui correspondent à des genres musicaux bien précis. La durée varie de 50 à 90 minutes. On commence par une série de trois à six mutsitso, pièces instrumentales introductives qui sont jouées pendant que les danseurs se préparent. Dès que les danseurs sont prêts, leur chef le fait savoir par des coups de sifflet. L'orchestre attaque alors le mudano, puis le mungeniso au cours duquel les danseurs s'identifient individuellement par la danse, la proclamation de devises et le chant. Suivent plusieurs autres pièces accompagnées de danse : mwemiso, muchoyo, chibodo. Vient enfin le coeur de la représentation, le nzeno, où l'on célèbre le souvenir de la lutte des Chopi au XIXe siècle contre les envahisseurs Nguni, et où l'on se livre à une chronique savoureuse des événements locaux, familiaux l'émaillant de louanges ou de moqueries adressées aux chefs traditionnels et aux autorités politiques. Le concert s'achève enfin par un mutsumeto.
Les danseurs, musingi, sont tous des hommes et portent les attributs des guerriers notamment le bouclier de peau et une arme, machette, hache rituelle ou lance. Ils sont alignés sur un rang, face aux musiciens, et l'on sent une très forte interaction entre musiciens et danseurs, par la danse et la musique bien sûr, mais aussi par divers échanges verbaux ou chantés. Les mouvements se veulent virils, avec des pas en avant et en arrière, genoux relevés, évoquant la course au combat. De temps à autre, un danseur s'arrête, sort du rang, la musique s'interrompt ; alors de toutes ses forces il frappe le sol du plat de son bouclier et profère une devise ou une déclaration, puis il rentre dans le rang et la danse collective reprend. Le joueur de hochet est placé entre les danseurs et l'orchestre. Il danse lui aussi, mais un rôle plutôt féminin et en aucun cas guerrier.
La guerre civile qui a sévi au Mozambique de 1975 jusqu'en 1992 a porté un grand coup aux traditions musicales du pays et les traditions des Chopi n'y ont pas échappé. À cela s'ajoute les effets de la modernisation qui détourne les jeunes adultes de leurs traditions, sans parler de la situation sanitaire et du SIDA qui déciment cette classe d'âge. Toujours est-il que l'on est frappé, lorsque l'on voit la plupart des orchestres de timbila, par l'écart d'âge des musiciens qui sont principalement des hommes âgés ou des enfants de huit à quinze ans.
Les musiciens du village de Zandamela sont conduits par le vieux Simeão Missael.
Discrètement installé derrière son dibhinda, il est plus une caution morale qu'un chef à proprement parler. Car ce sont ses fils, Sergio et surtout Valeriano, qui ont la part belle avec leurs introductions au chilanzane et semblent organiser le déroulement du concert. Notons que Simeão Missael est également un facteur d'instrument réputé en pays chopi.
Les danseurs sont dirigés par Alberto Malate qui est également le chef du village. Exception faite de Cancio Malate au hochet, ils sont tous d'un âge certain. Dans beaucoup de groupes de village, on confie la danse à des jeunes sous prétexte qu'ils ont une meilleure forme physique. C'est oublier que, plus encore que les musiciens, les danseurs doivent plonger au plus profond de la mémoire et de l'expérience collective chopi, afin de faire vivre ces devises, ces adages, ces faits historiques qu'ils expriment par la déclamation, le chant mais aussi par leurs figures chorégraphiques. À ce jeu, les hommes faits sont forcément plus convaincants que les petits jeunes.
Ce groupe se produit pour la première fois hors du Mozambique.
Remerciements : M. Artur Domingos do Rosario, Mme Herminia Manuense, M. Jean-Michel Champault, la Direction nationale de la culture du Ministère de l'Education nationale du Mozambique, le Centre culturel franco-mozambicain.