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Internationale de l'Imaginaire. Nouvelle série, N°18 - Septembre 2004
Ouvrage publié à l'occasion de "Islande, de glace et de feu", quinzaine culturelle islandaise organisée en septembre-octobre 2004 et coordonnée par la Maison des Cultures du Monde.
La littérature islandaise ressemble un peu à la végétation de ce pays situé à lextrême nord de lEurope. Elle se donne moins en spectacle, en couleurs vives et éclatantes, que les grandes littératures du continent européen. Létranger doit donc apprendre à la regarder de près, et cest alors que souvrira un nouveau monde : tout le charme, toute la force et toute la beauté de la culture dun petit peuple qui a appris au cours des siècles à ne pas gaspiller ses ressources et son énergie, bref à sen tenir à lessentiel.
Ce livre est une tranche de la vie littéraire islandaise contemporaine. Il est composé de quatre textes de présentation : livres pour la jeunesse, poésie, théâtre et roman, ainsi que de nombreux extraits doeuvres appartenant à ces catégories. Il donne une idée claire de la littérature islandaise aujourdhui, au début du XXIe siècle : une invitation au voyage littéraire dans le grand nord.
Fridrik Rafnsson
Sommaire
Préface de Sveinn Einarsson et Chérif Khaznadar p. 11
Première partie : Littérature pour enfants
Texte d'introduction de Margrét Tryggvadottir. p. 15
Extraits :
Gudrun Helgadottir, Que les anges du ciel. p. 55
Magnea fra Kleifum, Sossa rayon de soleil. p. 66
Anna Heida Palsdottir, Runes magiques et yeux verts. p. 74
Thorvaldur Thorsteinsson. p. 85
Deuxième partie : Poésie
Texte d'introduction de Eysteinn Thorvaldsson. p. 95
Poèmes de Sigfus Dadason, Vilborg Dagbjartsdottir, Matthias Johannessen, Ingibjörg Haraldsdottir et Thorsteinn fra Hamri. p. 123-135
Troisième partie : Théâtre
Texte d'introduction de Arni Ibsen. p. 139
Extraits de Havar Sigurjonsson, Hrafnhildur Hagalin, Olafur Haukur Simonarson, Sigurdur Palsson et Thorvaldur Thorsteinsson. p. 167-200
Quatrième partie : Roman
Texte d'introduction de Fridrik Rafnsson. p. 203
Extraits de Pétur Gunnarsson, Olafur Gunnarsson, Alfrun Gunnlaugsdottir et Bragi Ólafsson. p. 215-256
Annexe : bibliographie de la littérature islandaise traduite en français. p. 257-259
Islande en vue. Photographes français en Islande 1845-1900. Exposition
Du 27 septembre au 27 octobre 2004
Islande en vue. Photographes français en Islande 1845-1900. Exposition
Musée de Bretagne
L'Islande, cette terre inconnue, a depuis toujours été le champ libre de l'imaginaire des civilisations européennes. La seconde moitié du XIXe siècle marque le début de la photographie d'aventure pratiquée par des amateurs voyageurs et des explorateurs durant les multiples expéditions liées à l'expansion coloniale.
La France s'intéressa à l'Islande prioritairement en raison de la très lucrative pêche à la morue, mais aussi pour l'exploitation de matières premières, en particulier le fameux spath d'Islande.
L'exposition Islande en vue est l'aboutissement d'une recherche entreprise par l'historienne d'art Æsa Sigurjónsdóttir dans les diverses collections photographiques de France et d'Islande. Les images, souvent anonymes, prises par des scientifiques, des explorateurs ou des officiers de la Marine sont resituées dans leur réalité et interprétées au moyen de nombreux documents d'archives relatifs aux activités des Français en Islande. Ces images exceptionnelles révè1èlent une forte présence française dans un pays qui a été la source des mythes les plus menaces et a servi de toile de fond aux chefs d'oeuvres de Pierre Loti et de Jules Verne.
L'exposition Islande en vue. Photographes français en Islande 1845-1900 est composée de 65 clichés originaux provenant des grandes collections françaises et islandaises (Société de Géographie, Bibliothèque nationale de France et Musée national d'Islande).
Æsa Sigurjónsdóttir, historienne d'art, est commissaire de l'exposition. Le catalogue "Islande en vue. Photographes français en Islande 1845-1900" est publié par JPV Forlag ; Reykjavik.
Un ensemble de manifestations et d'activités pédagogiques autour de l'Islande est prévu au Centre Culturel de Cesson-Sévigné pendant toute la durée de l'exposition: projection de films, présentation d'ouvrages de littérature traduits en français ainsi qu'une mise en place de bornes d'écoute permettant de découvrir la production discographique des groupes émergents de la nouvelle scène islandaise.
Centre culturel de Cesson- Sévigné. Parc de Bourgchevreuil. 35 510 Cesson-Sévigné.
Islande, de glace et de feu. Affiche
27 septembre-10 octobre 2004.
Islande, de glace et de feu. Une quinzaine culturelle islandaise en France. Spectacle
27 septembre-10 octobre 2004
Islande, de glace et de feu. Une quinzaine culturelle islandaise en France organisée :
En France par le Ministère des Affaires étrangères et le Ministère de la Culture et de la Communication. En Islande par le Ministère de l'Education, des Sciences et de la Culture et l'Ambassade d'Islande en France.
Mise en oeuvre par la Maison des Cultures du Monde.
Commissaire général pour la France : Chérif Khaznadar.
Commissaire général pour l'Islande : Sveinn Einarsson.
Islande, terre vivante
Palais de la Découverte
27 septembre 2004 - 4 janvier 2005
Photographes islandais contemporains
Fnac Paris-Italie 2
8 septembre - 13 octobre
Fnac Paris-Saint-Lazare
21 septembre ' 16 octobre
Ruri, Archive - endangered waters
Passage du Désir
2 septembre - 2 octobre
Limpide
colette
30 août - 2 octobre
Islande en vue
Photographes français en Islande 1845 ' 1900
Musée de Bretagne / Cesson-Sévigné
27 septembre - 27 octobre
9 artistes islandais contemporains
Espace d'art contemporain Gustave Fayet à Sérignan
2 octobre - 24 décembre
Syn / Photographies et oeuvres vidéo d'Islande
Maison Européenne de la Photographie
9 et 10 octobre
Récital de Kristinn Sigmundsson
Théâtre du Châtelet
28 septembre
Récital de Bryndis Halla Gylfadottir
et Edda Erlendsdottir
Hôtel National des Invalides
27 septembre
Ensemble Intercontemporain
Centre Pompidou
3 octobre
Récital d'orgue de Hördur Askelsson
Église Saint-Louis des Invalides
5 octobre
Schola Cantorum de Reykjavik
Festival d'Île-de-France
Église de Saint-Sulpice-de-Favières (91)
9 octobre
et à l'Église Saint-Sulpice, Paris
8 octobre
Orchestre de chambre de Reykjavik
Théâtre Mogador
10 octobre
Odin's Raven Magic
Villette Numérique
28 et 29 septembre
Bardi Johannsson,
Hudson Wayne,
Johann Johannsson
Mugison, Gabríela Fridriksdottir
Centre Pompidou
30 septembre et 1er octobre
Mugison
Apparat Organ Quartet
Einar Örn
Café de la danse
7 octobre
L'Islande fait son cinéma !
Publicis Cinémas / publicisdrugstore
29 septembre - 5 octobre
Völuspa,
par le théâtre du Possible
Maison des Cultures du Monde
6 octobre
Les sagas islandaises /
Rencontres et exposition
La Rochelle
24 septembre - 13 octobre 2004
Rencontre avec quatre
écrivains islandais
Maison des écrivains
4 octobre
Nouveaux courants
de la littérature islandaise
Maison des Cultures du Monde
5 octobre
Althing médiéval
Conférence
Sénat
6 octobre
5e Grand Prix d'échecs du Sénat
Sénat
25 et 26 septembre
Pourtant lointaine et mystérieuse, l'Islande occupe une place de choix dans l'imaginaire français. Qui n'a encore en mémoire l'aventure périlleuse de ces pêcheurs français au large des côtes islandaises et dont l'histoire a été immortalisée par le roman de Pierre Loti ? Ne se souvient-on pas que le Commandant Charcot et son équipage ont péri tragiquement au nord de Reykjavik en1936 tandis que le Professeur Lidenbrock, héros de Jules Verne, débutait son voyage au centre de la terre dans les entrailles du Vatnajökull?
S'appuyant sur des considérations historiques encore très présentes, c'est donc en France que l'Islande a choisi d'organiser sa première quinzaine culturelle à l'étranger. Ce choix, évoqué en avril 2001 par le Premier Ministre Davíd Oddsson lors de son entretien à Paris avec le Président de la République, ne doit rien au hasard. Il marque la volonté affirmée de l'île de s'ouvrir à une culture qui dépasse son cadre naturel.
Trait d'union entre les continents américain et européen,l'Islande n'a eu de cesse, notamment depuis son entrée dans l'Espace économique européen en 1993, de se tourner vers l'Europe. Cette évolution n'a pu que favoriser les relations de la France avec un pays dont l'ancrage à la démocratie remonte à la création en 930 de l'Althing,plus ancien parlement au monde, et avec lequel nous défendons des valeurs communes.
Grâce à la coopération active entre les ministères de la Culture et des Affaires étrangères des deux pays et aux compétences reconnues des commissaires chargés de ce projet, la Quinzaine culturelle islandaise en France reflètera non seulement l'attachement viscéral de l'Islande à son passé et à son identité, mais présentera l'image d'un pays résolument tourné vers la modernité,à la pointe de la recherche et qui a suacquérir une reconnaissance internationale dans le monde des arts et des lettres.
Nul doute que cette manifestation exceptionnelle contribuera fortement à enrichir les liens anciens et l'amitié profonde qui unissent la France et l'Islande.
Michel Barnier
Ministre des Affaires étrangères
"Ultima thule" des Anciens, l'Islande, par son éloignement et l'étrangeté de sa nature volcanique et glacière, évoque communément une contrée de légendes, que décrivent l'Edda et les envoûtantes sagas et qui a pu être désignée comme le centre de la terre.
Ce pays atlantique, à mi-chemin entre les continents européen et américain, peut être fier de son passé et de son identité, de la beauté de son île aux allures de paradis terrestre mais aussi de son économie florissante, de sa modernité et de sa participation maîtrisée aux échanges internationaux.
La vie culturelle en Islande - l'île détient l'enviable record du monde d'achat de livres mais aussi d'équipement informatique par habitant - pourrait se résumer à un simple constat : alors qu'ailleurs, les hommes politiques se targuent de leurs connaissances littéraires, en Islande, ce sont les poètes qui viennent à la politique. Comme le suggère le prix Nobel Halldór K. Laxness, "qui ne vit pas en poésie ne saurait survivre".
L'extraordinaire vitalité de la nature et de la culture islandaises se devait d'être célébrée dans une Quinzaine culturelle, "Islande, de glace et de feu", conjuguant tradition et recherche scientifique de pointe, patrimoine et création d'avant-garde en pleine effervescence, à l'image de l'intense activité volcanique qui couve sous les glaciers du Vatnajökull ou du Myrdalsjökull.
Islande, de glace et de feu, fruit d'une active coopération entre les ministères de la Culture et des Affaires étrangères des deux pays propose, grâce à l'efficacité des Commissaires français et islandais de la Quinzaine, une programmation dont l'ambition est de séduire le public français. Cette Quinzaine éclaire les liens profonds qui unissent notre culture à celle de nos amis islandais, et témoigne également du rôle important que l'Islande joue en faveur de la diversité culturelle à laquelle la France est tout particulièrement attachée.
Aussi sommes-nous très heureux et honorés d'accueillir l'Islande en France.
Velkomin til Frakklands ! Bienvenue en France !
Renaud Donnedieu de Vabres
Ministre de la Culture et de la Communication
Lorsque les premiers Islandais s'installèrent sur notre île vierge de l'Atlantique-Nord,
ils apportèrent avec eux la tradition orale des conteurs alors florissant au Nord de l'Europe. Les histoires n'étaient pas écrites, mais mémorisées et transmises de génération en génération. Certaines parlaient des dieux anciens et racontaient les légendes de Thor et Odin, de Sigfried et Beowulf. D'autres étaient plus historiques et décrivaient la vie à la cour des rois de Norvège et de Suède.
Ces histoires furent écrites avec des encres de couleur sur des parchemins en peau de veau et survécurent ainsi jusqu'à nos jours, préservant de précieuses connaissances qui auraient été autrement perdues dans les ténèbres d'avant l'écriture. Ces sagas n'étaient pas seulement des mots inscrits sur de la peau, mais elles étaient aussi des oeuvres d'art chargées d'enluminures qui donnaient vie à ces histoires.
La culture islandaise contemporaine a bien changé depuis le temps où Snorri Sturluson établissait la chronique des histoires et légendes des Vikings. Quelques soient les différences apparentes, l'art de la transmission des sentiments et des histoires reste le même de génération en génération. L'art du conte est l'essence même de la culture islandaise depuis toujours et les histoires sont racontées avec des mots, de la musique, des images éclatantes et récemment à travers le film. Des histoires chargées d'émotions, de joie et de peine, de beauté et de misère. Des histoires et des sentiments qui trouvent leurs racines dans la nature, les mythes et l'histoire de l'Islande.
C'est un des aspects de la culture européenne d'avoir ses racines dans le passé mais en même temps de vivre dans la modernité, allant même jusqu'à l'avant-garde extrême de cette modernité. C'est aussi une caractéristique Atlantique. Internationale. Poussés par la curiosité, cette même curiosité qui amena nos aïeux par-delà les océans en Islande, et plus tard en Amérique du Nord. La curiosité de tester les limites physiques de notre monde et de nos repères culturels.
L'océan ne fut pas un obstacle lorsque nos ancêtres apportèrent leur art et leurs histoires sur le continent. Aujourd'hui, nous amenons notre art en France, à Paris, pour vous raconter notre histoire à travers notre musique, notre littérature, nos films, et vous faire partager un peu notre monde. Nous espérons ainsi éveiller votre curiosité.
Thorgerdur Katrín Gunnarsdóttir
Ministre de l'Education, des Sciences et de la Culture
Les sagas, les icebergs et les geysers, Erro, Björk et les chevaux. Quelques rêves d'Islande que j'avais et que je partageais, je l'imagine, avec beaucoup d'autres. Des références que nous allons retrouver tout au long de cette "Islande, de glace et de feu".
L'Islande est un pays dont le seul patrimoine culturel est un patrimoine oral et littéraire : les sagas. Elles sont les pyramides et cathédrales de ce pays- continent. Son patrimoine naturel est encore plus impressionnant, icebergs, geysers, ainsi nommés parce qu'ils abondent dans un lieu-dit Geysir, paysages lunaires de terres volcaniques, sources bouillonnantes et régénératrices sont le décor de cette île à cheval sur la faille qui sépare l'Europe de l'Amérique.
Si Erro a maintenant un musée qui lui est consacré à Reykjavik, nombreux sont les jeunes artistes plasticiens qui méritent de devenir aussi célèbres. Tout comme ces quelques dizaines de musiciens, compositeurs et interprètes, qui se retrouvent, en formations à géométrie variable et inter- pénétrable, à suivre la piste royale ouverte par Björk dans le domaine des musiques actuelles.
Ce sont ces aspects de l'Islande, littéraire, scientifique, écologique, de création en arts plastiques ' installations, art- vidéo, photographie ' et en musiques actuelles, sans oublier les formes musicales plus classiques qui sont l'apanage des peuples aux longues nuits d'hiver, que nous chercherons à faire connaître au public français avec la complicité et le soutien de nos amis- partenaires islandais que je voudrais tous, ici, remercier. Je me limiterai à citer mon collègue et vieil ami Sveinn Einarsson, l'érudit et passionné Tomas Ingi Olrich, et Sigrídur Snævarr dont l'énergie fait se déplacer jusqu'aux icebergs. Cette "Quinzaine" n'aurait pas pu avoir lieu sans le soutien et l'intérêt permanents que lui ont apporté Benoît Paumier et Xavier North et la ferveur et la ténacité de Claire-Lyse Chambron.
Et les chevaux ? Eh bien ce sont les seuls qui ne seront pas de la fête car il faut bien garder un désir d'Islande.
Chérif Khaznadar
Commissaire pour la France de la Quinzaine Islandaise
Un jour quelques artistes islandais, assis à la terrasse d'un café parisien, se demandaient pourquoi les Français n'avaient pas encore découvert à quel point la culture islandaise était intéressante. Ce n'était sans doute pas parce qu'ils pensaient que les cultures de pays plus peuplés étaient plus riches. La culture islandaise a été largement présentée à Londres et New York, en Scandinavie et au Japon. Pourquoi donc pas à Paris ? La culture française est bien mieux connue du public islandais, que la culture islandaise des français. Alors pourquoi pas une invasion culturelle islandaise ?
Et c'est ainsi que tout cela a commencé, bien avant que les commissaires, les ambassadeurs, les ministres et les chefs d'État ne se préoccupent de ce problème. Le moment était propice : l'accord culturel franco-islandais, élaboré à l'issue de la visite officielle de Madame Vigdis Finnbogadottir en France, avait bien fonctionné, particulièrement dans le domaine des sciences et de l'éducation en permettant, par exemple, de renforcer l'enseignement du français dans les écoles et universités islandaises. Les scientifiques islandais et français avaient établi une solide collaboration dans les domaines de la biologie et de la volcanologie. La compagnie Icelandair proposait désormais des vols directs de Paris vers l'Islande et le nombre de touristes français en Islande avait triplé en l'espace de deux ans. Une Chambre de
Commerce franco-islandaise venait d'être créée. Les poissons islandais devenaient réputés pour leur qualité. Des traductions d'oeuvres littéraires islandaises, contemporaines aussi bien que classiques comme les célèbres Eddas et Sagas, étaient éditées en France. La littérature française, de Rabelais à Houellebecq, était également disponible en Islande. Et ceci pour ne citer que quelques exemples.
Mais qu'est-ce qui pourrait intéresser le public français ? La scène culturelle islandaise est très vivante. Vous avez toutes les semaines à Reykjavik le choix entre 30 productions théâtrales différentes 1600 concerts s'y sont déroulés l'année dernière. Pourquoi ? Car même si le nombre d'habitants en Islande est un secret d'État (sic), Reykjavik est la capitale d'un État souverain qui a sa propre culture, un riche patrimoine et de grandes ambitions. On pourrait même parler d'une "explosion de créativité". Nos amis français, venus en Islande pour préparer cette Quinzaine Islandaise, en ont d'ailleurs été très surpris. Espérons que vous aussi, à Paris, vous serez également surpris, ne serait-ceque par les éruptions au Palais de la découverte !
Ces quelques mots me fournissent l'occasion d'exprimer ici mes remerciements, particulièrement à Björn Bjarnason, qui a mis ce bateau à flots lorsqu'il était Ministre de la Culture et des Sciences ; à l'Ambassadeur Sigridur Á. Snaevarr, pour son enthousiasme ; à mon ami Chérif Khaznadar, pour son soutien sans faille, ainsi qu'à toute son équipe de la Maison des Cultures du Monde et plus particulièrement à Arwad Esber et Ashok Adicéam ; à mes collègues au Ministère de la Culture, Gudmundur Árnason, Secrétaire Permanent, Gudny Helgadottir, Thorgeir Olafsson et Audur B. Árnadottir ; ainsi qu'à Helgi Gislason, Finnbogi Rutur Arnarson et Unnur Orradottir Ramette de l'Ambassade d'Islande à Paris.
Sans eux tous, il n'y aurait pas eu de Quinzaine Islandaise.
Sveinn Einarsson
Commissaire pour l'Islande de la Quinzaine Islandaise
Remerciements :
Nous remercions très vivement tous les partenaires et personnes
qui se sont associés à la réalisation de cette Quinzaine Islandaise.
Islande, de glace et de feu a été réalisée en collaboration avec
Café de la danse
Centre Pompidou
Ville de Sérignan
Festival d'Ile de France
Galeries photo de la Fnac
Grande Halle de la Villette / Villette Numérique
Maison des Cultures du Monde
Maison des écrivains
Maison Européenne de la Photographie
Musée de Bretagne
Palais de la découverte
Publicis Cinémas
Sénat
Théâtre du Châtelet
Théâtre Mogador / Orchestre de Paris
Ville de la Rochelle
Islande. 9 artistes islandais contemporains. Exposition
Du 2 octobre au 24 décembre 2004
9 artistes islandais contemporains. Exposition. Espace d'art contemporain. Gustave Fayet à Sérignan.
L'Islande - "terre de glace" située à la limite du cercle polaire et terre immergée formée par les remontées de magma ' intrigue. La glace, le feu, le vent, l'eau sont les éléments qui ont façonné cette île de l'Atlantique nord. Déserts de lave, plages de sable noir, glaciers aux reflets bleutés, plaines verdoyantes, territoires extrêmes sont la source de stimulations visuelles perpétuelles. La puissance magique de cette nature, l'omniprésence des mythes et légendes donnent un caractère mystérieux à l'art islandais. Neuf artistes vont nous transporter dans cet univers singulier pour remettre en question notre perception du monde.
Les islandais ont une longue tradition culturelle en particulier écrite. Les arts visuels ont une histoire plus courte étant donné que la peinture était peu pratiquée avant le début du XXe siècle. Après un passage par l'abstraction, l'art islandais a réouvert la voie à une nouvelle peinture de paysage, plus métaphysique et conceptuelle que descriptive.
Pour Gudrún Einarsdóttir, les surfaces figées et inchangeantes, la terre et ses qualités tactiles, la variété des couleurs sont des stimulations visuelles qui inspirent son travail. Ses peintures sont des « morceaux », des échantillons de paysages, des carrés de gisements de lave, de sable de désert, de glaciers' La peinture devient alors une partie de cette nature, elle n'en est pas la représentation mais une mémoire simplifiée qui n'en conserve que la substance et l'énergie.
Georg Gudni ne choisit pas pour motif les paysages spectaculaires de l'Islande, mais des territoires modestes saisis par superposition de couches de peintures à l'huile sur de grandes surfaces. Georg Gudni tente de capturer le noyau du paysage islandais, pas simplement ses couleurs ou la lumière, mais sa force et son essence même. Magie de la peinture, ce n'est plus le sujet qui importe mais le contact sensuel avec le monde. sujet qui importe mais le contact sensuel avec le monde.
Olafur Eliasson travaille sur la mise en évidence de phénomènes naturels qu'il reconstitue dans les espaces d'exposition. L'effet naturel transposé dans le contexte de l'art crée une sensation immatérielle. Il utilise des matériaux élémentaires et éphémères comme la lumière, l'eau, la vapeur, la chaleur, la glace mais aussi parfois, des machineries plus complexes, élaborant des installations qui interrogent les notions de nature et de culture. Ólafur Elíasson est sans doute l'un des artistes qui acquièrent la plus grande visibilité internationale. Il a occupé un pavillon à la Biennale de Venise et son oeuvre The Weather Project réalisée dans le grand hall de la Tate Modern à Londres a remporté un succès exceptionnel.
Les énergies et les forces vitales dégagées par les paysages islandais ont alimenté, depuis les premiers temps médiévaux, mythes et légendes. Trolls, elfes, revenants, personnages hybrides et animaux mystérieux peuplent l'imaginaire de cette île et de ses habitants. Nombre d'artistes puisent dans ces contes traditionnels pour inventer de nouvelles mythologies.
Helgi Thorgils Fridjonsson est un des principaux représentants de la nouvelle peinture islandaise. Dans son univers, créé par un système de juxtaposition d'images contrastées, tout est empreint d'allusions à la culture, l'histoire et la mythologie. L'iconographie, la représentation formelle comme la couleur, clairement dictées par la technique surréaliste, donnent vie à un univers incroyable et onirique : hommes ailés, à becs d'oiseaux, cornus, à corps de poisson, femme- centaure...
Gabriela Fridriksdottir met en scène des personnages malicieux et merveilleux, amibes amoureuses, monstres velus à longues tentacules, branches d'arbres assemblées qui deviennent sculptures, animaux disséqués ou momifiés. Dans ses vidéos, elle organise des cérémonies obscures, dans lesquelles elle manie le comique et le dramatique. Basé sur la dichotomie, son travail oscille toujours entre l'hilarité et le pathétique. Par des provocations répétées, dans l'esprit dadaïste, toujours fondées sur le paradoxe, elle suréclaire les idées reçues modernistes. Amie de la chanteuse Björk, elle a réalisé la pochette de son dernier album.
Steingrímur Eyfjörd s'inspire d'histoires populaires profondément enracinées dans l'inconscient collectif. Tout en cherchant à en déchiffrer les significations et implications socio-psychologiques, l'artiste les transforme en images poétiques contemporaines.
Ólöf Nordal utilise tout le bestiaire symbolique de la tradition islandaise. Comme un jeu elle associe des éléments hétéroclites pour en détourner le sens. Les figures d'animaux deviennent chez l'artiste une image ambiguë aux origines historiques dissimulées. Ólöf Nordal se met dans le rôle de l'enfant et libère les objets de leur prison contextuelle. Jouer pour l'artiste est la péréquation de la créativité. Le jeu de Ólöf Nordal est de mettre la vie dans l'art et de l'art dans la vie.
Birgir Andrésson, artiste conceptuel, traite des rapports complexes entre la vision, la pensée et le langage, pour souligner la nature sociale de la langue visuelle. Ce que nous voyons est immédiatement transformé par la pensée en signification et symboles, eux mêmes soumis à l'interprétation de la langue parlée.
Ragna St Ingadottir, dans ses installations, peintures, dessins ou photographies, assemble des éléments de mobilier, chaises, tables, lit, objets directement liés au corps humain. L'expérience de ses oeuvres renvoie toujours à la corporalité. Elle fait passer la relation du corps à l'art, de l'espace concret à l'univers symbolique. Dans ses oeuvres, elle souligne la question originelle du corps humain qui se confronte aux normes caricaturales des règles sociales.
L'Espace d'art contemporain Gustave Fayet porte le nom d'un célèbre amateur d'art d'avant-garde. Ce riche propriétaire viticole biterrois a été le premier collectionneur de Gauguin. Conservateur du musée de Béziers en 1901, il a organisé une exposition où l'on pouvait voir les oeuvres de Renoir, Cézanne, Van Gogh, Rodin, Gauguin et déjà un certain Picasso.
À l'image de l'homme visionnaire qu'était Gustave Fayet, l'Espace d'art contemporain souhaite soutenir les artistes d'avant-garde et présenter les oeuvres majeures de l'art d'aujourd'hui, afin de sensibiliser le plus large public à l'art contemporain.
L'Espace d'art contemporain Gustave Fayet a déjà ouvert ses portes à l'Islande en recevant son grand ambassadeur l'artiste Erró pour une exposition personnelle durant tout l'été 2002.
Espace Gustave Fayet, 46 avenue de la Plage, 34410 Sérignan
Islande. Althing médiéval Naissance d'une identité démocratique. Conférence
6 Octobre 2004
Le premier Parlement d'Europe fut fondé en Islande en 930. Cette Assemblée générale, l'Althing, ou Althingi se tenait à Thingvellir, un vaste champ de lave protégé par deux falaises parallèles, à cheval sur les plaques européennes et américaines. Les chefs les plus puissants du pays s'y réunissaient chaque été pour décider des lois et administrer la justice. En l'absence de gouvernement central ou de monarchie, c'était à l'Althing de promulguer les lois et de servir de tribunal. À part une courte interruption au début du XIXe siècle, le parlement n'a cessé de fonctionner. C'est donc probablement l'assemblée la plus ancienne au monde. Beaucoup de décisions importantes ont été prises à cet endroit, comme l'adoption officielle du christianisme en l'an 1000.
Le Parlement avait un pouvoir judiciaire et législatif mais aucun pouvoir exécutif, symbole d'une société « aristo-démocratique », unique à l'époque. Après sa renaissance en 1845, le Parlement a été déplacé à la capitale d'Islande, Reykjavík. L'Althing reste, sans aucun doute, l'Institution la plus puissante d'Islande.
En 1928, Thingvellir est devenu le premier Parc National en Islande. Ce lieu reste le symbole de l'Islande de l'indépendance et de l'unité, un paysage inséparable de l'âme nationale.
Tómas Ingi Olrich, né à Akureyri en Islande a poursuivi ses études en lettres modernes à l'Université de Montpellier. Député du Parti de l'Indépendance pour le nord-est depuis 1991, il a occupé la fonction de Ministre de l'Education, de la Culture et des Sciences de 2002 à 2003 ; francophone, il fera sa conférence en français.
Islande. Bardi Johannsson, Hudson Wayne, Johann Johannsson, Mugison, Gabriela Fridriksdottir. Spectacle
30 septembre et 1e octobre 2004
Concerts de musiques actuelles au Centre Pompidou. Les spectacles vivants.
Le service des Spectacles vivants du Centre Pompidou est un lieu qui oeuvre en faveur de la création contemporaine, participant ainsi à l'enrichissement et à la diffusion de la réflexion sur les questions touchant à la culture contemporaine ; c'est dans le cadre de cette mission que les Spectacles vivants présentent ces concerts de musiques islandaises, allant au delà des icônes connues et reconnues, incitant à la découverte de nouveaux talents.
30 septembre 2004
Bardi Jóhannsson:
Avec Something Wrong, Bardi Jóhannsson ' l'homme-orchestre de Bang Gang, groupe formé au milieu des années 90 ' déploie un authentique savoir-faire de songwriter pop, de bâtisseur d'un mur du son de lave et de glace. Il convoque pour cet album un joli éventail de voix féminines plus ou moins célèbres ' Esther Talia Casey, Nicolette, Keren Ann ' qui donne une véritable bouffée d'air frais à ses chansons ('). L'électronique réduite au strict minimum, il opte pour une acoustique automnale qui sied à la couleur mélancolique de l'ensemble. Il y a dans la nudité touchante des mélodies, notamment celles qu'il entonne lui-même, quelque chose de suranné rappelant les jeunes romances ébréchées ou les premiers groupes des années 80.
A l'occasion de sa venue au Centre Pompidou, Bardi Jóhannsson propose en avant-première un court métrage The Disease (basé sur une nouvelle de Edgar Allan Poe Le Masque de la Mort Rouge) qu'il a lui-même réalisé et écrit avec Ragnar Bragason et dont il fera la bande son en live, accompagné d'un quatuor à cordes.
Hudson Wayne:
Hudson Wayne est un groupe country pop alternatif, formé début 2002 par Thráinn Óskarsson (basse et chant), Birgir Vidarsson (guitare), Hákon Adalsteinsson ('slide' guitare) et Helgi Alexander Sigurdarson (batterie). Slightly out of Hank, premier mini album enregistré à l'aide de Alex MacNeil du groupe Kimono, a été édité sur leur propre label « Mineur-aggressif » en juillet 2002.
Jóhann Jóhannsson:
Jóhann Jóhannsson est l'un des participants les plus actifs de la nouvelle scène musicale islandaise. Il est l'un des fondateurs de Kitchen Motors, organisation pluridisciplinaire et label, dont les propositions (promotion pour des concerts ou des expositions, organisation de performances, d'opéras de chambre, production de films et de livres, émissions de radio') sont basées sur l'expérimentation, les collaborations et la recherche de nouvelles formes d'art. Jóhann a fondé Apparat Organ Quartet en 1999, groupe qui a participé à de nombreux festivals ces dernières années. Leur musique mécanique est un savant mélange de rock progressif et de bande originale de film d'horreur, teinté de Kraftwerk, de Stereolab et de Trans Am. Jóhann a aussi produit et collaboré avec divers artistes comme Marc Almond (pour l'album Stranger Things), Barry Adamson et Pan Sonic, The Halfer Trio, Magga Stína entre autres. Par ailleurs, il compose pour le théâtre (entre autre pour le projet IBM - 1401, a user's manual avec la danseuse / chorégraphe Erna Ómarsdóttir), des documentaires et des bandes originales de films. Englabörn, premier album solo de Jóhann, est composé de morceaux initialement écrits pour une pièce de théâtre homonyme, qu'il a remaniés et restructurés pour une meilleure cohésion sur disque. L'opposition entre instruments acoustiques manipulés (quatuor à cordes, piano, orgue, glockenspiel et percussions) et éléments électroniques en arrière plan fait de cet opus un subtile mélange de souffles romantiques et dramatiques qui pourrait être le fruit d'une entente musicale secrète entre le Kronos Quartet, Craig Armstrong et Alog.
Jóhann Jóhannsson sera accompagné d'un quatuor à cordes et d'un percussionniste.
1 octobre 2004
Mugison:
Ornelius Mugison, multi-instrumentiste et bidouilleur éclairé, propose avec Lonely Mountain (édité sur le label de Matthew Herbert) un premier album teinté de blues contemporain dont les morceaux, traités de façon minimale, évoquent entre autre Tom Waits, Radiohead, Matthew Herbert'
Ces paysages personnels entièrement enregistrés à l'aide d'un mini studio portatif, génèrent une atmosphère particulière où mélodies pop, folk fragile, cliquetis électroniques et déflagrations rock s'entremêlent à l'aide de cascades de glockenspiels, de guitares saturées, de claviers répétitifs et de voix.
Gabríela Fridriksdóttir (interventions vidéos):
Gabríela Fridriksdóttir mélange de manière subtile et ironique les figures ancestrales emblématiques de l'Islande à des clichés relégués par le monde contemporain et surtout issus de la télévision. Son vocabulaire plastique trouve ses origines tant dans la musique que dans les arts plastiques. Elle utilise les médiums traditionnels (peinture et sculpture), expérimente la vidéo et les installations. Ses figures organiques associées à des couleurs éclatantes donnent un rendu psychédélique dont les formes enfantines recèlent néanmoins une certaine cruauté. Gabríela Fridriksdóttir proposera trois vidéos inédites.
Islande. Ensemble Intercontemporain au Centre Pompidou. Spectacle
3 octobre 2004
Ensemble Intercontemporain au Centre Pompidou
Solistes de l'ensemble Intercontemporain :
Sophie Cherrier, flûte
Didier Pateau, hautbois
André Troutter, clarinette
Jens McManama, cor
Paul Riveaux, basson
Programme:
Sunleif Rasmussen (Iles Féroé), Cantus Borealis
Kjartan Ólafsson (Islande), Meditation N°2
Haukur Tómasson (Islande), Attempted unification
Finnur Torfi Stefánsson (Islande), Chacona
Formé par Pierre Boulez en 1976, l'Ensemble Intercontemporain réunit 31 solistes partageant une même passion pour la musique du XXe siècle à aujourd'hui. Constitués en groupe permanent, ils participent aux missions de diffusion, de transmission et de création de l'Ensemble. Chaque année, l'Ensemble commande et joue de nouvelles oeuvres, qui viennent enrichir son répertoire et s'ajoutent à de nombreux chefs-d'oeuvre du XXe siècle.
L'oeuvre de Sunleif Rasmussen, né en 1961, comprend principalement des pièces pour choeur, pour différents ensembles et pour orchestre, dont la plus importante à ce jour est la Symphonie n°1 : Oceanic Days (1995- 1997), oeuvre pour laquelle il a reçu le Prix musical du Conseil du Nord (2002). Également actif dans le domaine électroacoustique, l'univers musical de Rasmussen est empreint des îles Féroé où il est né.
Kjartan Ólafsson a étudié le piano et le solfège à l'École de musique de Kópavogur, puis à l'École de musique de Reykjavik, où il a obtenu un diplôme de composition. Il s'est ensuite spécialisé dans la composition électronique et la technique électronique avec Ton Bryunel au Conservatoire d'Utrecht, puis a continué ses études sur la composition et la musique d'ordinateur en Finlande. Kjartan Ólafsson a été professeur de musique et a donné de nombreuses conférences sur la musique électronique, la musique d'ordinateur et les enjeux techniques qui en découlent, notamment sur les systèmes de programmation algorythmique.
Haukur Tómasson a étudié la composition à Reykjavik, à Cologne, à Amsterdam et à San Diego, Californie. La musique de Haukur Tómasson est majoritairement composée pour des ensembles de musique de chambre ou des orchestres. Sa musique a notamment représenté l'Islande à la Biennale scandinave de Montréal, en 1997. Son concerto pour flûte et orchestre, interprété par Áshildur Haraldsdóttir et l'Orchestre symphonique d'Islande, dirigé par Diego Masson, a été acclamé par les critiques. La composition Le 4e chant de Gudrun, créée avec Lucy Bailey, Louise Beck et Peter Laugesen, est l'oeuvre la plus importante de l'auteur. Mêlant musique et théâtre, elle a été jouée 24 fois, pour le bonheur du public, durant les festivités autour de Copenhague Ville Européenne de la Culture en 1996.
Haukur Tómasson a reçu de nombreux prix dont le Prix Nordique de Musique 2004 qui lui a été décerné pour son opéra Le 4e chant de Gudrun.
Finnur Torfi Stefánsson, diplômé de l'École de musique de Reykjavik a continué ses études sur la composition à l'Université de Californie à Los Angeles, puis à San Diego avec Brian Ferneyhough et Roger Reynolds. Les compositions de Finnur Torfi Stefánsson comprennent sept oeuvres pour orchestre, un opéra Le tibia et le coquillage, et trois concertos pour orchestre et instruments solos. Il a écrit plusieurs pièces de musique de chambre, dont des quartets pour cordes, pour vents, des oeuvres pour piano solo, de la musique chorale et des chants pour solistes. Le poème symphonique De Amore a été sélectionné pour la compétition Masterprize en 2001.
Centre Pompidou. Place Georges Pompidou, 75191 Paris cedex.
Islande. Exposition, colloque, conférences
mardi 28 septembre de 14h à 16h
Exposition, colloque, conférences
Colloque et conférences
A l'occasion de l'exposition "Islande, terre vivante" au Palais de la découverte SAMORKA, regroupement des entreprises islandaises d'énergie organise un colloque sur l'énergie en Islande : Islande, l'énergie en mouvement
Sous la présidence d'honneur de Mme Vigdís Finnbogadóttir, ancienne présidente de la République d'Islande, et la participation de Fridrik Sophusson, Président Directeur Général de Landsvirkjun ( EDF islandais), Páll Erland, (Reykjavik Energy), Helga Tuliníus, (Orkustofnun, the National Energy authority) et Sigurdur Árni Sigurdsson, artiste-peintre.
Islande, le point chaud de l'Europe
Un cycle de conférences organisées au Palais de la découverte par l'Université d'Islande de début octobre à début décembre, les mercredi de 15h à 16h
-La langue islandaise, par Vigdís Finnbogadóttir, ex-présidente d'Islande, et actuellement ambassadeur pour les petites langues auprès de l'Unesco.
-La nature dans la peinture islandaise par Audur Ólafsdóttir, historienne d'art et directrice du Musée d'art de l'Université d'Islande.
-Les sagas par le professeur Torfi H. Tuliníus, professeur de français et grand spécialiste de la littérature islandaise du Moyen Âge.
- Qu'est-ce que la mentalité islandaise ? par Páll Skúlason, philosophe francophone, recteur de l'Université d'Islande.
- La femme islandaise/nordique, par Irma Erlingsdóttir, directrice du Centre de recherche en études des genres
- La géologie islandaise par Ármann Höskuldsson, géologue à L'Institut de sciences naturelles de l'Université d'Islande
- Les légendes et mythes islandais, par Christophe Pons, anthropologue,
Et aussi
L'Europe des vikings Abbaye de Daoulas Exposition du 14 mai au 14 novembre Les Vikings sont de retour à la pointe de la Bretagne à l'Abbaye de Daoulas. Une exposition de grande ampleur qui rassemble des objets d'art et d'archéologie pour évoquer l'aventure unique de ces conquérants des mers et leur impact sur l'histoire de l'Europe médiévale. Sont ici évoqués la vie quotidienne, les voyages, le brassage des cultures qu'ont entraîné le passage et le commerce des Vikings, ainsi que leurs pratiques guerrières et religieuses. Le mythe Viking, tel qu'il s'est construit au Moyen Âge et surtout aux XIXe et XXe siècles, est représenté à travers l'opéra, le cinéma, la bande dessinée. Plus de 20 musées français, anglais et scandinaves sont associés à ce formidable projet.
Un important programme d'animations pour adultes et enfants accompagne cette exposition.
Voir programme papier.
Islande. Hrafnagaldur Odins (Odin's Raven Magic). Spectacle
28 et 29 septembre 2004
Hrafnagaldur Ódins (Odin's Raven Magic). Poème-opéra de Sigur Rós. Hilmar Örn Hilmarsson et Steindór Andersen. Grande halle de la villette dans le cadre de villette numérique
Hrafnagaldur Ódins (Odin's Raven Magic) est un projet né de la collaboration entre le compositeur Hilmar Örn Hilmarsson, le groupe islandais Sigur Rós, la Schola Cantorum de Reykjavik, le poète et chantre Steindór Andersen et une équipe de vidéastes, tous regroupés sous le nom de Hrafnagaldur performers.
Créé au Barbican Center de Londres avec le London Sinfonietta, il est présenté en première française avec l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire national de Paris.
Le concert est une adaptation d'une saga en vieil islandais où musique traditionnelle (notamment le choeur, l'orchestre et le lithophone, sorte de marimba en pierre) et contemporaine (musique électronique) se mélangent et s'harmonisent naturellement. Les images vidéo donnent à l'ensemble une dimension d'oeuvre poétique visuelle et sonore. Ce projet redonne vie à cette saga et rend hommage à ce « Chant du corbeau d'Odin » longtemps considéré comme apocryphe. En effet, Odin's Raven Magic est un poème oublié de l'Edda, recueil de contes et de mythologies nordiques transmis oralement puis collectés au XIIe et XIIIe siècles avant d'être retranscrits par des érudits danois au XVIIe siècle. Principal dieu de la mythologie nordique, Odin est le dieu de la guerre, de l'écriture runique et de la poésie, il est également chamane et rusé. Ses animaux sont le corbeau et le loup. Le groupe Sigur Rós est né en 1994. La formation comprend Jón Thór Birgisson à la voix et aux guitares, Georg Hólm à la basse, Kjartan Sveinsson aux claviers et Orri Páll Dy´rason aux percussions. Les membres de Sigur Rós revendiquent leur identité islandaise et cherchent à transcrire avec leur musique la beauté et l'atmosphère des paysages d'Islande. Une simple écoute de quelques uns de leurs morceaux permet d'apprécier à quel point ils ont su relever ce singulier défi. Leur musique, expérimentale et très atmosphérique, est unique' Pour exemple, Jón Thór, dont la voix très particulière se situe entre Thom Yorke et celle d'un enfant de choeur, joue souvent de la guitare avec un archet de violoncelle.
Hilmar Örn Hilmarsson est un personnage impressionnant. Figure imposante avec sa grande barbe grise de sage, Hilmar Örn Hilmarsson est le parrain de la scène musicale pluridisciplinaire islandaise. Son travail est le reflet de ses préoccupations et de sa vision de l'Islande comme un pays dont la culture est intrinsèquement liée aux croyances dans l'occulte et l'invisible. Conscient que le seul patrimoine islandais est la littérature et les contes, et que les islandais ont ' perdu leurs musiques et danses traditionnelles et populaires, interdites par les danois au XVIIIe siècle' Il nous revient de reconstruire notre ancienne culture '.
Auteur de la ligne vocale dans Odin's Raven Magic où on pourra l'entendre réciter des rimur, poèmes traditionnels islandais qui remontent sans doute à l'époque des Vikings, chanteur traditionnel, pêcheur, ami de Sigur Rós, Steindór Andersen est le président de Idunn, une société dédiée à la chanson et aux ballades traditionnelles islandaises.
Un spectacle exceptionnel avec la musique et les arrangements de Sigur Rós et Hilmar Örn Hilmarsson pour orchestre et choeur, accompagnés par le travail vocal du scalde Steindór Andersen et les sonorités étonnantes du lithophone, marimba composé de 54 pierres dans leur forme naturelle intouchée conçu par Páll Gudmundsson. Un résultat surprenant, épique, cinématique, une musique atmosphérique, des cathédrales de sons. Une musique archaïque et traditionnelle transformée après son passage par les technologies les plus en pointe des studios. Une musique belle, dramatique qui plonge dans des histoires vieilles de plus de mille ans.
Galerie Halle de la Vilette, Parc de la Vilette, 211 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Islande. L' Orchestre de Chambre de Reykjavik. Spectacle
10 octobre 2004
L' Orchestre de Chambre de Reykjavik. Concert au Théâtre Mogador en co-réalisation avec l'Orchestre de Paris
Direction Bernhardur Wilkinson
Solistes: Gunnar Gudbjörnsson, ténor
Bergthor Palsson, baryton
Rannveig Frída Bragadottir, mezzosoprano
Anna Gudny Gudmundsdottir, piano
Programme:
Atli Heimir Sveinsson, Un moment de bonheur
Jon Nordal, Masque
Jon Leifs, Nuit, pour ténor, baryton et orchestre de chambre
Leifur Thorarinsson, "Escarmouche", Notturno Capriccioso, pour piano et ensemble de chambre
Pall Pampichler Palsson, Matin, pour mezzo-soprano et ensemble de chambre Thorkell Sigurbjörnsson, Des Hommes, musique pour ballet
Durant les trois décennies d'existence de l'Orchestre de Chambre de Reykjavik, la vie musicale islandaise a connu des changements considérables. À sa création, les concerts de musique instrumentale en Islande n'étaient le fait que de l'Orchestre symphonique et des associations de musique. Dans les années 1970, une évolution s'amorça, principalement due au fait que les étudiants de musique islandais partaient de plus en plus compléter leur formation à l'étranger. Avec cette professionalisation, l'offre musicale en Islande s'est considérablement diversifiée.
L'Orchestre de Chambre de Reykjavik fut fondé en 1974 par Rut Ingolfsdottir pour proposer au public des concerts réguliers de musique de chambre allant du Baroque au XXe siècle. Sa mission consiste également à faire découvrir en Islande les oeuvres des plus grands compositeurs occidentaux tels que Arnold Schönberg, Olivier Messiaen, Arvo Pärt, John Adams ou Pierre Boulez.
L'Orchestre a été dirigé par les chefs d'orchestre les plus célèbres, parmi lesquels on compte Vladimir Ashkenazy et Paul Zukovsky.
Pour ce concert en finale de la Quinzaine islandaise, l'Orchestre de Chambre de Reykjavik accompagnera les plus importants chanteurs d'opéra islandais qui s'illustrent par de remarquables carrières internationales.
Rut Ingolfsdottir, violoniste et directrice de l'Orchestre de chambre de Reykjavik occupe une place proéminente dans la vie musicale islandaise. On ne compte plus ses succès tant en Islande qu'à l'étranger, de même pour ses enregistrements de CD, notamment le célèbre Musique islandaise pour violon solo paru en 1998. Rut Ingolfsdottir a reçu plusieurs distinctions pour sa contribution à la vie musicale islandaise, notamment l'ordre islandais du Faucon.
Bernhardur Wilkinson a débuté sa carrière de choriste très jeune à l'Abbaye de Westminster à Londres. Il a étudié la flûte au Royal Northern College of Music, et il a rejoint l'Orchestre Symphonique d'Islande en 1975 où il a contribué à introduire au répertoire des oeuvres islandaises contemporaines qu'il a dirigé lors de leurs premières mondiales.
Rannveig Frida Bragadottir, une des grandes dames du chant lyrique en Islande, a été de 1987 à 1991 chanteuse permanente à l'Opéra de Vienne où elle avait étudié le chant. Depuis, elle a fait partie de plusieurs grandes institutions telles que l'Opéra de Francfort ou le théâtre Royal de la Monnaie. En 2000, elle a été récompensée par le Président islandais du titre de Chevalier de la Croix de Faucon.
Gunnar Gudbjörnsson fait une brillante carrière à l'étranger. Il connaît bien la scène lyrique française puisqu'il a passé quelques années comme principal ténor à l'Opéra National de Lyon et qu'il a enregistré pour Radio France, entre autres.
C'est aux Etats-Unis que Bergthór Pálsson a suivi ses études supérieures de chant avant de rentrer en Islande après un passage par le Pfalztheater de Kaiserslautern en Allemagne. Bergthór Pálsson s'illustre notamment en qualité de soliste d'oratorios et dans les opéras.
Après avoir complété sa formation en tant que chanteuse soliste, Anna Gudny´ Gudmundsdóttir a ensuite poursuivi ses études en musique de chambre et d'accompagnement des Lieder.
Leifur Thórarinsson (1934 - 1998), pionnier du sérialisme en Islande, a également composé de la musique pour de nombreuses productions théâtrales en plus d'un grand nombre d'oeuvres très variées, parmi lesquelles des oeuvres orchestrales impressionnantes, de la musique de chambre, ainsi que des oeuvres pour solistes et chorales.
Páll Pampichler Pálsson a été chef d'orchestre de la Fanfare de Reykjavík, d'une fanfare d'enfants et chef du Choeur d'hommes de Reykjavík. Il jouait également la trompette dans l'Orchestre national d'Islande dont il a été chef d'orchestre permanent de 1971 à 1993. Son catalogue d'oeuvres est considérable. Páll vit et travaille actuellement en Autriche.
Thorkell Sigurbjörnsson, né à Reykjavík en 1938, est un des grands compositeurs islandais contemporains. Egalement pianiste et professeur, sa contribution à la vie musicale islandaise est très vaste. En plus des oeuvres orchestrales et chorales, il compose aussi des oeuvres de musique électronique.
Théâtre Mogador. 25 rue Mogador, 75009 Paris.
Islande. L'Islande fait son cinéma! Une semaine de cinéma islandais.
29 septembre-5 octobre 2004
L'Islande fait son cinéma! Une semaine de cinéma islandais. Publicscinémas. Publicsdrugstore.
Proportionnellement à sa population, l'Islande figure parmi les pays dotés d'une cinématographie des plus florissantes au monde, avec cinq à sept films produits annuellement pour une population totale de seulement 280 000 habitants. La programmation de cette semaine du cinéma Islandais présente une sélection de films singuliers, alliant nouveautés et classiques, longs métrages, courts métrages et documentaires, témoignant ainsi de la diversité et du dynamisme du cinéma islandais contemporain.
Née il y a une vingtaine d'années sous l'impulsion du désormais renommé Icelandic Film Center (Centre du Cinéma Islandais), la cinématographie islandaise mêle une variété d'esthétiques et de thèmes: des sagas vikings aux policiers urbains, en passant par les chroniques familiales, les films fantastiques, les documentaires et les comédies musicales. La nature mais aussi le surnaturel sont des thèmes très présents dans les films islandais, même dans les documentaires musicaux.
Cette sélection de films ' réalisée conjointement par le Icelandic Film Center et les Écrans de Paris ' se veut être un reflet de l'actualité de la création cinématographique islandaise, à la fois résolument ouverte sur le monde et attachée à préserver son identité culturelle.
Un prolongement gastronomique et artistique sera à découvrir dans le nouveau cadre étonnant du publicisdrugstore durant cette semaine du cinéma islandais.
Longs métrages - Nouveaux films.
Cold Light, (Kaldaljós), Hilmar Oddsson, 2004
Noi Albinoi, Dagur Kári, 2003
Stormy Weather, Sólveig Anspach, 2003
The Sea, Baltasar Kormákur, 2002
The Seagull´s Laughter, (Mávahlátur, Le rire des mouettes), Ágúst Gudmundsson, 2001
101 Reykjavík, Baltasar Kormákur, 2000
Angels of the Universe, (Englar alheimsins, Les Anges de l'univers), Fridrik Thór Fridriksson, 2000
Longs métrages - Classiques
Cold Fever, (Fièvre blanche), Fridrik Thór Fridriksson, 1995
As in Heaven, (Svo á jördu sem á himni, Sur la terre comme au ciel), Kristín Jóhannesdóttir, 1992
Children of Nature, (Börn náttúrunnar, Les Enfants de la Nature), Fridrik Thór Fridriksson, 1991
Courts métrages
Slurpinn & Co, Katrín Ólafsdóttir, 1998 (12 min)
Burst, (Explosion), Reynir Lyngdal, 2003 (5 min)
Lost Weekend, (Weekend raté), Dagur Kári, 1999 (37 min)
Old Spice, Dagur Kári, 1999 (18 min)
Sympathy, (Sympathie), Icelandic Love Corporation (Sigrún Hrólfsdóttir, Jóní Jónsdóttir, Eirún Sigurdardóttir), 2003 (5 min)
The Last Farm, (Sídasti bærinn í dalnum, La dernière ferme), Rúnar Rúnarsson, 2004 (17 min)
Documentaires musicaux
Rock in Reykjavík, Fridrik Thór Fridriksson, 1982
Living Dead Ham, Thorgeir Gudmundsson,Thorkell Hardarson, Örn Marinó Arnarson, 2002
The Screaming Masterpiece, (Gargandi snilld, Le chef d'oeuvre hurlant), Ari Alexander, Ergis Magnússon, 2004
Publiciscinémas/publicisdrugstore. 129 avenue des Champs- Elysées. 75008 Paris M° Charles de Gaulle- Etoile ou Georges V
Islande. La Terre vue du ciel, Un portrait aérien de notre planète. Exposition
Yann Arthus Bertrand, partenaire de la Quinzaine islandaise
Depuis 1990, Yann Arthus-Bertrand a survolé une centaine de pays. Ses photographies aériennes, indissociables des textes qui les accompagnent, invitent chacun à réfléchir à l'évolution de la Terre et au devenir de ses habitants. Un constat en images et en mots pour prendre conscience que nous sommes tous individuellement responsables de notre planète, et décider ensemble de ce que nous lèguerons aux générations futures.
p. 44, Moutons sur les champs de lave, péninsule de Snaefellsness, Islande (64°45 N-24°30' O). L'île d'Islande, la deuxième plus grande d'Europe est une contrée jeune, volcanique et aride, dépeuplée dans les terres intérieures. Le sol, composé à 99 % de roches volcaniques (basalte), est peu propice à l'épanouissement de la végétation, et plus de la moitié du territoire en est dépourvue. Sur les champs de lave (11 % de la surface du pays), où paissent ces moutons, s'implantent en premier lieu des mousses et des lichens qui donnent au paysage sa couleur bronze. Ils servent de premier tapis végétal sur lequel pourront s'implanter d'autres espèces plus évoluées. Si les moutons ne mangent pas tout' En effet, la moitié du couvert végétal a disparu depuis la colonisation de l'île au IXe siècle, suite au déboisement pour le chauffage et au surpâturage. La forêt n'occupe plus que 1,1 % du territoire alors qu'elle en couvrait probablement 30 % lors de l'arrivée des premiers habitants. Mais depuis un siècle, confrontés à l'érosion des sols, les Islandais reboisent, appuyés par le gouvernement qui, depuis les années 1950 environ a développé des outils législatifs, techniques et financiers pour favoriser les plantations. 215 000 ha devraient ainsi être transformés en terres boisées avant 40 ans
p. 26, Détail de la rivière Pjorsa, Islande. (N 63°56' O 20°57'). La rivière Pjorsa (ou Thjorsa), la plus longue d'Islande, creuse son lit dans des terrains recouverts de lave sur une distance de 230 km. Elle charrie jusqu'à l'océan de multiples déchets organiques et minéraux, d'où sa couleur caractéristique. L'île est couverte d'un vaste réseau de rivières non navigables, pour la plupart issues de torrents subglaciaires, dont les parcours variables et torturés rendent délicate toute construction d'ouvrages permanents tels que ponts ou barrages. L'énergie hydraulique permet néanmoins de satisfaire 20 % des besoins en électricité, et les possibilités demeurent considérables, puisque seul un sixième du potentiel hydraulique a été exploité. L'Islande projette en outre d'utiliser ses sources d'énergie renouvelable (hydraulique, géothermique) pour produire de l'hydrogène, affichant une décision pionnière de convertir l'ensemble de son économie à ce nouveau combustible non polluant avant 2030.
p. 34, Le Maelifell en bordure du glacier Myrdalsjökull, Islande. (N 63°50' O 19°12'). Au sud de l'Islande, ce tuf volcanique, constitué de cendres et de projections solidifiées, est né de l'une des nombreuses éruptions survenues sous la calotte du glacier Myrdalsjökull avant que celui-ci ne se retire. Délivré du glacier il y a environ 10 000 ans, le Maelifell est maintenant baigné par les rivières qui s'en écoulent. Son cône parfait, qui s'élève à 200 m au-dessus de la plaine, est recouvert de Grimmia, une mousse qui prolifère sur les laves refroidies et dont la couleur varie du gris argent au vert lumineux selon le taux d'humidité du sol. Cette mousse fait partie des rares plantes qui ont pu se développer sur le territoire islandais, caractérisé par une certaine pauvreté botanique, avec moins de 400 espèces végétales répertoriées et seulement 25 % des terres couvertes de végétation permanente. Géologiquement très jeune, avec 23 millions d'années d'existence, l'Islande, dont le nom signifie littéralement « terre de glace », compte plus de 200 volcans actifs et de nombreux glaciers qui occupent près de 1/8 de la superficie de l'île. JUMENT ISLANDAISE Gylling, montée par Tota (alias Thorunn Thora Rinsdóttir). Environs de Selfoss, Islande. Le cheval islandais peut être fier de ses origines : il a été amené des fjords scandinaves par les Vikings, au VIIIe siècle. Moins de deux cents ans plus tard, une loi interdisait déjà toute nouvelle importation de chevaux sur l'île afin de garder à l'islandais sa pureté. Et surtout ses qualités : rusticité, endurance, confort. Le petit cheval islandais (1,38 m en moyenne) ne court pas qu'au trot ou au galop : une allure rapide, le tölt, qu'il est seul à connaître, offre à son cavalier une aisance inégalée.
Islande. Les sagas islandaises à La Rochelle en 2004. Exposition
24 Septembre- 13 Octobre 2004
Les sagas islandaises à La Rochelle en 2004
Médiathèque Michel Crépeau Rencontres et exposition
A l'occasion de la quinzaine islandaise, La Rochelle accueillera une série de manifestations consacrées à la littérature islandaise, et notamment aux Sagas, récits légendaires du Moyen Âge scandinave. Ces manifestations s'inscrivent dans le programme inaugural du Centre Intermondes. Elles sont le fruit d'un partenariat entre le Centre Intermondes, la Maison des Cultures du Monde, la Médiathèque Michel Crépeau, l'association Larochellivre et l'association La Rochelle / Pays nordiques.
Les Vikings : barbares ou chevaliers du Nord ? Rencontre avec Torfi Tuliníus Vendredi 1er octobre à 18 heures Professeur de littérature française et médiévale à l'Université d'Islande et Directeur du Centre pour les humanités de l'Université d'Islande, Torfi Tuliníus abordera les relations littéraires entre la France et l'Islande à l'époque médiévale, illustrées notamment par la Saga de Hrólfr, fils de Gautrek. « Une bonne partie de ce que nous pensons savoir sur le phénomène viking nous vient de la littérature médiévale islandaise, celle des sagas. Or celles-ci ont été composées quelques siècles après la fin de la période viking. Dans ma conférence, je vais parler de la genèse de la littérature médiévale islandaise au XIIe siècle et de l'influence de la littérature française sur celle-ci, notamment des traductions dès le XIIIe siècle des romans de Chrétien de Troyes et d'oeuvres telles que le Roman de Tristan, le Chevalier au lion et la Chanson de Roland. À partir de l'exemple de la Saga de Hrólfr, fils de Gautrek, je montrerai que l'image du viking, telle qu'elle nous est donnée par les sagas, est quand même fortement influencée par la mentalité chevaleresque née en France mais largement partagée par les autres Européens à partir du XIIe siècle, y compris par les Islandais ». Torfi Tuliníus Cette rencontre sera précédée d'une lecture d'un extrait de la Saga de Hrólfr, fils de Gautrek par un comédien.
L'influence des sagas islandaises sur la littérature contemporaine Rencontre avec l'écrivain Pétur Gunnarsson Samedi 2 octobre à 15 heures « Bien sûr, il serait tentant de ranger les sagas islandaises parmi ces oeuvres qui constituent le bagage culturel commun, sinon de l'humanité, au moins de l'Europe. Des oeuvres comme celles de Homère, Dante, Shakespeare' Mais soyons sérieux, la littérature médiévale islandaise a généralement été connue seulement de quelques privilégiés, dû au fait du petit nombre d'Islandais qui, la plupart du temps, n'ont guère dépassé les 50 000 individus, bien qu'actuellement ils se préparent à atteindre le nombre faramineux de 300 000 âmes ! Il faut aussi compter avec l'isolement du pays. Jusqu'au XIXe siècle, quelques mois étaient nécessaires pour aborder les côtes islandaises, alors qu'aujourd'hui le voyage Paris-Reykjavik s'exécute en 3 heures et 15 minutes ! Mais qu'en est-il des Islandais eux-mêmes, comment ont-ils vécu leur rapport avec les sagas et quelle peut être l'influence de celles-ci sur la littérature contemporaine ? Voilà les quelques questions dont j'aimerai parler dans ma causerie » Pétur Gunnarsson
Manuscrits islandais du Moyen Âge Exposition du 24 septembre au 13 octobre Le plus grand héritage culturel de l'histoire d'Islande est, sans doute, les manuscrits. La littérature religieuse en langue latine est apparue en Islande en l'an 1000 avec l'adoption du christianisme. Rapidement les islandais ont commencé à écrire dans leur propre langue. Une littérature florissante est ainsi née à l'époque médiévale, dont les oeuvres les plus connues sont les Sagas islandaises et les poèmes de l'Edda. Parmi les premiers ouvrages rédigés en langue islandaise figuraient également des livres d'histoire et des recueils de lois. Les autorités religieuses utilisaient la langue islandaise pour leurs cérémonies. De nombreux ouvrages étaient illustrés, principalement ceux rédigés au XIVe siècle, âge d'or de la production de livres en Islande. Après la peste noire de 1402 et 1403, la production de livres chuta considérablement. À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, l'islandais Árni Magnússon qui travaillait comme professeur à l'Université de Copenhague commença à collectionner les manuscrits. L'Islande se réintéressera alors à sa littérature médiévale. De nombreux manuscrits furent copiés, mais la plupart ont disparu aujourd'hui. Les manuscrits rassemblés par Árni Magnússon sont aujourd'hui préservés dans les instituts Árni Magnússon de Reykjavik et de Copenhague. Ces instituts sont affiliés aux Universités d'Islande et de Copenhague
MÉDIATHÈQUE MICHEL CRÉPEAU Avenue Michel Crépeau 17000 La Rochelle
Islande. Littérature pour enfants. Poésie. Théâtre. Roman. Table ronde
5 Octobre 2004
Table ronde
A l'occasion de la parution chez Babel / Actes Sud de Islande de Glace et de feu, nouveaux courants de la littérature islandaise, un numéro spécial de Internationale de l'Imaginaire la revue de la Maison des Cultures du Monde. Table ronde avec les écrivains Steinunn Sigurdardóttir, Pétur Gunnarsson, Sigurdur Pálsson, Álfrún Gunnlaugsdóttir et Hrafnhildur Hagalín Présentation par Fridrik Rafnsson Modérateur, Apostolos Prodiguis.
La littérature islandaise ressemble un peu à la végétation de ce pays situé à l'extrême nord de l'Europe. Elle se donne moins en spectacle, en couleurs vives et éclatantes, que les grandes littératures du continent européen. L'étranger doit donc apprendre à la regarder de près, et c'est alors que s'ouvrira un nouveau monde : tout le charme, toute la force et toute la beauté de la culture d'un petit peuple qui a appris au cours des siècles à ne pas gaspiller ses ressources et son énergie, bref à s'en tenir à l'essentiel. Ce livre est une tranche de la vie littéraire islandaise contemporaine. Il est composé de quatre textes de présentation, livres pour la jeunesse, poésie, théâtre et roman, ainsi que de nombreux extraits d'oeuvres appartenant à ces catégories. Il donne une idée claire de la littérature islandaise aujourd'hui, au début du XXIe siècle : une invitation au voyage littéraire dans le grand nord.
Fridrik Rafnsson Fridrik Rafnsson a élaboré et coordonné ce numéro de l'Internationale de l'Imaginaire. Il est rédacteur en chef du site internet de l'Université d'Islande et traducteur des oeuvres de Diderot, Tahar Ben Jelloun, Pascal Quignard, Milan Kundera et Michel Houellebecq.
Pétur Gunnarsson, poète, traducteur et romancier.
Álfrún Gunnlaugsdóttir est professeur de littérature comparée à l'université d'Islande. Auteur de nouvelles et de romans, son dernier roman Le Passage de l'Ebre a été nommé pour le Grand Prix de la littérature islandaise.
Hrafnhildur Hagalín, auteur dramatique. Sa première pièce Maestro créée en 1990 reçoit le Prix Nordique du théâtre en 1992. Elle est traduite en dix langues.
Sigurdur Pálsson, poète, auteur dramatique, romancier, enseignant et traducteur.
Steinunn Sigurdardóttir, romancière, poète et auteur dramatique.
Sommaire Préface de Sveinn Einarsson et Chérif Khaznadar Première partie : Littérature pour enfants Texte d'introduction de Margrét Tryggvadóttir Extraits de Gudrún Helgadóttir, Magnea frá Kleifum, Anna Heida Pálsdóttir et Thorvaldur Thorsteinsson. Deuxième partie : Poésie Texte d'introduction de Eysteinn Thorvaldsson Poèmes de Sigfús Dadason, Vilborg Dagbjartsdóttir, Matthías Johannessen, Ingibjörg Haraldsdóttir et Thorsteinn frá Hamri. Troisième partie : Théâtre Texte d'introduction de Árni Ibsen Extraits de Hávar Sigurjónsson, Hrafnhildur Hagalín, Ólafur Haukur Símonarson, Sigurdur Pálsson et Thorvaldur Thorsteinsson. Quatrième partie : Roman Texte d'introduction de Fridrik Rafnsson Extraits de Pétur Gunnarsson, Ólafur Gunnarsson, Álfrún Gunnlaugsdóttir et Bragi Ólafsson. En annexe, une bibliographie de la littérature islandaise traduite en français. Stéphanie Mas a assuré le sécrétariat de rédaction de ce numéro de l'Internationnale de l'Imaginaire.
Islande. Mugison, Apparat Organ Quartet, Einar Örn. Spectacle
7 et 8 octobre 2004
Mugison, Apparat Organ Quartet, Einar Örn. Concert de musiques actuelles au café de la danse à paris et au Théâtre Duchamp-Villon à Rouen.
La création musicale islandaise est incandescente, singulière et intransigeante. Cette soirée sous le thème de la découverte présente la scène émergente, la relève innovatrice de Björk et Sigur Rós.
Ainsi, la pop électronique d'Apparat Organ Quartet, le folk subtile et enchanteur de Mugison accompagneront l'étoile Einar Örn. Personnage culte, fondateur des mythiques Sugarcubes, idolâtré, vénéré, parrain musical de Björk, Einar Örn délivrera un show électronica élégant, libre et flamboyant.
Une soirée unique pour découvrir ces talents émergents' la glace et le feu islandais'
Mugison:
Un jeune islandais solitaire, bidouilleur et multi-instrumentiste réussit une intrusion remarquée sur la scène rock/pop/électro via le label de Matthew Herbert. Ornelius Mugison est insatiable en matière de musique, et se dit tenté par tous les styles. Tentations exprimées sur Lonely Mountain, son premier véritable album, à travers un prisme ultra-personnel où mélodies pop, cliquetis électroniques et bidouillages maison sont plongés dans une atmosphère de blues contemporain. Un disque intime donc, mais pas intimiste, puisque Mugison convie ça et là quelques amis proches, qui pour poser sa voix, qui pour produire un morceau, qui pour jouer de la guitare.
Lonely Mountain est un disque personnel et court (huit morceaux), entièrement enregistré avec les moyens du bord sur un mini-studio portatif, selon un procédé qui en ferait presque un concept-album : durant l'été 2002, Mugison, alors expatrié à Londres, décide de quitter son appartement, économisant ainsi le loyer pour se payer son futur premier enregistrement. Il garde alors les appartements de ses amis et connaissances partis à Ibiza, et enregistre dans chacun d'eux une chanson, inspirée par les lieux ou les propriétaires.
Apparat Organ Quartet:
Composé de cinq membres, le groupe opère sur d'anciennes machines trafiquées, allant de divers orgues bon marché à des Farfisas ou des synthétiseurs russes, le tout accompagné d'une vieille, mais fidèle batterie. Ces cinq musiciens sont bien connus dans la communauté musicale islandaise pour leurs travaux antérieurs : Hördur Bragason est un ancien associé de l'artiste autrichien Hermann Nitsch. Jóhann Jóhannsson, co-fondateur du label Kitchen Motors, est considéré comme l'un des meilleurs producteurs d'Islande et a travaillé avec Marc Almond, Jónsi (chanteur du groupe Sigur Rós), Barry Adamson, Pan Sonic ou encore Múm. Úlfur Eldjárn est membre du groupe Kanada. Musikvatur, qui a aussi collaboré avec Múm, adore traficoter des orgues. Enfin, Arnar Geir Ómarsson a travaillé avec Magga Stína, Ham, Lhooq...
Ensemble, ils produisent une musique électro-pop lyrique, austère, mécanique, mystérieuse et étrangement belle. Ils s'inspirent de Steve Reich, du Glam Rock, de la bande-son des films des années 70 et de Karlheinz Stockhausen. Ils ont participé à de nombreux festivals tels le Holland Festival et le Roskilde Festival (Danemark).
Leur premier album éponyme est sorti sur le label islandais TMT Entertainment, une subdivision du label Thule Records. Il a remporté un grand succès auprès de la presse musicale internationale et leur titre « Romantika » a notamment été élu titre du mois sur le site City Slang Label.
Einar Örn (ex-Sugarcubes) Ghostigital:
Einar Örn est surtout connu pour son travail avec Sugarcubes dans lequel ses exhortations « rap » faisaient écho aux chants lyriques de Björk, alors élément phare du groupe et future « mégastar ». Les Sugarcubes ont sorti quatre albums : Life's Too Good (1988), Here Today, Tomorrow, Next Week (1989), l'album de remix It's it (1992) et les fameuses balades Stick Around For Joy (1992), avant de se séparer en 1993. Malgré une brève carrière, ils se sont imposés comme les représentants de la pop indépendante islandaise, excentrique et imprévisible.
Le projet Ghostigital est le fruit de la rencontre de deux personnalités : Curver, un producteur local très intéressé par des formes extrêmes de musique et de sons et Einar Örn, qui a lui baigné dans le cyberpunk de la fin des années 70. Ensemble, ils vont créer leur propre forme de musique électronique en introduisant des éléments de Dub, de Hip-hop et de rock, poussant toujours plus loin l'expérimentation, mais toujours prêts à produire des titres plus grand public. Leur premier morceau Monday sort chez Honest Jon grâce à Damon Albarn, un ami de longue date et désormais voisin de Einar.
Café de la Danse, 5 passage Louis Philippe, 75011 Paris
Théâtre Duchamp-Villon, Hangar 23 Rouen.
Islande. Photographes islandais contemporains. Exposition
8 septembre-16 octobre
Photographes islandais contemporains. Exposition
Galeries photos de la Fnac ( Fnac Italie 2 du 8 septembre au 13 octobre, Fnac Saint-Lazare du 21 septembre au 16 octobre 2004 )
La Fnac organise tout le long de l'année débats et expositions dans le réseau de ses magasins en France et à l'étranger avec une attention particulière portée à la découverte et aux échanges entre cultures différentes. À ce titre, elle est souvent partenaire de manifestations telles que l'Année de l'Algérie, les Saisons palestinienne ou iranienne ou encore, depuis leur création, les Rencontres nternationales de la photographie de Bamako, dédiées à des pays ou à des réalités culturelles peu connues.
Dans ce contexte s'inscrit la participation des Galeries photo de la Fnac à Islande de glace et de feu, avec la présentation de deux expositions, une consacrée au paysage au sens large, réalité ou métaphore, et une au photo journalisme, ainsi qu'un « coup de projecteur » sur la création islandaise contemporaine, dans le numéro de septembre de Séquence fnac, le magazine culturel vidéo diffusé dans les Fnac. Dans le foisonnement et la richesse de la production d'artistes évoluant souvent dans des ratiques « multimédiales » entre photo, vidéo, musique, installations à signaler,parmi les travaux les plus remarqués lors d'un premier repérage, ceux de Bjargey Ólafsdóttir, Orri Jónsson, The Icelandic Love Corporation, Ósk Vilhjálmsdóttir, pessi ou le grand paysagiste Sigurgeir Sigurjónsson'
Laura Serani, commissaire de ces deux expositions.
Fnac italie 2, centre commercial italie 2, 30 avenue d'Italie. 75013 Paris.
Fnac saint-lazare, 109 rue Saint-Lazare. 75009 Paris.
Islande. Récital de Bryndis Halla Gylfadottir et Edda Erlendsdottir. Spectacle
27 septembre 2004
Hôtel National des Invalides, Salon d'Honneur
Bryndís Halla Gylfadóttir, violoncelle
Edda Erlendsdóttir, piano
Bryndís Halla Gylfadóttir a poursuivi ses études de violoncelle à Boston au New England Conservatory of Music, aux côtés de Laurence Lesser et Colin Carr. Elle a ensuite été nommée violoncelliste soliste de l'Orchestre National Symphonique d'Islande, position qu'elle occupe encore aujourd'hui
Edda Erlendsdóttir a étudié le piano à Paris au Conservatoire National Supérieur de Musique dans la classe de Pierre Sancan. Son répertoire va des premières oeuvres pour piano-forte au piano contemporain. Elle crée parallèlement des oeuvres contemporaines, dont plusieurs ont été écrites à son intention.
Jón Nordal est né à Reykjavík en 1926. Il a beaucoup apporté à la vie musicale islandaise, contribuant à faire connaître la création contemporaine aux jeunes générations en cofondant Musica Nova, une tribune pour la musique nouvelle. Il est Commandeur de l'Ordre islandais du Faucon et membre élu de l'Académie royale de musique de Suède.
Après ses études de théorie musicale au Conservatoire de Reykjavik Thórdur Magnússon a poursuivi ses études en France. Il travaille aujourd'hui comme compositeur et professeur de musique à Reykjavik.
Programme
Jón Nordal (1926) : Tableaux sur mur (1992)
Zoltán Kodály (1882-1967) : Sonate op. 4 pour violoncelle et piano
Bohuslav Martinu (1890-1959) : Variations sur un thème slovaque H.378
Thórdur Magnússon (1973) : Sonate (2004)
Georges Enesco (1881-1955) : Sonate nr.2 op. 26
Petite introduction à la musique contemporaine islandaise
Au cours des dernières décennies, la vie musicale en Islande a connu une vitalité sans précédent, tant au niveau de la composition que des concerts de musique ancienne ou contemporaine. Le nombre de concerts est étonnant pour ce pays de 280 000 habitants et les musiciens islandais, ainsi que les compositeurs, sont en train de conquérir le devant de la scène musicale dans le monde.
La musique islandaise s'est développée en un laps de temps relativement court. Au début du XXe siècle, les orchestres n'existaient pas en Islande et l'on peut supposer qu'il n'y avait pas non plus de musiciens professionnels. Quelques compositeurs amateurs avaient concentré leurs efforts sur l'écriture de simples chansons destinées à être chantées au cours de soirées et rencontres amicales chez des particuliers. Un changement se fit sentir en 1920 avec l'apparition de compositeurs comme Jón Leifs qui créa un univers musical bien particulier, puis, en 1930, par la fondation de l'École de Musique de Reykjavik. La création de l'Orchestre Symphonique d'Islande en 1950 joua un rôle majeur dans le développement de la vie musicale. Cet orchestre figure aujourd'hui parmi les meilleurs orchestres scandinaves et travaille sous la direction de chefs aussi réputés que Osmo Vänska,
Vladimir Ashkenazy et Rumon Gamba, la qualité de ses différents enregistrements est internationalement saluée. Les compositeurs islandais sont eux aussi remarqués sur la scène internationale, notamment Jón Nordal, Atli Heimir Sveinsson, Thorkell
Sigurbjörnsson, Haflidi Hallgrímsson et Haukur Tómasson qui vient de recevoir le prix de la composition attribué par le Conseil Nordique pour 2004.
Árni Heimir Ingólfsson
Islande. Récital de Kristinn Sigmundsson. Spectacle
28 septembre 2004
Récital de Kristinn Sigmundsson au théâtre du châtelet.
Célèbre basse islandais, Kristinn Sigmundsson a commencé sa carrière en 1992. Il est régulièrement invité à chanter dans les plus grands opéras du monde : Metropolitan, Covent Garden, Opéra de Paris, Staatsoper Vienna, Staatsoper Munich et Semperoper Dresden.
Le répertoire de Kristinn Sigmundsson est étonnamment varié. Rien qu'à l'Opéra de Paris il a interprété des rôles aussi divers que Méphistophélès dans les deux opéras de Gounod et de Berlioz, Gurnemanz, Zaccaria, Basilio, Il Grande Inquisitore, Bartolo, le Commandeur, Mustafa. Ce répertoire continue de s'accroître, à mesure que se multiplient ses concerts et ses enregistrements. Il a travaillé avec les chefs d'orchestre les plus célèbres dont James Levine, Riccardo Muti, Colin Davis, Bernard Haitink, Marc Minkowski et Christoph Eschenbach.
Kristinn Sigmundsson a enregistré Don Giovanni (Il Commendatore), et La Flûte enchantée (Sarastro) avec Arnold Östaman, pour DECCA. Il a également participé à l'enregistrement de Die Gezeichneten de Schreker pour Deutsche Grammophone. Pour ce concert, Kristinn Sigmundsson interprétera quelques uns des lieders les plus chers au coeur des islandais. Datant du début du XXe siècle ces lieders sont quasiment inconnus du public francais. Les compositeurs sont particulièrement appréciés en Islande. En deuxième partie, il interprétera des lieders allemands. Kristinn Sigmundsson sera accompagné au piano par Jónas Ingimundarson. Professeur de piano, chef de choeur, soliste pour l'Orchestre National Symphonique d'Islande, Jónas Ingimundarson a reçu de nombreuses récompenses en Islande, notamment L'Ordre islandais du Faucon en 1994.
Programme:
Sigvaldi Kaldalóns:
Hamraborgin, texte de Davíd Stefánsson
Thótt thú langförull legdir, texte de Stephan G. Stephansson
Markús Kristjánsson:
Kvöldsöngur, texte anonyme
Minning, texte de Davíd Stefánsson
Sverrir konungur, texte de Grímur Thomsen
Árni Thorsteinsson:
Nótt, texte de Magnús Gíslason
Vorgydjan kemur, texte de Gudmundur Gudmundsson
Rósin, texte de Gudmundur Gudmundsson
Fögur sem fordum, texte de Gudmundur Gudmundsson
Thess bera menn sár, texte de J.P Jacobsen / Hannes Hafstein
Robert Schumann:
Zwölf gedichte op. 35, textes de Justinus Kerner
Théâtre du Châtelet. Place du Châtelet. 75001 Paris
Islande. Rencontre avec quatre écrivains à la Maison des écrivains Islandais. Spectacle
4 octobre 2004
Rencontre avec quatre écrivains à la Maison des Écrivains.
Régis Boyer, Professeur émérite de langues, littératures et civilisation scandinaves à la Sorbonne, auteur de nombreux ouvrages ainsi que de très nombreuses traductions de toutes les langues scandinaves et qui a beaucoup contribué à faire connaître la culture islandaise en France, présentera à la Maison des écrivains quatre écrivains islandais. Les auteurs liront des extraits de leurs oeuvres en islandais, un comédien lira ces extraits en français.
Thor Vilhjálmsson Né à Edimbourg en 1925, il a étudié en Angleterre et vécu à Paris dans les années d'après-guerre. C'est l'un des grands écrivains islandais contemporains. Il est aussi le traducteur en islandais d'oeuvres de Marguerite Yourcenar, André Malraux, Umberto Eco. Plusieurs de ses romans ont été traduits et publiés en France : La mousse grise brûle (1986), Nuits à Reykjavik (1991), Comptine matinale dans les brins d'herbe (2001), tous aux éditions Actes Sud.
Steinunn Sigurdardóttir Née à Reykjavik en 1950, elle est licenciée en psychologie et philosophie de l'université de Dublin. Après avoir été journaliste, elle fait de l'écriture son activité principale à partir de 1980 : poèmes, romans, nouvelles et livres pour enfants. Deux de ses romans ont été traduits en français : Le Voleur de vie (Flammarion, 1998) et La Place du coeur (Denoël, 2000). Le premier a fait l'objet d'une adaptation filmée (scénario de Nancy Huston) avec Sandrine Bonnaire et Emmanuelle Béart.
Sigurdur Pálsson Né en 1948 à Skinnastadur en Islande, il poursuit ses études de français, de théâtre et de cinéma en France. Il travaille comme écrivain et traducteur et également comme metteur en scène et réalisateur. Il a publié de nombreux livres de poésie depuis 1975. En 1994 les éditions La Différence ont publié Poèmes des hommes et du sel, dans une traduction de Régis Boyer. Il a également publié plusieurs romans et de nombreuses pièces de théâtre. Son activité de traduction du français est impressionnante : Camus, Genet, Adamov, Arrabal, Vinaver, Jean-Christophe Bailly, Noëlle Châtelet'
Pétur Gunnarsson Né en 1947 à Reykjavik, c'est en France qu'il étudie le français et la philosophie. Son premier livre de poèmes, Splunkuny´r, paraît en 1973. Cette première publication est suivie de romans, de poèmes, de recueils d'articles et d'aphorismes. L'écrivain est également traducteur, on lui doit notamment des traductions en islandais de Flaubert, Proust, Yasmina Réza et Pérec. En 1999 son roman Point point virgule tiret a été couronné meilleur roman nordique au Festival des Boréales de Normandie.