Recherche
31 items
Arbore music, Ethiopia. (rough cut). Ethiopie, musique des Arbore
For personal use only. Lettre de mars 2004. mail : echixance@yahoo.de
Enregistrement de terrain, Echi Gabbert, anthropologiste, chercheur dans l'équipe du Prof. Ivo Strecker à l'Université de Mainz, Allemagne. Cette équipe a créé le South Omo Research Center (SORC) à Jinka, "a center dor cultural heritage and understanding in Southern Ethiopia". (Peuples étudiés actuellement : Hamar, Bashada, Arbore, Kara, Mursi, Maale, Dassenech)
01. Yumme 1 : The boys are calling to the dance (without words)
02. Yumme 2 : The first girls join the dance (without words)
03. Chooro 1 "Sing the chooro as beautiful as you can"
04. Chooro 2 "Give the chooro a nice pattern"
Songs from the cattle camp (Chant, percussion kanka (2 bâtons entrechoqués))
05. Gobba 1
06. Gobba 2
07. Gobba 3
08. Gobba 4
09. Hawa Duki
Love song (Chant d'amour)
10. Faro (men)
11. Carile chaar (women)
12. Carile harrate (girl)
13. Carile Lago Darre (Lago Darre)
Lullaby (Berceuse)
14. Hineako Cao (mother / Mère de Cao)
15. Hineako harrate
16. Hineako Cao (4 girls)
17. Hineako Cao (Cousin)
18. Hineako Lebbe (Vieille femme pour Lebbe)
Chant de travail
19. Mida harrate (joute vocale, avec insulte accompagnant le pillage du sorgho)
20. Kure rubbu. Sorghum song (chant des femmes revenant des champs, chanté uniquement le long des champs de sorgho)
Chants divers
21. Murte. Women's song (chant qui se transmet de mère en fille et qui est la propriété exclusive d'une seule génération de femmes)
22. Aray wale. The plane circling (chant pour tout le monde)
23. Hulu. Children's rain song (without words)
24. Kole Lago. Lago's wedding dance.
25. Kure ayaan. Song of the possessed. (Chant de possession, culte de Borana)
Asguèbba !
1. Asnaqè Guèbrèyès : Mèdinana zèlèssègna
2. Zèwditou Yohannes : Eném lèfèlèfkugn mèlagèruw sèma
3. Taddèssè Andargué : Endè Iyèrusalèm
4. Guènnèt Masrèsha : Munaw bèlay
5. Gzaté Guélay : Dèrbabè
6. Etènèsh Wassié : Bati
7. Essoubalèw Adougna : Ambassel
8. Tèdjé Tèsfahoun : Gum gum
9. Abbèbè Feqadè : Kènferwa yèmilèw zerbout bout
10. Zèwditou Yohannes : Engènagnalèn
11. Etènèsh Wassié : Ambassel
12. Taddèssè Andargué : Arada
13. Iyèrusalém Doubalè : Endiyaw eleh alèhu zèmèdé zèmèdé
14. Tèdjé Tèsfahoun : Yèhagèré ledj
15. Asnaqè Guèbrèyès : Mèdinana zèlèssègna
Cannes de prière - mäqwamya
Le Choeur Saint Yared dirigé par le révérend Dimetros Woldu est composé de douze diacres rattachés à différentes paroisses d'Addis Abeba et de ses environs. En plus des deux tambours käbäro, les diacres accompagnent leurs chants du rythme des sistres (tsänatsel) et du mäqwamya ou canne de prières. La liturgie gagne en solennité quand ils exécutent les mouvements hiératiques des danses. Le voyageur en Éthiopie ne peut rester insensible à la ferveur religieuse des Éthiopiens, nourrie à la fois de légendes, d'espoirs en un au-delà de clémence, de dignité malgré une grande pauvreté.
Eglise chrétienne orthodoxe d'Ethiopie 'AQwAQwAM. La musique et la danse des cieux. Ethiopian Orthodox Christian Church 'AQwAQwAM. Music and dance of heaven.
Chants accompagnés d'instruments et de gestuelle. Chants accompanied by instruments and movements.
'Angargari :
1. qum zema
2. zemame
'Esma la'alam :
3. qum zema
4. qum sänasel
5. märägd
6. 'amälaläs et cäbcäbo
7. defat
Malk :
8. wäräb et cäbcäbo
Wazema qene :
9. qum zema
10. defat et engurguro
Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, Piano solo.
Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, Piano solo.
01. The Homeless Wanderer
02. The Last Tears od a Deceased
03. A Young Girl's Complaint
04. The Mad Man's Laughter
05. Presentiment
06. Mother's Love
07. Ballad of the Spirits
08. The Song of the Sea
09. Homesickness
10. Golgotha
11. The Jordan River Song
12. The Garden of Gethesemanie
13. The Song of Abayi
14. The Story of the Wind
15. Evening Breeze
16. Tenkou! Why Feel Sorry ?
Ethiopian music. An introduction. A survey of ecclesiatical and secular Ethiopian music and instruments.
Contents
Chapter I : The background
1. Geography
2. Definitions
3. History
4. Ethnography
Chapter II : Musical instruments
1 . Percussion intruments
(negarit, kabaro, atamo, dawal and marawat, dawal, qatchel, tsanatsel, miscellanea)
2. Wind intruments
(washint, embilta, malakat, miscellanea)
3. Stringed instruments
(masenqo, krar, bagana)
Historical development of the lyres
Miscellanea
Instrumental consorts
Chapter III : Secular song and dance
1. Minstrels
(azmaris, lalibalotch)
2. Zafan
3. Fukara
4. Musho
5. Leqso
6. Secuar dance
Chapter IV : Ecclesiastical music
1. Notes on the history of the Church and it's culture
2. The Ethiopian notation system
3. The three Ethiopian "Modes"
4. The legend of St Yared
5. The church scene in Ethiopia
6. The training of the Ethiopian Church musician
7. The dance of the Debteras
8. Problems in studying the music of the eastern churches
Chapter V : Concluding remarks
Ethiopie d'aujourd'hui. La terre et les hommes
Sommaire
L'unité dans la diversité. Souné Wade
Les sols du bassin de Wabi Shebelle. Pierre Segalen
Flore et faune sauvage en Ethiopie. Eliane Gherardi-Dorst
La culture de l'ensète chez les Wollamo. Laurent Dupont
Le statut des artisans en Ethiopie. Jacques Bureau
La culture matérielle des Nyangatom (basse Vallée de l'Omo, Gamo Goffa). Serge Tornay
Poteries éthiopiennes. Hervé de Roux
Notes sur la musique des Dorzé d'Ethiopie méridionale. Bernard Lortat-Jacob
Éthiopie méridionale. Musique des Maale. Éloges et bénédictions Southern ethiopia. Music of the Maale. Praises and blessings
Enregistrements effectués de 2001 à 2003 en pays Maale.
1. Maale Zoro (chant à 5 voix. 5-part singing)
2. Andalko (Chant et lyre golo. Singing and golo lyre)
3. Abi (Orchestre de flûtes pele. Orchestra of pele flutes)
4. Dami (Chant. Song)
5. Irbe wala (Chant de meule. Grinding song)
6. Haya haya bolado (Chant. Song)
7. Nay malkiti (Flûte)
8. Gaade (Chant. Song)
9. Meni merti (Joute vocale. Vocal sparring match)
10. Alo be (Chant. Song)
11. Shulungo (Flûte)
12. Alelo (Chant en canon. Song in canon)
13. Ank'ado (Berceuse. Lullaby)
14. Are Indo (pele)
15. Are indo (golo)
16. Salo (Chant. Song)
17. Durungo (Polyphonie sifflée. Whistled polyphony)
18. Irbo nay koyzi (Chant. Song)
19. Be ta belio & Olize (Chants de funérailles. Funeral songs)
20. Kaye (Déploration. Deploration)
21. Sorayti (Joute vocale. Vocal sparring match)
22. Makanka dorba (Chant et trompes. Singing and horn)
23. Otsa (Bénédiction. Blessing)
Éthiopie. Chants d'amour
1. Bati, chant solo.
2. Yeberutma, chant et krar dans mode bati.
3. Tirut Yebatin Lig, chant solo dans mode bati.
4. Tew Maneh, chant et masinqo dans mode bati.
5. Abo Yiba, solo de masinqo suivi de chant solo.
6. Fikre Endeneh, chant et krar dans le mode bati.
7. Kiraren Bikagnew, chant et krar dans le mode ambassal.
8. Simih Man Yibabal, chant et masinqo dans le mode bati.
9. Ambassal, chant et masinqo.
10. Sewnetua, chant et krar dans le mode tizita.
11. Kibir Temesgen, chant et krar dans le mode anchihoy.
12. Yene Neh Woy, chant en duo et masinqo dans le mode tizita.
Ethiopie. Choeur Saint Yared, chants de l'église éthiopienne. Photos
5-6 mars 2002
PROGRAMME :
1. MESMAK et SBKET
Cantique chanté par un soliste a cappella (Psaume 71:10)
2. ESMELEALEM
Cantique chanté en trio
Matthieu I:1, I:18 et Luc II:1
3. MELTAN (Angergari) suivi d�un ZEMAME
Le meltan est chanté par cinq diacres disposés en croix, pour les fêtes des saints, de la Vierge. Le zemame est accompagné du signe de croix accompli avec le bâton de prière.
Matthieu I:1 et Luc II:1
4. TSIFAT (rapide)
Le chant choral est accompagné par les deux tambours.
5. WOREB (littéralement : mouvement des pieds)
Chant accompagné de la danse.
6. ARARAY
7. TSIFAT suivi d�un WOREB
Chant choral accompagné par les tambours suivi d�une danse.
Ethiopie. Choeur Saint Yared, chants de l'église éthiopienne. Photos
5-6 mars 2002
PROGRAMME :
1. MESMAK et SBKET
Cantique chanté par un soliste a cappella (Psaume 71:10)
2. ESMELEALEM
Cantique chanté en trio
Matthieu I:1, I:18 et Luc II:1
3. MELTAN (Angergari) suivi d�un ZEMAME
Le meltan est chanté par cinq diacres disposés en croix, pour les fêtes des saints, de la Vierge. Le zemame est accompagné du signe de croix accompli avec le bâton de prière.
Matthieu I:1 et Luc II:1
4. TSIFAT (rapide)
Le chant choral est accompagné par les deux tambours.
5. WOREB (littéralement : mouvement des pieds)
Chant accompagné de la danse.
6. ARARAY
7. TSIFAT suivi d�un WOREB
Chant choral accompagné par les tambours suivi d�une danse.
Ethiopie. Choeur Saint Yared, chants de l'église éthiopienne. Spectacle
5-6 mars 2002
Au cours d'une même soirée, la Maison des Cultures du Monde poursuit son exploration des formes traditionnelles et des créations qui s'en inspirent.
LE choeur SAINT YARED
L'Église éthiopienne monophysite est sans aucun doute celle qui est restée la plus proche du christianisme des origines, fortement imprégnée de judaïsme à tel point que l'on peut ici réellement parler de traditions judéo-chrétiennes perpétuées jusqu'à nos jours. Le Synaxarium éthiopien revendique clairement l'essence divine de la musique religieuse. Depuis la fondation de l'Académie musicale par saint Yared à Bétä Qätin, en passant par la floraison d'importants centres liturgiques dans d'autres régions, comme Gondar, et jusqu'à la fondation du Collège Théologique à Addis-Abeba, l'Église éthiopienne a toujours fait le nécessaire pour maintenir cet héritage et elle a su développer une liturgie distincte, avec sa propre langue, le geez (langue classique sabéenne), ses propres saints, ses rituels et sa tradition musicale. Le choeur Saint Yared dirigé par le révérend Dimetros Woldu est composé de douze diacres rattachés à différentes paroisses d'Addis Abeba et de ses environs. En plus des deux tambours käbäro, les diacres accompagnent leurs chants du rythme des sistres (tsänatsel) et du mäqwamya ou canne de prières. La liturgie gagne en solennité quand ils exécutent les mouvements hiératiques des danses. Le voyageur en Éthiopie ne peut rester insensible à la ferveur religieuse des Éthiopiens, nourrie à la fois de légendes, d'espoirs en un au-delà de clémence, de dignité malgré une grande pauvreté. Il suffit de passer devant une église pour voir les fidèles qui se pressent pour assister aux offices. Et quand il ne reste plus de place à l'intérieur de l'église, les fidèles n'en sont pas pour autant découragés, ils prient à l'extérieur, le front appuyé contre le mur de l'église, ou bien, orants, bras ouverts, faisant monter leurs suppliques silencieuses vers le ciel. Les fêtes religieuses ponctuent la vie des Éthiopiens des Hauts-Plateaux. Elles sont l'occasion de rassemblements hauts en couleur, de processions magnifiques où les prêtres, dans leurs grandes robes, parés de leurs toges, sous leurs ombrelles aux broderies et couleurs chatoyantes ramènent le spectateur à des temps bibliques. Le christianisme fit son apparition en Éthiopie au IVe siècle. En 303, Ezome, roi d'Axoum qui règne aussi sur une partie de l'Arabie du Sud et conquiert Méroé, se convertit au christianisme grâce à l'intervention de deux jeunes prisonniers syriens, Frumentius et Aidesios, chargés de fonctions cléricales à la cour. L'un d'eux, Frumentius, deviendra le premier évêque et place l'Église éthiopienne sous l'autorité de l'Église copte d'Égypte. En 451 le concile 'cuménique de Chalcédoine condamne la doctrine monophysite qui affirme l'union du divin et de l'humain dans le Christ en une seule nature. L'Église d'Égypte reste fidèle au monophysisme et entraîne à sa suite l'Église d'Éthiopie. Cette situation perdure jusqu'au jour où l'empereur Hailé Sélassié obtient des autorités ecclésiastiques d'Alexandrie l'autonomie de l'Église éthiopienne. Le premier archevêque de nationalité éthiopienne est nommé patriarche en 1959. L'évangélisation de l'Éthiopie prend son essor vers la fin du Ve et le début du VIe siècle grâce à l'arrivée de missionnaires venant du Proche-Orient dont les célèbres "Neuf Saints Romains" considérés aujourd'hui encore comme les véritables pères fondateurs de l'Église éthiopienne. C'est à cette période aussi qu'apparaissent les premières communautés monastiques qui traduisirent du grec en geez la Bible et le Nouveau Testament. Le corpus de prières a été constitué à partir des sources bibliques, mais la musique liturgique zéma est plus récente. Selon ses dépositaires, elle est spécifique à double titre : d'abord comme musique de l'Église éthiopienne et ensuite parce qu'elle se distingue des autres traditions musicales du pays. Le Synaxarium éthiopien revendique clairement l'essence divine de la musique liturgique. Pourtant, il apparaît clairement que le deggwa, l'antiphonie éthiopienne, fut définitivement établi dans la deuxième moitié du XVIe siècle, avec les débuts de la notation neumatique. Pourtant, la musique que l'on entend aujourd'hui est considérée comme fidèle à celle transmise par Saint Yared. La tradition musicale est basée sur des sources écrites aussi bien qu'orales. Il ne suffit pas d'étudier le deggwa, la transmission orale de génération en génération a joué son rôle. L'enseignement passe d'abord par celui du geez (langue classique sabéenne qui est aussi la langue de la liturgie) et par un entraînement au chant qui commence dès l'enfance. Les étudiants en chant (däqä mezmur) deviennent chanteurs (däbtära) et certains accéderont au niveau du maître (märigéta). L'enseignement a lieu dans les écoles de danse liturgiques, les aqwaqwam bét, où l'étudiant apprend à jouer des instruments (le käbäro, tambour, les tsänatsel, sistres et le mäqwamya, la canne de prière) et à exécuter les chorégraphies sacrées. On considère que l'apprentissage arrive à son terme quand l'étudiant maîtrise l'art du qené, un genre poétique et religieux riche et complexe. Les chants religieux (zema) sont exécutés par les däbtära sous la direction du maître. C'est lui qui entonne les prières , suivi par le récepteur et enfin par les chanteurs, généralement des diacres, qui sont divisés en deux choeurs qui chantent alternativement et à l'unisson. Les danses peuvent s'ajouter au chant ; les célébrations ou processions religieuses sont parfois de véritables spectacles de danse où tout le monde est en mouvement et frappe des mains. C'est le moment où la liturgie est particulièrement solennelle et spectaculaire. Il va sans dire que la musique liturgique de l'Église, qui est largement diffusée dans les villes et les villages par les hauts-parleurs, est une des manifestations les plus directes et évidentes de la présence et de l'importance du christianisme en Éthiopie.
Références bibliographiques
Centre français des études éthiopiennes, Musical Instruments of Ethiopia
Marc Aubert, Introduction à l'Éthiopie
PROGRAMME :
1. MESMAK et SBKET
Cantique chanté par un soliste a cappella (Psaume 71:10)
2. ESMELEALEM
Cantique chanté en trio
Matthieu I:1, I:18 et Luc II:1
3. MELTAN (Angergari) suivi d'un ZEMAME
Le meltan est chanté par cinq diacres disposés en croix, pour les fêtes des saints, de la Vierge. Le zemame est accompagné du signe de croix accompli avec le bâton de prière.
Matthieu I:1 et Luc II:1
4. TSIFAT (rapide)
Le chant choral est accompagné par les deux tambours.
5. WOREB (littéralement : mouvement des pieds)
Chant accompagné de la danse.
6. ARARAY
7. TSIFAT suivi d'un WOREB
Chant choral accompagné par les tambours suivi d'une danse.
Ethiopie. Les chants de bagana. Ethiopia. Bagana songs.
01. Ergebe na Wane (La colombe et le pigeon)
02. Wodadje Wodadje (Toi, qui prends soin de moi)
03. Adeneyn Kemote (Suave-nous de la mort)
04. Denegel Sele Eshe (Quand j'invoque ton nom)
05. Deggwa Tsome Deggwa (Le jugement dernier)
06. Nastemaselke (Nous sommes tous mortels)
07. Semayina Meder (Le ciel et la terre)
08. Sebsebo (Le second retour du Christ)
09. Alem Marefia Na'at (Le monde n'est qu'un endroit de survie)
10. Selamia he Megrafia (Chant de louange avec plectre)
11. Abatatcheb Hoy (Notre Père)
12. Manimeramere (Qui peut douter?)
Éthiopie. Polyphonies des Dorzé. Ethiopia. Polyphony of the Dorze.
1. Chant de fête de halak'a
2. Chant de fête de halak'a
3. Chant de fête de halak'a
4. Chant de maskal
5. Chant de travail
6. Chant de fête de mahaber
7. Chant de fête de halak'a
8. Chant rituel de maskal
9. Chant rituel de maskal
10. Chant de filage
11. Chant de maskal
12. Chant épique
Ethiopie. Polyphonies du pays Gamo. Villageois de Dorzé et Doko Mecho.
Ethiopie. Polyphonies du pays Gamo. Villageois de Dorzé et Doko Mecho.
Un projet discographique proposé par Samson Giorgis et Guillaume Terver. Prise de son Guillaume Valeix. Collecte effectuée en Mars 2001
Femmes Dokos :
1. Hiho à 3 voix
2. Hiho collectif
2. Hessahé Sassi
4. Ambassa Gamo
5. Atsaï Latché
6. Lalai Lalai Lasso
7. Hohia Lomé
Hommes Dokos :
8. Hé
9. Hassa Hé
10. Bolaté
11. Atchaïko
12. Yukenatcha
13. Hohia Lomé
14. Atsaï Latché
15. Yukenatcha Amena Dana
Femmes Dorzés :
16. Lola She
17. Mada
18. Ya Elalélalé
19 Elalodena Elo
20. Mahé Lando
Hommes Dorzés :
21. Hossé
22. Lalé Ebola Lalé
23. Hoho Hassa
Chant de travail, polyphonie vocale, mythe, ancêtres, hoquet, improvisation vocale, chant de mariage, percussion corporelle, batuco, guerre, chant de danse, chant de louange.
Ethiopie. Tambours liturgiques kabaro
Tambours liturgiques kabaro Ethiopie Le christianisme a été introduit au IVème siècle en Ethiopie. Ses pratiques musicales et gestuelles sont le témoin de rites chrétiens trés anciens et comprennent notamment des danses exécutées pendant l'office par les prêtres et les diacres et accompagnées par ces deux tambours kabaro.
Ethiopie. Tradition chantée des ménestrels. Photos
PROGRAMME
1. Bati
Chant solo dans le mode bati par Fantahun Shewankochew.
Un homme épris d'une jeune fille part la rejoindre. Longeant la vallée sinueuse qui descend vers la petite ville de Bati [ ], il traverse un lieu romantique appelé Gendelayu. L'amant exprime ses sentiments face à la splendeur du paysage et évoque la beauté de sa bien-aimée.
2. Yeberutma
Chant et krar dans le mode bati par Fantahun Shewankochew.
Ce chant raconte comment un homme pauvre mais invincible dut se soumettre à l'amour d'une belle et riche jeune fille. Il la supplie, quand viendra la nuit, de se sauver de son village et de venir le retrouver.
Je suis le seul qui ne puisse te résister [']
D'aucuns te voient et passent leur chemin.
Moi je ne le peux [']
Quel est cet oiseau qui croit pouvoir adorer un arbre ? [']
Personne ne vit avec celui qu'il aime.
3. Tirut Yebatin Lig
Chant solo dans le mode bati par Ejigayehu « Gigi » Shibabaw.
Une femme amoureuse, demeurant à Bati, se languit de son amant. Elle voudrait qu'il vienne la rejoindre et qu'enfin ils connaissent une commune félicité. Le chant décrit aussi la beauté des paysages de Raya et Tobo et l'affabilité de ses habitants.
Viens, viens, pourquoi te sauves-tu ?
Mes yeux sont affamés. [']
Le désir que j'ai de ton corps me tire, me tire hors de Bati. [']
J'ai aperçu les traces de son cheval,
J'ai entendu le bruit de ses sabots.
Parti' Parti' Il est vraiment parti.
4. Tew Maneh
Chant dans le mode bati par Ejigayehu « Gigi » Shibabaw accompagnée au masinqo par Wores G. Egziabher.
Ce chant s'adresse à un séducteur. La jeune femme dort et rêve d'amour. Mais son coeur se heurte à sa volonté de n'être jamais troublée par un homme.
Je t'en prie, n'éveille point mon coeur.
Mieux vaut le laisser reposer. [']
Aujourd'hui, les gens sont las du mensonge et de la fourberie.
Mais toi tu continues, avec toutes les femmes. [']
5. Solo de masinqo, suivi du chant « Abo Yiba »
par Wores G. Egziabher, chant et masinqo.
Abo Yiba raconte comment, parmi toutes les femmes présentes, un homme choisit en chantant celle qu'il aimera.
6. Fikre Endeneh
Chant dans le mode bati par Ejigayehu « Gigi » Shibabaw accompagnée au krar par Fantahun Shewankochew.
Lettre d'amour.
Comment te portes-tu mon aimé ? [']
Si tu ne peux venir, je partirai [te rejoindre].
Mais si tu ne veux pas venir, je ne partirai pas. [']
Nous ne pouvons plus nous envoyer de messagers,
Ça ne pourra pas durer toujours. [']
Tout cet amour que tu pourrais donner,
Pourquoi sans cesse le réprimer ?
7. Kiraren Bikagnew
Chant et krar dans le mode ambassal par Fantahun Shewankochew, composition de Fantahun Shewankochew.
Un homme séparé de celle qu'il aime, prend conscience de la vacuité de sa vie. S'adressant à son krar, il le supplie de le conduire vers le lieu où demeure sa bien-aimée.
8. Simih Man Yibabal
Chant dans le mode bati par Ejigayehu « Gigi » Shibabaw accompagnée au masinqo par Wores G. Egziabher.
Une femme séduite par un homme cherche à connaître son nom.
Tu es étrange. Comment t'appelles-tu,
Toi que je vois tous les jours,
Debout dans la cour de ta maison ? [']
Personne ne me demande si je t'aime ou pas.
Et pourtant ma gorge est nouée
Au point que je ne puis avaler la moindre goutte d'eau. [']
Me reposer, dormir, me sont impossibles
Car toujours je suis la proie de cette passion.
9. Ambassal
Chant dans le mode ambassal par Fantahun Shewankochew accompagné au masinqo par Wores G. Egziabher.
Ambassal est une petite localité de la province du Wollo, célèbre pour ses histoires sentimentales. L'amant fait allusion à ce lieu pour flatter celle qu'il aime.
['] Les nuages flottent sur Ambassal, il pleut sur Yeju,
Mais est-ce une raison pour tant tarder ? [']
10. Ebakish tarekign
Chant dans le mode tizita par Fantahun Shewankochew.
Cessons de nous quereller et pensons à notre amour.
11. Sewnetua
Chant accompagné au krar dans le mode tizita par Fantahun Shewankochew.
Le texte décrit avec force métaphores la beauté d'une femme dans ses moindres détails.
['] Où qu'elle se tienne, son corps attire
Les ermites hors de leurs monastères,
Les animaux hors de leurs forêts. [']
Ses yeux sont comme des flèches. [']
Sa poitrine est aussi vaste qu'un bouclier.
Ses seins ont l'agressivité d'un léopard femelle qui vient de mettre bas. [']
Ses hanches et ses cuisses sont un mystère. [']
12. Tizita
Chant dans le mode tizita par Fantahun Shewankochew et Ejigayehu Shibabaw.
Souvenirs d'un amour.
13. Yene Neh Woy
Chant en duo dans le mode tizita par Ejigayehu « Gigi » Shibabaw et Fantahun Shewankochew accompagnés au masinqo par Wores G. Egziabher.
Ce dialogue amoureux raconte toute une histoire, les premiers échanges où l'on se guette, les petites provocations, la passion enfin déclarée et la gratitude, mais aussi l'hostilité des familles qui cherchent à briser cette union.
['] Es-tu à moi ? Puis-je m'approcher d'un pas ? [']
Les gens disent que tu es rassasié,
Pour moi je n'en sais rien,
Il faut que je le demande à ma gorge et à mon ventre. [']
Pourquoi les gens disent-ils
« Tuez-le, c'est un voleur » ?
Un voleur ne devrait pas mourir,
Car rien n'est aussi délectable que ce que l'on a dérobé. [']
14. Endeneh Shegiye
Chant dans le mode tizita par Ejigayehu Shibabaw.
Chant d'amour et description de site magnifique de Borena.
15. Kibir Temesgen
Chant accompagné au krar dans le mode anchihoy par Fantahun Shewankochew.
Ce poème fait partie du répertoire classique amharique que l'on appelle « cire et or » en raison du langage à double sens qui y est utilisé. Il exprime l'inévitable destin de l'être humain, les vicissitudes de la vie et en appelle à la générosité du Tout-Puissant.
['] Cette femme qui est assise là
Me dit qu'elle est si pauvre
Qu'elle n'a pas même de quoi manger.
Et pourtant, je me demande qui lui a enseigné
L'art de modeler ces figurines d'argile [ ]. [']
16. Ete Abeba
Chant dans le mode anchihoy
Chant des jeunes filles pour la célébration de la nouvelle année.
Ethiopie. Tradition chantée des ménestrels. Spectacle
L’Éthiopie est un des rares pays d’Afrique dont on puisse retracer l’histoire avec une relative précision. Les connaissances actuelles permettent de remonter au Ve siècle av. J.-C., époque du royaume de Saba, qui s’étendait du sud de l’Arabie au plateau éthiopien. Cependant, si cette période peut être considérée comme l’origine de l’empire éthiopien (ou abyssin [ ]) dans la mesure où elle légitima la longue dynastie salomonide, jusqu’à son extinction en 1974 avec le règne de Hailé Sélassié, c’est avec l’empire d’Aksoum que son histoire débute véritablement.
Du Ier au IXe siècle de notre ère, l’empire d’Aksoum étend sa domination jusqu’au Nil Bleu. Le souverain porte le titre de négus (litt. "roi des rois"). Le christianisme est introduit par deux laïcs syriens au début du IVe siècle. L’un deux, Frumentius, est ordonné évêque d’Éthiopie par le patriarche d’Alexandrie. Depuis cette époque jusqu’à son émancipation en 1959, l’église éthopienne demeure rattachée au patriarcat copte d’Alexandrie. La culture d’Aksoum est dominée par la langue ge'ez ; son usage, général jusqu’au Xe siècle, se limitera ensuite à la littérature et aux liturgies chrétienne et juive. D’autres langues prendront la relève, selon les régions : le tigrigna, le harari, l’argobba, le gafat, les dialectes gouragués du sud et bien sûr l’amharique qui deviendra la langue de l’empire abyssin. Toutes ces langues appartiennent, comme l’arabe, au même rameau sémitique occidental.
Au Xe siècle, l’empire d’Aksoum s’effondre sous les coups de l’islam. Une dynastie Zagoué qui se réclame de Moïse crée un royaume à l’est du lac Tana. Son plus grand roi, Lalibela, établit sa capitale à Roha. Cette ville dont il reste encore les douze églises extraordinaires, sera rebaptisée Lalibela et vénérée comme une ville sainte. En 1270 Yekouno Amlak renverse la dynastie Zagoué et restaure la dynastie salomonide du royaume d’Aksoum. Mais l’équilibre du royaume est menacé par les querelles qui déchirent l’église et les agressions des sultans musulmans soutenus par l’empire ottoman. Au XVIe siècle, le Portugal "découvre" l’Éthiopie et y dépêche une ambassade. Membre de cette ambassade, le chapelain Francisco Alvarez en rapporte une description des m'urs et des coutumes abyssines, consacrant quelques lignes aux pratiques musicales.
Cette époque dite du moyen-âge éthiopien laissera, malgré les troubles politiques, des témoignages d’un essor culturel important notamment sur le plan littéraire. Outre la poésie dont il sera question plus loin, une Chronique de la gloire des rois (Kebra Nagast) rédigée en ge'ez voit le jour au XIVe siècle, ainsi que différents textes religieux et théologiques. La littérature amharique quant à elle, à l’exception des Chants royaux (XIVe s.) ne se développera guère avant le XVIIe siècle.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le royaume éthiopien encerclé par les sultans musulmans et les seigneurs féodaux (ras) en rébellion, sombre dans la féodalité. Les souverains se replient dans leur nouvelle capitale, Gondar, tandis que les Galla, peuple animiste venu du sud, profitent de l’affaiblissement des belligérants pour envahir le plateau éthiopien. À la fin du XVIIIe, des seigneurs galla convertis à l’islam s’emparent enfin de Gondar.
Ce n'est qu'en 1827 qu'un héritier des souverains de Gondar, Theodoros, parvient à reconstituer une armée, reconquérir le territoire, restaurer un État et ouvrir le pays aux puissances occidentales. De la fin du XIXe siècle jusqu’à 1941, l'Éthiopie est prise dans le jeu des rivalités entre puissances occidentales et doit lutter contre l’expansionnisme égyptien et les effets du soulèvement mahdiste au Soudan. Libéré de la tutelle italienne en 1941, le pays est dirigé Haïlé Sélassié, dernier empereur éthiopien qui sera déposé en 1974.
Aujourd’hui, un tiers de la population se compose d’Éthiopiens chrétiens vivant dans le centre-nord : le Tigré, l’Amhara, le Godjam, le Semien et Dembiya) et le Shoa), le reste du plateau, au sud, étant occupé par des tribus galla. Les frontières occidentales du pays sont peuplées par les Shanqella, l’est est dominé par des peuples musulmans (Danakil, Issa, Somali), et le sud par diverses populations regroupées sous le terme Gouragué.
Les traditions musicales d’Éthiopie reflètent cette diversité : musique religieuse chrétienne chantée et dansée par les prêtres accompagnés de tambours et de sistres, musique religieuse juive des Beta Israël, musique profane des chrétiens Amhara et Tigré, chants religieux et musique profane des musulmans Galla, et enfin formes vocales et instrumentales multiples des populations méridionales. Ces traditions ne sont pas étanches et de nombreuses influences s’y font mutuellement sentir.
Ce disque est consacré pour l’essentiel à la musique amharique, à l’exception d’une pièce instrumentale et d’un chant tigrés (plage 5). Réunis autour du thème de l’amour, ces chants traditionnels ou composés dans le style traditionnel (plage 7) sont puisés dans le répertoire aristocratique et dans celui des ménestrels azmari. Longtemps dominée par la civilisation de la langue ge'ez, la culture éthiopienne du royaume de Gondar aux XVIIe et XVIIIe siècles, permet l’essor d’une littérature abondante et essentiellement poétique fondée sur la langue amharique. Cette poésie aristocratique est généralement chantée et accompagnée à la grande lyre bägänna ou, dans les répertoires plus lyriques, à la lyre krar. Appelé "cire et or", ce discours poétique fondé sur des vers à double sens évoque l’image d’un précieux objet d’orfèvrerie enchâssé dans un délicat moule de cire et aborde aussi bien des thèmes métaphysiques ou existentiels que lyriques (cf. par ex. plage 11).
Parallèlement à la poésie classique qui est chantée à la cour ou chez les seigneurs, se forge une tradition plus truculente, celle des ménestrels azmari. Cette poésie de style léger est chantée en amharique ou en tigré. Les vers, souvent improvisés ou suggérés par d'autres, dans lesquels abondent métaphores et doubles sens, mais aussi ironie et sarcasmes, sont le plus souvent accompagnés à la vièle masinqo.
La voix, mise au service du texte, peut se déployer sur un registre relativement large. Les ornements et les vibrato, les timbres qui se cuivrent dans les moments dramatiques, l'usage d'échelles pentatoniques, illustrent bien l'appartenance de cette musique au monde nilotique. On y décèle en outre une forte mais ancienne influence de la culture arabe qui se manifeste notamment par l’usage d’intervalles non tempérés.
La musique profane éthiopienne est monodique et modale. Elle utilise quatre modes pentatoniques, le mode bati construit sur une échelle anhémitonique, les modes hémitoniques tizita et ambassal et enfin le mode anchihoy qui comprend des intervalles intermédiaires entre le demi-ton et le ton. Les transcriptions qui suivent présentent les échelles de ces modes selon l’accord de la lyre à six cordes krar.
LES INSTRUMENTS
La musique traditionnelle éthiopienne fait appel à deux sortes de lyres, la grande bägänna à dix cordes autrefois réservée à la musique des dignitaires, et le krar.
-Le krar, plus petit que la bägänna, est une lyre à six cordes composée d’un cadre de bois fixé sur une caisse de résonance ronde et peu profonde. La table d’harmonie est formée d’une fine peau d’animal. L’instrument est tenu obliquement, la caisse appuyée contre la hanche ou le bas-ventre, de sorte que le musicien peut en jouer debout ou assis. Le krar étant un instrument à sons fixes, il doit être accordé chaque fois que l’instrumentiste change de mode musical. Plus facile à jouer que le masinqo et pourtant considéré comme un instrument plus noble, le krar connaît une grande popularité en Éthiopie.
-La vièle à une corde masinqo est le seul instrument à archet utilisé dans la musique traditionnelle éthiopienne. La caisse de résonance comprend quatre éclisses en bois d’olivier, disposées en forme de losange, et sur lesquelles sont fixées deux peaux de b'uf, l’une pour la table d’harmonie et l’autre pour le fond. La corde est en crin de cheval de même que la mèche de l’archet. Le musicien se tient assis, la caisse de l’instrument entre ses genoux et lorsqu’il joue, il utilise tous les doigts de sa main gauche (y compris le pouce). L’existence du masinqo est attestée dès le XVIe siècle dans un texte du chapelain Francisco Alvares. Dans un article rédigé au début des années vingt, Mondon-Vidailhet souligne la virtuosité dont font preuve les joueurs de masinqo, en dépit de l’apparence assez fruste de l’instrument.
Instrument profane, le masinqo peut être joué par des musiciens de villages, mais c’est entre les mains des ménestrels azmari qu’on peut en apprécier toute la luxuriance sonore et expressive, que ce soit en solo ou en accompagnement de la voix chantée (cf. plages 4, 5, 8, 9 et 12).