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Cap vers l'enfant II
Compilation, projet associatif
Cap Vert. Le Batuco de l'île de Santiago, Batucadeiras de Rincón. Photos
18-19 mars 2003
1. Mokeru mufinu. Ivrogne couille-molle.
Couille-molle
Les ivrognes ne sont bons à rien
Même pour faire des enfants
Arsouille, poivrot, même au lit
T�es un bon à rien
Les ivrognes quand ils rentrent pompette
Même au lit ils sont inutiles
Trinquer pour des ivrognes
Ivrogne !
Tu n�es même pas capable de faire un enfant.
2. Droga. Drogue.
Nous voici réunis
Tu as l�habitude
De boire du grogue
Tu as le courage
De fumer de la drogue
Si tu n�avais pas cette habitude
Tu n�aurais pas de Toyota
Tu as le courage de boire du grogue
Tu as l�habitude de fumer de la drogue
Si tu ne cesses de faire la noce
Le Sida tue
3. Pai di nha mininu. Le Père de mon enfant.
Femmes du Cap Vert
Vous ne savez le mal dont j�ai souffert
Le père de mon enfant a quitté la France
Il a nié la paternité de mon enfant
Mais j�irai chez le docteur
Faire des analyses
Pour trouver le père de mon enfant
Jeunes de mon quartier
Quand vous irez à Cidade Velha
Ne montez pas dans la Celica
Ne montez pas dans la Patrol
Ne roulez pas avec les émigrants
Parce que les émigrants
Qui viennent de loin
Sont le venin du Cap Vert
Faut pas monter dans le Hiace 75-Fi
Faut pas monter dans la Toyota 64-BG
Parce que le père de mon enfant
Est un venin pour le Cap Vert
4. N�ta trabu di nha nomi. Je te bannirai de mon existence.
Le père de mon enfant
Est un lâche
Pourquoi quand tu fais un enfant
Tu renies ta paternité
C�est pourquoi je te traîne devant le tribunal
Pour que le juge nous envoie chez le docteur
Pour que tu ailles reconnaître mon enfant
Le père de mon enfant
Je vais prendre un avocat
Pour qu�il te raye de ma vie
Mon enfant est sans père
Mais le juge t�obligera à le reconnaître
Alors je te bannirai de mon existence
5. Jinibeba Pontai Cruz.
Tu dis que tu ne connais pas la maison du marabout
C�est à cause de ça que tu es une femme perdue
Jinibeba de Chã de Tanki
C�est à cause de la haine et de l�envie
Que tu es une femme perdue
Tu voulais tout de ta mère
Tu pensais qu�elle était comme une seconde épouse
Tu es allé l�envoûter chez le féticheur
Pour la brouiller avec son mari
Mais tu t�es perdu
Pour des histoires de choux
Tu t�es perdu
Pour l�argent de sa retraite
Tu t�es perdu
6. Nos tudu nu ta mori. Nous mourrons tous.
Oh! l�Ancien
Qui passe ta vie là-haut assis sur la montagne
Seulement pour enregistrer le nom des gens
Pour les envoyer au diable vauvert
Quand arrivera le jour
Tu m�emmèneras au fond de la mer
Tu as prononcé ma mort
Mais nous mourrons tous
Moi je suis le père de cinq enfants
J�ai abandonné ma maison
J�ai abandonné ma femme
J�ai fui la mort
Je suis parti habiter à Kadjeta
Mais lorsque la mort est venue me prendre
J�ai pensé à la vie de mes enfants
J�ai pensé à la vie de ma mère
Mais j�ai dit à ma mère
De ne pas se faire de soucis
Car nous mourrons tous
7. Batuku, tradison di terra. Batuco, tradition du pays.
C�est quoi mon fils
Qui te fait pleurer ?
Qui te rend si triste ?
Mère c�est le batuco que je demande
Parce que le batuco est la foi de mon âme
8. Nu manda tchomadu. On a envoyé des gens nous chercher.
C�est Higino avec Madame Gründ
Qui ont envoyé des gens nous chercher
Pour participer au festival
On est allé chercher le maire
Mais attention Monsieur le maire
Ne perdez pas votre siège !
Higino avec Madame Gründ
Ont tout préparé
Pour les 18 et 19 seulement
Pour que l�on vienne nous écouter
Higino et Madame Gründ
Sont à l�honneur.
9. Dificuldade. Difficulté.
Ce n�est pas la peine de pleurer sur les abus des hommes.
10. Bu tomam nha marido. Tu m�as pris mon mari.
�Tu m�as pris mon mari,
Je ferai tout pour le récupérer�
11. Tropa de São Vicente. Soldat à São Vicente.
Ce chant raconte l�histoire d�un homme parti faire son service militaire dans l�île de São Vicente, comme cela se passait autrefois, du temps de la colonisation.
12. Pari ku mufinu. J�ai fait un enfant avec un lâche.
�J�ai fait un enfant avec un lâche.
Il est parti.
Mais à cause de la famille,
S�il revient,
Je devrai l�accepter�
Solistes
Onilda Tavares (responsable du groupe)
Maria Semedo Mascarenhas
Alcinda Fidalgo Gonçalves
Ch�ur
Ana Maria Moreira Pereira
Domingas Tavares Moreira
Maria da Luz de Horta
Maria de Fatima Lopes Gomes
Maria Tereza Dias Varela
Alfredo Gonçalves
Pedro Gonçalves
Cap Vert. Le Batuco de l'île de Santiago, Batucadeiras de Rincón. Photos
18-19 mars 2003
1. Mokeru mufinu. Ivrogne couille-molle.
Couille-molle
Les ivrognes ne sont bons à rien
Même pour faire des enfants
Arsouille, poivrot, même au lit
T�es un bon à rien
Les ivrognes quand ils rentrent pompette
Même au lit ils sont inutiles
Trinquer pour des ivrognes
Ivrogne !
Tu n�es même pas capable de faire un enfant.
2. Droga. Drogue.
Nous voici réunis
Tu as l�habitude
De boire du grogue
Tu as le courage
De fumer de la drogue
Si tu n�avais pas cette habitude
Tu n�aurais pas de Toyota
Tu as le courage de boire du grogue
Tu as l�habitude de fumer de la drogue
Si tu ne cesses de faire la noce
Le Sida tue
3. Pai di nha mininu. Le Père de mon enfant.
Femmes du Cap Vert
Vous ne savez le mal dont j�ai souffert
Le père de mon enfant a quitté la France
Il a nié la paternité de mon enfant
Mais j�irai chez le docteur
Faire des analyses
Pour trouver le père de mon enfant
Jeunes de mon quartier
Quand vous irez à Cidade Velha
Ne montez pas dans la Celica
Ne montez pas dans la Patrol
Ne roulez pas avec les émigrants
Parce que les émigrants
Qui viennent de loin
Sont le venin du Cap Vert
Faut pas monter dans le Hiace 75-Fi
Faut pas monter dans la Toyota 64-BG
Parce que le père de mon enfant
Est un venin pour le Cap Vert
4. N�ta trabu di nha nomi. Je te bannirai de mon existence.
Le père de mon enfant
Est un lâche
Pourquoi quand tu fais un enfant
Tu renies ta paternité
C�est pourquoi je te traîne devant le tribunal
Pour que le juge nous envoie chez le docteur
Pour que tu ailles reconnaître mon enfant
Le père de mon enfant
Je vais prendre un avocat
Pour qu�il te raye de ma vie
Mon enfant est sans père
Mais le juge t�obligera à le reconnaître
Alors je te bannirai de mon existence
5. Jinibeba Pontai Cruz.
Tu dis que tu ne connais pas la maison du marabout
C�est à cause de ça que tu es une femme perdue
Jinibeba de Chã de Tanki
C�est à cause de la haine et de l�envie
Que tu es une femme perdue
Tu voulais tout de ta mère
Tu pensais qu�elle était comme une seconde épouse
Tu es allé l�envoûter chez le féticheur
Pour la brouiller avec son mari
Mais tu t�es perdu
Pour des histoires de choux
Tu t�es perdu
Pour l�argent de sa retraite
Tu t�es perdu
6. Nos tudu nu ta mori. Nous mourrons tous.
Oh! l�Ancien
Qui passe ta vie là-haut assis sur la montagne
Seulement pour enregistrer le nom des gens
Pour les envoyer au diable vauvert
Quand arrivera le jour
Tu m�emmèneras au fond de la mer
Tu as prononcé ma mort
Mais nous mourrons tous
Moi je suis le père de cinq enfants
J�ai abandonné ma maison
J�ai abandonné ma femme
J�ai fui la mort
Je suis parti habiter à Kadjeta
Mais lorsque la mort est venue me prendre
J�ai pensé à la vie de mes enfants
J�ai pensé à la vie de ma mère
Mais j�ai dit à ma mère
De ne pas se faire de soucis
Car nous mourrons tous
7. Batuku, tradison di terra. Batuco, tradition du pays.
C�est quoi mon fils
Qui te fait pleurer ?
Qui te rend si triste ?
Mère c�est le batuco que je demande
Parce que le batuco est la foi de mon âme
8. Nu manda tchomadu. On a envoyé des gens nous chercher.
C�est Higino avec Madame Gründ
Qui ont envoyé des gens nous chercher
Pour participer au festival
On est allé chercher le maire
Mais attention Monsieur le maire
Ne perdez pas votre siège !
Higino avec Madame Gründ
Ont tout préparé
Pour les 18 et 19 seulement
Pour que l�on vienne nous écouter
Higino et Madame Gründ
Sont à l�honneur.
9. Dificuldade. Difficulté.
Ce n�est pas la peine de pleurer sur les abus des hommes.
10. Bu tomam nha marido. Tu m�as pris mon mari.
�Tu m�as pris mon mari,
Je ferai tout pour le récupérer�
11. Tropa de São Vicente. Soldat à São Vicente.
Ce chant raconte l�histoire d�un homme parti faire son service militaire dans l�île de São Vicente, comme cela se passait autrefois, du temps de la colonisation.
12. Pari ku mufinu. J�ai fait un enfant avec un lâche.
�J�ai fait un enfant avec un lâche.
Il est parti.
Mais à cause de la famille,
S�il revient,
Je devrai l�accepter�
Solistes
Onilda Tavares (responsable du groupe)
Maria Semedo Mascarenhas
Alcinda Fidalgo Gonçalves
Ch�ur
Ana Maria Moreira Pereira
Domingas Tavares Moreira
Maria da Luz de Horta
Maria de Fatima Lopes Gomes
Maria Tereza Dias Varela
Alfredo Gonçalves
Pedro Gonçalves
Cap Vert. Le Batuco, Batucadeiras de Rincón. Spectacle
18-19 mars 2003
Batuque ou batuco viendrait d'un terme africain ba-tuk qui signifierait frapper.
Au Cap Vert, et particulièrement dans l'île de Santiago, le batuco est exécuté surtout par des femmes. Le batuco retenu pour le septième Festival de l'Imaginaire est celui rencontré à Assomada, après le marché du samedi. Il s'agit du batuco de Rincón, un village de pêcheurs de la côte nord-ouest de l'île de Santiago.
Deux objets sont indispensables à l'exécution du batuco : le pano et la mandunga. Le pano, une bande d'étoffe teinte à l'indigo et ornée de motifs de tissage en fil blanc est porté autour des hanches et sert à souligner les mouvements de la danse. La mandunga (oreiller) est un instrument de percussion composé d'une boule de chiffons serrés, enveloppés dans une étoffe ou dans du plastique. Une fois assises, les femmes placent la mandunga entre leurs cuisses et commencent à frapper du plat de leurs mains en polyrythmie.
Le batuco se compose de trois éléments indissociables, le rythme, le chant et la danse.
Le rythme, presque toujours ternaire, peut ralentir et devenir lancinant si le morceau exécuté est destiné à des funérailles ou à l'anniversaire d'une mort. En revanche, pour un mariage ou pour une fête, il se fait vif et joyeux. Au signal de l'une d'elles, les femmes frappent un rythme énergique, qui commence en général, les séances.
Le chant, toujours entonné par une soliste, est repris par le choeur. La soliste est une véritable mémoire du village. Elle répète, par son chant, les faits marquants et les dates. Elle chante d'une voix forte et tendue, des paroles qui surprennent ou font rire. En effet, au cours d'une séance de batuco, les femmes exécutent un finaçon. Il s'agit d'une improvisation à caractère satirique ou revendicatif. Leur verve se tourne, la plupart du temps, contre les hommes. Les femmes des îles restent seules tandis que leur mari est en mer ou qu'il part travailler sur le continent africain, ou au Portugal et d'autres pays européens. Les critiques portent sur l'alcool, qui prend les hommes et les détourne de leur famille. La grogue ou alcool de canne très fort, reste relativement bon marché. Les hommes oublient d'envoyer de l'argent. Une fois le dos tourné, ils effacent leur compagne de leur mémoire. Ils ne reconnaissent que très rarement leurs enfants et souvent battent ou maltraitent leur mère. Ils sont sales, négligents, paresseux, brutaux etc. Le finaçon, très attendu par les gens du village, équivaut à un règlement de compte en public, suivi d'impunité. Sa fonction consiste "à laver l'esprit". Si une femme se fait particulièrement remarquer dans son improvisation textuelle et mélodique du finaçon, elle peut devenir la nouvelle soliste du groupe ou fonder un nouveau groupe, elle-même.
La danse qui fait intervenir plus particulièrement la taille et les hanches doit répondre à certains critères. Sans jamais frôler la vulgarité ou l'obscénité, elle doit pourtant rester suggestive et montrer à quel point ces femmes seules éprouvent la nostalgie du corps de l'homme et de ses étreintes. Presque tous les mouvements portent des noms. Ainsi le torno caractérise les oscillations rythmiques et séparées des fesses. La danse se pratique souvent en solo et les femmes ceignent leur bassin avec le pano pour souligner l'ampleur des balancements. Il arrive, que saisies par le rythme et l'inspiration de la danseuse au centre du cercle, plusieurs de ses compagnes se joignent à elles.
FRANÇOISE GRÜND
1. Mokeru mufinu. Ivrogne couille-molle.
Couille-molle
Les ivrognes ne sont bons à rien
Même pour faire des enfants
Arsouille, poivrot, même au lit
T'es un bon à rien
Les ivrognes quand ils rentrent pompette
Même au lit ils sont inutiles
Trinquer pour des ivrognes
Ivrogne !
Tu n'es même pas capable de faire un enfant.
2. Droga. Drogue.
Nous voici réunis
Tu as l'habitude
De boire du grogue
Tu as le courage
De fumer de la drogue
Si tu n'avais pas cette habitude
Tu n'aurais pas de Toyota
Tu as le courage de boire du grogue
Tu as l'habitude de fumer de la drogue
Si tu ne cesses de faire la noce
Le Sida tue
3. Pai di nha mininu. Le Père de mon enfant.
Femmes du Cap Vert
Vous ne savez le mal dont j'ai souffert
Le père de mon enfant a quitté la France
Il a nié la paternité de mon enfant
Mais j'irai chez le docteur
Faire des analyses
Pour trouver le père de mon enfant
Jeunes de mon quartier
Quand vous irez à Cidade Velha
Ne montez pas dans la Celica
Ne montez pas dans la Patrol
Ne roulez pas avec les émigrants
Parce que les émigrants
Qui viennent de loin
Sont le venin du Cap Vert
Faut pas monter dans le Hiace 75-Fi
Faut pas monter dans la Toyota 64-BG
Parce que le père de mon enfant
Est un venin pour le Cap Vert
4. N'ta trabu di nha nomi. Je te bannirai de mon existence.
Le père de mon enfant
Est un lâche
Pourquoi quand tu fais un enfant
Tu renies ta paternité
C'est pourquoi je te traîne devant le tribunal
Pour que le juge nous envoie chez le docteur
Pour que tu ailles reconnaître mon enfant
Le père de mon enfant
Je vais prendre un avocat
Pour qu'il te raye de ma vie
Mon enfant est sans père
Mais le juge t'obligera à le reconnaître
Alors je te bannirai de mon existence
5. Jinibeba Pontai Cruz.
Tu dis que tu ne connais pas la maison du marabout
C'est à cause de ça que tu es une femme perdue
Jinibeba de Chã de Tanki
C'est à cause de la haine et de l'envie
Que tu es une femme perdue
Tu voulais tout de ta mère
Tu pensais qu'elle était comme une seconde épouse
Tu es allé l'envoûter chez le féticheur
Pour la brouiller avec son mari
Mais tu t'es perdu
Pour des histoires de choux
Tu t'es perdu
Pour l'argent de sa retraite
Tu t'es perdu
6. Nos tudu nu ta mori. Nous mourrons tous.
Oh! l'Ancien
Qui passe ta vie là-haut assis sur la montagne
Seulement pour enregistrer le nom des gens
Pour les envoyer au diable vauvert
Quand arrivera le jour
Tu m'emmèneras au fond de la mer
Tu as prononcé ma mort
Mais nous mourrons tous
Moi je suis le père de cinq enfants
J'ai abandonné ma maison
J'ai abandonné ma femme
J'ai fui la mort
Je suis parti habiter à Kadjeta
Mais lorsque la mort est venue me prendre
J'ai pensé à la vie de mes enfants
J'ai pensé à la vie de ma mère
Mais j'ai dit à ma mère
De ne pas se faire de soucis
Car nous mourrons tous
7. Batuku, tradison di terra. Batuco, tradition du pays.
C'est quoi mon fils
Qui te fait pleurer ?
Qui te rend si triste ?
Mère c'est le batuco que je demande
Parce que le batuco est la foi de mon âme
8. Nu manda tchomadu. On a envoyé des gens nous chercher.
C'est Higino avec Madame Gründ
Qui ont envoyé des gens nous chercher
Pour participer au festival
On est allé chercher le maire
Mais attention Monsieur le maire
Ne perdez pas votre siège !
Higino avec Madame Gründ
Ont tout préparé
Pour les 18 et 19 seulement
Pour que l'on vienne nous écouter
Higino et Madame Gründ
Sont à l'honneur.
9. Dificuldade. Difficulté.
Ce n'est pas la peine de pleurer sur les abus des hommes.
10. Bu tomam nha marido. Tu m'as pris mon mari.
'Tu m'as pris mon mari,
Je ferai tout pour le récupérer'
11. Tropa de São Vicente. Soldat à São Vicente.
Ce chant raconte l'histoire d'un homme parti faire son service militaire dans l'île de São Vicente, comme cela se passait autrefois, du temps de la colonisation.
12. Pari ku mufinu. J'ai fait un enfant avec un lâche.
'J'ai fait un enfant avec un lâche.
Il est parti.
Mais à cause de la famille,
S'il revient,
Je devrai l'accepter'
Solistes
Onilda Tavares (responsable du groupe)
Maria Semedo Mascarenhas
Alcinda Fidalgo Gonçalves
choeur
Ana Maria Moreira Pereira
Domingas Tavares Moreira
Maria da Luz de Horta
Maria de Fatima Lopes Gomes
Maria Tereza Dias Varela
Alfredo Gonçalves
Pedro Gonçalves
Remerciements à Madame Françoise Gründ, Monsieur Jean-Michel Massa et Monsieur Higino Semeno Fernandes.
Cap Vert. Un archipel de musiques. Cape Verde. An archipelago of music.
CD 1 : Sotavento. Les îles sous le Vent.
Santiago
1. Tabenka de Varzea (tabanka).
2. Ma n'ka ta ba rubêra ki tên agu txêu (funana), Kodé di Dona.
3. Rapazinho bo é tentadu (finaçon), Nacia Gomi.
4. Minina si bu dan n'ta coré mô (funana), Tchota Suari.
5. Lena (coladeira), Ano Nobo.
Fogo
6. Toque de pilao com milho (toque) Festa traditional de Sao Filipe.
7. Mono (atalaïa baxu), Raiz di Djarfogo.
8. Principe de Ximento (cantigas de ruas), Conjunto Principe de Ximento.
9. Mino de Mama (atalaïa baxu), Mino de Mama.
10. O galo ki tem se razao (coladeira), Joaozinho Montrond.
Brava
11. Bombena (chant de sarclage), Antéro Gomes, alias Titei.
12. Pretu cor di nos (toque), Coladeras da freguesia Nossa Senhora de Monte.
13. N'kré bu fora di marka (morna), José Domingus A. Lopes (José Médina).
Maio
14. Lindinha (coladeira, Xote.
15. Cascabulho tem baleia (coladeira), Totch (Lindo de Luzia).
CD2 : Barlavento. Les îles au Vent.
Santo Antâo
1. Nhô Miguel Pulnor (B'ta saude, chant de mariage), Nha Sabina.
2. Nha Desoa (cola), Renascimento.
3. Nhô Sont' André (B'ta saude, chant de mariage), Nha Sabina.
4. Colaboi (aboio), Corda do Sol.
5. Colaboi (aboio, chant de molin de canne à sucre), Frederik da Luz.
Sâo Vicente
6. Colaboi (aboio), Porto Grande.
7. Dia 15 grog ta caba (morna), Cacoi.
8. Chuva de 83 (coladeira), Porto Grande.
9. Ana mata tchuk (coladeira), Cacoi.
Sâo Nicolau
10. Boas Festas (chants de fin d'année), Grupo de Ribeira Prata.
11. Contradança (contredanse), Anotonio José da Cruz (traditionnel)
Sal
12. Maria qzé qui bu tem (coladeira), Jon Gote (D.R.)
13. Compadre José (coladeira), Mateus Band.
14. Solo de violao (solo de guitare), Isidro Gomes Lima (Luis Rendall)
Boa Vista
15. Rabilona (morna), Os Rabilenses
16. Maria Barba (morna), Djalunga (D.R.)
Cap-Vert. Batuco de l'île de Santiago. Batucadeiras de Rincon Cape-Verde. Batuco from Santiago Island.
1. Mokeru mufinu
2.N'ta trabu di nha nomi
3. Draoga
4. Pai di nha minimu
5. Jinibeba Pontai Cruz
6. Nos tudu nu ta mori
7. Batuku, tradison di terra
8. Finason
9. Nu manda tchomadu
10. Dificuidade d'omi
11. Pari ku mufinu
12. Bu tomam nha marido
13. Minina
14. Sabida
Cap-Vert. Batuque de l'île de Santiago. Photos
15-17/06/2012
Cap-Vert. Batuque de l'île de Santiago
Grupo Nôs Erança, batucadeiras de Cidade Velha
Dirigé par Ana Paula Moura
Solistes : Eduarda da Veiga et Maria Antónia Veiga
Avec Francisca Almeida, Hermenigilda dos Santos
et l'Association Sementera, batucadeiras de Villiers le Bel
Dirigée par Alfredo Gonçalves
Avec Philomène Moniz, Pedro Moreira, João Silva, Ana Mafalda Sanchez, Dulce Heleva Moreira, Felicidade Ribeiro, Maria Cecilia Lopes.
La batuque, ou batuku, selon qu'on le prononce à la portugaise ou à la créole est un genre musical de l'île de Santiago exécuté principalement par les femmes lors des mariages, des fêtes ou de cérémonies locales. Une fois assises sur des chaises, elles calent une boule de tissu ou un coussin entre leurs cuisses et commencent à frapper avec vigueur, du plat de leurs mains.
Cap-Vert. Batuque de l'île de Santiago. Portraits. Photos
15-17/06/2012
Cap-Vert. Batuque de l'île de Santiago
Grupo Nôs Erança, batucadeiras de Cidade Velha
Dirigé par Ana Paula Moura
Solistes : Eduarda da Veiga et Maria Antónia Veiga
Avec Francisca Almeida, Hermenigilda dos Santos
et l'Association Sementera, batucadeiras de Villiers le Bel
Dirigée par Alfredo Gonçalves
Avec Philomène Moniz, Pedro Moreira, João Silva, Ana Mafalda Sanchez, Dulce Heleva Moreira, Felicidade Ribeiro, Maria Cecilia Lopes.
La batuque, ou batuku, selon qu'on le prononce à la portugaise ou à la créole est un genre musical de l'île de Santiago exécuté principalement par les femmes lors des mariages, des fêtes ou de cérémonies locales. Une fois assises sur des chaises, elles calent une boule de tissu ou un coussin entre leurs cuisses et commencent à frapper avec vigueur, du plat de leurs mains.
Cap-Vert. Escales musicales à Cabo Verde. Photos
15-17/06/2012
Photos de tous les groupes du Cap-Vert lors d'un bis.
Cap-Vert. Escales musicales à Cabo Verde. Spectacle
du 15 au 17/06/2012
Le Cap-Vert est un archipel d'une dizaine d'îles situé dans l'océan Atlantique à 500 km au large du Sénégal. Dans ces îles battues par les vents, le climat est généralement sec et les
paysages souvent arides. Ni 'cap' ni 'vert' nous disent les Capverdiens, l'archipel tire son nom d'une péninsule située en face, au Sénégal, la presqu'île du Cap Vert. Découvert en 1456 par un
Génois et un Portugais, l'archipel alors inhabité se trouve vite au coeur du trafic maritime entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Avec les Canaries, les Açores et Madère, il forme ce que les
Portugais appellent la Macaronésie, l'archipel des bienheureux. Carrefour d'influences, étape sur la route des conquêtes, si le Cap Vert se revendique aujourd'hui comme africain, ses racines sont multiples car il n'a cessé d'entretenir des liens étroits avec l'Europe et l'Amérique : liens historiques, génétiques, bien sûr, mais aussi économiques et culturels. Ces liens subsistent
aujourd'hui, grâce notamment à une forte diaspora (60% de la communauté capverdienne) qui participe à l'essor du pays et à son ouverture au monde.
La musique du Cap-Vert est donc issue de ces croisements, de ces métissages et offre un exemple remarquable de créolité réussie, à la fois harmonieuse et diverse. Il en va de la musique comme de la langue : outre le portugais, les Capverdiens partagent une langue, le créole, mais avec des dialectes différents selon les îles. De même, certaines pratiques musicales sont communes à l'ensemble de l'archipel comme les processions confrériques accompagnées de chants et de percussions (tabanka de Santiago, kanizade de Fogo, mandingas de São Vicente'), les festivités de la Saint Jean (cola sanjon) accompagnées également de chants et de danses, et bien sûr la morna et la coladeira que Cesária Évora a rendues mondialement célèbres. D'autres sont spécifiques à chaque île comme la batuque et le funana (Santiago), le talaia (Fogo), les saúde (Santo Antão, São Nicolau).
I. Saúde de l'île de Santo Antão
Maria da Luz Oliveira, chant
Olinda Fonseca Dias, chant
Izandro Montrond, cavaquinho
Manuel de Candinho, guitare
Hermenigilda dos Santos & Maria Antónia Veiga, choeur
Les saúde sont des chants de mariage des îles de Santo Antão et de São Nicolau dans lesquels l'on souhaite santé, bonheur, prospérité, descendance, aux jeunes époux. C'est aussi l'occasion de transmettre quelques conseils et des préceptes à travers de petites chroniques villageoises. Ils sont chantés dans le cortège qui suit la cérémonie et pendant la fête. Maria da Luz Oliveira, une ménagère de la petite ville de Porto Novo, est une cantadeira très appréciée à Santo Antão. Elle est secondée par une seconde chanteuse et par l'assemblée. Les saúde sont généralement accompagnés à la guitare, sur le vif, par les instrumentistes qui se trouvent là. Manuel de Candinho et Izandro Montrond, musiciens de Santiago et de Fogo, se prêtent donc au jeu.
- Nho Manel Joaquim / traditionnel.
Ce chant raconte la rencontre d'un homme, Manuel Joaquim, et d'une jeune fille dans la campagne. Une façon de mettre les jeunes filles en garde contre les séducteurs de grand chemin.
- Koupe koupe / traditionnel. Toc toc, qui frappe à la porte ? Si la femme est mariée elle pourra ouvrir. Si elle ne l'est pas, qu'elle garde sa porte close.
- Nha Debora / traditionnel.
Un couple de jeunes mariés évoquent les ébats de leur nuit de noces.
II. Funana de l'île De Santiago
Nha Manazinha, gaita et chant
Aldina Mascarenhas, chant et ferrinho
Le funana est à la fois une danse de couple et une musique interprétée à l'accordéon diatonique gaita et au râcleur de fer ferrinho. Notons que cette association de l'accordéon et du râcleur se retrouve plus à l'ouest dans d'autres traditions créoles : le vallenato colombien, le rake'n'scrape des Bahamas, le ripsaw des îles Turques et Caïques et le zydeco de Lousiane. Le funana est un genre relativement récent. Il est né avec l'introduction de l'accordéon dans l'île de Santiago au début du XXe siècle. On l'appelait alors badjo di gaita, l'accordéon des Badiu, les natifs de Santiago. Le mot funana date des années 60 et rend hommage à deux virtuoses du genre : Funa et Naná.
Nha Manazinha, est originaire de Rincon, un village proche de Santa Catarina, au centre de Santiago. Cette mère de cinq enfants, a eu l'audace de se lancer dans un genre musical plutôt réservé aux hommes et elle est parvenue à s'y imposer, comme accordéoniste d'abord, mais aussi comme auteur-compositeur-interprète.
- Rincon
Chant d'éloge sur le village natal d'Aldina et de Nha Manazinha.
- Sonia et Sonny
Ce chant est dédié aux deux instruments de musique du funana, personnifiés ici afin de montrer qu'ils sont indissociables.
- Ponta Ribeira
Ce chant nostalgique décrit le premier lieu que l'on atteint lorsque l'on arrive à Rincon, le village des deux musiciennes.
- Faxi bu bai
Une évocation de la vie difficile des sanspapiers au Portugal. Comment travailler tout en échappant aux contrôles'
- Rapazinhu intentado
Que Dieu me préserve d'avoir un enfant têtu !
Un souvenir sans doute de cette mère de cinq enfants.
III. Le Violon de l'île de Fogo
João Montrond, violon et chant
Ramiro Montrond, guitare
Izandro Montrond, cavaquinho
Juvenal Gomes de Pina, reco-reco
João Montrond est un descendant d'Armand de Montrond, aristocrate Français établi au XIXe siècle dans l'île volcanique de Fogo où il introduisit la viticulture et laissa une nombreuse progéniture. João Montrond vit avec ses enfants sur les pentes du volcan, dans le village de Chã de Calderas périodiquement recouvert par les cendres du volcan. Il y cultive une vigne rampante qui produit un vin lourd et entêtant, un peu de café et quelques légumes. Accompagné notamment de son fils et de son petit-fils, ce violoniste octogénaire à l'énergie inépuisable, chante et joue des marches, des rabolo (variante de la mazurka), des chotisse (scottish), mais aussi des coladeira de Fogo et des talaia baxu originaires du nord de l'île, qui conjuguent coladeira, mazurka et valse sur des paroles souvent improvisées. Sauf indication contraire, toutes les pièces sont de João Montrond.
- Chotisse / traditionnel.
Scottish ' instrumental.
- Parao motor não parar (coladeira)
Pour que le moteur ne s'arrête pas' Deux filles se disputent le même homme.
- Puleiro do pato é no chão (coladeira)
Le perchoir du canard est à terre.
- Se euperder, não me procure, se eu morrer, não fala luto (talaia baxu)
Si je perds, ne me cherche pas ; si je meurs, ne prends pas le deuil.
- Vinho-dotorinho que ganha vitória (talaia baxu) / trad.
La victoire du savant vigneron.
IV. TOCATINHA
Zé Luis, chant
Manuel de Candinho, guitare solo
Zeca Mauricio, cavaquinho
Nenezinho Mendes, guitare
Avant de devenir célèbre grâce à des artistes tels que Cesária Évora, Teofilo Chantre, Mayra Andrade, Lura, etc. la morna était chantée dans les cafés de l'archipel, particulièrement dans l'île de Saõ Vicente. Ces séances de musique appelées tocatinhas peuvent aussi avoir lieu de manière impromptue dans des jardins, comme à São Domingo (Santiago) ou à la maison. Zé Luis est considéré comme l'un des derniers chanteurs de la morna traditionnelle, qu'il interprète avec une grande délicatesse d'expression.
La morna est jouée dans toutes les îles du Cap-Vert. Ce chant lent à quatre temps, expression privilégiée de la saudade, est généralement l'oeuvre de poètes et de compositeurs lettrés et constitue donc un genre plutôt savant de la musique du Cap-Vert.
La coladeira est quant à elle une évolution relativement récente de la morna obtenue par une accélération du tempo et une transformation du rythme à binaire à 4/4 en un rythme ternaire à 6/8 qui lui donne un caractère plus dansant. Ses sujets sont également plus légers et souvent satiriques.
Sauf indication contraire, tous les chants font partie du répertoire populaire et sont anonymes.
- Miss Perfumado (morna) / Manuel d'Novas
Hommage à Cesária Évora.
- Des di dia (coladeira)
- Ondas tchorá (morna)
- Mar di fijon d'Agu (coladeira)
- Zinha (coladeira) / Manuel d'Novas
V. Batuque de l'île de Santiago
Grupo Nôs Erança, batucadeiras de Cidade Velha
Dirigé par Ana Paula Moura
Solistes : Eduarda da Veiga et Maria Antónia Veiga
Avec Francisca Almeida, Hermenigilda dos Santos
et l'Association Sementera, batucadeiras de Villiers le Bel
Dirigée par Alfredo Gonçalves
Avec Philomène Moniz, Pedro Moreira, João Silva, Ana Mafalda Sanchez, Dulce Heleva Moreira, Felicidade Ribeiro, Maria Cecilia Lopes.
La batuque, ou batuku, selon qu'on le prononce à la portugaise ou à la créole est un genre musical de l'île de Santiago exécuté principalement par les femmes lors des mariages, des fêtes ou de cérémonies locales. Une fois assises sur des chaises, elles calent une boule de tissu ou un coussin entre leurs cuisses et commencent à frapper avec vigueur, du plat de leurs mains.
Trois éléments composent la batuque : le rythme, le chant et la danse. Le chant, en créole capverdien avec des tournures propres à chaque localité, toujours entonné par la soliste, est repris par les percussionnistes qui forment aussi le choeur. La soliste chante d'une voix forte et tendue des paroles qui surprennent ou déclenchent le rire. La verve des femmes se tourne, la plupart du temps, contre les hommes. Les femmes des îles restant souvent seules tandis que leur mari ou compagnon est en mer ou qu'il part travailler sur le continent africain, au Portugal ou dans d'autres pays européens.
La danse révèle tout à la fois la joie de vivre et la nostalgie d'une existence plus douce, ainsi qu'une forte sensualité. La taille et les hanches soulignées par une pièce de tissu nouée, deviennent le centre du corps et concentrent la naissance de toutes les vagues ondulantes puis frissonnantes qui se propagent dans les jambes et atteignent les pieds nus posés bien à plat, écartés l'un de l'autre, puis dans les bras, les épaules, le cou, la tête.
Les batucadeiras venues de Cidade Velha conduisent la batuque avec leurs deux solistes et une danseuse octogénaire, Francisca Almeida, aujourd'hui considérée comme un trésor vivant au Cap-Vert. Elles sont accompagnées par un groupe de batucadeiras de Villiers le Bel, l'association Sementera.
La Maison des Cultures du Monde tient à remercier tout particulièrement :
Le Ministère de la Culture et de la Communication.
S. E. M. Mario Lucio Sousa, ministre de la culture du Cap-Vert.
M. Philippe Barbry, ambassadeur de France au Cap-Vert.
M. David Fajolles ; M. Charles Akibodé ; M. Bento Oliveira ; M. João Paulo dos Santos
Brito ; M. Manuel dos Santos Fernandes ; Mme Ermelinda Rodrigues ; M. Paulo Pais ;
M. Arlindo Evora ; M. Souto Amado et M. Fausto do Rosario.
Ce 16e Festival de l'Imaginaire s'achève ainsi au rythme des musiques du Cap-Vert. Si la programmation des concerts et spectacles est maintenant terminée, l'exposition 'Le PCI, qu'est-ce c'est ?' reste à découvrir jusqu'au 29 juillet au Centre français du patrimoine culturel immatériel - Maison des Cultures du Monde à Vitré.
Nous vous donnons d'ores et déjà rendez-vous au printemps 2013 pour une 17e édition exceptionnelle qui marquera le 10e anniversaire de la Convention de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Nous vous souhaitons un très bel été et à vous tous, chers artistes et amis spectateurs, merci !
Retrouvez toute la programmation du Festival de l'Imaginaire sur
www.festivaldelimaginaire.com
Cap-Vert. Funana de l'île De Santiago. Photos
15-17/06/2012
Cap-Vert. Funana de l'île De Santiago
Nha Manazinha, gaita et chant
Aldina Mascarenhas, chant et ferrinho
Le funana est à la fois une danse de couple et une musique interprétée à l'accordéon diatonique gaita et au râcleur de fer ferrinho.
- Rincon. Chant d'éloge sur le village natal d'Aldina et de Nha Manazinha.
- Sonia et Sonny. Ce chant est dédié aux deux instruments de musique du funana, personnifiés ici afin de montrer qu'ils sont indissociables.
- Ponta Ribeira. Ce chant nostalgique décrit le premier lieu que l'on atteint lorsque l'on arrive à Rincon, le village des deux musiciennes.
- Faxi bu bai. Une évocation de la vie difficile des sanspapiers au Portugal. Comment travailler tout en échappant aux contrôles�
- Rapazinhu intentado. Que Dieu me préserve d'avoir un enfant têtu ! Un souvenir sans doute de cette mère de cinq enfants.
Cap-Vert. Le Violon de l'île de Fogo. Photos
15-17/06/2012
Cap-Vert. Le Violon de l'île de Fogo
João Montrond, violon et chant
Ramiro Montrond, guitare
Izandro Montrond, cavaquinho
Juvenal Gomes de Pina, reco-reco
João Montrond, accompagné notamment de son fils et de son petit-fils, ce violoniste octogénaire à l'énergie inépuisable, chante et joue des marches, des rabolo (variante de la mazurka), des chotisse (scottish), mais aussi des coladeira de Fogo et des talaia baxu originaires du nord de l'île, qui conjuguent coladeira, mazurka et valse sur des paroles souvent improvisées. Sauf indication contraire, toutes les pièces sont de João Montrond.
- Chotisse / traditionnel. Scottish
� instrumental.
- Parao motor não parar (coladeira). Pour que le moteur ne s'arrête pas� Deux filles se disputent le même homme.
- Puleiro do pato é no chão (coladeira). Le perchoir du canard est à terre.
- Se euperder, não me procure, se eu morrer, não fala luto (talaia baxu). Si je perds, ne me cherche pas ; si je meurs, ne prends pas le deuil.
- Vinho-dotorinho que ganha vitória (talaia baxu) / trad. La victoire du savant vigneron.
Cap-Vert. Saúde de l'île de Santo Antão. Photos
15-17/06/2012
Cap-Vert. Saúde de l'île de Santo Antão
Maria da Luz Oliveira, chant
Olinda Fonseca Dias, chant
Izandro Montrond, cavaquinho
Manuel de Candinho, guitare
Hermenigilda dos Santos & Maria Antónia Veiga, choeur
Les saúde sont des chants de mariage des îles de Santo Antão et de São Nicolau dans lesquels l'on souhaite santé, bonheur, prospérité, descendance, aux jeunes époux.
- Nho Manel Joaquim / traditionnel. Ce chant raconte la rencontre d'un homme, Manuel Joaquim, et d'une jeune fille dans la campagne. Une façon de mettre les jeunes filles en garde contre les séducteurs de grand chemin.
- Koupe koupe / traditionnel. Toc toc, qui frappe à la porte ? Si la femme est mariée elle pourra ouvrir. Si elle ne l'est pas, qu'elle garde sa porte close.
- Nha Debora / traditionnel. Un couple de jeunes mariés évoquent les ébats de leur nuit de noces.
Cap-Vert. Tocatinha. Photos
15-17/06/2012
Zé Luis, chant
Manuel de Candinho, guitare solo
Zeca Mauricio, cavaquinho
Nenezinho Mendes, guitare
Avant de devenir célèbre grâce à des artistes tels que Cesária Évora, Teofilo Chantre, Mayra Andrade, Lura, etc. la morna était chantée dans les cafés de l'archipel, particulièrement dans l'île de Saõ Vicente. Ces séances de musique appelées tocatinhas peuvent aussi avoir lieu de manière impromptue dans des jardins, comme à São Domingo (Santiago) ou à la maison. Zé Luis est considéré comme l'un des derniers chanteurs de la morna traditionnelle, qu'il interprète avec une grande délicatesse d'expression.
- Miss Perfumado (morna) / Manuel d'Novas. Hommage à Cesária Évora.
- Des di dia (coladeira)
- Ondas tchorá (morna)
- Mar di fijon d'Agu (coladeira)
- Zinha (coladeira) / Manuel d'Novas
di korpu ku alma
1. Tabanka assigo (4'22)
2. Na ri Na (3'37)
3. Vazulina (4'49)
4. Mundo ê nôs (3'57)
5. Es bida (3'49)
6. To martins (4'33)
7. Batuku (4'35)
8. Padoce de céu azul (5'46)
9. Oh naia (3'49)
10. So um cartinha (4'14)
11. Raboita di rubon manel (4'48)
12. Tem um Hora pa tude (4'16)
13. Ma'n ba dês bês kumida dâ (3.49)
Identidade
1. Novo Olhar (7"07)
2. Ondas de Canal (5"26)
3. Pidrinha de Soncente (5"38)
4. Ilha nha Cêu (4"32)
5. Cêbafame (4"33)
6. Na Milene d'Ôje (6"10)
7. Flôr de Rotcha Nu (5"07)
8. Tema Bonê (6"41)
9. Tal Blues (3"50)
10. Lindinha (4"47)
11. Força de Natureza (5"50)
12. Justo e Racional (6"22)
13. Majumpintor (5"15)
14. Resultod (6"11)
Insularité et littérature aux îles du Cap-Vert.
Résumé.
Selon les légendes, les îles du Cap-Vert, qui s'égrènent au large du Sénégal, seraient les débris de l'Atlantide, le mythique continent englouti. Ces îles arides, longtemps inhabitéesn ont été cependant le lieu de rencontre des Portugais, qui les ont peuplées dès le XVe siècle, et des Africains, venus du continent, pour la plupart en esclavage. Est-ce le souvenir du cataclysme originel, auquel se mêlent les sentiments qu'éveille l'insularité, et les apports du métissage qui donnent une telle vitalité à la culture capverdienne ?
Si la musique des îles du Cap-vert est connue en France et en Afrique d'expression française, sa littérature l'est moins. Cet ouvrage présente le paysage contrasté des écrivains capverdiens contemporains. Romanciers, poètes, essayistes, auteurs de nouvelles, chercheurs, hommes et femmes, fiers de laur métissage ou de leur culture africaine, tous sont des écrivains engagés (contre le colonialisme, contre la faim et la pauvreté), et tous expriment leur spécificité. Pourtant tous souhaitent, au-delà des limites de l'insularité, s'ouvrir sur le monde et "conquérir d'autres horizons de fraternité".
Sonoriginalité est de proposer deux volumes : l'un est en portugais, l'autre en est la traduction française et nous rend enfin accessible une littérature d'une grande créativité.
Table des matières.
Introduction. Manuel Veiga.
Première partie : Le cycle de la mer.
1. Du mythe à l'histoire. Elisa Silva Andrade.
2. Insularité, évasion et résistance. Dina Salustio.
Deuxième partie : Le cycle du maîs.
3. Ensemencement, pluie et sécheresse. Daniel Spinola.
4. De la traversée du désert à l'éveil d'une nouvelle azagua. david Hopffer Almada.
5. Le maïs dans le façonnement du système symbolique du peuple capverdien. José Luis Hoppfer Almada.
6. Le maïs, l'espérance et la lutte. José Maria Semedo.
Troisième partie : Traditions orales et littérature.
7. Traditions orales : avant et après l'indépendance. Tomé Varela da Silva.
8. Une littérature naissante : la poésie antérieure à Claridade. Oswaldo Osorio.
9. Naissance et reconnaissance d'une littérature en prose. Arnaldo França.
10. Des poètes modernes capverdiens. Jaime de Figueiredo.
11. La poésie capverdienne post-Claridade. José Luis Hopffer Almada.
12. la fiction capverdienne post-Claridade. josé Luis Hopffer Almada.
Quatrième partie : Notes de lecture.
13. Nuit de vent. Lima Isabel Lobo.
14. Allégorie du pouvoir et du savoir dans O Eleito do sol. Manuel Veiga.
15. Capverdiannité et tropicalisme. Claudio Alves Furtado.
16. Mornas eram as noites. Daniel Spinola.
17. Vitreas Labaredas. Dina Salustio.
18. Assomada nocturna. Mario Fonseca.
19. Nascimento de um mundo. Vera Duarte.
20. Amanha Amadrugada. Fernando Monteiro.
21. Les victimes du vent d'est. Jorge Miranda Alfama.
22. Chiquiho. Jorge Miranda Alfama.