Située au carrefour des grandes civilisations du Moyen-Orient, l’Arménie est une terre de montagnes dont les habitants demeurent très attachés à leur culture. Sa langue indo-européenne dotée au Ve siècle d’un alphabet original, son choix du christianisme comme religion d’État en 301, ont été les facteurs déterminants de son histoire. Sur cette terre de passage, les Arméniens ont dû affronter maints envahisseurs. Leur longue et douloureuse histoire s’est construite sur cette résistance obstinée et a nourri l’art des poètes-musiciens, panégyristes, bardes et conteurs. Ces maîtres du verbe, on les appelle d’abord goussan, un terme qui dérive de govel signifiant « faire l’éloge », auquel se substitue au XVIe siècle celui d’ashough, dérivé de l’arabe ‘ishq (amour, passion). L’ashough, c’est celui qui brûle de désir mais que peuvent troubler aussi les questions métaphysiques. Ses poèmes parlent d’amour mais prennent souvent un tour philosophique ou moral.
Le labyrinthe des Mille et Une Nuits
Des histoires-miroirs à travers lesquelles d’autres histoires se révèlent ; des histoires-tiroirs qu’on ouvre pour en découvrir d’autres, encore et encore ; des histoires-labyrinthes d’où surgissent personnages après personnages : le souverain Mahmoud qui n’a jamais souri et qui voit toutes ses vies défiler devant lui ; Dalila-la-rouée, la vieille chouette prête à tout pour se faire remarquer du calife ; Goudar le pêcheur, qui a touché le fond de la mer et a eu peur de voir sa propre mère à poil… Tout ça… Quand et comment tout cela a-t-il commencé ? Shéhérazade, on nous en parle, mais qui est-elle exactement ?…