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Argentine. Néstor Garnica, concert de chacarera et de zamba. Photos
Néstor Garnica, violon et chant
Carolina Florencia Ketti, bombo
Pablo Oroza Coliqueo, guitare et chant
Jeudi 25 mars à 20h30
Vendredi 26 mars à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Dans le cadre des célébrations du bicentenaire des indépendances d'Amérique latine
Voir le programme associé.
Argentine. Néstor Garnica, concert de chacarera et de zamba. Spectacle
Jeudi 25 mars à 20h30
Vendredi 26 mars à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Dans le cadre des célébrations du bicentenaire des indépendances d'Amérique latine.
Originaire de la province de Santiago del Estero, véritable foyer et conservatoire des traditions musicales de l'Argentine, Néstor Garnica est considéré aujourd'hui comme un des plus brillants violonistes de son pays. Chacun de ses concerts se transforme en fête où le public se laisse emporter par la virtuosité de ses chacareras, zambas et autres rythmes de la musique santiagueña.
Mais jusqu'à quel point peut-on parler de musique traditionnelle en Argentine, terre de rencontres et de métissages ? La plupart des musicologues et historiens de la musique s'accordent à classer les traditions musicales argentines en deux grandes catégories : les musiques "indigènes", notamment celles des populations andines, et les musiques "créoles", fruit du métissage des traditions apportées par les Espagnols et de certaines traditions amérindiennes. Chacarera et zamba appartiennent à cette seconde catégorie. Leur histoire est relativement récente, guère plus d'un siècle et demi et elles sont étroitement associées à la danse, une activité particulièrement prisée, surtout lors des fêtes collectives ou familiales, dans les provinces du nord et du nord-ouest.
La chacarera est un genre musical et une danse de couple. La voix est généralement accompagnée au violon, à la guitare et à la grosse caisse bombo. Comme son nom l'indique, elle rend hommage aux filles des chacareros, les péons qui travaillaient dans les chacras, ainsi que l'on appelle les plantations de maïs en langue quechua.
Déjà présente dans les années 1850, la chacarera connut un regain particulier au début du XXe siècle avec l'essor du nativisme argentin, un mouvement qui prônait un retour aux sources et tenait la région de Santiago del Estero pour le berceau de l'authentique culture argentine.
Chantés en espagnol ou en quechua, ses quatrains octosyllabiques, réminiscence des coplas espagnoles, sont des réflexions sur la vie. Ils parlent de la terre, de la vie rurale, de la femme, de l'amour.
La chacarera débute par un prélude instrumental, suivi de l'alternance de deux sections A et B, l'une chantée, l'autre instrumentale. La mélodie est généralement jouée dans le mode mineur, avec parfois des figures très amérindiennes. Mais c'est le rythme, hérité de l'Espagne baroque, qui caractérise le mieux cette musique avec son alternance de mesures à 6/8 et à 3/4, ses décalages et ses contretemps qui génèrent un groove particulier.
La zamba accompagne elle aussi une danse de couple. Elle dérive de la zamacueca qui serait née à Lima, au Pérou, en 1824. Un an plus tard on la joue et on la danse à Santiago du Chili où elle connaît un énorme succès. De là, elle est introduite en Bolivie puis dans le nord de l'Argentine où elle se scinde en deux genres : la zamba et la cueca. Les Argentins considèrent la zamba comme l'une de leurs plus belles danses traditionnelles. On retrouve dans la zamba cette ambiguïté rythmique qui caractérisait déjà la chacarera.
Né en 1972, Néstor Garnica commence à l'âge de huit ans par la guitare puis sur les conseils de son père, mélomane impénitent il se met au violon. Une bourse de l'Université de Cologne le conduit en Europe où il étudie la musique symphonique. C'est là, au cours de son séjour européen, qu'il réalise son attachement à la musique traditionnelle de l'Argentine et décide de rentrer pour se consacrer à ce répertoire méconnu en Europe et pourtant si merveilleusement interprété par des artistes de l'envergure d'Atahualpa Yupanqui, Jorge Cafrune ou, plus récemment, Mercedes Sosa.
Néstor Garnica a reçu plusieurs prix en Argentine. Sa maîtrise technique étonnante, son talent d'improvisateur en font l'un des principaux innovateurs de la musique "traditionnelle" en Argentine, une musique qui ne vit que par la jeunesse de ses interprètes.
Néstor Garnica, violon et chant
Carolina Florencia Ketti, bombo
Pablo Oroza Coliqueo, guitare et chant
1. Chacarera del violin - chacarera (Miguel Simón / Javier Zírpolo)
2. Mishquila - chacarera (Pilly Herrera / Pucho Ruíz)
3. Pa'que toque don bondar - gato (Néstor Garnica)
4. Desnudo y viejo - chacarera (Pilly Herrera / Jacinto Velázquez)
5. La siete de abril - zamba (Andrés Chazarreta)
6. Huaira muyoj - danza (Gómez Basualdo)
7. El olvidao - chacarera doble (Duende Garnica)
8. El saltarin - gato (Huesito Pérez)
9. Pot-pourri de zambas :
Zambas de los Yuyos / Nostalgias Santiagueñas (los hermanos Abalos)
10. Sinfonia Silvestre - chacarera (Anofre Paz /J. C. Carabajal)
11. La carbonera - chacarera (los hermanos Simón)
12. Para los ojos mas bellos - chacarera doble (Onofre Paz / J. C. Carabajal)
13. Gato del burro - gato (néstor garnica)
Hommage à Mercedes Sosa :
14. Zamba para no morir (Manuel Tejada Gómez)
15. Como la cigarra (Caría Elena Walsh)
16. Criollita Santiagueña - zamba (Andrés Chazarreta)
17. La barranquera - chacarera (Juan de Dios Gallo)
18. Yo quiero en tê vivir - zamba (Néstor Garnica)
19. Gato de la negra - gato (Néstor garnica)
20. El remolino - gato (Chingolo Suárez)
21. Bis Huaira Muyoj
Argentine. Transcripcion. Chorégraphie de Diana Theocharidis, musique de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho. Photos
Chorégraphie et mise en scène de Diana Theocharidis
Musique de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho
Samedi 20 mars à 20h30
Dimanche 21 mars à 17h
au CENTQUATRE
Chorégraphie, Diana Theocharidis
Musique, Kaija Saariaho, Pablo Ortiz
Violoncelle, Anssi Karttunen
Danseurs, Jorge Dermitzakis, An'bal Jiménez, Romina Pedroli
Scénographie, Emilio Basald�a
Lumières, Gonzalo Cordova
Costumes, Luciana Gutman
Coordination artistique, Luciana Milione
Assistant à la direction, Pablo Fontdevila
Musiques
Kaija Saariaho, Sept Papillons
Pablo Ortiz, Manzi
Pablo Ortiz, Five Little Milonguitas
Kaija Saariaho, Spins and Spells
Pablo Ortiz, Bianco
Pablo Ortiz, Le Dernier Tango Argentin
Kaija Saariaho, Petals
Pablo Ortiz, El Jefe
Voir le programme associé.
Argentine. Transcripcion. Spectacle
Chorégraphie et mise en scène de Diana Theocharidis
Musique de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho
Samedi 20 mars à 20h30
Dimanche 21 mars à 17h
au CENTQUATRE
Chorégraphie, Diana Theocharidis
Musique, Kaija Saariaho, Pablo Ortiz
Violoncelle, Anssi Karttunen
Danseurs, Jorge Dermitzakis, An'bal Jiménez, Romina Pedroli
Scénographie, Emilio Basald'a
Lumières, Gonzalo Cordova
Costumes, Luciana Gutman
Coordination artistique, Luciana Milione
Assistant à la direction, Pablo Fontdevila
Musiques
Kaija Saariaho, Sept Papillons
Pablo Ortiz, Manzi
Pablo Ortiz, Five Little Milonguitas
Kaija Saariaho, Spins and Spells
Pablo Ortiz, Bianco
Pablo Ortiz, Le Dernier Tango Argentin
Kaija Saariaho, Petals
Pablo Ortiz, El Jefe
Créé en 2003, Transcripción est un spectacle de Diana Theocharidis pour deux danseurs et une danseuse (Jorge Dermitzakis, Aníbal Jiménez et Romina Pedroli). Née de la longue correspondance avec son compatriote le compositeur Pablo Ortiz, cette pièce est le point de rencontre entre esthétiques contemporaines et tango ' tango argentin, tango finlandais ', entre artistes et jeu d'ombres, à la croisée des disciplines, des sensibilités et des cultures.
Transcripción est aussi la rencontre de trois mondes : celui de Diana Theocharidis, chorégraphe argentine d´origine grecque et ceux de Pablo Ortiz et de Kaija Saariaho. Pablo Ortiz voyage à travers son oeuvre, mêlant la mémoire du tango argentin à celle du tango finlandais. Par leur abstraction, les trois soli pour violoncelle de la finlandaise Kaija Saariaho jouent avec une métaphore à la fois forte et éthérée.
La scène est un plan d'eau où les danseurs évoluent, répondant tant à la musique qu'à leurs propres ombres. Paysage mémoriel, où l'eau, élément central, primordial, efface les frontières, l'espace scénique met en images, en mouvements, le monde des deux compositeurs.
Dans cet espace conçu par Diana Theocharidis, l'eau renvoie à un univers de souvenirs personnels et collectifs, à la mémoire et à l'oubli. Pour elle, "l'eau est le territoire des souvenirs ; le territoire de la mémoire et des troubles de la mémoire. L'eau éloigne, sépare, éclate en images, reflète, submerge et transmet. Elle laisse entrevoir des restes, cachés sous sa surface. Un paysage qui contient, en désordre ' ou au moins dans un ordre non évident ' le monde entier, et dans lequel les frontières s´effacent, comme s´effacent les limites entre les eaux. Musiques presque oubliées, danses perdues, fragments de danses argentines traditionnelles et d'anciennes danses grecques. J'imaginai dès le début l'eau comme un lieu élémentaire, capable de contenir sous une forme discontinue ' et toujours incomplète ' cet univers de mémoires personnelles et collectives. Écrire est, d'une certaine manière, transcrire. Se souvenir, c'est aussi réécrire. Les sons et les mouvements passent d'un instrument à un autre, d'une époque à une autre, de langues étrangères à des langues connues, familières, à travers des lieux différents et des sujets différents. La mémoire est un nouveau commencement, comme l´eau, qui dessine une nouvelle carte pour des espaces connus et qui comprend cet ensemble de fragments".
Tout est retranscrit, ou transformé, au passage d'un monde à l'autre, à travers les interprètes : le violoncelliste finlandais Anssi Karttunen ' qui fait le lien entre les tangos finlandais et argentin mais aussi entre les deux compositeurs ', Jorge Dermitzakis né à Buenos Aires mais d'origine grecque, qui passe avec aisance de la danse traditionnelle grecque au tango argentin, Aníbal Jiménez, danseur traditionnel argentin, et Romina Pedroli, danseuse contemporaine.
Au violoncelle, sur une estrade au-dessus de l'eau, Anssi Karttunen interprète, alternativement et presque sans interruption, des pièces de Pablo Ortiz et Kaija Saariaho. Il est accompagné d'une bande son, comme un second instrument sur la scène. Là encore, effacement des lignes, disparition des distances musicales, culturelles, géographiques. Géographiques parce que Finlande et Argentine, qu'un océan sépare, sont liées par un amour commun, l'amour du tango. L'âme finlandaise, que l'on dit volontiers mélancolique, fit sienne, voilà près d'un siècle, cette complainte des bas-fonds de Buenos Aires qu'est d'abord le tango. En Finlande, toujours en mode mineur, le tango se fait plus nostalgique encore, ode à une nature ' forcément irréelle ', chant des jours passés, regret d'un passé révolu.
Au coeur de Transcripción, c'est bien le passé et le souvenir que l'on rencontre, personnel ou collectif, enfoui ou ressurgi, toujours réécrit, retranscrit.
Le caractère résolument pluridisciplinaire de l'oeuvre de Diana Theocharidis, chorégraphe, metteur en scène et danseuse originaire de Buenos Aires, renvoie d'abord à la pluridisciplinarité de sa formation. En effet, elle a étudié la danse contemporaine au Théâtre San Martin auprès de maîtres tels que Ana Itleman, Reante Scottelius et Ana Maria Stekelman. Mais elle a également suivi des études de piano et d'analyse musicale. Elle est, en outre, diplômée en philosophie et psychologie de l'Université de Buenos Aires. En 1989, elle crée la compagnie Espacio Contemporaneo, et rassemble autour d'elle des artistes de techniques et expressions diverses. Son travail est alors principalement orienté vers les pièces longues dirigées sur de la musique contemporaine. Elle y intègre des artistes de tous âges et d'horizons divers : chanteurs, artistes de cirque, gymnastes, skaters'
Avec Espacio Contemporaneo, Diana Theocharidis a été invitée à participer à divers festivals internationaux comme le Festival Musica Antica e Contemporanea (Torino-Saluzzo), Rassegna di Danza Contemporanea e Nuove Tendenze (Rome), Congreso Latinoamericano de Danza (Caracas), Festival de Danza Independiente (Santiago, Chile), Buenos Aires en Porto Alegre. Elle a aussi participé à plusieurs éditions du Festival International de Théâtre de Buenos Aires.
Parmi ses principales créations chorégraphiques Homenaje a Scelsi (1989), Urania (1990), Reflejos (1993), Cuarteto para el Fin del Tiempo (1995), The Bells of Sleep (1995), Khora (1997), Isabel (?Y sabe él?) (1997), Kassia (1998) Sul cominciare, sul finire (1999), Beethoven Op. 133 (2001,) Hellas (2008).
Diana Theocharidis a également dirigé le Centre expérimental du Teatro Colón à Buenos Aires et a reçu pour son travail le prix de l'Association des Critiques de Théâtre (ACE).
Pablo Ortiz est un compositeur argentin qui vit et travaille aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans. C'est auprès de Mario Davidovski, à l'Université de Columbia, que Pablo Ortiz obtient son doctorat en musique. Alors que, dans les années 1970 et 1980, le sérialisme est généralement perçu comme l'alpha et l'oméga de la musique savante, Ortiz s'en détourne rapidement pour se consacrer à un travail ancré dans la musique populaire argentine qu'il veut aussi rigoureux et intellectuellement stimulant qu'attractif sur le plan esthétique. Depuis le milieu des années 1990, il a créé une série d'oeuvres autour de la mémoire et du tango, arrangeant des fragments de tangos célèbres dans des contextes abstraits.
En 1993 Pablo Ortiz reçoit la bourse Guggenheim et en 1996, le Prix Charles-Ives de l'Académie Américaine des Arts et des Lettres laquelle lui décerne en 2008 son Grand Prix. Il est actuellement professeur de composition à l'Université de Californie à Davis après avoir été de 1990 à 1994 professeur de composition et co-directeur de l'Electronic Music Studio de l'Université de Pittsburgh. Sa musique a été jouée par de prestigieux ensembles comme le Philharmonique de Buenos Aires, le Quatuor Arditti, l'Ensemble Contrechamps de Genève, Music Mobile, Continuum, Les Percussions de Strasbourg. Ses oeuvres ont été données dans de grands festivals internationaux comme Aspekte de Salzburg, Extasis à Genève, Musica à Strasbourg, pour n'en citer que quelques uns.
En 2004, la Gerbode Foundation lui commande Oscuro pour le San Francisco Contemporary Music Players. Plus récemment, plusieurs de ses oeuvres sont créées par de prestigieux ensembles et musiciens, comme Heat Wave, oeuvre écrite pour Joel Sachs et le New Juilliard Ensemble, Suomalainen tango pour orchestre, créée par l'Orchestre national de Catalogne (Espagne) et Trois tangos en marge créée par le trio Kovacik, Dann, Karttunen au Musée National Reina Sofia de Madrid.
Kaija Saariaho a étudié la musique à l'Académie Sibelius de Helsinki avec Paavo Heininen, à Fribourg avec Brian Ferneyhough et avec Klaus Huber aux cours d'été de Darmstadt puis en 1982, à Paris, à l'IRCAM, auprès de Pierre Boulez. C'est là qu'elle se lie avec les compositeurs français de musique spectrale : passionnée par les oeuvres de Tristan Murail et Gérard Grisey, elle fonde avec de jeunes compositeurs finlandais comme Magnus Lindberg et d'autres une association dont le nom est un mot d'ordre : Korvat auki (en français "ouvrez vos oreilles"). C'est sans doute grâce à ce groupe que la Finlande occupe aujourd'hui une place privilégiée dans la musique contemporaine.
Plus récemment, Kaija Saariaho s'est tournée vers l'écriture pour opéra avec notamment L'Amour de loin, sur un livret d'Amin Maalouf, créé en 2000 au Festival de Salzburg dans une mise en scène de Peter Sellars. Puis Adriana Mater, toujours sur un livret d'Amin Maalouf et une mise en scène de Peter Sellars, créé en mars 2006 à l'Opéra Bastille.
D'origine finlandaise, Anssi Karttunen appartient à l'élite des violoncellistes internationaux. Avec virtuosité et un style très personnel, il interprète un répertoire aussi vaste que varié, qui s'étend de la musique ancienne aux oeuvres contemporaines les plus récentes. Vibrant défenseur de la musique contemporaine, sa collaboration avec de nombreux compositeurs a contribué au développement de la technique de l'instrument, et a incité beaucoup d'entre eux à écrire des oeuvres pour lui (Usko Meriläinen, Magnus Lindberg, Kaija Saariaho, Tan Dun, Rolf Wallin, Denis Cohen, Luca Francesconi, Oliver Knussen etc.). Sa passion pour son instrument le conduit également à la recherche et à la redécouverte de nombreux chefs d'oeuvres oubliés.
En 1999, il créa le concerto que lui avait dédié Magnus Lindberg, en 2000 Mania d'Esa-Pekka Salonen, en 2001 le Concerto de Martin Matalon, en 2004 le Concerto de Luca Francesconi, en 2007 Notes on Light de Kaija Saariaho et en 2008 Mirage toujours de Kaija Saariaho.
Azerbaïdjan. Bardes du Shirvan, aux sources du mugham. Photos
29-30/03/2010
Aghamurad Israfilov, chant et luth saz
Vüqar Mahmudoqlu, chant et luth saz
Ali Tapdyk Oqlu Quliyev, chant, luth saz et danse
Shirzad Fataliyev, hautbois balaban
Qanimat Qadirov, hautbois balaban
Jahandar Musayev, tambour naghara
Mahir Niftaliyev, timbales qosha naghara
Voir le programme associé.
Azerbaïdjan. Bardes du Shirvan, aux sources du mugham. Spectacle
Lundi 29 mars à 20h30
Mardi 30 mars à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Aghamurad Israfilov, chant et luth saz
Vüqar Mahmudoqlu, chant et luth saz
Ali Tapdyk Oqlu Quliyev, chant, luth saz et danse
Shirzad Fataliyev, hautbois balaban
Qanimat Qadirov, hautbois balaban
Jahandar Musayev, tambour naghara
Mahir Niftaliyev, timbales qosha naghara
L'art des bardes ashiq est certainement la forme d'expression artistique la plus appréciée du peuple azerbaïdjanais, tant en Azerbaïdjan que dans les différentes communautés azerophones du sud-Caucase, de l'Iran et du Dagestan (Russie).
Le ashiq est un poète, un compositeur et un joueur de luth à manche long, le saz. Il est aussi narrateur, acteur improvisateur et parfois danseur. Certains se distinguent comme poètes populaires, d'autres combinent un talent de poète et de compositeur avec la maîtrise du jeu de saz, enfin les derniers sont de simples interprètes. On compte aujourd'hui environ 400 ashiq en République d'Azerbaïdjan mais il y en aurait près de 2.000 dans le monde pour la seule tradition azerbaïdjanaise.
Ce patrimoine musical et poétique relève exclusivement de la tradition orale mais il n'est pas pour autant anonyme : l'usage veut que le ashiq énonce son nom ou son pseudonyme dans les derniers vers du poème. Ce savoir se transmet donc de maître à élève au cours d'un long processus d'apprentissage direct. Aujourd'hui, il s'enseigne également dans les écoles de musique, au conservatoire supérieur et même à l'université. Le public des ashiq se compose surtout de villageois ou de gens qui ont quitté la campagne pour s'établir en ville. Mais entre le XVIe et le XVIIIe siècle, il était très répandu en ville et même au palais.
Cette musique prend son origine dans l'art des ozan turcs dont le chef-d'oeuvre, le Livre de Dede Qorqud, fut composé voici 1.300 ans. Les ozan, chanteurs, narrateurs, joueurs de luth qopuz, gardiens de la langue turque, de l'épopée et plus largement de la culture turque en général, disparurent au XVIIe siècle mais leur héritage constitue le socle commun de l'art bardique dans toute l'Asie centrale. La tradition des ashiq d'Azerbaïdjan naît aux XVe-XVIe siècles. Shah Ismaïl a pris le pouvoir en Iran et fondé la dynastie safavide. Il transfère sa capitale à Tabriz et impose l'azéri comme langue officielle. Poète à ses heures, il favorise le développement d'une langue littéraire azérie permettant ainsi l'éclosion de la poésie ashiq et sa prolifération en formes et genres poétiques divers. L'héritage de Dirili Qurbani (XVIe), Sari Ashiq, Abbas Tufarganli (XVIIe), Khasta Qasim, Abdalqülably Valeh (XVIIIe), Dilgam, Ali Alasgar, Hüssein Shamkirli, Hüssein Bozalqanli, Molla Djüma (XIXe) pour n'en citer que quelques uns, constitue le coeur du répertoire des ashiq modernes.
Des centaines de dastan, ces longs récits poétiques et musicaux aux thèmes héroïques ou romantiques comme Koroglu ou Abbas et Qülqaz voient le jour aux XVIIe-XVIIIe siècles.
Le XIXe représente l'apogée de cet art. Sur tout le territoire où l'on parle l'azéri, presque chaque village possède sa tradition (école) de ashiq avec un style de jeu, un mode d'accompagnement instrumental et un répertoire de pièces et de dastan.
Ces traditions locales se regroupent en écoles régionales. Le Festival de l'Imaginaire a ainsi présenté en 2009 celles de l'ouest : Ganjabasar, Göycha et Borchaly. Il existe également celles du sud : l'Azerbaïdjan iranien, avec Tabriz, Qaradag, Orumiye, Zanjan et Sava. Ce concert vous propose de découvrir celle de l'est : le Shirvan.
Malgré leurs différences, toutes ces écoles constituent une tradition unifiée par une langue commune, un répertoire poétique et musical et un instrument, le luth à manche long saz, attribut permanent du ashiq. Parfois, celui-ci est accompagné par le balaban, un hautbois au timbre velouté.
Une des particularités de cette musique réside dans le fait que la mélodie et le poème sont indissociables. Le poème est conçu pour être chanté et accompagné au saz et, à l'inverse, la mélodie se fonde toujours sur une matrice poétique. Ces matrices sont apparues successivement au fil des siècles mais elles sont toujours strophiques. Chaque strophe peut contenir quatre, cinq ou plus rarement six vers. Les formes utilisant des quatrains sont les plus courantes : bayati, geraily, goshma, tejnis, divani et leurs variantes. Le bayati se compose d'heptasyllabes, le geraily d'octosyllabes, le goshma d'hendécasyllabes, le divani d'hexamètres. Les mükhammas (quintils) et les müseddes (sizains) ont été empruntés à la poésie classique. À chaque mélodie est donc attachée une forme poétique. Ensuite, le ashiq est libre de choisir le texte qu'il veut dès lors qu'il respecte cette forme. C'est pourquoi nombre de mélodies portent le nom de formes ou de genres poétiques. Mais ce peut être aussi des toponymes, des ethnonymes, des noms de personnages historiques ou de ashiq célèbres. Il est difficile d'évaluer l'importance du répertoire car, avec le temps, les mélodies changent de nom, peuvent avoir plusieurs titres ou se décliner en diverses versions selon les régions. On peut cependant estimer ce corpus à environ 150 dastan et plus de 200 mélodies.
La tradition ashiq du Shirvan se distingue des autres par son style extraverti et l'entrelacement très particulier des strophes poétiques avec des passages de mugham classique. Au reste, il est souvent difficile de déterminer l'origine exacte de ces "emprunts", tant il y a eu d'aller-retour entre ces deux traditions.
Si dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, les ashiq misent sur l'économie de moyens, souvent un seul chanteur qui s'accompagne lui-même au saz, la tradition du Shirvan exige un groupe plus important : le chanteur-joueur de saz, un hautbois balaban qui introduit généralement le morceau puis dialogue étroitement avec le chanteur, un second balaban (ou un accordéon) qui tient la tonique en bourdon selon le principe de la respiration continue, et enfin deux percussions, un grand tambour à deux peaux dont une face est frappée à mains nues, le naghara, et deux petites timbales en poterie, ou plus souvent aujourd'hui en métal, frappées avec des baguettes.
Vüqar Mahmudoqlu est né en 1970 dans le district de Shamakha, ancienne capitale du Shirvan. De son père, le fameux Ustad Mahmud Alasgaroqlu, il a hérité une voix magnifique et maints secrets de la profession. Il interprète une cinquantaine de poèmes et plusieurs dastan, ces longs récits épiques ou romantiques en prose et poésie chantée qui font aussi partie du répertoire ashiq.
Aqamurad Israfilov, né en 1964 à Marzanqi, district de Shamakha, est à la fois poète et interprète. Il fut le disciple de Ashiq Reza Gobustanli et l'élève d'autres grands ashiq du Shirvan. On lui doit aussi une centaine de poèmes composés dans les anciennes formes traditionnelles et plusieurs de ses enregistrements sont conservés dans les Archives d'Or de la Radio d'État.
Ali Tapdyk Oglu, né en 1988, est l'un des plus jeunes ashiq du Shirvan et le plus brillant de sa génération. Il est notamment l'un des seuls à renouer avec une ancienne pratique de danse souvent abandonnée par ses aînés. Plus qu'un talent prometteur, c'est déjà un ashiq confirmé, invité dans plusieurs festivals nationaux et internationaux, ainsi qu'à la télévision et à la radio.
Ce concert sera aussi l'occasion d'écouter un des grands maîtres du balaban, Shirzad Fataliyev.
Sanubar Baghirova
La Maison des Cultures du Monde remercie Madame Sevda Mamadaliyeva, vice-ministre de la culture et du tourisme de la République d'Azerbaïdjan, Madame Sanubar Baghirova, Monsieur Nazim Samadov et Madame Khumar Ibrahimova.
À écouter :
ANTHOLOGIE DES ASHIQ
Bardes d'Azerbaïdjan
un double album INEDIT/Maison des Cultures du Monde
Programme
Vüqar Mahmudoqlu Niftaliyev, chant et saz ; Shirzad Fataliyev au hautbois balaban
1. Qadim Peshro (Peshro ancien)
Il est de tradition dans le Shirvan que chaque séance de musique commence par un genre appelé peshro (ouverture).
2. Ayaq Shashanqi
3. Shashanqi
sur un poème de Ashiq Mirza Bilal, l'un des plus grands ashiq shirvani du XXe siècle.
Je m'étais épris d'une beauté aux manières charmantes.
Sa chevelure châtain et ses yeux me tuaient.
Ses blanches mains étaient teintes au henné, elle avait un éclat unique,
Elle me jeta un coup d'oeil et ce regard m'anéantit.
J'avais beau souffrir, les conseils étaient inutiles,
Cet amour à lui seul tua Bilal, tua Bilal.
Ali Quliyev, chant et saz ; Shirzad Fataliyev au hautbois balaban
4. Qobustani, Shirvan gözallamasi.
Qobustani est une pièce ancienne interprétée sur un poème d'Abbas Tufarqanli, célèbre ashiq du XVIIe siècle.
Celui dont le jardin a été massacré,
Qui fut délaissé par son aimée, va-t-il pleurer ?
Celui dont le coeur fut brisé
Et qui souffre, va-t-il pleurer ?
Ceci est notre destin,
Maintenant, mes larmes coulent en un flot sanglant,
La coupe une fois vidée, Abbas est devenu muet,
Celui qui fut délaissé par son aimée, va-t-il pleurer ?
5. Qiz Qalasi.
Cette pièce intitulée La tour de la Vierge et composée par Ashiq Hajiali s'inspire d'une légende attachée à un célèbre monument de Bakou. Un shah voulait épouser sa fille. Celle-ci fixa comme condition qu'il fît d'abord bâtir une tour, espérant qu'entretemps son père renoncerait à cette funeste décision. Mais comme il demeurait résolu, la tour terminée elle monta au sommet et se jeta dans le vide.
Pièce instrumentale
6. Mirza-e, Mugham Segah, Reng.
Shirzad Fataliyev et Qanimat Qadirov, hautbois balaban
Danse de mariage lente, suivie d'un passage dans le style savant, extrait du Mugham Segah, conclu par une composition instrumentale reng.
Aqamurad Israfilov, chant et saz ; Qanimat Qadirov au hautbois balaban
7. Ustadname Keremi
8. Ordubadi, Zil mükhammas
Ordubadi est une ancienne pièce interprétée sur un poème extrait du dastan Abbas et Gülqez dont Ashiq Abbas Tufarqanli est à la fois l'auteur et le héros.
La caravane arrive de Ganja,
Avec du chagrin pour seul bagage,
Je me détourne de la belle à la taille élancée
Mais point mon coeur.
Celle aux mains décorées au henné,
À la chevelure châtain,
Au regard exquis,
Je m'en détourne, mais point mon coeur�
9. Shirvan shikestesi
Cette mélodie attribuée à Ashiq Mirza Bilal est une des plus connues du répertoire du Shirvan. Elle est non seulement interprétée par les ashiq mais aussi par les chanteurs de mugham.
Mes cheveux ont grisonné de bonne heure,
Eh, l'homme, de belles filles m'appellent.
Bien que la vieillesse m'ait frappé tôt,
Mes exploits me gardent en vie.
Qui peut guérir une maladie incurable ?
Vers qui me tourner, pauvre de moi ?
Il me faut un double six et c'est le double deux qui sort,
Ces dés me fatiguent.
Mon coeur est transporté par le chant et la poésie,
Écoute-moi et rappelle-toi,
Bilal est le maître des mots, leur gardien,
Un jour on me cherchera partout.
Pièce instrumentale
10. Koroqlu naqarasi
Shirzad Fataliyev et Qanimat Qadirov, hautbois zurna
Duo instrumental inspiré par des thèmes du dastan Koroqlu, célèbre épopée héroïque dont le récit s'est répandue dans toute l'Asie centrale.
Avec tous les artistes
11. Bash Mükhammas
Chaque rencontre de ashiq au Shirvan se termine par un mükhammas, poème en strophes de cinq vers interprétées tour à tour par chacun des ashiq.
Durée du concert : environ 1 heure et 20 minutes.
Banc - apyka
L'apyka est un banc taillé en bois de cèdre (l'ygary, « arbre sacré à l'origine de la parole »). Cet objet possède une forte charge symbolique et traverse les traditions mythologiques, rituelles et magiques : c'est le banc-canoë sur lequel Tupã, divinité de la pluie, traverse le ciel entre tonnerre et éclairs, mais c'est également le siège des officiants pendant les danses cérémoniales et l'endroit où le chamane reçoit ses révélations. Dans certaines ethnies, l'apyka est taillé par les pères et donné aux jeunes garçons à l'occasion du kunumy pepy, rituel du passage vers l'âge adulte. L'apyka traditionnel est abstrait. Ses formes se réduisent à un tronc évidé, mais parfois, il est orné de dessins géométriques peints ou pyrogravés. On peut penser que les tailles de bois zoomorphes découlent de cette tradition car certains de ces bancs de grand format font déjà preuve d'une ambition sculpturale.
Corée. Ensemble Baramgot. Spectacle
12-13/03/2010
Sous la direction de WON IL, changgo
PARK SUN-A, gayageum
PARK WOO-JAE, geomungo
LEE A-RAM, daegeum
PARK JAE-ROCK, cithare
Baramgot n'est pas inconnu des fidèles du Festival de l'Imaginaire qui ont pu apprécier cet ensemble exceptionnel lors de la mémorable performance du danseur Yong-bu Ha dans le cadre de la 13e édition du festival.
Baramgot revient pour notre plus grand bonheur. Cet ensemble musical renommé a été fondé en 2004 sous la direction de Won Il, jeune compositeur, flûtiste et percussionniste. Grand artiste et parfait connaisseur de la musique traditionnelle coréenne, sa maîtrise lui a ouvert tous les champs du possible en musique. D'ailleurs le choix du nom de ce groupe qui veut littéralement dire : "le vent au point de rencontre entre la terre et la mer" n'est pas anodin.
Il ne s'agit pas seulement ici d'un dialogue entre différentes cultures, en l'occurrence la culture coréenne et les autres, mais aussi d'une ouverture à un champ d'expérimentation intérieur, une exploration de la musique coréenne et de ses infinies possibilités.
Le travail de l'Ensemble Baramgot démontre plus que jamais que l'enfermement dans un modèle fixe et prédéterminé n'est pas gage du maintien d'une identité forte. En revanche la maîtrise de sa propre culture, de ses règles et ses fondements artistiques, ainsi qu'une curiosité de l'autre et une ouverture à la différence contribuent à un enrichissement et mènent à une identité en constant processus de création.
Won Il est entouré de jeunes artistes, chacun excellant dans la maîtrise de son instrument : gayageum, geomungo, changgo ou daegum. Ensemble, c'est avec un bonheur évident qu'ils s'adonnent à la musique.
Arwad Esber
Inde, Kerala. Kalamandalam Kshemavathy, Maître du Mohini Attam. Photos
27-28/03/2010
Avec :
KALAMANDALAM KSHEMAVATHY, danse
KALAMANDALAM LEELAMMA, danse
ARUN GOPINATH, chant
VIJU S. ANAND, violon
VYPEEN SATISH, tambour mridangam
TRIPUNITHURA KRISHNADAS, tambour edaykka
BRIGITTE CHATAIGNIER, cymbales nattuvan
Voir le programme associé.
Inde, Kerala. Kalamandalam Leelamma, Maître du Mohini Attam. Photos
27-28/03/2010
Avec :
KALAMANDALAM KSHEMAVATHY, danse
KALAMANDALAM LEELAMMA, danse
ARUN GOPINATH, chant
VIJU S. ANAND, violon
VYPEEN SATISH, tambour mridangam
TRIPUNITHURA KRISHNADAS, tambour edaykka
BRIGITTE CHATAIGNIER, cymbales nattuvan
Voir le programme associé.
Inde, Kerala. Maquillage, costumes et accessoires du Krishnanattam. Photos
La représentation est donnée par le Guruvayur Devaswam Kshethra Kalanilayam Krishnanatta Sangham, sous la direction du Maître M. Sankaranarayanan.
Thottathil Ravindran, chairman, Guruvayur Devaswam
M. Sankaranarayanan, Kaliyogam Aasan (chorégraphe principal)
V. Unnikrishnan, Maître principal et acteur
M. Gopalakrishnan, Maître principal et acteur
K. Sukumaran, acteur
P. Sasidharan, acteur
C. Sethumadhavan, acteur
A. Muraleedharan, acteur
P. Aravindakshan, acteur
K. M. Maneesh, acteur
N. Krishna Kumar, acteur
A. Ajith, acteur
A. Gokhul, acteur
M. V. Namboodiri Vasudevan, chanteur
C. P. Sathyanarayanan, chanteur
M. K. Narayanan, percussionniste, sudha maddalam
C. D. Unnikrishnan, percussionniste, maddalam
I. Avatharam
Incarnation. L'histoire de Balarama et Krishna nés sur terre comme incarnations du Seigneur Maha Vishnu.
II. Kaliya Mardanam
Khrisna maîtrise l'arrogance de Kaliya, le serpent-roi.
Voir le programme associé.
Inde, Kerala. Musiciens et chanteur du Mohini Attam. Bénédictions et offrandes. Photos
27-28/03/2010
Avec :
KALAMANDALAM KSHEMAVATHY, danse
KALAMANDALAM LEELAMMA, danse
ARUN GOPINATH, chant
VIJU S. ANAND, violon
VYPEEN SATISH, tambour mridangam
TRIPUNITHURA KRISHNADAS, tambour edaykka
BRIGITTE CHATAIGNIER, cymbales nattuvan
Voir le programme associé.
Inde. Krishnanattam. Théâtre rituel du Kerala. Avatharam et Kaliya mardanam. Photos
La représentation est donnée par le Guruvayur Devaswam Kshethra Kalanilayam Krishnanatta Sangham, sous la direction du Maître M. Sankaranarayanan.
Thottathil Ravindran, chairman, Guruvayur Devaswam
M. Sankaranarayanan, Kaliyogam Aasan (chorégraphe principal)
V. Unnikrishnan, Maître principal et acteur
M. Gopalakrishnan, Maître principal et acteur
K. Sukumaran, acteur
P. Sasidharan, acteur
C. Sethumadhavan, acteur
A. Muraleedharan, acteur
P. Aravindakshan, acteur
K. M. Maneesh, acteur
N. Krishna Kumar, acteur
A. Ajith, acteur
A. Gokhul, acteur
M. V. Namboodiri Vasudevan, chanteur
C. P. Sathyanarayanan, chanteur
M. K. Narayanan, percussionniste, sudha maddalam
C. D. Unnikrishnan, percussionniste, maddalam
I. Avatharam
Incarnation. L'histoire de Balarama et Krishna nés sur terre comme incarnations du Seigneur Maha Vishnu.
II. Kaliya Mardanam
Khrisna maîtrise l'arrogance de Kaliya, le serpent-roi.
Voir le programme associé.