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Brésil. Dona Inah, la reine du samba de Sao Paulo. Spectacle
24 au 26 mars 2005 à 20h30
dans le cadre de BRÉSIL-BRÉSILS (année du Brésil en France)
Zé Barbeiro guitare à 7 cordes et arrangements
José Carlos Cipriano guitare
Marco Bailao guitare
Cassia Maria percussions
Heron Coelho direction et répertoire
Dona Inah est une chanteuse de la nuit qui a tout appris dans les bars de Sao Paulo. À 13 ans, elle est déjà la mascotte de la petite ville où elle est née. Pendant les années 70, Dona Inah se consacre à la recherche musicale autour du samba et participe à des émissions musicales sur des chaînes brésiliennes.
Ce n'est qu'en 2002 que son talent est véritablement reconnu, suite à son hommage à la grande chanteuse de partido-alto Clementina de Jesus (1902-1987). L'album de Dona Inah Divino Samba Meu rassemble des compositions de grands sambistes dont Nelson Cavaquinho, Ary Barroso, Noel Rosa et même des inédits de Cartola et Herminio Bello. On découvre aussi des refrains brefs et légers de sa composition, caractéristiques des vieux sambas improvisés et pleins d'humour. Les professionnels des musiques latines considèrent que cette "vieille dame" qui fêtera ses 70 ans en 2005, apporte un souffle nouveau à la musique brésilienne.
Ces concerts sont les premiers qu'elle donne en dehors du Brésil.
"Samba" est un terme masculin au Brésil. Le mot dérive probablement du quimbundo, dialecte afro-bahianais d'origine bantoue, où semba désigne le "coup de nombril" (ou de ventre) par lequel un danseur soliste dans une ronde choisit celui qui va lui succéder.
Le samba est né au tournant du XXe siècle sous la forme de couplets et de refrains accompagnés par les battements de mains et les ensembles de percussion (batuque) qui constituaient alors l'essentiel des musiques de divertissement et de danse des classes populaires et afro-brésiliennes.
Largement ' et abusivement ' identifié à toute la musique brésilienne, le samba est un terme générique qui regroupe de multiples genres musicaux :
-Le samba de partido-alto, né au début du XXe siècle, combine d'anciennes formes musicales bahianaises avec la danse et la percussion batuque. De partido-alto signifie littéralement "de haut niveau", car il n'était pratiqué que par les vrais connaisseurs du genre mais aussi de toute la culture qui y était associée. Il se compose de longs couplets entrecoupés de refrains. Dans les années 40, il intègre les écoles de samba et met l'accent, plus que sur la danse, sur l'improvisation poétique et vocale individuelle.
-Le samba de roda, originaire de Bahia, associe la danse et le batuque de la communauté dite Angola à l'art de la capoeira (danse et art martial) dont il reprend l'instrument emblématique : l'arc musical berimbau.
-Le samba raiado importé à Rio par les femmes bahianaises au début du XXe siècle, est une variante du samba de roda, accompagné de battements de mains et des stridulations des couteaux râclés sur le bord des assiettes.
-Le samba carnavalesco composé pour le Carnaval. Les groupes de quartier (blocos) s'organisèrent bientôt en "écoles de samba" se succédant pendant le défilé.
-Le samba de breque né dans les années 30, doit son nom aux interruptions (breaks) pendant lesquelles les chanteurs se livrent à des commentaires humoristiques.
-Le samba-cançao, apparu dans les années 20, de rythme assez lent où l'on privilégie la mélodie et les thèmes romantiques voire sentimentaux.
-Le samba-choro inspiré par le choro, musique de chambre instrumentale qui était l'apanage des classes blanches et aisées au XIXe siècle.
-Le samba de gafieira, généralement instrumental, était joué dans les années 40 par les orchestres de salons de danse (gafieiras) ; les arrangements orchestraux à base de cuivres dénotaient une forte influence de la musique commerciale nord-américaine de l'époque.
-Le samba-exaltaçao, créé par Ary Barroso (1903-1964) et dont les arrangements symphoniques exaltaient la thématique patriotique et nationaliste.
-Le samba de morro au rythme vif. Accompagné par les tambourins pandeiro et tamborim, la timbale cuica, et le grand tambour à deux peaux surdo, il fut créé et diffusé dans le Rio des années 30 par les compositeurs qui participaient aux rondes de samba d'Estacio.
-Le samba-enredo créé à partir des années 30 par les compositeurs des écoles de samba de Rio de Janeiro, et dont le texte résume le thème choisi par l'école pour sa représentation lors du défilé. Au début, les sambas-enredos étaient uniquement chantés lors du défilé des écoles de samba sur la fameuse Praça Onze à Rio ; à partir des années 40, les chanteurs professionnels s'y sont intéressés à leur tour.
-Le samba de quadra ou samba de terreiro, composé par les compositeurs des écoles de samba, pour animer les lieux de répétition (les quadra) des sambistes, en dehors de la période de préparation du carnaval.
Emblème de la communauté afro-brésilienne, le samba à Sao Paulo a été également adopté par les caboclos (métis d'indien et de blanc). Les intruments principaux sont les viola (guitares à cinq cordes ou doubles cordes) et les tambourins adufe et pandeiros.
d'après Marcos Antonio MARCONDES
Enciclopédia da Música Brasileira
Sao Paulo, Art Editora, 2000.
PROGRAMME
Evocaçao (Cassia Maria)
Cangoma me chamou (traditionnel)
Bate Canela (traditionnel)
Na linha do mar (Paulinho da Viola)
Peixeira Catita (traditionnel)
Alegria de Carreiro (traditionnel)
Ensaboa (Cartola)
Quem te ensinou a nadar (traditionnel)
Marinheiro so (traditionnel)
Abaluaiê (Waldemar Henrique)
Minha Festa (Nelson Cavaquinho and Guilherme de Brito)
Alegria (Cartola)
Valsa (Zé Barbeiro and Clima)
Prelúdio n°1 pour guitare (Heitor Villa-Lobos)
Seresta n.5 - Modinha (Heitor Villa-Lobos)
O mundo é um moinho (Cartola)
Los hermanos (Violeta Parra)
Sabia da Mata (Mauricio Tapajos e Joaquim Cardozo)
Ladrao que entra na casa de Pobre (Jorge Costa)
Mulata Assanhada (Ataulfo Alves)
Se acaso você chegasse (Lupicinio Rodrigues)
Amélia (Mario Lago e Ataulfo Alves)
Divino Samba Meu (Heron Coelho)
A voz do morro (Zé Keti)
Brésil. Dona Inah. Photos
24 au 26 mars 2005
dans le cadre de BRÉSIL-BRÉSILS (année du Brésil en France)
Zé Barbeiro guitare à 7 cordes et arrangements
José Carlos Cipriano guitare
Marco Bailao guitare
Cassia Maria percussions
Heron Coelho direction et répertoire
PROGRAMME
Evocaçao (Cassia Maria)
Cangoma me chamou (traditionnel)
Bate Canela (traditionnel)
Na linha do mar (Paulinho da Viola)
Peixeira Catita (traditionnel)
Alegria de Carreiro (traditionnel)
Ensaboa (Cartola)
Quem te ensinou a nadar (traditionnel)
Marinheiro so (traditionnel)
Abaluaiê (Waldemar Henrique)
Minha Festa (Nelson Cavaquinho and Guilherme de Brito)
Alegria (Cartola)
Valsa (Zé Barbeiro and Clima)
Prelúdio n°1 pour guitare (Heitor Villa-Lobos)
Seresta n.5 - Modinha (Heitor Villa-Lobos)
O mundo é um moinho (Cartola)
Los hermanos (Violeta Parra)
Sabia da Mata (Mauricio Tapajos e Joaquim Cardozo)
Ladrao que entra na casa de Pobre (Jorge Costa)
Mulata Assanhada (Ataulfo Alves)
Se acaso você chegasse (Lupicinio Rodrigues)
Amélia (Mario Lago e Ataulfo Alves)
Divino Samba Meu (Heron Coelho)
A voz do morro (Zé Keti)
Chine. Instruments de musique ouïgoure du Xinjiang
Le Muqâm Dolan, musique ouïgoure du Xinjiang Le Xinjiang (ou Turkestan chinois), au nord-ouest de la Chine, est le berceau d'une très ancienne civilisation turque, les Ouïgours, dont l'existence est attestée dès le Ve siècle de notre ère. Ils utilisèrent trés tôt une écriture, dérivée du sogdien, qu'ils transmirent à leur tour aux Mongols et aux Mandchous. Dès le XVème siècle se forge une tradition musicale classique, le muqâm, fortement influencée par la civilisation islamique, et qui est toujours pratiquée aujourd'hui sous la forme de douze suites vocales et instrumentales appelées onikki muqâm (les douzes muqâm). Le muqâm des Dolan Les Dolan sont un sous-groupe ethnique des Ouïgours vivant principalement sur les marges du désert du Taklamakan. Agriculteurs et surtout éleveurs de moutons, ils cultivent une riche tradition des arts de l'oralité : contes, jeux, danses, musique qui occupent une place de choix lors de grandes fêtes familiales, les meshrep, où peuvent être accueillies des centaines de parents, proches et voisins. C'est à cette occasion que les musiciens, semi-professionnels, jouent les 9 suites du Muqâm dolan, une musique qu'ils appellent également bayawan (littéralement : désert) traduisant ainsi son enracinement dans leur environnement. Si la musique classique ouïgoure témoigne déjà d'une vigueur et d'un dynamisme rythmiques étonnants par rapport à d'autres traditions centrasiatiques, les Dolan portent quant à eux cette énergie à un véritable paroxysme, à force de cris et de tambours, ce qui conduit des musicologues locaux à la surnommer "jazz ouïgour". Chaque muqâm dolan se présente donc sous la forme d'une suite vocale et instrumentale en cinq parties qui sont enchaînées sans interruption : 1. Muqäddimä, courte introduction vocale non mesurée. 2. Chäkitmä, première pèce de danse. 3. Sänäm. 4. Säliqäs, les danseurs évoluent sur un grand cercle. 5. Serilma, en 4/4 ou 5/8, conclut la suite avec une danse tournoyante. Les chants ont pour thème l'amour dans toutes ses phases : séduction, déclaration, jalousie, et aussi dans quelques cas amour impossible et séparation. Les chanteurs sont accompagnés par un petit ensemble instrumental dont le qalun, grande cithare trapézoïdale inspirée du qanûn arabo-ottoman et du santûr persan (bien que ce dernier soit à cordes frappées). Il comporte seize doubles cordes de métal pincées de la main droite avec un long plectre en corne, tandis que de la gauche, les ornements, vibrati et glissandi, sont réalisés en faisant glisser sur la corde la clef d'accordage.
Chine. Muqâm Dolan. Danse ouïgoure du Xinjiang. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Jeux du service du thé (tshai tutush) et de l�époussetage (pota oyini) qui symbolisent un échange amical ou amoureux. Lors des mashrap, ces jeux sont exécutés par les participants à la fête.
Suite de morceaux populaires accompagnés de danses
Chine. Muqâm Dolan. Danse ouïgoure du Xinjiang. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Jeux du service du thé (tshai tutush) et de l�époussetage (pota oyini) qui symbolisent un échange amical ou amoureux. Lors des mashrap, ces jeux sont exécutés par les participants à la fête.
Suite de morceaux populaires accompagnés de danses
Chine. Muqâm Dolan. Musique ouïgoure du Xinjiang. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer, vièle ghijak
Ruzi Abduljlil, cithare qalun
Ahat Tuhti, luth rawap
Supi Turdi, chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip, chant, tambour dap et danse
Islam Zunun, chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir, danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Chine. Muqâm Dolan. Musique ouïgoure du Xinjiang. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Chine. Muqâm Dolan. Musique ouïgoure du Xinjiang. Spectacle
30 mars 2005 à 21 heures Centre Culturel Jacques Duhamel, Vitré
31 mars au 2 avril 2005 Maison des Cultures du Monde, Paris
La région autonome du Xinjiang est la plus grande province de Chine. Située au nord-ouest du pays, cette vaste plaine de plus d'un million et demi de kilomètres carrés, bordée par les imposants massifs de l'Altaï, du Pamir et des monts Kunlun, offre un impressionnant paysage de déserts ' le Taklamakan ', de rivières et de glaciers.
Le Xinjiang est le berceau d'une très ancienne civilisation turque issue des Huns : les Ouïgours, dont l'existence est attestée sous la forme d'une confédération clanique dès le Ve siècle de notre ère. Tour à tour chamanistes, bouddhistes, manichéistes et enfin musulmans, les Ouïgours possèdent deux systèmes d'écriture, l'écriture manichéenne et l'écriture ouïgoure dérivée du sogdien. À ce titre, ils vont s'affirmer dès le IXe siècle comme les civilisateurs de leurs voisins turco-mongols, et l'empire gengiskhanide adoptera leur écriture pour rédiger son code législatif.
Attestée dès des temps très anciens dans des textes chinois, la musique ouïgoure donnera naissance au XVe siècle à une tradition classique, le muqâm, fortement influencée par la civilisation islamique. Le répertoire canonique ouïgour, appelé onikki muqâm, se compose de douze grandes suites vocales et instrumentales qui, de par leur forme et leurs principes modaux et rythmiques, s'apparentent à d'autres grandes traditions savantes : les maqâm persan, irakien, azerbaïdjanais et ouzbek-tadjik et, au-delà, aux traditions arabes du Proche-Orient, de Turquie et du Maghreb. On est là à l'extrême-orient d'une aire gigantesque, celle de la civilisation turco-arabo-persane où règnent en maîtres les principes de modalité, de cycles rythmiques complexes, et d'organisation des pièces composées ou improvisées en grandes suites vocales et instrumentales.
Mais au delà de ces ressemblances formelles, le muqâm ouïgour fait preuve d'une très grande originalité stylistique avec ses modes pentatoniques (qui ne doivent rien à la musique chinoise, car le pentatonisme est un des grands universaux de la musique ' les musiques celtiques par ex. sont pentatoniques), ses mélodies à grandes enjambées, ses rythmes à 5, 6, 7 ou 9 temps, et ses techniques vocales spectaculaires.
Le muqâm dolan
Le sixième Festival de l'imaginaire, en mars 2002, avait permis au public français de découvrir divers aspects savants et populaires de la tradition musicale ouïgoure. Le neuvième Festival de l'imaginaire lui permet de s'abîmer dans une autre tradition méconnue, celle des Dolan.
Des recherches récentes tendent à démontrer que les Dolan sont un sous-groupe ethnique des Ouïgours. Bien qu'ils peuplent une région parfaitement délimitée sur les marges du désert du Taklamakan, ils n'ont jamais fait l'objet d'un véritable recensement et il existe peu d'études sur leurs origines. Un mythe raconte cependant que leurs ancêtres formaient un clan mongol émigré au Xinjiang, ce qui serait confirmé par l'origine mongole de leur ethnonyme. Agriculteurs et éleveurs de moutons, ils ont un système social assez différent de celui des Ouïgours et leur parler est une variante dialectale de la langue ouïgoure. Ils revendiquent enfin une tradition musicale spécifique, le muqâm dolan, qu'ils considèrent comme très différente du muqâm ouïgour. Du reste, les traditionalistes préfèrent au terme muqâm qu'ils jugent trop savant, celui de bayawan (littéralement : désert) qui rend mieux compte de l'enracinement de cette musique dans leur culture minoritaire et leur environnement.
Cinq grandes caractéristiques distinguent en effet le muqâm dolan du muqâm ouïgour.
1. Il est en grande partie dansé.
2. Les suites sont beaucoup plus courtes que les suites ouïgoures (6 à 10 minutes au lieu d'une à deux heures).
3. L'interprétation vocale et instrumentale est très libre en ce sens que chaque musicien interprète à sa manière la mélodie commune, il en résulte un effet de discordance (hétérophonie) qui est le résultat d'un véritable choix esthétique, d'une recherche d'épaisseur sonore, et pas du tout d'un manque de compétence des musiciens. Ce principe hétérophonique qui prévalait encore au début du XXe siècle dans beaucoup de cultures musicales du monde islamique et qui s'est altéré, sans doute, au contact des musiques occidentales, reste donc ici le témoignage bien vivant d'une culture attachée à ses valeurs esthétiques.
4. Le onikki muqâm ouïgour se fonde sur l'utilisation de douze modes musicaux, le muqâm dolan en utilise neuf ou dix fondés sur des échelles de cinq, six ou sept degrés.
5. Enfin, si la musique classique ouïgoure témoigne déjà d'une vigueur et d'un dynamisme rythmiques étonnants elle ne fait pratiquement pas usage des tambours ; les Dolan au contraire utilisent plusieurs tambours sur cadre (dap) et portent cette énergie à un véritable paroxysme, ce qui conduit des musicologues locaux à comparer le muqâm ouïgour à la musique classique et le muqâm dolan au jazz, allant parfois jusqu'à le surnommer "jazz ouïgour".
C'est que le muqâm dolan est avant tout une musique de fête et de réjouissance.
Traditionnellement, les muqâm dolan sont joués lors des grandes fêtes mashrap qui jalonnent la vie de tous les Ouïgours. Malgré les distances importantes entre les villages, leurs habitants n'hésitent pas à parcourir de longues distances pour participer à ces mashrap qui peuvent rassembler plusieurs centaines de personnes à l'occasion d'un mariage, d'une bonne récolte ou de tout autre événement heureux.
Chaque muqâm dolan se présente donc sous la forme d'une suite vocale et instrumentale en cinq parties qui sont enchaînées sans interruption :
- Muqäddimä, courte introduction vocale non mesurée.
- Chäkitmä, cette pièce jouée sur un rythme 6/4 ouvre la danse.
- Sänäm, pièce en 4/4.
- Säliqäs, pièce en 4/4 dans laquelle les danseurs évoluent sur un grand cercle.
- Serilma, en 4/4 ou 5/8, conclue la suite avec une danse tournoyante.
Les poèmes chantés ont généralement pour thème l'amour dans toutes ses phases : séduction, déclaration, jalousie, et aussi dans quelques cas amour impossible et séparation.
Les chanteurs sont accompagnés par un petit ensemble instrumental qui comprend le rawap dolan, un luth à manche long qui, outre ses cinq cordes de jeu, possède douze cordes sympathiques ; un ghijak dolan, vièle à table d'harmonie en peau et à une corde en crin de cheval à laquelle est ajoutée sept ou huit cordes sympathiques ; le qalun, grande cithare trapézoïdale comportant seize doubles cordes de métal pincées de la main droite avec un long plectre en corne, tandis que de la gauche les ornements, vibrati et glissandi sont réalisés en faisant glisser sur la corde la clef d'accordage ; enfin des tambours sur cadre dap, équipés de petits anneaux sur la face interne du cadre, complètent l'ensemble et assurent le soutien rythmique.
Sources biblio-discographiques :
Chine, Turkestan chinois - Xinjiang : musiques ouïgoures.
enreg. et notice : Sabine Trébinjac et Jean During. Double CD Ocora C 559092/93
Asie centrale : Musique des Ouïgours, traditions d'Ili et de Kachgar
enreg. Pierre Bois, notice Jean During. CD INEDIT/Maison des Cultures du Monde W 260113
Pour en savoir plus, lire :
Sabine Trébinjac, Le pouvoir en chantant, Nanterre, Société d'ethnologie, 2000, 412 p.
Remerciements à Mademoiselle Mukadas Midjit, à Messieurs Ismaïl Ghupur, Razak Nur et Zhou Ji, à Madame Anne Collonnier, Madame Catherine Lhôpital et à toute l'équipe du Centre Culturel Jacques Duhamel.
Chine. Muqâm Dolan. Portraits, luth rawap, chant et tambour dap, détail cithare qalun. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Chine. Muqâm Dolan. Vièle ghidjak. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Chine. Muqâm Dolan. Vue d'ensemble. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Chine. Muqâm Dolan. Vue d'ensemble. Photos
31 mars-2 avril 2005
Yusuyun Yahya muqâmqi (chanteur principal) et tambour dap
Hasan Nurer vièle ghijak
Ruzi Abduljlil cithare qalun
Ahat Tuhti luth rawap
Supi Turdi chant, tambour dap et danse
Muhammad Mutallip chant, tambour dap et danse
Islam Zunun chant, tambour dap et danse
Nurbahar Nadir danse
PROGRAMME
Muqâm Bash bayawan
Muqâm Zil bayawan
Muqâm Bom bayawan
Intermède musical Ushaq phada accompagnant les jeux oyun
Muqâm Ëtang bayawan (également appelé muqâm ongamet)
Muqâm Sim bayawan
Muqâm Jula
Colombie. Chant des llaneros. Musiciens. Photos
13-14 avril 2005
John Harvey Ubaque, guitare et bandola
Diego Perez, harpe
Hollman Chavarro, cuatro
Adrian Ariza, guitare basse
Diego Hernandez, maracas
PROGRAMME
Quita pesares (traditionnel)
Llanero soy (anon.)
Senora Sara (Cholo Valderrama)
Aqui mismito (Cholo Valderrama)
Entrevera'o (traditionnel)
El rancho de Maria y Ramon (Santos Leal)
Llanero si soy llanero (Cholo Valderrama)
Cuando se vaya mi verso (Cholo Valderrama)
Morceau instrumental pour bandola (traditionnel)
Muchacha cuanto te quiero (Cholo Valderrama)
El guate (Carlos Perez)
Guayabe negro (Ignacio Figuereo)
Colombia (Cholo Valderrama)
Sabana (Simon Diaz)
Llanerazo (Carlos Perez)
Anda muchacha (Cholo Valderrama)
Colombie. Chant des llaneros. Musiciens. Photos
13-14 avril 2005
John Harvey Ubaque, guitare et bandola
Diego Perez, harpe
Hollman Chavarro, cuatro
Adrian Ariza, guitare basse
Diego Hernandez, maracas
PROGRAMME
Quita pesares (traditionnel)
Llanero soy (anon.)
Senora Sara (Cholo Valderrama)
Aqui mismito (Cholo Valderrama)
Entrevera'o (traditionnel)
El rancho de Maria y Ramon (Santos Leal)
Llanero si soy llanero (Cholo Valderrama)
Cuando se vaya mi verso (Cholo Valderrama)
Morceau instrumental pour bandola (traditionnel)
Muchacha cuanto te quiero (Cholo Valderrama)
El guate (Carlos Perez)
Guayabe negro (Ignacio Figuereo)
Colombia (Cholo Valderrama)
Sabana (Simon Diaz)
Llanerazo (Carlos Perez)
Anda muchacha (Cholo Valderrama)
Colombie. Chant des llaneros. Orlando "Cholo" Valderrama. Photos
13-14 avril 2005
John Harry guitare et bandola
Diego Perez harpe
Hollmann Chararro cuatro
Adrian Ariza guitare basse
Diego Hernandez maracas
PROGRAMME
Quita pesares (traditionnel)
Llanero soy (anon.)
Senora Sara (Cholo Valderrama)
Aqui mismito (Cholo Valderrama)
Entrevera'o (traditionnel)
El rancho de Maria y Ramon (Santos Leal)
Llanero si soy llanero (Cholo Valderrama)
Cuando se vaya mi verso (Cholo Valderrama)
Morceau instrumental pour bandola (traditionnel)
Muchacha cuanto te quiero (Cholo Valderrama)
El guate (Carlos Perez)
Guayabe negro (Ignacio Figuereo)
Colombia (Cholo Valderrama)
Sabana (Simon Diaz)
Llanerazo (Carlos Perez)
Anda muchacha (Cholo Valderrama)