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2e festival du film des musiques du monde. Affiche
4-17 janvier 1984
En collaboration avec le Ministère des Relations Extérieures, l'équipe de recherche "Etudes d'Ethnomusicologie du CNRS", la Cinémathèque Française, le CNRS Audiovisuel, l'Atelier d'Ethnomusicologie de Genève, le Centroflog de Florence, l'Institut di Commonwealth de Londres, les Amis de la Cinémathèque de Berlin
Afghanistan. Musiques du nord. Spectacle
29 mai 1984.
A l'extrémité occidentale de l'Himalaya (Hindou Kouch) les peuples qui y vivent gardent leurs particularismes préservés.
L'occasion de jouer de la musique est donnée par les fêtes surtout d'origine musulmane. En temps ordinaire, des bardes s'accompagnant au rhobab (luth à manche court) sillonnent le pays en chantant de long poèmes épiques ou religieux. Certains de ces bardes à l'habileté prodigieuse acquiérant une certaine réputation ont fait passer la musique populaire au rang de la musique classique (Issa Kassimi)
La musique afghane a su préserver des éléments de musique indienne, arabe, turque, et des vestiges de musique grecque ancienne, etc'avec une dominante de l'une ou de l'autre selon la localisation géographique. Les musiciens jouent et chantent une musique modale où le schéma d'expression se nomme le Rag (cf. le Raga indien). Le rag est une sorte de canevas musical sur lequel le musicien se permet d'improviser de d'ornementer selon des règles très précises.
Instruments de musiques les plus courants : Nay (flûte), Rhobab (luth à manche court muni de 18 cordes), le Damboura (luth en bois à deux cordes et sans frette), Ghajak (vièle à archet) Tabla (couple de tambour à une peau, de taille différentes), Fasak (petites cymbales de cuivres), Kang (guimbarde de fer), Doyra (tambour sur cadre pourvu à l'intérieur d'une rangée anneaux de métal), Setar (luth à manche long), Dothar (luth à deux cordes de soie et à seize frettes) et plus récemment l'harmonium importé d'Inde.
Le chant tient une place importante dans la vie quotidienne. Les mélodies populaires de bergers voisinent avec les chants d'amour, les chants de consolation, les balades pour la liberté, les chants du nouvel an afghan du nord, les champs de caravanes. Les techniques vocales varient selon les régions. Le nord développe en particulier les voix tremblées, rythmées par les secousses glotales.
PROGRAMME
1. Le chant des fleurs, mélodie jouée à l'occasion des fêtes rituelles d'été.
2. Lailly-Djair, mélodie populaire du nord
3. Douce vie éphémère,
cette caravane de la vie, comme elle marche !
capte chaque instant avec sa joie !
Ne te soucie pas, échanson, du lendemain des convives ;
Apporte-nous la coupe, car la nuit s'en va !
4. Nos trois mille demeures, chant populaire de la vallée d'Estalef (renommée pour son éblouissante beauté, son artisanat, et son architecture antique)
5. Mélodie jouée avec le Robab, instrument spécifique afghan ; transformé en Inde sous le nom de Sarod, au XVIe siècle.
6. Ma bien-aimée, au crépuscule, rencontrerai-je ton visage ?, mélodie populaire de la vallée de Loghar
7. Les yeux noirs, chant folklorique.
8. Mélodie exécutée à la flûte nay (instrument connu depuis la Haute Antiquité, convient surtout à l'expression incantatoire et mystique de toute la civilisation émanant de la vallée de l'Indus)
9. Kârwân, poème lyrique chanté, du célèbre poète Saadi du XIIIe siècle.
10. Mélodie jouée à la flûte et au robab, dédiée à Nassvo-Djan, personnage légendaire.
11. Chant populaire du nord, Moulah-Mohamad-Djair, figure historique.
12. Tant qu'il y a un Afghan, vivra l'Afghanistan, chant de résistance.
13. Mélodie folklorique de la vallée de Loghar, habituellement chantée sur un poème lyrique de style typiquement afghan.
Paienda, Farouk : Nay, Tinbour
Karimpur, Ismaël : Harmonium et chant
Khesravi, Besmel :Tabla
Paienda, Ismaël : Robab
Colombie. Chimizapagua, musique métisse. Spectacle
22-23 décembre
A l'occasion de "Cultura Latina"
Depuis 1877 un groupe composé de 4 hommes et 1 femme fait résonner la musique de Colombie, de Bolivie et du Pérou andins. Les musiciens qui se livrent à des recherches sur le terrain, fabriquent aussi leurs instruments selon les modèles traditionnels. Ils se servent des vents (Senka, Kenacho, Kena, Tarta, Zamponas, flûte traversière) des cordes (guitare, Tiple, Charango) et des percussions (Bombo, Tambora, Redoblante, Sanajeros, Guache, Guasa et Guacharaca)
Les recherches des membres du groupe portent surtout sur le métissage de la musique indienne et de la musique hispanique, avec un accent mis sur l'expression indigène des régions du Cauca, Narino, Putumaya et Huila en Colombie et des zones andines de l'Equateur et du Pérou.
Il s'agit d'un panorama de la musique des Andes, très près de la réalité d'aujourd'hui par son esprit de vérité et la qualité de ses interprètes.
Raul Caceres: percussions et vents
Ian Florez: vents
Omar Florez: cordes et voix
William Morales: guitare et percussions
Luisa Silva: Percussion et voix
Corée. Même par grand vent, la fleur s'ouvre, de Kim Jeong Ok. Spectacle
25-28 juin 1984.
Théâtre Jayu: théâtre de la liberté (signification du mot coréen) que dirige Kim Jeong OK. Le terme "pièce" qui suppose une forme littéraire contraignante ne convient guère à son spectacle, montage dramatique issu d'une réflexion et d'une recherche collectives. Si le prétexte du drame est la condition faite au peuple par une société très hiérarchisée reposant sur les principes confucéens 'époque Yi au XVIIIe siècle- le vrai sujet est la mort et l'esprit de révolte.
La mort en Corée, comme dans de nombreuses parties de l'Asie, semble avoir été apprivoisée. Contre l'anéantissement, contre l'impossibilité d'accepter l'irrémédiable, les Coréens ont trouvé des parades. L'une d'elles consiste à rejeter l'idée du définitif, de l'établi et à caractériser l'état de vie, comme l'état de mort, par un perpétuel déséquilibre (dans les sociétés occidentales, la mort représente un équilibre parfait). Tant que cette instabilité se manifeste, existe une possibilité (ou un espoir) de rétablissement, de changement, de mouvement. Ce concept, impulsé partout par le Shamanisme (beaucoup plus religion de Coréens que le Bouddhisme) imprègne tous les instants de recherche des membres du Théâtre Jayu.
La fonction shamanique en Corée, d'une importance capitale ne peut se mesurer vraiment car elle appartient surtout à l'expérience individuelle. Elle rythme cependant la plupart des actes de la vie; d'où la valeur du Théâtre Jayu qui porte témoignage d'une tradition sacrée et sociale en transposant chaque événement dramatique (ou dramatisable) dans un contexte profondément endogène.
Le groupe du Théâtre Jayu travaille avec un esprit de complémentarité. Chacun apporte une partie de son expérience de l'espace, de son expérience sonore, de son expérience tout court. Chacun devient tour à tour bâtisseur, cobaye, patient et public. Bien sûr, le groupe comporte un metteur en scène, une décoratrice et des "actants"! Cependant, les tâches ne se répartissent pas de manière aussi nette. Tous sont musiciens, danseurs et acteurs. Capable d'improviser, sur le champ, plusieurs formes poétiques spécifiques à la Corée, ils peuvent aussi plier leur corps et leur esprits à des disciplines différentes, car ils pratiquent les arts martiaux, le massage et se rendent de temps en temps à l'université pour suivre des cours sur l'histoire de théâtre, sur les histoires des théâtres!.
Le style de travail du Théâtre Jayu suggère une vision totalement contemporaine de la Corée qui contient ses contradictions et ses incertitudes. Jamais il n'impose. Il invite plutôt le public à construire ou à effriter, à tisser ou à démêler.
1er tableau
-Sur le plateau une poupée de chiffon (cadavre). Un cri dans la salle "Tu seras mis à mort" (évocation de la lutte entre seigneurs au XVIIIe siècle, dynastie Yi, dans la région du Chollanam-do, sud-ouest de la Corée)
-Un cortège funèbre entre par la salle. Monte sur le plateau.
-Rituel pour apaiser les esprits. Chant de la mudang accompagnée d'un Changku (tambour), exorcisme chamaniste.
"Où es-tu parti? Es-tu parti avec les oiseaux?"
-Intervention des gens du village, encercle autour de la veuve;
"Tu aurais pu être pardonné, mais tu étais trop têtu"
-on emporte le corps dans le linceul.
2ème tableau
-choeur des paysans; sur la vie dans les champs et les intempéries:
"l'époque est difficile comme l'herbe; nous sommes les faibles mais nous pouvons protester".
3ème tableau
-Enlèvement de la fille du Seigneur par les paysans.
4ème tableau
-2 valets du seigneur local veulent savoir où se trouve la fille. Ils interrogent une diseuse de bonne-aventure et deux comédiens.
-"Où sont les bandits? Nous sommes sûrs que vous avez entendu quelque chose, ne serait-ce que par le vent"
-"Notre bouche reste ouverte, mais rien n'en sortira" (sur la robe de la diseuse de bonne-aventure: "Sa-Joo" année, mois, jour, heure de la naissance qui sont supposés exercer une influence sur le destin)
-Entée du seigneur: "Où est ma fille?"
-Les valets conseillent de libérer quelqu'un qu'on vient d'arrêter; mais le seigneur dit: "Que dois-je faire? Si je laisse partir le bandit ils découvriront tout de suite le stratagème'"
-La diseuse de bonne-aventure apporte un livre du destin.
-Sortie du seigneur
5ème tableau
-La fille du seigneur est en prison. Trois gardes boivent: "Les pleurs enlèvent le goût du vin. Au lieu de la faire pleurer, ils vaut mieux la prendre, au plus jeune de la violer"
-Sortent les deux gardes
-Le jeune garde hésite puis viole la jeune fille.
-Futur et présent se développent ensemble (voir programme)
6ème tableau Le marché du village (toile de tente) (voir détails dans programme papier)
"Bal-Tal": masque au pied (vieille tradition coréenne); jeu entre le pantin et le comédien, dialogue entre le comédien et le Bal-Tal
"Les Mendiants"
Trois conteurs d'histoire
Le vendeur des bonbons au riz
Scène de la Médisance
7ème tableau (voir détails dans programme)
-La fille du seigneur (côté cour), seule, avec une tasse; chant'
-Entrent par le fond les paysans qui accusent le garde d'avoir sauvé la jeune fille'
-Le garde et le paysan chargé de l'exécuter'
-Le choeur entre'
-La Mort'
8ème tableau
-Parades de chansons populaires et de poèmes'.
-Arrivée des acteurs avec les masques
-Final avec le chant de la jeune fille
Etats-Unis. Tendances à New York. Peintures et sculptures des années 80. Affiche
29 février- 25 avril 1984
Exposition réalisée par le Centre National des Arts Plastiques, La Maison des Cultures du Monde avec le concours du service des affaires internationales du Ministère de la Culture.
Eric Fischl. Keith Haring. Bryan Hunt. Bill Jensen. Robert Moskowitz. Susan Rothenberg. David Salle. Kenny Scharf. Julian Schnabel. Donald Sultan.
Fedra de Jean Racine par le théâtre Cyprian Norwid. Mise en scène Jean-Marie Pradier, scénographie, Magorzata Dzygaldo. Pologne. Photos
Jean-Marie Pradier lacère les voiles opaques du classicisme pour exposer les coups de théâtre, coup d'état d'une Phèdre sardonique et sexuelle.
La fille de Minos retrouve grâce à ce jeune metteur en scène, la vitalité et mène jusqu'à son terme le récit des fringales du pouvoir.
Fedra de Jean Racine par le théâtre Cyprian Norwid. Mise en scène Jean-Marie Pradier, scénographie, Magorzata Dzygaldo. Pologne. Photos
Jean-Marie Pradier lacère les voiles opaques du classicisme pour exposer les coups de théâtre, coup d'état d'une Phèdre sardonique et sexuelle.
La fille de Minos retrouve grâce à ce jeune metteur en scène, la vitalité et mène jusqu'à son terme le récit des fringales du pouvoir.
Himalaya 84. Afghanistan; Cachemire, Himachal Pradesh; Inde, Ladakh; Népal, Sikkim; Tibet. Affiche
15-30 mai 1984
Avec la Collaboration de l'Association Française d'Action Artistique, Ministère de la Culture. Indian International Council for Cultural Relations, Extra European Arts Comittee.
Himalaya 84. Musique, Danse, Opéra, Exposition
10-30 mai 1984
Fêtes des Lamas du Sikkim. 15-18 mai
Le monastère de Rumtek, haut lieu du Bouddhisme abrite des moines qui, au jour des grands anniversaires sacrés, préparent une cérémonie au son des longues trompes télescopiques pour chasser les mauvais esprits : le Cham.
Soufiana Kalam du Cachemire. 22-28 mai
Ensemble de musique sacrée (islamique et soufie) devenue aujourd'hui classique (voix, santour, sitar, tabla)
Danse de mariage du Ladakh. 22-29 mai
Sur ce haut plateau, souvent inaccessible, le mariage est une affaire publique où les hommes et les femmes vêtus de leurs habits de fête, chantent et glissent des pas étranges sur leurs bottes retournées.
Lhamo, Opéra tibétain du Népal. 22-30 mai
Chaque année pour l'anniversaire de Bouddha, un grand drame chanté et dansé se déroule à flanc de montagne à Swayambhu, devant 60.000 spectateurs.
Musiques et danses du Kinnaur. 23-29 mai
Le Kinnaur, haute région de l'Himachal Pradesh possède des villages isolés, sièges des dieux locaux à la fois hindous et animistes. Les musiques et les danses leur sont dédiées pour la protection des communautés.
Musiques du nord de l'Afghanistan 29 mai
Les flûtes et les chants évoquent ces zones séculaires de passage et conservent une identité forte et belle.
Exposition « Coiffures et parures de l'Himalaya » 10-30 mai
A la Maison des Sciences de l'Homme, 54 boulevard Raspail, Paris. (Entrée gratuite)
Inde. Coiffures et parures de l'Himalaya. Exposition
10-30 mai 1984, Maison des Sciences de l'Homme, 54 bd. Raspail, Paris. Entrée libre.Deux jeunes photographes, Kistian Feigelson et Bruno Morandi parcourent les pays de l'Himalaya depuis plusieurs mois. Ils reparquent la beauté des visages mais aussi l'attrait que présentent pour tous les peuples de la région, les coiffures et ornements proches de la tête. Il faut voir là, bien sûr une cause logique : la protection de la chevelure et d'une partie de la peau, dans ces climats où la température peut passer de quarante degrés à moins cinq ou moins six, en s'accentuant avec l'altitude.
Néanmois, les conditions climatiques ne suffisent pas à expliquer la beauté et l'originalité des parures dont le rôle est souvent rituel. Au Ladakh, les hommes et les femmes portent habituellement le Tibi, sorte de cylindre de velours surpiqué avec des applications de tissus différents de couleurs sourdes. Sous le cylindre s'ouvrent deux ailes à la hauteur des oreilles.
Pour les jours de fêtes religieuses et pour les mariages, les femmes fixent sur leur chevelure, cette immense queue de cuir et de textiles incrustée de turquoises énormes, le Perak. Parfois, des fils d'argent, des cabochons d'or, s'insèrent entre les turquoises. Des pampilles de métal précieux pendent et cliquètent de chaque côté de la courbe de la coiffure. Sur le derrière de la tête, celle-ci s'ouvre sur deux ailes immenses souvent doublées de fourrure d'agneau ou de chèvre noire. Sous la chevelure tirée, ramassée en arrière et nattée, la femme porte deux lourdes boucles d'oreilles faites de chapelets de perles, de turquoises brutes, d'ambres, de perles et de boîtes à talisman d'or ou d'argent.
Il faudrait encore parler des coiffure du Cachemire, Kafiristan, Pakistan, Himachal Pradesh, de tous les peuples du Népal, Tibet, Sikkim, Arunachal Pradesh, etc'Dans la région de l'Himayala, le visage exerce une fascination, il est en quelque sorte encadré, protégé et valorisé. La coiffure et l'ornement accentuent le caractère que l'homme qui les porte tient à souligner selon les codes de la société : dignité, orgueil, pouvoir, humilité, malice, richesse, etc'
Des photos des coiffures et des parures de toutes les régions de l'Himalaya seront présentes dans l'exposition, qui sera jalonnée par des objets (chapeaux, bijoux, amulettes, instruments de musique)
Inde. Danses classiques de l'Inde. Danse de Bharatanatyam. Danse d'Odissi. Spectacle
Danse de Bharatanatyam. 4 avril 1984.
Danse d'Odissi. 5 avril 1984.
Aujourd'hui à l'apogée de sa carrière, Sonal Mansingh a la rare distinction d'exceller à la fois dans le Bharatanatyam et dans l'Odissi. Sonal Mansingh danse depuis vingt cinq ans le Bharatanatyam, ce pur diamant de l'Inde aux lignes architecturées et aux larges traits qui marquent l'espace autour de son corps.
Il est dit en Inde que le Bharatanatyam demeure la forme la plus ancienne de la danse classique et constitue la base des règles de la danse, de la musique et du théâtre dans la "bible" du spectacle indien, la Natya Sastra écrit par le sage Bharata. Depuis des siècles, cette danse exécutée uniquement par des jeunes filles et des femmes appelées Devadasi dans les temples (puis plus tard) les cours du Tamil Nadu reste par tradition une expression de soliste. Ses deux éléments principaux; la danse pure (Nritta) et l'expression (Nrittya) orientent le Bharatanatyam vers une forme de drame dansé à la stylisation extrême. Selon le tempérament de l'interprète ou le choix du répertoire, le Bharatanatyam peut s'exécuter sur le mode vigoureux et viril (Tandava) ou sur le mode gracieux et lascif (Lasya).
La danse de la région de l'Orissa prend le nom d'Odissi. Sonal Mansingh interprète également cette forme autrefois rituelle, devenue aujourd'hui classique.
L'odissi, également danse de femmes, possède ses interprètes propres les "Mahari". L'Odissi, forme lyrique de la danse, s'appuie sur les postures du corps. De même que les sculputres des temples de l'Orissa forment une masse triangulaire grâce à trois points principaux saillants, de même, la danse Odissi forme une suite de triangles en perpétuelle évolution (Tribhangi).
L'Odissi se caractérise par la grâce et la souplesse des mouvements.
Sonal Mansingh qui est aussi musicienne s'entoure d'un ensemble de qualité (flûte, vina, chant, tabla).
Danse de Bharatanatyam, 4 avril 1984.
Le répertoire toujours dansé par une femme relate l'histoire des dieux et des déesses.
1. Pushpanjali
Offrande de fleurs à Ganapati, le dieu à tête d'éléphant dont la mission consiste à surmonter tous les obstacles. Cette offrande constitue aussi un augure pour le bon déroulement de la soirée.
2. Navarasa (les neuf sentiments)
Une des caractéristiques de la danse indienne consiste à explorer le champs des sentiments et des émotions. A travers les histoires de rois, de héros, de dieux, de danseurs célestes et de déesses de beauté (tous constituent des prototypes parfaits de l'Humain), la danse indienne concentre toute une expérience dans l'expression codifiée. Les yeux parlent, les lèvres bougent, les cils battent, les sourcils s'arc-boutent, les oiseaux prennent leur vol au bout des doigts flexibles. Le travail du visage et des mains en Inde plus que dans tout autre endroit constitue une science totale à laquelle se dévoue le danseur ou la danseuse.
Ainsi par le langage des gestes et des expressions fasciales, la danseuse décrit les neuf sentiments humains, basés sur les aventures de Rama dans l'épopée du Ramayana:
Shringara: beauté, amour
Veera: héroïsme, noblesse
Karunya: compassion tristesse
Hasya: joie, rire
Roudra: colère fureur
Adbhuta: étonnement, surprise
Bhaya: peur, angoisse
Bibhasta: dégoût, mépris
Shanta: tranquillité, paix
3. Varnam
Le concept de "Varnam" consiste en un équilibre parfait entre la danse pure et la gestuelle d'interprétation. Ici le thème de "devenir tout amour" est abordé sous plusieurs aspects.
4. Tillana
Les qualités d'une véritable statuaire de la danse paraissent évidentes dans ce morceau de Bharatanatyam. Les cadences rythment l'espace en lignes droites, triangles, diagonales exécutées avec nonchalance ou verve. Commençant par l'expression des yeux, du cou et des épaules, la danseuse démontre la position de bras typiques du Bharatanatyam dans de nombreuses postures debout.
La danse d'Odissi, 5 avril 1984.
L'Odissi, très vieille danse des temples de l'Orissa, exécutée par des sortes de vestales est la combinaison de deux éléments: la sensualité (Shringar) et la dévotion (Bhakti). L'Odissi se caractérise par les postures triangulaires du corps (Triabhaugi); les mêmes que celles des statues des temples.
1. Mangalacharana
Danse offrande à Ganesh, dieu à tête d'éléphant, à Devi, la déesse mère suivie des trois salutations (Trikhandi Pranam) à dieu, au Guru, au public.
2. Ashtapadi
Sur son corps bleu dansent les guirlandes de lotus et de santal. Ses bijoux d'oreilles tintent sur ses joues qui sourient lorsqu'il se déplace.
Hari s'abandonne aux délices de l'amour prodigué par les femmes. L'épouse du berger chante et enlace Hari qui joue un air langoureux. Elle écrase sa poitrine contre lui. Une autre femme regarde avec ardeur le visage de lotus de Krishna. Sa passion la laisse immobile. Seuls ses yeux lancent des éclairs.
Hari ne prend aucun repos et répond à toutes celles qui l'appellent. Il enlace l'une, embrasse l'autre et célèbre la beauté d'une troisième. Il regarde chacune d'elle avec un sourire adorable et s'élance à la poursuite d'une nouvelle venue.
Hari s'abandonne aux délices de l'amour!
Que toutes les propérités naissent à cet instant! Que le chant merveilleux du secret de Kesava jaillisse ici dans la forêt de Vrindaban.
Hari s'abandonne aux délices de l'amour.
3. Pallavi
Comme le suggère le mot sanscrit, la danse s'apparente au mouvement vrillé de la naissance de la fleur. Illustrant par la forme, la mélodie des notes et des syllabes rythmiques, la danseuse découpe l'espace par des multiples figures tout en maintenant la posture triangulaire de l'Odissi.
La première posture invite à l'éveil et à la souplesse, en faisant jouer les différentes parties du buste dans un mouvement d'ondulation.
4. Le Dieu suprême, Vishnu dans le panthéon hindou prend des aspects divers selon ses réincarnations successives sur terre, protégeant les Dieux et les Démons.
L'histoire des dix incarnations de Vishnu constitue le thème de la danse dont le texte chanté est l'un des fameux passages de la Gita Govinda de Jayadeva (l'un des plus célèbres poèmes lyriques de l'Inde).
Le thème met aussi en valeur l'évolution humaine au cours des réincarnations.
1. Matsya: le poisson
2. Koorma: la tortue
3. Varaha: le sanglier
4. Narasimha: l'homme-lion
5. Vamana: le nain
6. Parasurama: le guerrier
7. Rama: le roi-héros
8. Balarama: le fermier
9. Buddha: l'illuminé
10. Kalki: l'anéantisseur
Inde. Danses de mariage du Ladakh. Spectacle
22-29 mai 1984
Le Ladakh se situe au nord de l'Inde et à l'est du Cachemire. Les peuples du Ladakh d'origine tibétaine vivent du pastoralisme de haute montagne. Pour eux le mariage devient l'affaire de la communauté et se déroule sur la place publique, après enlèvement de la fiancée, même si celui-ci est aujourd'hui arrangé d'avance.
La cérémonie bag-log qui suit donne lieu à des beuveries de bière chang et de thé salé au beurre de yak. Les hommes chantent tandis que les femmes disposent les objets rituels sur l'aire de la danse : un brasero, des coupelles de beurre et des poudres de senteurs, puis l'on apporte les instruments, hautbois shanaï et timbales.
Les femmes qui ont revêtu le peyrac, immense queue de cuir et de textile incrustée de turquoises et portée sur le sommet du crâne, entrent dans la danse à pas glissés. Elles lancent leur écharpe en direction des quatre points cardinaux. Les lhamo (femmes-chamanes) et les labhea (hommes-chamanes) jouent de leurs mains tendues à saisir les esprits de la montagne : même si le bouddhisme s'est répandu, les anciennes croyances demeurent.
PROGRAMME :
1.Larna
Débute toute réunion sociale où interviennent la musique et la danse. C'est une sorte de dictionnaire musical du Ladakh, car il contient 360 mélodies différentes et peut durer plusieurs heures. L'ensemble instrumental a pour but d'attirer les bénédictions et de placer la cérémonie, la fête ou la rencontre sous de bons auspices (sorte d'acte d'action de grâce).
Instruments de musique (en général au ladakh, tous les instruments sont doublés)
-Surna, sorte de hautbois, le musicien emploie la respiration circulaire pour jouer
-Daman, percussion double, s'apparente au Naggara du nord de l'Inde. Autrefois les musiciens ambulants plaçaient le Daman sur le dos des yaks, même pour le plus petit des parcours.
-Daf, petit tambour sur cadre.
2.Danse de rencontre
Après les joutes chantées destinées à retenir la fiancée dans la maison de sa famille, les Nyepoa (ami du fiancé), précédés par le Néokhpun (oncle du fiancé et chanteur principal), entraînent la fiancée et ses proches à l'extrémité du village ou sur la route du village du fiancé. Ils dansent jusqu'au moment où ils rencontrent le lama, qui jette par terre un pot de terre, et lit d'après la disposition des morceaux brisés, le destin des fiancés unis dès cet instant. Les musiciens, souvent ambulants, appartiennent à la communauté Môn.
3.Danse de Shoon-Dol
Lorsque le mariage a lieu au moment de la nouvelle année (calendrier tibétain) la danse prend le nom de Shoon-dol.
Autrefois les rois du Ladakh invitaient pendant le 7 jours du Losar (nouvel an) tout le peuple dans le palais. Si les nobles se tenaient à part, les agriculteurs et les bergers participaient à la fête commune.
A la fin des célébrations, les femmes de haute condition sociale (ayant le droit de porter le Perak, cette étrange coiffure-cobra recouverte de turquoises) prenaient part à la danse. Les pas spéciaux de recul et d'avancée expriment la louange au souverain pour se générosité.
Le geste de croiser les poignets et de frapper les bracelets de conque de nacre l'un contre l'autre exprime la gratitude et el respect. Le mouvement consistant à fermer la main, paume vers le sol et à l'ouvrir, paume vers le ciel, signifie que l'exécutant ramasse une offrande (plante, pierre, ou poignée de terre) et l'offre aux dieux.
4.Spa-Woo, la danse des invincibles
A l'occasion des mariages les invités content et miment une épopée. L'épopée du Kesar se trouve aussi bien au Ladakh, qu'au Tibet et en Chine.
A l'origine, cette tradition colportée par des conteurs ambulants, rassemblait les villageois pour écouter l'histoire connue de tous ; celle des 18 Invincibles qui défièrent et défirent les envahisseurs Mongols (Hors) au cours de la grande bataille de la route enneigée.
5.Chant de fécondité Môn
Les musiciens ambulants se livrent à une longue série de souhaits pour le bonheur des nouveaux époux. Les voix de femmes aigrelettes sont caractéristiques des hautes régions himalayennes. Le daf et la flûte à double tuyau accompagnent le chant.
6.Danse Jabroo
Changtheng, à l'Est de Leh est la région la plus élevée du Ladakh. Des pasteurs nomades la sillonnent avec leurs chèvres, leurs moutons et leurs yaks. Ils demandent l'hospitalité pour la nuit dans une maison du village et en retour jouent des mélodies sur le Sdam-Nyan (sorte de Rhobab ou luth à manche court, touché par un plectre de corne).
7.Danse Tur-tak
Autrefois, Kaplo et Askardo, deux parties du Ladakh, s'affrontaient sans merci. Après la bataille des rois, la danse de tur-tak décrit le retour victorieux des Askardo.
8.Man-tog stanmo
Chant de la vallée de Nobra. Au printemps les jeunes gens et les jeunes filles grimpent dans les pâturages très élevés pour cueillir des fleurs et des plantes médicinales. Dès que le soleil monte, ils déposent leurs récolte sur les deux rives d'une rivière pour la faire sécher. Puis il s'invectivent jusqu'au soir en s'éclaboussant d'eau.
9.Isib-loo
Chant d'amour et de fidélité destiné à être crié dans les hautes prairies.
10. Chant Skyam-tse
Cette vieille danse de cour devenue danse de gratitude pour les fêtes et les mariages en particulier, consiste à transporter avec précaution les pots de Chang (bière d'orge locale) devant l'hôte de la maison, puis à les placer sur la tête en mimant un itinéraire labyrinthique.
11.Tashipa-tse
Danse de paix et de bénédiction, avant de quitter la maison du marié, à la fin de la fête, à l'aube du dernier jour.
Inde. Le Soufiana Kalam du Cachemire. Spectacle
22-28 mai 1984
Le soufiana kalam est aujourd'hui la musique classique du Cachemire (nord-ouest de l'Inde). Cette musique associée au soufisme était le délassement favori des sultans moghols : elle acquit ainsi le double statut de musique de Cour et de concert spirituel. L'expression soufiana kalam pourrait se traduire par "le dit (la déclamation) mystique". L'ensemble de soufiana kalam se compose de deux chanteurs également joueurs de luth setâr et sont
accompagnés d'un joueur de cithare santûr et d'un joueur de tabla.
Le setâr du Cachemire est très différent du sitar de l'Inde et s'apparente au setâr d'Asie centrale et d'Iran. Il possède une petite caisse piriforme en bois de mûrier de la grosseur
d'un melon et un long manche fin muni de sept frettes. Le musicien pince les trois cordes avec l'index de la main droite sur lequel un anneau en corde fait fonction de plectre. Il est accompagné par un second chanteur luthiste qui enrichit
l'ornementation du chant. Un joueur de santûr (cithare d'origine persane) frappe chacune des
cordes avec deux petits bâtons recourbés aux extrémités.
La forme de cette musique très raffinée s'apparente aux traditions des maqâm du Moyen-Orient et d'Asie centrale, chaque mode musical étant associé, comme le raga, à certaines heures du jour ou de la nuit. Les textes sont des poèmes mystiques chantés en persan ou en kashmiri.
Le groupe est composé de quatre musiciens originaires de Srinagar.
Chanteur et joueur de setâr :Ustad Gulam Mohamad Kalinbaft (vieux maître de 70 ans, connu dans tout le pays et hors des frontières du Cachemire et de la vallée de Jammu.), Abdulrahman Lohn (également âgé de 70 ans).
Joueur de santûr, Mushtag Ahmed.
Joueur de tabla,Mohamad Yacoub.
1-Muqam i Kalyan (mode de toute la première partie), santûr et tabla.
2-Dhun, santûr et tabla.
3-Ghazal, (en persan), tal (rythme) Do-Roi (14 temps)
4-Ghazal, (en kashmiri), tal Do-Yeka (16 temps)
5-Ghazal, (en kashmiri),Sehtal (6 temps)
6-Ghazal, (en kashmiri),tal Chapandaz (5temps)
7-Muqam i Rast (mode de toute la deuxième partie)
8-Ghazal, (en kashmiri), tal Do-Roi
9-Ghazal, (en kashmiri), tal Yeka (12 temps)
10-Ghazal, (en kashmiri), tal Do-Yeka
11-Ghazal, (en kashmiri), Sehtal
12-Ghazal, (en kashmiri),tal Chapandaz
13-Ghazal, (en persan), tal Do-Yeka
Inde. Musiques et danses du Kinnaur. Himachal Pradesh. Spectacle
23-29 mai 1984.
Une des régions de l'Himachal Pradesh, le Kinnaur, se dresse dans la partie orientale du pays. Sa population est constituée en majeure partie d'adivasi (aborigènes) dont la langue est le pahari et la religion un composé d'éléments hindouistes mêlés à un substrat animiste. Chaque village du Kinnaur possède plusieurs divinités locales.
Les musiques et les danses, teintées de spiritualité joyeuse, s'exécutent en plein air dans un volume sonore important.
En revanche, si une ou deux femmes chantent a cappella comme il arrive parfois, c'est d'une voix fluette et très aiguë.
Les instruments de musique en partie empruntés aux voisins tibétains offrent d'intéressantes particularités par leurs sonorités et par leurs formes : les shanaï, ou kongdjal, de la famille des hautbois ; le karnal, trompe télescopique de métal (1,50 m) composée de quatre sections ; le
ranshing, cor de cuivre dressé par une double torsion du métal ; le tambour à deux peaux dholak au fût de bois recouvert d'une feuille de cuivre ; les cymbales bulbées tchanah ; les timbales nagara frappées avec des baguettes, l'aigue se nomme bahn, et la grave dumdu.
Les différents morceaux de musique et de danse sont :
-Bandna, musique instrumentale, qui constitue un signe de bienvenue mais aussi une prière aux dieux locaux pour le succès de la fête à venir.
-Kayang, danse sacrée (Kaya signifie corps en sanscrit) dédiée aux dieux. Les hommes (panas) sont habillés de leurs plus beaux atours et les femmes (bakayang) sont parées de bijoux d'argent (plus de quatre kilos). Serrés l'un contre l'autre, en longue file, ils se balancent lentement avec des mouvements hiératiques. Puis le rythme s'accélère. La danse à Sangla (village des musiciens et danseurs) dure toute la nuit. En fait ces mouvements ont pour but de mener à la transe.
-Rima Ranki Kula Ri, chant populaire de femmes en l'honneur du dieu local Baring Nag. Le poème très répétitif dit ceci « Il est venu de Bral en Uttar Pradesh. Il nous protège. Nous l'adorons ! ».
-Chasmig, danse populaire hindouiste exécutée exclusivement par les femmes au moment des fêtes religieuses devant la divinité locale. Tous les rythme pairs sont accentués par les cris des hommes qui regardent à l'écart.
-Nati, danse populaire profane d'homme et de femmes (sans bijoux), cette danse comporte une grande variété de pas qui deviennent vite endiablés. Le garçon chef de file, tient un plumeau de brins de laine (chonri) qu'il agite pour entraîner les danseurs. Tous les pas sont pré-structurés. Les mouvements du corps se coupent brusquement et tracent des lignes obliques par rapport au sol. Comme dans toutes les danses de l'Himalaya, le martèlement de talon, avec une légère rotation est une constante.
Le rythme vif est accentué dans cette danse par le sautillement des petits pompons de graines séchées (Chanka-Wo) au sommet des chapeaux.
-Nawala, fête rituelle en l'honneur de Shiva, célébrée lors des naissances, mariages,' pour attirer les bénédictions. Neuf personnes exécutent le Nawala (nawa = nombre neuf)
A cette occasion les membres de la tribu chantent des Ainchali, longues prières dont les textes décrivent, dans une sorte de Sprech Gesang l'origine de l'univers et la création de la terre. Le chant s'accompagne parfois d'instruments.
Le rituel commence avec l'installation de l'image de dieu, à un angle de la maison, sur une plate-forme décorée, couverte de longues guirlandes (84) de fleurs attachées avec des anneaux de bois. Tout l'édifice décoratif part du plafond constellé d'écheveaux de laine blanche.
Les membres de la famille et les proches se préparent à adorer la divinité en se livrant à des chants dévotionnels en soli et en choeur.
Ils offrent ensuite un ou deux moutons en sacrifice et commencent les Ainchali, sans arrêt pendant deux heures. Pendant cette période, Shiva descend parmi les participants, et l'officiant chargé des prières et des chants entre en transe, pour transmettre les conseils divins à la communauté. La fonction principale du rituel prend fin avec un repas où sont servis les morceaux de l'agneau sacrifié. Après le dîner, les bergers dansent et chantent jusqu'à l'aube.
Au troisième jour de Nawala, le rite change de nom et devient Sawala.
Les guirlandes d'étoffes et de papier de fleurs sont rassemblées et mises à sécher au grenier ou suspendues au plafond par des cordelettes de soie jusqu'à la prochaine fête.
Inde. Théâtre Jagran. L'agit prop des bidonvilles de Delhi dans le cycle "théatre et dérision". Affiche
22-26 février 1984
2 affiches différentes, l'une concernant le spectacle, l'autre concernant le Théâtre Jagran (13 affiches noir&blanc, et en anglais, qui ne sont pas des affiches MCM) :
Jagran awakening, theatre of the oppressed.
The pre-requisite for development is liberation from all appressive structures and attitudes. Such work should lead to the total liberation of men and women. There sould be development of the people themselves so that they will understand the issues in a situation and become aware of their own responsibilities.
Jagarn's pantomine does not seek to solve any one problem. It seeks to arouse the consciousness of the people about contemporary issues. It opens their mind to the fact that "There are possibilities". Once this is done, the most crucial problems in the process of initiation of social action an be tackled! Jagran has been working consistantly over the past several years as a dedicated group using mime as a medium to communicate and help in the process of development.
Aloke Roy.
Jagran : a voluntary organisation for social action though live media. (New Delhi, India)
Inde. Théâtre Jagran. Photos
PROGRAMME
Marché noir et solidarité
Cette histoire s'est déroulée à Khanpur, dans les taudis de Delhi. Les habitants de Khanpur en ont donné le thème à Jagran en Octobre 1980.
Le pétrole est rare, les habitants doivent faire des queues pour s'en procurer et il est cher. Un marchant peu scrupuleux tente d'exploiter la situation et se frotte les mains à l'idée d'un marché noir juteux. En vertu du vieux proverbe "L'union fait le force" les méchants seront punis.
Un monstre nommé Malnutrition.
Un petit garçon n'a que des lentilles et du pain pour se nourrir. Il est attaqué par le Monstre Malnutrition.
Son père qui croit à une hallucination le persuade de reprendre des lentilles et du pain.
Mais, le Monstre Malnutrition attaque à nouveau le père et le fils. Pour les aider à vaincre leur ennemi, un marchand de légumes leur fait découvrir les épinards qui contiennent du fer. Ils mélangent épinards, pain et lentilles et parviennent à tuer le Monstre Malnutrition.
Bio-Energie
Les bouses des vaches et des buffles sont ramassées pour fabriquer des briques de combustible. Elle sont traitées, malaxées et projetées contre un mur pour les sécher. La méthode est archaïque, engendre un grand gaspillage et de plus dégage une énorme fumée asphyxiante.
Le chef du village a été initié à la bio-énergie mais, comment convaincre les villageois� Il se déguise en magicien et les habitants lui font fête. Après plusieurs tours de magie, il apporte un mystérieux emballage. On dirait un serpent. Devant les habitants médusés, le magicien dévoile l'emballage; une bizarre machine apparaît, c'est un catalyseur. Les bouses y seront brûlées et donneront de la lumière, du chauffage, tout cela sans fumée et de plus, les résidus des bouses seront utilisés comme engrais.
"Qui êtes-vous?" demandent les villageois
"Je suis le clown"
"Non, c'est le chef du village!
Pourquoi cette mise en scène?"
"Si j'avais parlé en politicien, en économiste, vous ne m'auriez pas écouté!"