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Chine. Instruments de musique ouïgoure du Xinjiang

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Titre

Chine. Instruments de musique ouïgoure du Xinjiang

Type de document

Collection d’objet

Date d'acquisition

2005-01-01

Origine géographique

Chine

Description

Le Muqâm Dolan, musique ouïgoure du Xinjiang Le Xinjiang (ou Turkestan chinois), au nord-ouest de la Chine, est le berceau d'une très ancienne civilisation turque, les Ouïgours, dont l'existence est attestée dès le Ve siècle de notre ère. Ils utilisèrent trés tôt une écriture, dérivée du sogdien, qu'ils transmirent à leur tour aux Mongols et aux Mandchous. Dès le XVème siècle se forge une tradition musicale classique, le muqâm, fortement influencée par la civilisation islamique, et qui est toujours pratiquée aujourd'hui sous la forme de douze suites vocales et instrumentales appelées onikki muqâm (les douzes muqâm). Le muqâm des Dolan Les Dolan sont un sous-groupe ethnique des Ouïgours vivant principalement sur les marges du désert du Taklamakan. Agriculteurs et surtout éleveurs de moutons, ils cultivent une riche tradition des arts de l'oralité : contes, jeux, danses, musique qui occupent une place de choix lors de grandes fêtes familiales, les meshrep, où peuvent être accueillies des centaines de parents, proches et voisins. C'est à cette occasion que les musiciens, semi-professionnels, jouent les 9 suites du Muqâm dolan, une musique qu'ils appellent également bayawan (littéralement : désert) traduisant ainsi son enracinement dans leur environnement. Si la musique classique ouïgoure témoigne déjà d'une vigueur et d'un dynamisme rythmiques étonnants par rapport à d'autres traditions centrasiatiques, les Dolan portent quant à eux cette énergie à un véritable paroxysme, à force de cris et de tambours, ce qui conduit des musicologues locaux à la surnommer "jazz ouïgour". Chaque muqâm dolan se présente donc sous la forme d'une suite vocale et instrumentale en cinq parties qui sont enchaînées sans interruption : 1. Muqäddimä, courte introduction vocale non mesurée. 2. Chäkitmä, première pèce de danse. 3. Sänäm. 4. Säliqäs, les danseurs évoluent sur un grand cercle. 5. Serilma, en 4/4 ou 5/8, conclut la suite avec une danse tournoyante. Les chants ont pour thème l'amour dans toutes ses phases : séduction, déclaration, jalousie, et aussi dans quelques cas amour impossible et séparation. Les chanteurs sont accompagnés par un petit ensemble instrumental dont le qalun, grande cithare trapézoïdale inspirée du qanûn arabo-ottoman et du santûr persan (bien que ce dernier soit à cordes frappées). Il comporte seize doubles cordes de métal pincées de la main droite avec un long plectre en corne, tandis que de la gauche, les ornements, vibrati et glissandi, sont réalisés en faisant glisser sur la corde la clef d'accordage.

Mode d'acquisition

ACHAT

Donateur-vendeur

Abduljlil, Ruzi
#859506

propriétaire

Mots-clé

Date du copyright

2005

Numéro d’inventaire

CN.2005.3.1

Cote MCM

MCM_2005_CN_O1

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Titre Localisation Date Type
Vièle - ghijak dolan Chine 2005-01-01 Objet
Tambour sur cadre -dap Chine 2005-01-01 Objet
Luth - rawap dolan Chine 2005-01-01 Objet
Cithare - qalun Chine 2005-01-01 Objet
Titre Localisation Date Type
Chine. Muqâm Dolan. Musique ouïgoure du Xinjiang. Spectacle Chine 2005-03-30 Évènement