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Ghana. Agoroma du Ghana. Spectacle

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Évènement

Titre

Ghana. Agoroma du Ghana. Spectacle

Date

1983-05-09

Date de fin

1983-05-10

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

9-10 mai 1983

'Cette "ancienne "Côte des Esclaves" utilise l'anglais comme langue officielle, cependant les langues les plus parlées sont l'ashanti, le fanti, le ga, l'éwé, le mole-dagbani, le yoruba et le hausa.
Les Akan forment le groupe le plus important, qui se subdivise en ethnies : Ashanti, Akim, Kwahu, Fanti. Les autres groupes se constituent autour des Ewé,, Ga-Adangmé, Dagomba, Kassena, Nankani, Lobi-Dagarti.
Agoroma, nom d'un ensemble d'Accra, se compose de 45 musiciens, chanteurs et danseurs (dont certains demeurent prêtres ou prêtresses des cultes de leur région d'origine). Pour des raisons économiques 18 personnes seulement prendront le chemin de Rennes et de Paris.
Ces musiciens et danseurs, sans perdre les racines avec leur communauté, se rassemblent à l'Université des Etudes Africaines et sous la direction du professeur Nii-Yartey poursuivent, sans relâche, les recherches sur leur patrimoine vivant.
La démarche des artistes du groupe Agoroma consiste à présenter des musiques et danses de 2 ou 3 régions du Ghana, en respectant un double lien : celui de la motivation de ces expressions : cérémonie de cour, ou bien grandes funérailles ou bien les rassemblements sociaux et d'autre part, la fidélité à une lignée instrumentale (tambours, flûtes, violes) produisant des types de mélodies riches et variées selon les circonstances.
Artistes professionnels, les membres du groupe Agoroma se considèrent comme artistes de cour, les souverains locaux engagent des artistes pour plusieurs années pour faire de la "propagande royale" qui consiste à chanter sa propre histoire, ses propres louanges, et sa future légende.

Pour le programme du F.A.T. les artistes vont présenter les musiques et danses das Akan, Dagomba, Kassena et Lobi-Dagarti. La danse (exécutée par des solistes, soit par des ensembles d'hommes ou de femmes) constitue une partie importante de la "représentation" musicale (la musique se regarde autant qu'elle s'écoute au Ghana).

Ahengoro
Musique de cour, cérémonie qui regroupe des musiciens spécialisés par types d'instruments et des chanteurs qui chantent les louanges du chef de tribu :
Musiciens "Ntahéra" (joueurs de cornes d'ivoire)
Musiciens "Fontomfrom"(percussionnistes) qui font sonner les tambours-parlant "Atumpan", les "From", les "Bommaa", le "Paso", le "Brenko", le "Adukurogya, les "Dawuro" (jeu de clochettes) et le "Donno" (tambour-sablier).
La cérémonie très colorée dans les grands costumes "Durbar" se déroule animée et respectueuse des codes devant le chef, abrité par une ombrelle.

Le Dagomba
Musique de cour. Un grand tambour "lunga" joue une partie de cache-cache sonore avec une viole à une corde la "Gonje". Les musiciens appartient à une famille de haute tradition musicale.
Le batteur de "lungo", également chanteur, tisse la trame d'une histoire, prise de la tradition orale et louant le nom du roi. Un double tambour cylindrique, le "Brekete" acompagne le(s) chanteur(s) qui entame(nt) le chant appelé "Damba" tout en esquissant les pas d'une danse. La "Gonje" intervient alors comme instrument soliste entraînant à intervalle régulier d'autres instrumentistes, et célèbre dans son chant les actions du roi.

L'Adowa
Musique de funérailles, créée à l'origine pour les grands enterrements, développe un répertoire de chants (choeur de femmes) accompagnés au tambour, qui a acquis une immense popularité, et qui est utilisée pour les évènements sociaux de caractère grave ou joyeux.
"Atumpan", tambour soliste
"Potia" tambour frappé avec 2 baguettes
"Apentemma", tambour frappé avec la paume de la main
"Donno", tambour sablier
"Adawurda", cloche qui détermine le rythme
La danse est une danse de soliste, quand celui-ci termine sa danse, il invite du geste une autre personne à participer. La danse gracieuse et expressive fait intervenir le geste symbolique en laissant toutefois le champ libre à l'improvisation.
Le choeur de femmes et les tambours déterminent l'atmosphère de la danse et les danseurs s'y adaptent.
La musique de xylophone s'appelle Gyilli. Le musicien tourne et danse autour de son instrument, tout en frappant à toute vitesse sur les lamelles. Le xylophone reste depuis plusieurs siècles l'instrument favori des Lobi, des Brifor, des Dagarti et des Sisaala du nord-ouest du Ghana.
Ils l'utilisent comme instrument soliste à l'occasion des funérailles et des fêtes. Un autre usage le fait intervenir comme percussion d'accompagnement pour la danse. Les mains frappent les lamelles de bois grâce à des baguettes dont l'entremité est enrobée de gomme. La main droite produit la ligne mélodique principale et la main gauche l'accompagnement et les ornementations. Cette technique permet au musicien d'improviser des variations mélodiques et rythmiques.

Le Bamaya
Musique et danse légère de cour qui fait intervenir 3 musiciens et 6 danseurs. Elle se base sur le son d'une série de tambours de type "lungo", un tambour "breketé". Les tambours créent le rythme de base pour le mouvement de la danse que la flûte souligne par des motifs mélodiques répétitifs. Les changements de lignes mélodiques sont annoncés par un tambour soliste. La danse culmine avec une accélération du rythme qui reste pourtant gracieux et contrôlé et qui communique aux spectateurs une impression à la fois de détente et d'allégresse.

Atentenbeg et Nagla, musiques de flûtes
Parmi les instruments mélodiques les plus populaires se trouvent les flûtes de bambou Atentenben. Elles peuvent être utilisées, soit comme instruments solistes, soit comme soutiens d'un choeur. Elles restent le privilège des Akan, qui les utilisent au milieu des polyphonies traditionnelles. Un autre type de flûtes jouant accompagné par groupe de 3 ou 6 tambours, la "Wia" se trouve dans la région des Kassena-Nankami, dans le haut Ghana. Dans ce type de flûtes, la Nagla est utilisée pour une danse spéciale, soit à l'occasion de funérailles, soit pour un évènement faisant appel à la solidarité du groupe.
La musique des Anli-Ewé porte le nom d'Agbekor. faite pour la danse, elle utilise 6 chanteurs. La tambour soliste "Atsimewu", le tambour ténor "Sogo" et les deux petits tambours "Kidi" et Kagawu" alternent les rythmes avec la double cloche d'airain "Gangogui" et des percussions faites de graines séchées les "Axatse".
Les danseurs se placent sur une ligne de trois (ou plus) personnes et obéissent au rythme du tambour soliste. La danse se compose de figures guerrières et mime des scènes de combat. Elle se donne pour célébrer des victoires.

Akom
Musique et danse sacrée, et nom de la danse qui provoque la transe, pivot d'un rituel Akan. Cette danse nécessite la présence d'un prêtre ou d'une prêtresse du culte. La musique est fournie par une groupe de tambours "Atumpan" et un choeur. Elle utilise un très vaste répertoire de chants qui font varier les atmosphères.
Cet ensemble raffiné se présente pour la première fois en France. Il laissera sans aucun doute une image éclatante mais aussi plus juste du Ghana.

Programme du lundi 9 mai 1983
L'Agoroma ensemble est un groupe localisé à l'université d'Accra dirigé par le professeur Nii Yartey . Le spectacle consiste en un enchaînement ininterrompu de musiques et de danses rituelles et profanes.

1. Ahengoro
Danse de cour exécutée à la fête de Adae par les Dukbar. Elle constitue une danse de notables et est destinée à prouver au roi la loyauté des dignitaires. Seuls les experts osent l'exécuter, dont les gestes répondent à des codes précis. Les instruments sont les percussions et les trompes d'ivoire.

2. Xylophone Gyilliou
Instrument favori des Loby, des Brifor, des Dagarti et des Sisaala, peuples du nord-ouest du Ghana, joué lors d'occasion importantes (funérailles, fêtes sociales), en solo ou avec des percussions pour accompagner la danse.

3-Sikyi : danse joyeuse des années 20, destinée à favoriser les rencontres entre jeunes gens et jeunes filles.
4-Bayama : Danse populaire du Dagbani exécutée à l'occasion d'événements sociaux.
5-Atsea : Danse exécutée à la pleine lune par les garçons et les filles.
6-Taki: Danse Damba pour les princesses.

7. Attenteben
Flûtes dont les mélodies peuvent être exécutées en solo ou en ensemble, et sont très employées dans la musique africaine contemporaine.

8. Nagla
Danse exécutée lors des funérailles, et pour des occasions importantes chez les Paga de la région du Haut Ghana.

9. Akome
Nom générique d'une série de danses exécutées par les prêtes féticheurs pour amorcer la transe, la faire culminer, et la calmer. Une notion généralement répandue voudrait que les féticheurs eux-mêmes soient possédés. En fait leur rôle consiste à mimer la transe pour mieux la contrôler. Le féticheur ou la féticheuse parcourt l'aire réservée en jetant de la poudre d'argile sur les assistants, invoque l'esprit de la terre et les quatre vents puis commence (Ntawho) par une série de bonds circulaires pivotant qui donnent l'image de la grandeur divine, danse ensuite le Adaban, série de sauts et de cabrioles mimant l'action désespérée de l'homme pour atteindre le supra-humain.

10. Bawaa : Musique et danse du nord du Ghana, exécuté au moment de la moisson par les hommes et les femmes.

11. Gonje (Gonier)
Viole à trois corde, utilisée par les griots pour chanter la louange d'un chef ou d'un roi.

12. Kpanlogo
Danse riche et mimétique des Ga qui utilise des expressions théâtralisées, basées sur le comique.

13. Cloches, hochets et tambours: Improvisation instrumentale avec les Gankonui , cloches d'airain, Aatse (hochets), Atumpan (tambours).

14. Anlotovie
Danse dramatisée mimant l'invasion d'un village Anlotovie, la prise d'armes par les hommes ud village et la victoire sur les envahisseurs. Ceux-ci sont tous tués mais un guerrier Anlotovie meurt dans la combat ; en son honneur, toute cette théâtralisation est exécutée par le guerrier mort.

(Durée 2 heures)

Programme du mardi 10 mai 1983
1. Agbekor
Danse guerrière mimant l'invasion d'un village Anlotovie, la prise d'armes par les hommes du village et la victoire sur les envahisseurs. Ceux-ci sont tous tués mais un guerrier Anlotovie meurt dans le combat ; en son honneur toute cette théâtralisation est exécutée par le guerrier mort.

2. Gonje (Gonier)
Viole à trois corde, utilisée par les griots pour chanter la louange d'un chef ou d'un roi.

3. Attenteben
Flûtes dont les mélodies peuvent être exécutées en solo ou en ensemble, et sont très employées dans la musique africaine contemporaine.

4. Prempensua
Piano à pouce, aussi appelé Sanza dans d'autres pays d'Afrique.

5. Nagla
Danse exécutée lors des funérailles, et pour des occasions importantes.

6. Xylophone Gyilliou
Instrument favori des Loby, des Brifor, des Dagarti et des Sisaala, peuples du nord-ouest du Ghana, joué lors d'occasion importantes (funérailles, fêtes sociales), en solo ou avec des percussions pour accompagner la danse.

-Sikyi : danse joyeuse des années 20, destinée à favoriser les rencontres entre jeunes gens et jeunes filles.
-Bayama : Danse populaire du Dagbani exécutée à l'occasion d'événements sociaux.
-Atsea : Danse exécutée à la pleine lune par les garçons et les filles.
-Taki: Danse Damba pour les princesses.

7. Kpanlogo
Danse des Ga qui utilise des expressions théâtralisées, basées sur le comique.
-Cloches, hochets et tambours: Improvisation instrumentale avec les Gankonui , cloches d'airain, Aatse (hochets), Atumpan (tambours).

8. Akome
Nom générique d'une série de danses exécutées par les prêtes féticheurs pour amorcer la transe, la faire culminer, et la calmer. Une notion généralement répandue voudrait que les féticheurs eux-mêmes soient possédés. En fait leur rôle consiste à mimer la transe pour mieux la contrôler. Le féticheur ou la féticheuse parcourt l'aire réservée en jetant de la poudre d'argile sur les assistants, invoque l'esprit de la terre et les quatre vents puis commence (Ntawho) par une série de bonds circulaires pivotant qui donnent l'image de la grandeur divine, danse ensuite le Adaban, série de sauts et de cabrioles mimant l'action désespérée de l'homme pour atteindre le supra-humain.
-Bawaa : Musique et danse du nord du Ghana, exécuté au moment de la moisson.

9. Ahengoro
Danse de cour exécutée à la fête de Adae par les Dukbar. Elle constitue une danse de notables et est destinée à prouver au roi la loyauté des dignitaires. Seuls les experts osent l'exécuter, dont les gestes répondent à des codes précis. Les instruments sont les percussions et les trompes d'ivoire.

Origine géographique

Ghana

Mots-clés

Date (année)

1983

Cote MCM

MCM_1983_GH_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 1983 1983