Niger. Na-Mazarou, flûte sarewa ; Aji Gana Chétima, hautbois alghaïta. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Niger. Na-Mazarou, flûte sarewa ; Aji Gana Chétima, hautbois alghaïta. Spectacle
Date
1995-12-14
Date de fin
1995-12-19
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
14-19 décembre 1995
Les musiciens du Niger.
Na-Mazarou, musicien Peul, joue de la Sarewa, flûte à quatre trous appartenant à la tradition des pasteurs. Autrefois faite d'une tige de mil ou de sorgho, la sarewa est aujourd'hui en fer ou en plastique, quelquefois en bambou.
Né à Giwayé dans le département de Dosso, Na-Mazarou a aujourd'hui 56 ans. Après un apprentissage chez le maître flûtiste Doujaba, Na)Mazarou s'installe à Niamey où il forme, voici trente ans, un ensemble de quatre musiciens au sein duquel il est chanteur, flûtiste et joueur de hochet sur calebasse. Au cours des années 50, il commence à interpréter les chants des gands maîtres de son époque.
Ses mélodies, gaies et dansantes, obéissent à un principe de composition courant en Afrique, la centonisation. Ce principe se fonde sur une succession de cellules répétées et variées dans lesquelles le musicien introduit des "accidents" soigneusement préparés. Fidèle à la tradition peul, Na-Mazarou peut introduire dans son jeu des passages fredonnés qui viennent se superposer au son de la flûte.
La bravoure, le courage, la beauté et l'amour sont chantés et joués sous forme de louanges et de devises.
Les 3 pièces présentées ici sont associées à la pratique du sharo, concours de flagellation au cours duquel on mesure l'endurance des jeunes gens. Elles peuvent louer aussi bien celui qui reçoit les verges que celui qui les donne.
Aji Gana Chétima, musicien kanouri (c'est-à-dire Haoussa de l'Est), joue du hautbois alghaïta. Agé de 24 ans, il est né à Maïné Soroa en pays Manga, et a appris son art auprès de son père, Chétima Ganga, célèbre musicien de la caste des griots qui dispense paroles de sagesse, généalogie des chefs traditionnels et récits de leurs hauts-faits. Chétima Ganga étant mort en 1994, son fils a hérité de son répertoire. Son talent reconnu dans tout le pays lui a valu d'âtre surnommé "l'âme du Manga" ou la sirène du Manga.
Instrument d'origine arabe, l'alghaïta est utilisé par de nombreux peuples d'Afrique sub-saharienne. Ce hautbois à pavillon se joue selon la technique de respiration circulaire qui consiste au moment où le musicien doit reprendre son souffle à expirer l'air contenu dans ses joues tout en inspirant par le nez. Il produit un son continu en emplissant ses joues d'air tout en inspirant par le nez.
Les pièces interprétées par Aji Gana Chétima sont associées au thème de la guerre.
-Wada, chant dynastique. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Garba, Louanges à l'endurance d'un champion de sharo. Na-Mazarou, sarewa.
-Garba sorokji, chant d'éloge sur la condition de chef. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Dunia labari, chant consacré à la tradition des griots comme perpétuation de la mémoire des héros. Na-Mazarou, sarewa.
-Asker, pièce militaire jouée pour exhorter les groupes de guerriers au combat et les acclamer à leur retour. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Chéri, morceau récent (1960) composé dans le style traditionnel. Na-Mazarou, sarewa.
La deuxième partie du spectacle concerne les Bamum du Cameroun, Musiciens du Palais de Foumban.
Les musiciens du Niger.
Na-Mazarou, musicien Peul, joue de la Sarewa, flûte à quatre trous appartenant à la tradition des pasteurs. Autrefois faite d'une tige de mil ou de sorgho, la sarewa est aujourd'hui en fer ou en plastique, quelquefois en bambou.
Né à Giwayé dans le département de Dosso, Na-Mazarou a aujourd'hui 56 ans. Après un apprentissage chez le maître flûtiste Doujaba, Na)Mazarou s'installe à Niamey où il forme, voici trente ans, un ensemble de quatre musiciens au sein duquel il est chanteur, flûtiste et joueur de hochet sur calebasse. Au cours des années 50, il commence à interpréter les chants des gands maîtres de son époque.
Ses mélodies, gaies et dansantes, obéissent à un principe de composition courant en Afrique, la centonisation. Ce principe se fonde sur une succession de cellules répétées et variées dans lesquelles le musicien introduit des "accidents" soigneusement préparés. Fidèle à la tradition peul, Na-Mazarou peut introduire dans son jeu des passages fredonnés qui viennent se superposer au son de la flûte.
La bravoure, le courage, la beauté et l'amour sont chantés et joués sous forme de louanges et de devises.
Les 3 pièces présentées ici sont associées à la pratique du sharo, concours de flagellation au cours duquel on mesure l'endurance des jeunes gens. Elles peuvent louer aussi bien celui qui reçoit les verges que celui qui les donne.
Aji Gana Chétima, musicien kanouri (c'est-à-dire Haoussa de l'Est), joue du hautbois alghaïta. Agé de 24 ans, il est né à Maïné Soroa en pays Manga, et a appris son art auprès de son père, Chétima Ganga, célèbre musicien de la caste des griots qui dispense paroles de sagesse, généalogie des chefs traditionnels et récits de leurs hauts-faits. Chétima Ganga étant mort en 1994, son fils a hérité de son répertoire. Son talent reconnu dans tout le pays lui a valu d'âtre surnommé "l'âme du Manga" ou la sirène du Manga.
Instrument d'origine arabe, l'alghaïta est utilisé par de nombreux peuples d'Afrique sub-saharienne. Ce hautbois à pavillon se joue selon la technique de respiration circulaire qui consiste au moment où le musicien doit reprendre son souffle à expirer l'air contenu dans ses joues tout en inspirant par le nez. Il produit un son continu en emplissant ses joues d'air tout en inspirant par le nez.
Les pièces interprétées par Aji Gana Chétima sont associées au thème de la guerre.
-Wada, chant dynastique. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Garba, Louanges à l'endurance d'un champion de sharo. Na-Mazarou, sarewa.
-Garba sorokji, chant d'éloge sur la condition de chef. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Dunia labari, chant consacré à la tradition des griots comme perpétuation de la mémoire des héros. Na-Mazarou, sarewa.
-Asker, pièce militaire jouée pour exhorter les groupes de guerriers au combat et les acclamer à leur retour. Aji Gana Chétima, alghaïta.
-Chéri, morceau récent (1960) composé dans le style traditionnel. Na-Mazarou, sarewa.
La deuxième partie du spectacle concerne les Bamum du Cameroun, Musiciens du Palais de Foumban.
Origine géographique
Niger
Mots-clés
Date (année)
1995
Cote MCM
MCM_1995_NE_S1
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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![]() |
Niger | 1995-12-14 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1995 | 1995 |