Somalie. Chant, luth et percussions. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Somalie. Chant, luth et percussions. Spectacle
Sous-titre
Abdullahi Qarshe et Ahmed Hudaydi
Date
1994-04-15
Date de fin
1994-04-17
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
15-17 avril 1994
Abdullahi Qarshe et Ahmed Hudaydi sont deux grands chantres qui ont su consevé la mémoire de la culture somalienne, ses chants belliqueux ou d'amour, d'espoir malgré les famines et les massacres.
La Somalie occupe la pointe orientale africaine et s'ouvre sur l'Océan Indien. La population est formée de musulmans hamitique dont 70% continuent de mener la vie traditionnelle des nomades.
A l'origine, le chant existait principalement par sa forme religieuse, la lecture du coran. Cependant, à l'occasion des fêtes traditionnelles, le chant accompagnait les danses. Mais l'une des principales fonctions consistait à soutenir les joutes poétiques.
La poésie tient toujours une place importante dans la vie des Somaliens. Le poème demeure un moyen de communication privilégié. Les vers, qui se transmettent de bouche à oreille, d'un clan à l'autre, parlent de religion mais aussi d'amour et de politique. Au moment des guerres contre les colonisateurs anglais et italiens (1890-1920), les poèmes enflammés de Saïd Mohamed Abdalla Hassan parcouraient tout le pays, exhortant le peuple à la lutte. Fait important à souligner, il s'agissait d'une poésie orale uniquement. La langue somalienne ne s'écrit que depuis la révolution (1970).
Abdullahi Qarshe et Ahmed Hudaydi s'accompagnent au tambourin daf et au luth 'ud. Ils abordent les thèmes classiques, la beauté d'une femme, l'amour et la politique, ils chantent l'histoire treès ancienne de leur clan, les difficultés de la vie de nomade, l'histoire des chefs de communautés, les anciennes guerres pour la possession des chameaux qui reste encore aujourd'hui le symbole de la richesse et qui servent aussi à acquitter la "dia" (prix du sang) d'un clan à l'autre.
Ils donnent par leurs mélodies rudes d'attaques et raffinées dans les ornementations (loin des ornementations de la musique arabe) l'image d'une afrique inconnue, qui emprunte à toutes les cultures environnantes et qui pourtant reste la preuve d'une originalité vivante.
Le chant est sans nul doute la forme d'art la plus élaborée de la culture somalie et jouit d'une grande faveur auprès du public. Aujourd'hui, plus que jamais, dans un pays à feu et à sang, le chant somali constitue un cas exemplaire de culture de la guerre.
Quelques grandes formes poétiques
-Le gabay, chant long au caractère lent et majestueux qui convient parfaitement à la gravité des sujets traités, louanges, critiques, règles morales, souvent utilisé pour la propagande dans les assemblées politiques.
-Le geeraar, qui sert aussi bien à insulter l'ennemi avant une bataille qu'à convier des clans rivaux à faire la paix.
-Le jiifto, consacré aux sujets méditatifs et mélancoliques
Abdullahi Qarshe et Ahmed Hudaydi sont deux grands chantres qui ont su consevé la mémoire de la culture somalienne, ses chants belliqueux ou d'amour, d'espoir malgré les famines et les massacres.
La Somalie occupe la pointe orientale africaine et s'ouvre sur l'Océan Indien. La population est formée de musulmans hamitique dont 70% continuent de mener la vie traditionnelle des nomades.
A l'origine, le chant existait principalement par sa forme religieuse, la lecture du coran. Cependant, à l'occasion des fêtes traditionnelles, le chant accompagnait les danses. Mais l'une des principales fonctions consistait à soutenir les joutes poétiques.
La poésie tient toujours une place importante dans la vie des Somaliens. Le poème demeure un moyen de communication privilégié. Les vers, qui se transmettent de bouche à oreille, d'un clan à l'autre, parlent de religion mais aussi d'amour et de politique. Au moment des guerres contre les colonisateurs anglais et italiens (1890-1920), les poèmes enflammés de Saïd Mohamed Abdalla Hassan parcouraient tout le pays, exhortant le peuple à la lutte. Fait important à souligner, il s'agissait d'une poésie orale uniquement. La langue somalienne ne s'écrit que depuis la révolution (1970).
Abdullahi Qarshe et Ahmed Hudaydi s'accompagnent au tambourin daf et au luth 'ud. Ils abordent les thèmes classiques, la beauté d'une femme, l'amour et la politique, ils chantent l'histoire treès ancienne de leur clan, les difficultés de la vie de nomade, l'histoire des chefs de communautés, les anciennes guerres pour la possession des chameaux qui reste encore aujourd'hui le symbole de la richesse et qui servent aussi à acquitter la "dia" (prix du sang) d'un clan à l'autre.
Ils donnent par leurs mélodies rudes d'attaques et raffinées dans les ornementations (loin des ornementations de la musique arabe) l'image d'une afrique inconnue, qui emprunte à toutes les cultures environnantes et qui pourtant reste la preuve d'une originalité vivante.
Le chant est sans nul doute la forme d'art la plus élaborée de la culture somalie et jouit d'une grande faveur auprès du public. Aujourd'hui, plus que jamais, dans un pays à feu et à sang, le chant somali constitue un cas exemplaire de culture de la guerre.
Quelques grandes formes poétiques
-Le gabay, chant long au caractère lent et majestueux qui convient parfaitement à la gravité des sujets traités, louanges, critiques, règles morales, souvent utilisé pour la propagande dans les assemblées politiques.
-Le geeraar, qui sert aussi bien à insulter l'ennemi avant une bataille qu'à convier des clans rivaux à faire la paix.
-Le jiifto, consacré aux sujets méditatifs et mélancoliques
Origine géographique
Somalie
Mots-clés
Cote MCM
MCM_1994_SO_S1
Date du copyright
1994
liste des contributeurs
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1994 | 1994 |