Brésil. Opéras-feuilletons du Brésil. Le drame des Camélias, La folle du jardin. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Brésil. Opéras-feuilletons du Brésil. Le drame des Camélias, La folle du jardin. Spectacle
Date
1991-04-04
Date de fin
1991-04-28
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Théâtre
Description de la pratique
4-28 avril 1991
Un théâtre de dérision issu du Carnaval avec ses paillettes, ses plumes, mais aussi de toute cette culture brésilienne empreinte de cruauté et d'érotisme. L'intrigue de ces deux pièces, inspirée du style des séries télévisées, est traitée par l'irrespect et le rire dans une esthétique visuelle contemporaine.
Dramaturges et metteurs en scène, Américo Barreto et Fabio Costa nous proposent une esthétique nouvelle. Leur vision, proche du spectacle de rue par l'emploi de décors et d'accessoires légers et éphémères, est aussi celle de l'imagerie populaire brésilienne : esclaves noires aux seins nus couronnées de fruits en plastique, robe à panier aux couleurs de confiseur, processions religieuses parodiques...
Nourrissant leur force créatrice de matériaux typiquement brésiliens, le Carnaval et ses paillettes, les télé-novellas (soap operas et sit-coms), mais aussi de l'amour du bel canto (qui ne se rappelle l'opéra de Manaus en pleine Amazonie ?), Américo Barreto et Fabio Costa les mettent au service de la dérision. Leur point de départ est triple : les parades de rues du Carnaval, le théâtre bourgeois, et la Vivencia, expression théâtrale briseuse de tabous, née en 1970 dans les favelas de Recife.
En moins de deux ans ils forgent un théâtre bouffe explosif et hilarant où intervient une nouvelle conscience du temps : accélération des musiques de scènes, effets de ralentis visuels, normalisation des durées des pièces sur celle des feuilletons TV.
Leurs spectacles comprennent très peu de dialogues et se présentent comme une pantomime exacerbée, jouée sur un fond d'airs d'opéras accélérés que les comédiens chantent en play-back, avec un art consommé digne des premiers Chaplin.
La bande sonore, comme les costumes et les accessoires, témoigne d'une même volonté de suggestion, collage de matériaux de récupération puisés dans une discothèque aussi vétuste qu'improbable.
Tout dans la simplicité des arguments dramaturgiques et le jeu outré des acteurs, révèle une parodie de ces feuilletons indigents, mélodrames compensatoires de la misère dans laquelle vit une grande part de la population brésilienne.
Distribution
-Comédiens :
Maria Rossiter
Gladis Farah
Gilza Melo
Marcia Renata
Jaime Berenguer
Renato Farias
Marcus Suiciniv
Bernardo Lucena
Henrique Celibi
Tony Mendes
Tony Vieira
Américo Barreto
Robson Pinto
Ricardo Pinto
Tony Oliveira.
Mise en scène : Américo Barreto
Décors et lumières : Fabio Costa
Son : Helio Oliveira
Technique : Ricardo Pinto, Tony Oliveira.
Programme.
O Drama das Camelias. Le drame des camélias (durée 55 min)
Un naufrage déverse sur une côte brésilienne un flot de rescapés. Parmi eux, les Camélias, deux soeurs siamoises attachées par le buste. Comme tous les naufragés, elles se retrouvent livrées à la montée de leurs instincts. Instincts contraires, l'une est assoiffée de sexe, l'autre de religion. La violence de leurs passions, la peur de la douleur et de la mort, l'excitation du sang, s'expriment par des airs d'opéras distordus, malmenés, entrechoqués. Il faut les séparer.
A l'aide d'une scie égoïne des infirmiers de fortune tentent de désunir les deux corps. Une charge de dynamite aura raison de cette entreprise. Une Camélia se voue à la vierge (perruque de boa bleue, ceinture de strass, large poitrine velue), qui la sauve des verges gloutonnes d'une bande de diables priapiques.
Après avoir quitté leur grande robe lacée, les deux Camélias embarquent dans un bateau providentiel vers une destination inconnue.
A Louca do Jardim. La folle du jardin (durée 20 min)
Dans un XVIIIe siècle tropical de pacotille, le seigneur Alberto découvre qu'il est cocu. Il bat sa femme comme plâtre.
Les esclaves, totalement dévoués à leur maîtresse, tentent par le poison de la débarrasser de l'époux importun. Mais c'est l'amant qui boit la coupe fatale.
Alberto décide alors de chasser l'infidèle, mais apprenant qu'elle est enceinte, il lui arrache l'enfant du ventre, une petite fille. Mise à la porte, la dame erre en proie à la folie du désespoir, et prie la Vierge de lui rendre son enfant.
Les années passent. La jeune fille entre dans sa seizième année. Pour son anniversaire, une grande fête est organisée dans le jardin. Une mendiante apparaît qui demande l'aumône. Prise de pitié, la jeune fille l'interroge sur l'histoire de sa vie et découvre qu'elle est sa mère; elles tombent dans les bras l'une de l'autre.
Ce récit édifiant se conclue par le meurtre du seigneur Alberto.
Un théâtre de dérision issu du Carnaval avec ses paillettes, ses plumes, mais aussi de toute cette culture brésilienne empreinte de cruauté et d'érotisme. L'intrigue de ces deux pièces, inspirée du style des séries télévisées, est traitée par l'irrespect et le rire dans une esthétique visuelle contemporaine.
Dramaturges et metteurs en scène, Américo Barreto et Fabio Costa nous proposent une esthétique nouvelle. Leur vision, proche du spectacle de rue par l'emploi de décors et d'accessoires légers et éphémères, est aussi celle de l'imagerie populaire brésilienne : esclaves noires aux seins nus couronnées de fruits en plastique, robe à panier aux couleurs de confiseur, processions religieuses parodiques...
Nourrissant leur force créatrice de matériaux typiquement brésiliens, le Carnaval et ses paillettes, les télé-novellas (soap operas et sit-coms), mais aussi de l'amour du bel canto (qui ne se rappelle l'opéra de Manaus en pleine Amazonie ?), Américo Barreto et Fabio Costa les mettent au service de la dérision. Leur point de départ est triple : les parades de rues du Carnaval, le théâtre bourgeois, et la Vivencia, expression théâtrale briseuse de tabous, née en 1970 dans les favelas de Recife.
En moins de deux ans ils forgent un théâtre bouffe explosif et hilarant où intervient une nouvelle conscience du temps : accélération des musiques de scènes, effets de ralentis visuels, normalisation des durées des pièces sur celle des feuilletons TV.
Leurs spectacles comprennent très peu de dialogues et se présentent comme une pantomime exacerbée, jouée sur un fond d'airs d'opéras accélérés que les comédiens chantent en play-back, avec un art consommé digne des premiers Chaplin.
La bande sonore, comme les costumes et les accessoires, témoigne d'une même volonté de suggestion, collage de matériaux de récupération puisés dans une discothèque aussi vétuste qu'improbable.
Tout dans la simplicité des arguments dramaturgiques et le jeu outré des acteurs, révèle une parodie de ces feuilletons indigents, mélodrames compensatoires de la misère dans laquelle vit une grande part de la population brésilienne.
Distribution
-Comédiens :
Maria Rossiter
Gladis Farah
Gilza Melo
Marcia Renata
Jaime Berenguer
Renato Farias
Marcus Suiciniv
Bernardo Lucena
Henrique Celibi
Tony Mendes
Tony Vieira
Américo Barreto
Robson Pinto
Ricardo Pinto
Tony Oliveira.
Mise en scène : Américo Barreto
Décors et lumières : Fabio Costa
Son : Helio Oliveira
Technique : Ricardo Pinto, Tony Oliveira.
Programme.
O Drama das Camelias. Le drame des camélias (durée 55 min)
Un naufrage déverse sur une côte brésilienne un flot de rescapés. Parmi eux, les Camélias, deux soeurs siamoises attachées par le buste. Comme tous les naufragés, elles se retrouvent livrées à la montée de leurs instincts. Instincts contraires, l'une est assoiffée de sexe, l'autre de religion. La violence de leurs passions, la peur de la douleur et de la mort, l'excitation du sang, s'expriment par des airs d'opéras distordus, malmenés, entrechoqués. Il faut les séparer.
A l'aide d'une scie égoïne des infirmiers de fortune tentent de désunir les deux corps. Une charge de dynamite aura raison de cette entreprise. Une Camélia se voue à la vierge (perruque de boa bleue, ceinture de strass, large poitrine velue), qui la sauve des verges gloutonnes d'une bande de diables priapiques.
Après avoir quitté leur grande robe lacée, les deux Camélias embarquent dans un bateau providentiel vers une destination inconnue.
A Louca do Jardim. La folle du jardin (durée 20 min)
Dans un XVIIIe siècle tropical de pacotille, le seigneur Alberto découvre qu'il est cocu. Il bat sa femme comme plâtre.
Les esclaves, totalement dévoués à leur maîtresse, tentent par le poison de la débarrasser de l'époux importun. Mais c'est l'amant qui boit la coupe fatale.
Alberto décide alors de chasser l'infidèle, mais apprenant qu'elle est enceinte, il lui arrache l'enfant du ventre, une petite fille. Mise à la porte, la dame erre en proie à la folie du désespoir, et prie la Vierge de lui rendre son enfant.
Les années passent. La jeune fille entre dans sa seizième année. Pour son anniversaire, une grande fête est organisée dans le jardin. Une mendiante apparaît qui demande l'aumône. Prise de pitié, la jeune fille l'interroge sur l'histoire de sa vie et découvre qu'elle est sa mère; elles tombent dans les bras l'une de l'autre.
Ce récit édifiant se conclue par le meurtre du seigneur Alberto.
Mise en scène
Origine géographique
Brésil
Mots-clés
Date (année)
1991
Cote MCM
MCM_1991_BR_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
Brésil | 1991-04-04 | Photo numérique | |
Brésil. Le Drame des Camélias. Opéra feuilleton. Affiche | Brésil | 1991-04-04 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1991 | 1991 |