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Brésil. Congada. Rituel populaire du Minas Gerais. Spectacle

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Évènement

Titre

Brésil. Congada. Rituel populaire du Minas Gerais. Spectacle

Date

1989-06-01

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Cérémonie, rituel

Description de la pratique

1 juin 1989

La Congada de Minas Gerais
Les Congadas ou Congados, fête de réjouissance, se nourrissent d'éléments de la tradition portugaise et africaine. Ces manifestations très populaires se déroulent dans plusieurs états du brésil et particulièrement dans le Minas Gerais. Les participants, noirs ou métis appelés congos ou congadeiros, organisés en confréries forment un cortège qui défile dans la grande rue ou sur la place publique du village. Les congos, entièrement vêtus de blanc, fixent des flots de rubans de couleur à leur costume et utilisent des instruments variés en brandissant des bâtons, des épées et des emblèmes. Ils donnent une représentation d'un couronnement du Roi du Congo et chantent des versets de louange à leurs saints protecteurs, tels que Saint Benoît, Sainte Iphigénie, ou Notre Dame du Rosaire. L'origine de la Congada remonte aux premiers temps de la colonisation et passe par la période de l'esclavage. Sa tradition se transmet toujours oralement.

Dans la Congada, tradition afro-brésilienne, le courant populaire de tradition européenne se confond avec le courant sacré africain, d'origine principalement Bantou. Ce syncrétisme religieux émanant du colonialisme brésilien adopte dans le Minas Gerais une forme cohérente et garde jusqu'à aujourd'hui, une grande vitalité.
A l'heure actuelle, l'existence d'une Fédération de Congados de l'Etat du Minas Gerais rassemble les Congadeiros autour de leurs intérêts spécifiques et peut-être considérée comme l'héritière des anciennes confréries de noirs, disparues depuis plusieurs décennies.

La Congada du Minas Gerais constitue un système rituel afro-brésilien et le cortège se compose de cinq groupes ainsi distribués :
1. Bandeireiro ou porte-étendard. Précède le cortège et porte l'image d'un des Saints protecteurs des esclaves.
2. La garde des Congos. Forme un goupe cérémoniel dirigé par deux capitaines. Elle suit le porte-étendard et précède le Roi et sa cour.
3. La garde des Mocambiques. Ce groupe évolue et parade sur le rythme entraînant et communicatif donné par un ensemble de percussions.
4. Le roi, la reine et la cour.
5. Un coordinateur. Organise l'évolution processionnaire et joue le rôle d'intermédiaire entre les Congos et le public.


Autour du cortège rituel et selon le déroulement de la fête, des danses et des musiques spécifiques, profanes peuvent venir se greffer :

Les Batuques : danses profanes accompagnées de percussions variées.
Les Candombes : ancêtre mystique du Congado, le Candombe constitue le lien entre le culte Jeje Nago et les croyances paysannes d'aujourd'hui.

Les percussions qui forment la base de la célébration, surtout musicale sont :
-Trois Atabaques,, tambours à peau de taille et de fonction différentes.
-Le Ganza ou Angoia, cloches et grelots attachés aux chevilles.
-L'Agogo, cloche de fer.
-Le Reco-reco, racleur.

Les Embaixadas ou ambassades, chorégraphies belliqueuses, mimant des combats à l'épée, entre deux ambassadeurs et destinées à donner des preuves de courage et d'intrépidité.

Les Folies des Rois, danses assez surprenantes, faisant partie de cycles ou les membres de la famille royale et de la cour se livrent à des excentricités. La danse des Rois Mages et le Cycle de Noël font partie des folies.

La Missa Conga, messe chantée et dansée par les Congadeiros. Autrefois la célébration n'était pas admise à l'église. Actuellement considérée comme un acte religieux, elle requiert l'accord des autorités ecclésiastiques, la participation d'un prêtre et un lieu sacré.

Les instruments.
-Les Caixas ou caisses pour les Mocambiques, les Congos et les Folies.
-Les Bâtons pour la danse des Manguaras des Congos.
-Les Patangomes ou hochets des danseurs Congos.
-Les Pandeiros ou tambourins pour les Congos et les Folies.
-Les Gungas ou Ganzas, grelots et clochettes attachés aux chevilles des danseurs Congos.
-Les Reco-reco, racleurs pour les Congos et les Folies.
-Un Sanfona ou accordéon pour les Congos et les Folies.
-Des violons pour les Congos et les Folies.
-Des Cavaquinhos ou petites guitares pour les Congos et les Folies.
-Des Atabaques ou tambours pour le Candombe.

Origine géographique

Brésil

Mots-clés

Date (année)

1989

Cote MCM

MCM_1989_BR_S1

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Titre Localisation Date Type
Brésil. Congada, rituel populaire du Minas Gerais. Photos Brésil 1989-06-01 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
Saison 1989 1989