Ressource précédente
Ressource suivante

Brésil. Grupo de teatro Macunaïma, a hora e vez de Augusto Matraga. Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Brésil. Grupo de teatro Macunaïma, a hora e vez de Augusto Matraga. Spectacle

Sous-titre

de Guimaraes Rosa, mise en scène Antunez Filho

Date

1987-03-31

Date de fin

1987-04-12

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

31 mars au 12 avril 1987, Théâtre des Amandiers, Nanterre.
En août 1982, le spectacle MACUNAIMA inaugurait la Maison des Cultures du Monde au Carré Silvia Monfort. Le groupe qui a pris le nom du spectacle à la suite de l'immense succès international remporté, nous revient avec sa dernière création "A hora e vez de Augusto Matraga" d'après une nouvelle de Joao Guimaraes Rosa, adaptée et mise en scène par Antunes Filho.

"Ton heure est arrivée Augusto Matraga!"
Rejetant en arrière le pan de sa large cape, le chef des mercenaires décharge son arme, sur l'opulent propriétaire terrien qui s'écroule à terre...Tous les bandits, visages cachés lacèrent le corps de leur lame et l'envoient rouler dans le ravin.

"Ton heure est arrivée Augusto Matraga!"
Deux loqueteux puants rafistolent, avec amour, les lambeaux du corps agonisant. Père clochard et mère clocharde réinjectent la vie chez celui qui violait les filles de paysans, faisait tuer celui qui lui résistait et se moquait de la mort des autres.

"Ton heure est arrivée Augusto Matraga!"
Le chef des Cangaceiros, sourire héroïque aux lèvres, sous son ridicule petit chapeau de cuir, descend de cheval et propose à Augusto Matraga, de nouveau sur pied, d'entrer dans les rangs des révoltés, pour la Cause. Augusto refuse. Il connaît le chemin du "Bien"!.

"Ton heure est arrivée Augusto Matraga!"
Ces mots, il les prononce pour lui-même, au moment de sa mort, tué par son frère, le chef des Cangaceiros. Il ne pouvait en être autrement dans leur recherche de la sainteté.

Une bande dessinée. Oui! avec les visions-flashs d'un univers scénique rapide, syncopé ou ralenti, bâti comme une musique de film ou un feuilleton qui se déroule. Des images chocs, mais intériorisées. Des caricatures, mais symboliques. Une bande dessinée oui, mais philosophique, dans laquelle deux itinéraires initiatiques se croisent, se côtoient pour bifurquer brusquement!
L'heure d'Augusto Matraga: quatre-vingt-dix minutes de grand théâtre.

Résumé de la pièce
I. A l'issue d'une procession, les habitants du petit village de Murici proposent de mettre aux enchères une prostituée, profanant la fête. Au milieu du tumulte, surgit "Nho" Augusto Matraga, vieux et riche propriétaire terrien, maintenant en plaine décadence; il terrorise le peuple et humilie, encore davantage son ancienne maîtresse. Un simple villageois affronte le seigneur décadent qui ordonne à ses "jagunços" (ses bandits professionnels) de l'attraper.
II. Après avoir subi une fracassante tentative d'embuscade, les bandits à la solde de Nho Augusto fraternisent avec les "jagunços" du plus grand ennemi de leur maître, le chef Consilva qui les engage, devenant ainsi le chef unique de la région.
III. L'épouse de "Nho" Augusto Matraga, Dona Dionora et sa fille Mimita, s'apprêtent à voyager seules vers une lointaine propriété de Morro Azul lorsqu'elles reçoivent la visite inattendue d'un petit fermier, Ovidio Moura. Dona Dionora succombe aux arguments de son amoureux longtemps silencieux qui, ne supportant plus de la voir souffrir de la débauche éhontée de son mari, lui avoue qu'il est incapable de vivre sans elle.
IV. "Nho" Augusto, seul et démoralisé, affronte le Chef Consilva et ses hommes ; ne se contentant pas de le massacrer, ceux-ci s'assurent de sa mort en le jetant dans un profond précipice.
V. Le mort-vivant tombé des cieux est recueilli par deux vieux vagabonds, Quiteria et Sérapiao ; ces habitants du bout du monde lui prodiguent tous les soins nécessaires. Durant sa convalescence, Matraga assiste aux visites faites aux vieux qui l'ont secouru. Celle d'un jeune fou, plein d'idées et d'inventions, celle d'un Père pèlerin, qui lui conseille de na pas alimenter la vengeance et la haine qu'il porte en lui ; car, tout désir ardent est légitime si ce n'est le désir de vengeance. Convaincu que son Heure viendra, Augusto Matraga décide de sortir de l'abîme. Il part avec les vieillards pour le petit village de Tombador, qui fait encore partie de ses terres.
VI. Durant le voyage, Augusto Matraga se montre toujours serviable, empressé en toutes circonstances. Une fois installé à Tombador, il se met à travailler comme jamais auparavant, aidant les vieillards et les habitants du village. Sa bonté est si grande qu'on se met à le considérer comme un saint.
VII. Surgit alors un vacher, ancien homme de main du chef Consilva. Il reconnaît Augusto Matraga et le trouble avec de cruelles nouvelles de Murici - son village - et de la situation embarassante dans laquelle se trouve plongée sa famille. Augusto Matraga se sent coupable. Désespéré, il est consolé par la Mère Quiteria, qui lui rappelle les paroles du Père Pélerin.
VIII. Matraga rencontre un groupe de "sertanejos" (paysans du Sertao) en fuite. Le chef des "retirantes" (nom donné par les habitants du Sertao à ceux qui abandonnent leur terre) explique qu'ils fuient le célèbre chef de bande Joaozinho Bem Bem ; il justifie l'état de son filleul Pindozim, attaché, pieds et poings liés en croix pour avoir voulu s'enrôler dans la bande du bandit (Joaozinho Bem Bem)
IX. Matraga, désireux de connaître ce célèbre chef de bande, s'enthousiasme de le rencontrer et l'invite, lui et toute sa bande, à séjourner chez lui. Durant leur séjour, Pindozim, fuyant ses parrains, se présente au "cangaceiro" Joaozinho Bem Bem, qui l'accepte dans sa bande. Puis, c'est le politicien en quête de "voies" électorales qui demande audience au cangaceiro, une aide est acquise en échange d'argent. Plus tard tout le monde s'endort après le comportement accablant de l'un des bandits (qui tue sa femme pour l'avoir surprise avec un autre homme). La présence et la personnalité du chef de la bande Joaozinho Bem Bem font ressurgir chez A. Matraga, des pensées de vengeance. Avant son départ, Joaozinho BemBem l'invite à se joindre à sa bande. A. Matraga est tenté. Mais, il refuse.
X. Matraga, plein de doute et d'angoisse, travaille durement et décide que son séjour à Tombador doit prendre fin. Il dit adieu à Quiteria et Sérapiao et part avec un âne.
XI. Durant son voyage, il rencontre un aveugle qui lui fait une dramatique prédiction ; Matraga laisse alors l'âne siriger son destin. Le petit âne le ramène à Munici (son village). C'est alors qu'apparaît Joaozinho Bem Bem et sa bande prêts à se vanger de la mort de Pindozim (le filleul) et mettre à sac la ville. Le chef "cangaceiro" connaissant maintenant la véritable identité de "Nho" Augusto veut le persuader d'accepter les armes de Pindozim au nom de l'honneur et de la vengeance. Mais A. Matraga, s'étonnant lui-même, se prononce en faveur de la famille du vieillard inconnu, père de l'assassin de l'enfant prêt à être cruellement tué. Ceci contrarie le grand chef de bande.
XII. Matraga et Joaozinho BemBem s'affrontent. Agonisant Joaozinho Bem Bem reconnaît être honoré de mourir par la main d'un homme tel que Matraga ; celui-ci lui demande de se repentir de ses péchés pour qu'ils puissent se retrouver au Ciel. Le bandit lui dit combien il est bon de pouvoir mourir en regardant le ciel, le diable hors du corps. Matraga, ragardant son ami mort, prononce ces paroles : "Détrompe-toi, viel ami, il n'y a pas de diable, le diable n'existe pas. Il n'y a que l'être humain - Va -

Textes

Mise en scène

Origine géographique

Brésil

Mots-clés

Date (année)

1987

Cote MCM

MCM_1987_BR_S1

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Brésil. Grupo de teatro Macunaïma, a hora e vez de Augusto Matraga, de Guimaraes Rosa, mise en scène Antunez Filho. Affiche Brésil 1987-03-31 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1987 1987