Asie. IIIZ+. Musique pour cithares zheng, kayagûm, koto et tambour changgu. Spectacle
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Évènement
Titre
Asie. IIIZ+. Musique pour cithares zheng, kayagûm, koto et tambour changgu. Spectacle
Sous-titre
Chine, Corée, Japon
Date
2004-03-15
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
15 mars 2004.
IIIZ+(acronyme de 3 zithers + percussion) interprète de la musique traditionnelle et contemporaine pour cithares chinoise (zheng), japonaise (koto) et coréenne (kayagûm) avec accompagnement au tambour coréen (changgu), mettant ainsi en valeur les similitudes et les spécificités propres à chacun de ces instruments et des traditions qu'ils représentent.
IIIZ+ est né en 1998 lorsque l'Université d'Harvard commanda à Jocelyn Clark le concert d'inauguration de son centre d'études sur l'Asie. Outre diverses pièces traditionnelles pour koto, zheng et kayagûm, Jocelyn Clark inscrivit à son programme des 'uvres qu'elle commanda aux compositeurs Stefan Hakenberg et Liang Tei. L'objectif était de faire valoir les possibilités novatrices de cette nouvelle formation au carrefour des civilisations orientales et occidentale.
Jocelyn Clark (cithare coréenne kayagûm) a grandi à Juneau (Alaska, USA). De 1992 à 2000 elle a étudié la musique coréenne à l'Institut national coréen de musique traditionelle de Séoul où elle a suivi l'enseignement du Trésor national vivant Kang Jeongsuk et obtenu son diplôme de kayagûm. Elle a remporté en 1994 et 1999 le concours d'arts traditionnels de la radio-télévision coréenne nationale (KBS) et celui de la HBS en 1995. Elle termine son PhD d'ethnomusicologie à l'Université d'Harvard et co-dirige un festival de musique en Alaska.
Masayo Ishigure (cithare japonaise koto) a commencé l'étude du koto et du jiuta shamisen (le luth à manche long shamisen utilisé pour accompagner les chants jiuta) dès l'âge de cinq ans. Elle a fait ses études à l'Académie de musique Sawai Koto et au Collège artistique Takasaki. Depuis, elle donne des concerts dans le monde entier, à la télévision et elle a participé à plusieurs CD et enseigne le koto aux Etats-Unis.
Fiona Siang Yun Sze (cithare chinoise zheng) est née à Singapour. Dès l'âge de trois ans, elle entreprend l'étude du zheng auprès du maître Zhang Yan, puis commence également le piano. À neuf ans elle fait sa première apparition sur scène, au Victoria Concert Hall de Singapour. Après son diplôme de théorie et de composition à la Royal School of Music de Londres, elle poursuit ses études musicales au Conservatoire Central de musique de Pékin. Elle remporte plusieurs prix tant comme joueuse de zheng que comme pianiste et mène, depuis, une carrière internationale.
Il-Ryun Chung (tambour coréen en forme de sablier changgu) est né à Francfort en 1964. Après quelques années passées à Séoul et à l'étranger, il retourne en Allemagne où il apprend la guitare et la composition à l'Académie de musique de Berlin. Entretemps, il s'initie au tambour coréen changgu dont il approfondit la maîtrise à la suite d'une rencontre avec Kim Duk-Soo, le créateur du Samulnori (ensemble de percussions coréennes).
Il-Ryun Chung est également compositeur et l'on entendra ce soir en création mondiale sa dernière 'uvre, Bendings, composée tout spécialement pour IIIZ+. Plusieurs de ses 'uvres lui ont été commandées par le Sénat de Berlin, et son Mouvement en cercle II pour flûte et guitare a été primé lors du Festival de guitare et de musique de chambre de Berlin en 1994.
Programme :
1. Three Zithers and a Pair of Scissors
de Stefan Hakenberg (1998)
pour kayagûm, koto, zheng et changgu.
I. Clang II. Hum III. Pep IV. Hold V. Concurrent
Cette 'uvre a été composée à partir d''uvres traditionnelles chinoises, coréennes et japonaises qui ont été découpées en tous petits fragments réarrangés dans ces cinq montages musicaux. Ces derniers représentent chacun un Bodhisatva différent et symbolisent les apparitions successives d'une paire de cymbales, d'une harpe, d'un tambour, d'une flûte et d'un luth.
Né à Wuppertal (Allemagne), Stefan Hakenberg fut l'élève, entre autres, de Hans Werner Henze. Sa participation aux 'Projets culturels alternatifs' de Henze le conduisit à s'ouvrir aux traditions musicales du monde et à pratiquer la composition collective avec des amateurs et des musiciens traditionnels. Il vit aujourd'hui à Juneau (Alaska) où il a fondé et dirige l'association CrossSound de musique contemporaine. Parmi ses 'uvres, on peut citer notamment Der Kinderkreuzzug (La croisade des enfants) créée à l'Opéra de Cologne.
2. Jiang Jun Ling [Un général ordonne]
pour zheng.
Cette pièce virtuose aurait été composée pour le luth chinois pipa par Wang Fu sous la dynastie des Han (202 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.). Elle dépeint en majesté un général chinois pendant une période de guerre, faisant alterner les scènes de bataille et les émotions du général.
3. Xue Shan Chun Xiao [Matin de printemps / Montagne enneigée]
de Fan Shang'er (Chine) et Gesang Daji (Mongolie)
pour zheng.
Cette pièce contemporaine explore la tension entre les forces de la nature : la neige scintillant au sommet des pics dans le soleil du matin et la terre reverdissant, l'espoir printanier après l'hiver. Charmante, légère, avec quelques accents dramatiques, cette 'uvre laisse apparaître ici et là des thèmes populaires mongols.
4. Kayagûm Sanjo
pour kayagûm et changgu.
Le terme coréen sanjo signifie littéralement 'mélodies ou modes éparpillés'. Il s'agit d'un solo instrumental virtuose, autrefois improvisé, et qui est aujourd'hui fixé dans plusieurs versions, selon diverses écoles. La version proposée ici est un abrégé (l'original dure environ une heure) du sanjo de l'école Sung Gumyuen.
ENTRACTE
5. Tori no youni [Comme un oiseau]
de Tadao Sawai (1985)
pour koto.
'Ah, si je pouvais voler comme un oiseau' Chacun a fait ce rêve. Cela se passe généralement dans le sommeil. Mais parfois, quelque chose survient qui nous fait ouvrir les yeux : que l'on aspire à quelque chose, que l'on soit heureux ou comblé, on se sent alors flotter sur un petit nuage, tel un oiseau' (Tadao Sawai).
Ce chef-d''uvre permet d'apprécier le talent créatif de Sawai, dont les mélodies merveilleuses exploitent toutes les possibilités techniques de l'instrument, qu'elles soient traditionnelles ou contemporaines.
Fils d'un joueur de shakuhachi (flûte), Tadao Sawai (1937-1997) commence l'étude du koto à l'âge de dix ans. Un an plus tard, il se produit sur les ondes de la NHK. En 1960, il entame une carrière de soliste et, à l'instar du légendaire Miyagi (1894-1956), se consacre au développement d'un nouveau langage instrumental. Sawai a composé plus d'une centaine d''uvres et enregistré plus de cent disques de pièces classiques et contemporaines. Son 'uvre, qui contribua notamment à l'essor du koto basse à 17 cordes, comprend aussi bien des pièces d'avantgarde que des morceaux accessibles à un large public.
6. Bendings
d'Il-Ryun Chung (2004). Création mondiale.
pour kayagûm, koto, zheng et percussions changgu et jing.
'Bendings a été composée pour IIIZ+. Elle puise son inspiration dans le fait que la plupart des instruments ont été créés pour imiter la voix humaine. D'où tout ce travail sur la note : glissandi, portati, vibrati. En composant cette pièce, j'ai imaginé trois divas asiatiques mêlant leurs mélismes et leurs vibrati, tandis qu'un tambour et un gong les rattache à la terre. Vue dans son ensemble, Bendings essaie également d'épouser une forme courbe, le propos étant de tendre quelque chose qui sera ensuite relâché.' (Il-Ryun Chung).
IIIZ+(acronyme de 3 zithers + percussion) interprète de la musique traditionnelle et contemporaine pour cithares chinoise (zheng), japonaise (koto) et coréenne (kayagûm) avec accompagnement au tambour coréen (changgu), mettant ainsi en valeur les similitudes et les spécificités propres à chacun de ces instruments et des traditions qu'ils représentent.
IIIZ+ est né en 1998 lorsque l'Université d'Harvard commanda à Jocelyn Clark le concert d'inauguration de son centre d'études sur l'Asie. Outre diverses pièces traditionnelles pour koto, zheng et kayagûm, Jocelyn Clark inscrivit à son programme des 'uvres qu'elle commanda aux compositeurs Stefan Hakenberg et Liang Tei. L'objectif était de faire valoir les possibilités novatrices de cette nouvelle formation au carrefour des civilisations orientales et occidentale.
Jocelyn Clark (cithare coréenne kayagûm) a grandi à Juneau (Alaska, USA). De 1992 à 2000 elle a étudié la musique coréenne à l'Institut national coréen de musique traditionelle de Séoul où elle a suivi l'enseignement du Trésor national vivant Kang Jeongsuk et obtenu son diplôme de kayagûm. Elle a remporté en 1994 et 1999 le concours d'arts traditionnels de la radio-télévision coréenne nationale (KBS) et celui de la HBS en 1995. Elle termine son PhD d'ethnomusicologie à l'Université d'Harvard et co-dirige un festival de musique en Alaska.
Masayo Ishigure (cithare japonaise koto) a commencé l'étude du koto et du jiuta shamisen (le luth à manche long shamisen utilisé pour accompagner les chants jiuta) dès l'âge de cinq ans. Elle a fait ses études à l'Académie de musique Sawai Koto et au Collège artistique Takasaki. Depuis, elle donne des concerts dans le monde entier, à la télévision et elle a participé à plusieurs CD et enseigne le koto aux Etats-Unis.
Fiona Siang Yun Sze (cithare chinoise zheng) est née à Singapour. Dès l'âge de trois ans, elle entreprend l'étude du zheng auprès du maître Zhang Yan, puis commence également le piano. À neuf ans elle fait sa première apparition sur scène, au Victoria Concert Hall de Singapour. Après son diplôme de théorie et de composition à la Royal School of Music de Londres, elle poursuit ses études musicales au Conservatoire Central de musique de Pékin. Elle remporte plusieurs prix tant comme joueuse de zheng que comme pianiste et mène, depuis, une carrière internationale.
Il-Ryun Chung (tambour coréen en forme de sablier changgu) est né à Francfort en 1964. Après quelques années passées à Séoul et à l'étranger, il retourne en Allemagne où il apprend la guitare et la composition à l'Académie de musique de Berlin. Entretemps, il s'initie au tambour coréen changgu dont il approfondit la maîtrise à la suite d'une rencontre avec Kim Duk-Soo, le créateur du Samulnori (ensemble de percussions coréennes).
Il-Ryun Chung est également compositeur et l'on entendra ce soir en création mondiale sa dernière 'uvre, Bendings, composée tout spécialement pour IIIZ+. Plusieurs de ses 'uvres lui ont été commandées par le Sénat de Berlin, et son Mouvement en cercle II pour flûte et guitare a été primé lors du Festival de guitare et de musique de chambre de Berlin en 1994.
Programme :
1. Three Zithers and a Pair of Scissors
de Stefan Hakenberg (1998)
pour kayagûm, koto, zheng et changgu.
I. Clang II. Hum III. Pep IV. Hold V. Concurrent
Cette 'uvre a été composée à partir d''uvres traditionnelles chinoises, coréennes et japonaises qui ont été découpées en tous petits fragments réarrangés dans ces cinq montages musicaux. Ces derniers représentent chacun un Bodhisatva différent et symbolisent les apparitions successives d'une paire de cymbales, d'une harpe, d'un tambour, d'une flûte et d'un luth.
Né à Wuppertal (Allemagne), Stefan Hakenberg fut l'élève, entre autres, de Hans Werner Henze. Sa participation aux 'Projets culturels alternatifs' de Henze le conduisit à s'ouvrir aux traditions musicales du monde et à pratiquer la composition collective avec des amateurs et des musiciens traditionnels. Il vit aujourd'hui à Juneau (Alaska) où il a fondé et dirige l'association CrossSound de musique contemporaine. Parmi ses 'uvres, on peut citer notamment Der Kinderkreuzzug (La croisade des enfants) créée à l'Opéra de Cologne.
2. Jiang Jun Ling [Un général ordonne]
pour zheng.
Cette pièce virtuose aurait été composée pour le luth chinois pipa par Wang Fu sous la dynastie des Han (202 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.). Elle dépeint en majesté un général chinois pendant une période de guerre, faisant alterner les scènes de bataille et les émotions du général.
3. Xue Shan Chun Xiao [Matin de printemps / Montagne enneigée]
de Fan Shang'er (Chine) et Gesang Daji (Mongolie)
pour zheng.
Cette pièce contemporaine explore la tension entre les forces de la nature : la neige scintillant au sommet des pics dans le soleil du matin et la terre reverdissant, l'espoir printanier après l'hiver. Charmante, légère, avec quelques accents dramatiques, cette 'uvre laisse apparaître ici et là des thèmes populaires mongols.
4. Kayagûm Sanjo
pour kayagûm et changgu.
Le terme coréen sanjo signifie littéralement 'mélodies ou modes éparpillés'. Il s'agit d'un solo instrumental virtuose, autrefois improvisé, et qui est aujourd'hui fixé dans plusieurs versions, selon diverses écoles. La version proposée ici est un abrégé (l'original dure environ une heure) du sanjo de l'école Sung Gumyuen.
ENTRACTE
5. Tori no youni [Comme un oiseau]
de Tadao Sawai (1985)
pour koto.
'Ah, si je pouvais voler comme un oiseau' Chacun a fait ce rêve. Cela se passe généralement dans le sommeil. Mais parfois, quelque chose survient qui nous fait ouvrir les yeux : que l'on aspire à quelque chose, que l'on soit heureux ou comblé, on se sent alors flotter sur un petit nuage, tel un oiseau' (Tadao Sawai).
Ce chef-d''uvre permet d'apprécier le talent créatif de Sawai, dont les mélodies merveilleuses exploitent toutes les possibilités techniques de l'instrument, qu'elles soient traditionnelles ou contemporaines.
Fils d'un joueur de shakuhachi (flûte), Tadao Sawai (1937-1997) commence l'étude du koto à l'âge de dix ans. Un an plus tard, il se produit sur les ondes de la NHK. En 1960, il entame une carrière de soliste et, à l'instar du légendaire Miyagi (1894-1956), se consacre au développement d'un nouveau langage instrumental. Sawai a composé plus d'une centaine d''uvres et enregistré plus de cent disques de pièces classiques et contemporaines. Son 'uvre, qui contribua notamment à l'essor du koto basse à 17 cordes, comprend aussi bien des pièces d'avantgarde que des morceaux accessibles à un large public.
6. Bendings
d'Il-Ryun Chung (2004). Création mondiale.
pour kayagûm, koto, zheng et percussions changgu et jing.
'Bendings a été composée pour IIIZ+. Elle puise son inspiration dans le fait que la plupart des instruments ont été créés pour imiter la voix humaine. D'où tout ce travail sur la note : glissandi, portati, vibrati. En composant cette pièce, j'ai imaginé trois divas asiatiques mêlant leurs mélismes et leurs vibrati, tandis qu'un tambour et un gong les rattache à la terre. Vue dans son ensemble, Bendings essaie également d'épouser une forme courbe, le propos étant de tendre quelque chose qui sera ensuite relâché.' (Il-Ryun Chung).
Composition musicale, arrangements
Contributeurs
Origine géographique
Asie
Mots-clés
Date (année)
2004
Cote MCM
MCM_2004_ASI_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Asie | 2004-03-15 | Photo numérique | |
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Asie | 2004-03-15 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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2004 |