Haïti. Les forgerons du vaudou, sculptures sur bidons. Exposition
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Haïti. Les forgerons du vaudou, sculptures sur bidons. Exposition
Date
1989-10-02
Date de fin
1989-10-19
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Exposition
Description de la pratique
2-19 octobre 1989
Aplatis, poncés, raclés, découpés, martelés, les bidons se font dentelle sous l'action conjugée du forgeron, des mythologies vivaces et de l'habileté.
Le bidon est tout simplement un récipient de fuel de 200 litres récupéré, brulé, découpé avant d'être travaillé. Les maïtres-forgerons dessinent sur ce métal des foemes extravagantes: un ange aux longs doigts crochus et à la queue de serpent, un bateau en forme de serpent...
Ces forgerons sont localisés dans le quartier de Noailles du village "Croix des bouquets", proche de Port au Prince. Cela depuis un jour de 1953 où le premier d'entre eux, Georges Liautaud se livra à cet art. Considéré aujourd'hui comme un grand sculpteur au même titre que Gabriel Bienaimé et Brière, il vend ses sclptures par millers.
Les petites sculptures sont découpées dans des couvercles de bidons, elles sont circulaires avec un diamètre de 60 centimètres. Les plus grandes, véritables fresques de métal mesurent jusqu'à1m80 de haut sur 85 de large. Les forgerons sculptent l'imagerie populaire nourrie d'influence relevant autant des superstitions que de la religion. Ces sculptures sont influencées par le vodou, culte qui affermit le pouvoir des tyrans par la peur, mais qui donne un sens à la vie. Chaque enfant apprend dès son plus jeune âge à craindre toutes sortes d'êtres surnaturels: des esprits terrifiants, des monstres, le soleil de midi, la rosée du soir, les loups-garous. Par peur de ces forces formidables, le petit Haïtien apprend à bien se conduire et à forger la docilité dont il aura besoin plus tard pour subir la loi du régime.
Un "Serpent Roi" côtoie un "Bosou aux boucles", "Agwetaroyo, esprit de la mer" succède à une vision très biblique de la fuite de l'Eden. Pour tout outil, les sculpteurs utilisent une machette et une gouge. C'est Alain Foubert, responsable de l'Institut méditerrannéen d'études françaises qui a ramené lui-même de l'île ces oeuvres d'art. Il tente de tirer de l'oubli cet art désuet et brut, pratiqué sur bidon, qui défraye la chronique des marchés haïtiens.
Aplatis, poncés, raclés, découpés, martelés, les bidons se font dentelle sous l'action conjugée du forgeron, des mythologies vivaces et de l'habileté.
Le bidon est tout simplement un récipient de fuel de 200 litres récupéré, brulé, découpé avant d'être travaillé. Les maïtres-forgerons dessinent sur ce métal des foemes extravagantes: un ange aux longs doigts crochus et à la queue de serpent, un bateau en forme de serpent...
Ces forgerons sont localisés dans le quartier de Noailles du village "Croix des bouquets", proche de Port au Prince. Cela depuis un jour de 1953 où le premier d'entre eux, Georges Liautaud se livra à cet art. Considéré aujourd'hui comme un grand sculpteur au même titre que Gabriel Bienaimé et Brière, il vend ses sclptures par millers.
Les petites sculptures sont découpées dans des couvercles de bidons, elles sont circulaires avec un diamètre de 60 centimètres. Les plus grandes, véritables fresques de métal mesurent jusqu'à1m80 de haut sur 85 de large. Les forgerons sculptent l'imagerie populaire nourrie d'influence relevant autant des superstitions que de la religion. Ces sculptures sont influencées par le vodou, culte qui affermit le pouvoir des tyrans par la peur, mais qui donne un sens à la vie. Chaque enfant apprend dès son plus jeune âge à craindre toutes sortes d'êtres surnaturels: des esprits terrifiants, des monstres, le soleil de midi, la rosée du soir, les loups-garous. Par peur de ces forces formidables, le petit Haïtien apprend à bien se conduire et à forger la docilité dont il aura besoin plus tard pour subir la loi du régime.
Un "Serpent Roi" côtoie un "Bosou aux boucles", "Agwetaroyo, esprit de la mer" succède à une vision très biblique de la fuite de l'Eden. Pour tout outil, les sculpteurs utilisent une machette et une gouge. C'est Alain Foubert, responsable de l'Institut méditerrannéen d'études françaises qui a ramené lui-même de l'île ces oeuvres d'art. Il tente de tirer de l'oubli cet art désuet et brut, pratiqué sur bidon, qui défraye la chronique des marchés haïtiens.
Origine géographique
Haïti
Mots-clés
Date (année)
1989
Cote MCM
MCM_1989_HT_E1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Haïti. Les forgerons du vaudou, sculptures sur bidons. Exposition. Affiche | Haïti | 1989-10-02 | Affiche |