Mexique. Donna Giovanni. Théâtre chanté. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Mexique. Donna Giovanni. Théâtre chanté. Spectacle
Date
1984-09-11
Date de fin
1984-10-20
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Théâtre
Description de la pratique
11 septembre au 20 octobre 1984
Par Divas A.C.
Avec Donna Elvira: Jesusa Rodriguez
Don Octavio: Liliano Felipe
Zerlina: Victoria Gutierrez
Commandeur et Masetto: Francis Laboriel
Donna Anna: Astrid Hadad
Leporello: Regina Orozco
Piano, Antonieta Lozano
Donna Giovanni, une galerie de magnifiques monstres mexicains
Le costume dans la comedia Dell'Arte dit tout ce qu'il faut attendre du personnage. Tout au long de cette oeuvre de théâtre chanté, il change de porteur. Aussitôt endossé, chaque actrice campe une posture.
Chacune des cinq actrices prend tour à tour la figure de Don Giovanni. Ainsi, toutes deviennent Don Giovanni et pourtant le rôle n'est pas distribué.
Ce trait, invention forte de la mise en scène met en lumière une évidence: la nature indéfinie et irrésolue de Don Juan. "Sans personnalité, Don Juan possède un caractère ouvert aux interprétations et aux multiples incarnations. La poursuite et la fuite le définissent. C'est le nombre de ses conquêtes qui fait de lui ce qu'il est. Sans elles, il n'existe pas..."
En même temps que les actrices endossent rapidement ses caractéristiques, le public apprend que Don Juan n'est pas un prototype masculin mais plutôt une aberration, une déficience humaine. La marionnette Don Juan s'efforce, sur scène par son action, de reconstruire le temps. Les esquisses musicales issues des lignes mélodiques mozartiennes, soulignent par le simple accompagnement au piano, le sens de l'improvisé, du superficiel, de l'incomplet.
La nature des autres personnages est rendue par quelques traits: l'humanité veule de Leporello, la nymphomanie de Donna Elvira, attachée, mains au-dessus de la tête, au poteau de Saint Sébastien et recevant les flèches du valet de Don Juan, "suggérant ainsi que l'idéologie érotique de ce dernier se limite à la pénétration et plus précisément à la pénétration d'un hermaphrodite. Et c'est ce qu'elle refuse, lorsqu'elle paraît, jupe relevée au dessus de la tête, ou totalement nue, les jambes agitées de soubresauts, célébrant la sexualité clitoridienne et vaginale et poussant le public à déconstruire l'image de prude hystérique cherchant par le mariage, le respect et la sécurité".
...
"En aucun cas -ajoute Franco Fata- il ne s'agit d'une "version" de Don Giovani. La lecture des scènes successives témoigne de l'intelligence et de l'invention de cette production, recherche profonde et réflexion sensible sur l'argument du livret". Par les images du défi, il s'agit d'un théâtre percutant présentant une subtile analyse sociale, grâce à un équilibre de toutes les disciplines, rendant ainsi accessibles les différentes dimensions de cette Donna Giovanni, très mexicaine.
Par Divas A.C.
Avec Donna Elvira: Jesusa Rodriguez
Don Octavio: Liliano Felipe
Zerlina: Victoria Gutierrez
Commandeur et Masetto: Francis Laboriel
Donna Anna: Astrid Hadad
Leporello: Regina Orozco
Piano, Antonieta Lozano
Donna Giovanni, une galerie de magnifiques monstres mexicains
Le costume dans la comedia Dell'Arte dit tout ce qu'il faut attendre du personnage. Tout au long de cette oeuvre de théâtre chanté, il change de porteur. Aussitôt endossé, chaque actrice campe une posture.
Chacune des cinq actrices prend tour à tour la figure de Don Giovanni. Ainsi, toutes deviennent Don Giovanni et pourtant le rôle n'est pas distribué.
Ce trait, invention forte de la mise en scène met en lumière une évidence: la nature indéfinie et irrésolue de Don Juan. "Sans personnalité, Don Juan possède un caractère ouvert aux interprétations et aux multiples incarnations. La poursuite et la fuite le définissent. C'est le nombre de ses conquêtes qui fait de lui ce qu'il est. Sans elles, il n'existe pas..."
En même temps que les actrices endossent rapidement ses caractéristiques, le public apprend que Don Juan n'est pas un prototype masculin mais plutôt une aberration, une déficience humaine. La marionnette Don Juan s'efforce, sur scène par son action, de reconstruire le temps. Les esquisses musicales issues des lignes mélodiques mozartiennes, soulignent par le simple accompagnement au piano, le sens de l'improvisé, du superficiel, de l'incomplet.
La nature des autres personnages est rendue par quelques traits: l'humanité veule de Leporello, la nymphomanie de Donna Elvira, attachée, mains au-dessus de la tête, au poteau de Saint Sébastien et recevant les flèches du valet de Don Juan, "suggérant ainsi que l'idéologie érotique de ce dernier se limite à la pénétration et plus précisément à la pénétration d'un hermaphrodite. Et c'est ce qu'elle refuse, lorsqu'elle paraît, jupe relevée au dessus de la tête, ou totalement nue, les jambes agitées de soubresauts, célébrant la sexualité clitoridienne et vaginale et poussant le public à déconstruire l'image de prude hystérique cherchant par le mariage, le respect et la sécurité".
...
"En aucun cas -ajoute Franco Fata- il ne s'agit d'une "version" de Don Giovani. La lecture des scènes successives témoigne de l'intelligence et de l'invention de cette production, recherche profonde et réflexion sensible sur l'argument du livret". Par les images du défi, il s'agit d'un théâtre percutant présentant une subtile analyse sociale, grâce à un équilibre de toutes les disciplines, rendant ainsi accessibles les différentes dimensions de cette Donna Giovanni, très mexicaine.
Composition musicale, arrangements
Mise en scène
Origine géographique
Mexique
Date (année)
1984
Cote MCM
MCM_1984_MX_S1
Auteur val
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Mexique. Donna Giovanni. Théâtre chanté. Photos | Mexique | 1984-09-11 | Photo numérique | |
Mexique. Donna Giovanni, adaptation libre pour piano et actrices d'après Mozart et Da Ponte par Divas A.C. Mexico. Affiche | Mexique | 1984-09-11 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1984 | 1984 |