Pérou. Musiques et danses du Pérou. Aymara-Quechua. Huaynos et danse des ciseaux. Les Sicuris de Puno. Dir. Abel A. Nunez Miraval. Spectacle
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Évènement
Titre
Pérou. Musiques et danses du Pérou. Aymara-Quechua. Huaynos et danse des ciseaux. Les Sicuris de Puno. Dir. Abel A. Nunez Miraval. Spectacle
Sous-titre
ensemble Maximo Damian
Date
1992-06-23
Date de fin
1992-06-27
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
23-27 juin 1992
Aymara-Quechua. Ensemble Maximo Damian.
Danses chamaniques, tijeras.
Cette danse est une cérémonie particulière à la région du Chanka (départements de Ayacucho, Huancavelica et Apurimac). Elle se déroule généralement au mois de mai à l'occasion de la St Pierre et Paul (29 juin), en août à la San Isidro Labrador, et en octobre-novembre pour la San Diego.
Pourtant, il n'existe aucune relation entre le christianisme et le contenu de ces danses, les fêtes chrétiennes n'ayant fait que se superposer aux anciens rites andins. La cérémonie commence par une introduction musicale alba suivie du rite propitiatoire tinkay au cours duquel l'on fait des offrandes aux divinités de la montagne, wamani, et à la Terre Mère, pachamama.
Danse des ciseaux d'Ayacucho.
Dans la Sierra péruvienne de la province de Lucanas (département d'Ayacucho), les instruments les plus répandus et les plus populaires sont le violon et la harpe. Les musiciens participent à toutes les fêtes qui rythment la vie des campagnes. Les danseurs qui les accompagnent hantent les rêves et l'imagination des enfants des paysans. Les plus fameux sont les danseurs de ciseaux. Coiffées de leurs grands chapeaux de feutre, ceints de leurs habits brodés de fils d'or et d'argent, ils se défient sous les yeux des spectateurs avant de s'affronter au cours des Atipanakuy.
Les formules des ciseaux qu'ils tiennent dans la main droite, auxquelles répondent les mélodies de la harpe et du violon, vont en s'accélérant; les pas et les figures de danses se font de plus en plus compliqués, de plus en plus endiablés... Les voilà comme possédés.
Ceux qui sont initiés aux arts magiques de la musique et de la danse ont conclu un pacte secret avec les puissances surnaturelles. Accompagnés de leurs maîtres, ils sont allés, la nuit, sur les pierres anciennes. Ils ont apporté l'offrande rituelle de coca, d'alcool et de cigarettes et ont invoqué le Wamani, esprit de la montagne, qui les rendra infatigables, invulnérables, et les fera triompher de tous leurs adversaires. Investis de pouvoirs, ils sont ceux qui "savent", qui guérissent, qui jettent des sorts. Survivance des anciens danseurs sacrés, les "faiseurs de pluies" les dansaj communiquent avec la nature, avec le rythme auquel l'univers est soumis, et perpétuent avec les musiciens les rites anciens toujours profondément enracinés dans l'âme andine.
Huaynos, chants andins
Ces pièces musicales chantées sur un accompagnement de violon et de harpe andine accompagnent les divers moments de la vie des indiens des Andes péruviennes.
-Wawa pampay, musique funéraire au caractère sombre et triste chantée et jouée à l'occasion des obsèques d'un nourrisson. Les musiciens se tiennent généralement à l'entrée du cimetière où dansent les parrains et marraines de l'enfant.
-Killi waracha, chant dédié à un petit passereau multicolore symbolisant l'amour d'un jeune homme pour sa fiancée.
-Toril, chant qui accompagne le marquage du bétail. Généralement organisé en hiver (entre juin et août), le marquage donne lieu à une véritable fête au cours de laquelle les animaux sélectionnés pour être marqués aux initiales de leur propriétaire sont décorés de rubans multicolores..
-Carnaval, accompagne le carnaval du mois de février (mardi-gras), une occasion jugée très favorable pour la rencontre des hommes et femmes célibataires.
Maximo Damian Huamani, violoniste d'Ishua.
Né en 1936 à San Diego de Ishua, village de la province de Lucanas dans l'Ayacucho, d'un père violoniste renommé, Maximo Damian commence le violon à l'âge de 12 ans. Tout jeune encore il part travailler à Lima pour subvenir aux besoins de sa famille. Il y découvre un monde qui lui est totalement étranger, un monde hostile qui, bien que parlant la même langue que lui - le quechua -, méprise profondément les Indiens de la montagne et leur réserve les travaux les plus durs.
Tout en travaillant il poursuit son apprentissage musical. Peu à peu il commence à animer des fêtes avec son groupe de danseurs de Tijeras. Aujourd'hui, Maximo Damian a joué dans les plus grandes villes du Pérou et d'Amérique Latine. Il enseigne le violon à l'Ecole Nationale des Arts Traditionnels de Lima et est considéré comme le meilleur représentant de la tradition violonistique de sa région.
Les sicuris de Puno
La présence des flûtes de Pan en Amérique du Sud est attestée depuis l'époque des Incas. Il s'agissait d'instruments de poterie, de roseaux, de métal ou encore creusés dans une seule pièce de bois dur.
De nos jours, le sicu encore appelé antara est une flûte composée de plusieurs tuyaux de roseau disposés parallèlement en ordre croissant et obturés à leur extrémité inférieure. Le nombre de tuyaux (de 7 à 33) varie en fonction de la taille de l'instrument et donc de son registre. Les sicus se jouent généralement en orchestres polyphoniques pouvant aller jusqu'à 40 musiciens. L'ensemble se divise en plusieurs groupes jouant chacun une partie différente. Les exécutants ne font jamais glisser leurs lèvres le long de l'instrument, mais attaquent chaque note séparément avec un claquement de langue, ce qui confère à leur musique un caractère staccato. Cette "acidité" du jeu est toutefois tempérée par le mélange sonore des flûtes qui s'enrichissent mutuellement comme dans un jeu d'orgue.
Tout en jouant, les musiciens, légèrement penchés sur leurs instruments forment une ronde mouvante et ondulante.
Ce programme a été réalisé dans le cadre de l'Extra European Arts Committee for the Promotion of non Western Arts et avec la collaboration de l'A.D.E.C.
Aymara-Quechua. Ensemble Maximo Damian.
Danses chamaniques, tijeras.
Cette danse est une cérémonie particulière à la région du Chanka (départements de Ayacucho, Huancavelica et Apurimac). Elle se déroule généralement au mois de mai à l'occasion de la St Pierre et Paul (29 juin), en août à la San Isidro Labrador, et en octobre-novembre pour la San Diego.
Pourtant, il n'existe aucune relation entre le christianisme et le contenu de ces danses, les fêtes chrétiennes n'ayant fait que se superposer aux anciens rites andins. La cérémonie commence par une introduction musicale alba suivie du rite propitiatoire tinkay au cours duquel l'on fait des offrandes aux divinités de la montagne, wamani, et à la Terre Mère, pachamama.
Danse des ciseaux d'Ayacucho.
Dans la Sierra péruvienne de la province de Lucanas (département d'Ayacucho), les instruments les plus répandus et les plus populaires sont le violon et la harpe. Les musiciens participent à toutes les fêtes qui rythment la vie des campagnes. Les danseurs qui les accompagnent hantent les rêves et l'imagination des enfants des paysans. Les plus fameux sont les danseurs de ciseaux. Coiffées de leurs grands chapeaux de feutre, ceints de leurs habits brodés de fils d'or et d'argent, ils se défient sous les yeux des spectateurs avant de s'affronter au cours des Atipanakuy.
Les formules des ciseaux qu'ils tiennent dans la main droite, auxquelles répondent les mélodies de la harpe et du violon, vont en s'accélérant; les pas et les figures de danses se font de plus en plus compliqués, de plus en plus endiablés... Les voilà comme possédés.
Ceux qui sont initiés aux arts magiques de la musique et de la danse ont conclu un pacte secret avec les puissances surnaturelles. Accompagnés de leurs maîtres, ils sont allés, la nuit, sur les pierres anciennes. Ils ont apporté l'offrande rituelle de coca, d'alcool et de cigarettes et ont invoqué le Wamani, esprit de la montagne, qui les rendra infatigables, invulnérables, et les fera triompher de tous leurs adversaires. Investis de pouvoirs, ils sont ceux qui "savent", qui guérissent, qui jettent des sorts. Survivance des anciens danseurs sacrés, les "faiseurs de pluies" les dansaj communiquent avec la nature, avec le rythme auquel l'univers est soumis, et perpétuent avec les musiciens les rites anciens toujours profondément enracinés dans l'âme andine.
Huaynos, chants andins
Ces pièces musicales chantées sur un accompagnement de violon et de harpe andine accompagnent les divers moments de la vie des indiens des Andes péruviennes.
-Wawa pampay, musique funéraire au caractère sombre et triste chantée et jouée à l'occasion des obsèques d'un nourrisson. Les musiciens se tiennent généralement à l'entrée du cimetière où dansent les parrains et marraines de l'enfant.
-Killi waracha, chant dédié à un petit passereau multicolore symbolisant l'amour d'un jeune homme pour sa fiancée.
-Toril, chant qui accompagne le marquage du bétail. Généralement organisé en hiver (entre juin et août), le marquage donne lieu à une véritable fête au cours de laquelle les animaux sélectionnés pour être marqués aux initiales de leur propriétaire sont décorés de rubans multicolores..
-Carnaval, accompagne le carnaval du mois de février (mardi-gras), une occasion jugée très favorable pour la rencontre des hommes et femmes célibataires.
Maximo Damian Huamani, violoniste d'Ishua.
Né en 1936 à San Diego de Ishua, village de la province de Lucanas dans l'Ayacucho, d'un père violoniste renommé, Maximo Damian commence le violon à l'âge de 12 ans. Tout jeune encore il part travailler à Lima pour subvenir aux besoins de sa famille. Il y découvre un monde qui lui est totalement étranger, un monde hostile qui, bien que parlant la même langue que lui - le quechua -, méprise profondément les Indiens de la montagne et leur réserve les travaux les plus durs.
Tout en travaillant il poursuit son apprentissage musical. Peu à peu il commence à animer des fêtes avec son groupe de danseurs de Tijeras. Aujourd'hui, Maximo Damian a joué dans les plus grandes villes du Pérou et d'Amérique Latine. Il enseigne le violon à l'Ecole Nationale des Arts Traditionnels de Lima et est considéré comme le meilleur représentant de la tradition violonistique de sa région.
Les sicuris de Puno
La présence des flûtes de Pan en Amérique du Sud est attestée depuis l'époque des Incas. Il s'agissait d'instruments de poterie, de roseaux, de métal ou encore creusés dans une seule pièce de bois dur.
De nos jours, le sicu encore appelé antara est une flûte composée de plusieurs tuyaux de roseau disposés parallèlement en ordre croissant et obturés à leur extrémité inférieure. Le nombre de tuyaux (de 7 à 33) varie en fonction de la taille de l'instrument et donc de son registre. Les sicus se jouent généralement en orchestres polyphoniques pouvant aller jusqu'à 40 musiciens. L'ensemble se divise en plusieurs groupes jouant chacun une partie différente. Les exécutants ne font jamais glisser leurs lèvres le long de l'instrument, mais attaquent chaque note séparément avec un claquement de langue, ce qui confère à leur musique un caractère staccato. Cette "acidité" du jeu est toutefois tempérée par le mélange sonore des flûtes qui s'enrichissent mutuellement comme dans un jeu d'orgue.
Tout en jouant, les musiciens, légèrement penchés sur leurs instruments forment une ronde mouvante et ondulante.
Ce programme a été réalisé dans le cadre de l'Extra European Arts Committee for the Promotion of non Western Arts et avec la collaboration de l'A.D.E.C.
Origine géographique
Pérou
Mots-clés
Date (année)
1992
Cote MCM
MCM_1992_PE_S1
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Pérou. Les sicuris de Puno, Dir. Abel A. Nunez Miraval. Photos | Pérou | 1992-06-23 | Photo numérique | |
Pérou. Aymara-Quechua. Ensemble Maximo Damian. Danses chamaniques, tijeras. Huaynos, chants andins. Photos | Pérou | 1992-06-23 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1992 | 1992 |