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Japon. Kyôgen. Photos

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Titre

Japon. Kyôgen. Photos

Sous-titre

Paroles folles

Date

2013-06-08

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre
Opéra

Programme détaillé

SHIMIZU « L’EAU DE SOURCE »
Le maître demande à Tarô Kaja, d’aller à une source voisine afin de puiser de l’eau pure destinée à la cérémonie du thé. Il lui confie à cette fin un seau de grand prix qui fait partie des trésors de sa famille. Tarô Kaja refuse de partir, prétendant qu’un « oni » (ogre/démon) fait chaque jour, à la tombée de la nuit, son apparition près de la source. Le maître reste sourd à ces raisons, et Tarô Kaja s’en va bon gré mal gré. Mais il revient peu de temps après, sans le seau, en prétendant qu’il a fui devant l’attaque de cet « oni ». Le maître, voulant récupérer son seau, part à son tour vers la source... mais il a été devancé par Tarô Kaja qui, coiffé d’un masque d’ogre, s’amuse à le menacer. Or, malgré le masque, ses propos et ses attitudes n’ont rien de celles d’un ogre, et le maître l’ayant enfin reconnu sous son déguisement, le valet n’a plus d’autre ressource que de s’enfuir. La pièce se termine par une « course-poursuite » entre les deux hommes, conclusion très classique d’un grand nombre de pièces de kyôgen qui brodent sur le thème du « trompeur-trompé ».

INABADOU « ZIZANIE AU TEMPLE D’INABA »
Un homme, lassé de son épouse, un dragon tyrannique qui boit inconsidérément, profite de l’absence momentanée de celle-ci pour lui envoyer une lettre de répudiation. Puis il part au temple d’Inaba (autre nom du Byôdô-ji de Kyôto) afin de prier pour qu’on lui donne une nouvelle épouse. Alors qu’il s’est assoupi près de l’autel bouddhique, l’épouse, ayant lu la lettre, décide de lui jouer un mauvais tour : se cachant à la nuit dans l’enceinte du temple, elle prend un ton de prophétesse pour annoncer à son mari qu’une prétendante l’attend à l’entrée... L’homme, persuadé d’avoir fait un rêve prémonitoire, se précipite pour retrouver l’objet de ses voeux, sans se douter que cette “prétendante” est, en réalité, son ancienne femme.
Il ramène aussitôt la nouvelle épousée chez lui, afin de procéder à un échange de coupes de saké (cérémonie formelle qui, dans le Japon d’autrefois, suffiait à sceller le contrat de mariage). À sa grande stupeur, sa partenaire, loin d’échanger les coupes, boit comme un trou de son côté... jusqu’au moment où le mari, découvrant la supercherie, sent monter en lui un retour de flamme pour l’épouse épouvantable qui, n’en doutons pas, continuera de le tyranniser. Cette pièce, dans laquelle la démesure de l’ivresse sert de ressort au déroulement de l’action, fait partie d’un répertoire tombé en désuétude à la fin du XIX° siècle – répertoire récemment remis au goût du jour par la famille Shigeyama.

KAMINARI « LE DIEU-TONNERRE »
Un modeste médecin, ne parvenant pas à subsister à Kyôto, part vers les provinces de l’Est pour y exercer son métier. Soudain, en cours de route, un orage se déclenche et le dieu-tonnerre (la foudre) tombe devant lui. Or, dans la violence de sa chute, le dieu s’est luxé la hanche. Apprenant que l’homme recroquevillé de peur près de lui est médecin, il lui ordonne de lui remettre la hanche en place. Le médecin décide de soigner la divinité par acupuncture.
Au terme d’un traitement vigoureux, le dieu- tonnerre, complètement rétabli, remonte au ciel. La drôlerie de cette courte pièce réside en grande partie dans la pantomime mettant aux prises le médecin armé d’une énorme aiguille, et le tonnerre qui, soudain devenu vulnérable, exagère ses contorsions de douleur. Ce type de situation volontairement caricaturale joue sur de vieilles croyances animistes, et constitue l’un des ressorts comiques les plus efficaces du répertoire du Kyôgen.

Présentation des artistes

LA FAMILLE SHIGEYAMA
Longue lignée d'acteurs représentants de l'école d'Okura et basée à Kyôto, la famille Shigeyama se consacre au kyôgen depuis plus de 400 ans, avec un réper- toire de pièces classiques, la redé- couverte de pièces tombées dans l'oubli mais également des créations contem- poraines.
La dynastie Shigeyama est reconnue au Japon pour l'excellence de ses repré- sentations. C'est ainsi que Shigeyama Sensaku l'un des plus célèbres acteurs de kyôgen et illustre patriache de la famille, récemment décédé à l'âge de 93 ans, fut nommé « ‎trésor national vivant du Japon ». De même, Shigeyama Shime devient en 1992, à l'âge de 45 ans, « Important bien culturel vivant », puis reçoit l’année suivante le prix de la Ville de Tôkyô pour l’ensemble de ses travaux.
À l’initiative du Théâtre du Soleil et de l’Arta, Shigeyama Shime, accompagné de ses deux fils, Ippei et Motohiko – formés par leur grand-père comme le veut la tradition japonaise –, revient aujourd'hui à Paris pour nous offrir deux représen- tations exceptionnelles.

Photographe

Origine géographique

Japon

Contexte de captation

Spectacle

PCI

Indissociables, le nô et le kyôgen ont été inscrits ensemble, sous le terme nôgaku, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO en 2008.

Cote MCM

MCM_2013_JP_S2_PN1

Date du copyright

2013

Editeur