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Japon. Hayachine Take Kagura (A). Vidéos

Évènement

Type de document

Vidéo numérique

Titre

Japon. Hayachine Take Kagura (A). Vidéos

Sous-titre

Danses masquées du village de Take

Date

2013-03-30

Artistes

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Résumé

fr Le hayachine take kagura est une forme de danse religieuse pratiquée depuis quatre à cinq siècles dans la préfecture d’Iwate au nord-est de l’île de Honshu. L’origine légendaire de ces danses théâtrales est la fameuse colère d’Amaterasu, la déesse du soleil, qui en se retirant dans une grotte priva le monde de lumière et de chaleur ; Ameno Uzume, divinité de l’aube et de la gaieté, se livra alors à une danse lascive si grotesque qu’elle provoqua l’hilarité des autres divinités. Sa curiosité excitée par le bruit, Amaterasu sortit de la grotte. Autrefois appelés kamikura (siège des dieux) les kagura étaient exécutés à la cour par des prêtresses du culte d’Ameno Uzume. Avec le temps, ce rituel devint le mikagura ou kagura impérial et inspira des kagura villageois qui se répandirent à travers le Japon en se diversifiant selon les régions.

Programme détaillé

PROGRAMME A (29 & 30 mars)
1. Torimai [Danse des volailles / shikimai]
Chaque représentation commence par une séquence de shikimai. Deux danseurs imitent la parade amoureuse d’un coq et d’une poule. Cette danse sert à purifier l’espace, les volailles étant censées chasser les mauvais esprits, et symbolise l’union d’Izanagi no Mikoto et d’Izanami no Mikoto, les créateurs du monde.

2. Sanbaso [Danse de bénédiction / shikimai]
Ce deuxième shikimai a pour but d’apaiser la divinité Hiruko no Mikoto. Troisième fils des fondateurs mythiques du Japon, Hiruko naquit sans squelette, ni mains, ni pieds. On le jeta à la mer. Il fut recueilli par Ebisu Saburo et devint une divinité importante que l’on invoque notamment pour la santé des enfants.

3. Yama no Kamimai [Danse de la déesse de la montagne / shikimai]
Yamano Kami est la déesse de l’agriculture au printemps lorsqu’elle fait couler l’eau vers les rizières, et elle redevient la déesse de la montagne à l’automne. Le danseur porte à ses médius des bandes de papier sacré (kuji) en signe d’incarnation de la divinité et bénit l’assistance en lui jetant du riz.

4. Tennyomai [Danse de la nymphe céleste / onnamai]
Cette danse de femme est exécutée par un homme, comme souvent en Asie. Tennyo est une nymphe céleste très appréciée des dieux lorsqu’ils se rassemblent pour faire de la musique et danser.

5. Gokokumai [Danse des cinq grains / kamimai]
Amaterasu, la déesse du Soleil, apprit un jour l’existence de la déesse de la nourriture, Ukemochi no Kami. Elle lui dépêcha aussitôt la déesse de la Lune. Ravie de cette visite, Ukemochi voulut régaler la déesse de la Lune de festins variés qu’elle faisait sortir de sa bouche. Dégoûtée par ces manières, la déesse de la Lune se mit en colère et la tua. Apprenant cela, Amaterasu chargea Ama no Kumabito de découvrir ce qui s’était passé. Sur le corps de la déesse, Ama no Kumabito découvrit cinq grains qui germaient. Il les confia à Ameno Futodama no Mikoto, dieu de l’industrie, afin qu’il les rapporte à la déesse Amarerasu. En les recevant, celle-ci déclara que ces grains seraient la nourriture des hommes.

6. Fushomai [Danse furieuse / aramai]
Dans cette danse aux mouvements violents, une divinité expulse les mauvais esprits puis incarnée en homme, elle neutralise les sept désastres (épidémies, invasions, luttes intestines, les changements extraordinaires dans les cieux, éclipses solaires et lunaires, tempêtes et typhons, sécheresses).

7. Gongenmai [Danse du lion noir]
Cette danse protectrice termine chaque représentation de kagura et ne peut être suivie d’aucune autre. Produit du syncrétisme entre le bouddhisme et le culte des kami, le gongen est un boddhisatva qui choisit d’apparaître aux Japonais sous les traits d’un kami afin de les sauver. Quand une troupe de kagura visite un village, elle se rend dans chaque maison avec le gongen et on lui offre du riz et de l’argent en disant : “le mont Hayachine est entré dans ma maison”.

d’après Sumio morijiri et Sohei NagaSawa

Origine géographique

Japon

Contexte de captation

Spectacle

Captation vidéo

Cote MCM

MCM_2013_JP_S1_VN1

Date du copyright

2013

Editeur