Asie. Grandes voix d'Asie. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Asie. Grandes voix d'Asie. Spectacle
Date
1991-03-08
Date de fin
1991-03-17
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
Mugam d'Azerbaïdjan, 8-17 mars.
Maqom du Tadjikistan, 19-24 mars .
Âsik, poètes-chanteurs populaires de Turquie, 26-29 mars.
A travers les formes vocales d'Azerbaïdjan, et du Tadjikistan, et la poésie populaire chantée des Âshik turcs, ce cycle est un hommage à la voix, modèle par excellence de la création musicale en Orient.
Fidèlement suivie par les instruments, elle révèle une liberté et un pouvoir émotionnel uniques au monde. Tantôt ténue et douloureuse, tantôt large et claire, toujours ornementée, elle est l'expression idéale de l'amour tant profane que sacré.
Musique savante d'Azerbaïdjan 8-17 mars.
Avec le trio Hâji Bâbâ Huseynov
Un flot musical d'émotions sublimées.
Le mugam d'Azerbaïdjan est une des traditions musicales savantes les plus émouvantes et les plus subtiles d'Orient. Elle doit sa richesse à une double origine, persane pour la musique et turque pour la poésie. De plus en plus connue et appréciée en Occident grâce à des musiciens comme Alem Kassimov invité de nombreuses fois à Paris et dont la Maison des Cultures du Monde a édité deux disques compacts, elle doit son succès à la beauté et à l'expressivité de la voix.
Un concert de musique azéri se déroule selon une longue suite ordonnée sur des parties libres et mesurées. Cette suite ou mugam offre tout à la fois une unité et une diversité exemplaires, illustrées par l'alternance des improvisations et des compositions, du rythme libre et du rythme mesuré, des modes gais et des modes tristes, des couleurs sonores tantôt chatoyantes tantôt en demi-teintes.
Hâji Bâbâ Huseynov, héritier direct des grands maîtres du XIXe siècle, appartient à la vieille génération des interprètes de mugam azéri. Né en 1919 à Bakou, il se révèle non seulement un excellent interprète mais également un fin connaisseur de la poésie orientale. De plus il a formé les jeunes espoirs d'aujourd'hui Alem Kassimov, Agakhan Abdullaev, Sakhavet Mamedov.
Son style se démarque très fortement de celui des chanteurs de la jeune génération. Peu soucieux des effets de vibrato, de falsetto de notes suraigües, il concentre toute son attention sur la subtilité du phrasé et des nuances, chaque note révélant une intention propre en étroite symbiose avec le texte du poème chanté. Puissante, timbrée et chaleureuse, sa voix passe sans effort apparent et donne une impression d'extrême richesse dans la moindre de ses modulations. A la fois viril et raffiné, généreux et sensible, l'art d'Hâji Bâbâ Huseynov témoigne d'un imaginaire hors pair.
Il est admirablement secondé depuis de nombreuses années par le luth târ de Aqasalim Abdulaev et la vièle kemantche de Nazim Asadulaev, deux musiciens qui ont su développer avec leur soliste une complicité étroite remarquablement mise en valeur dans les pièces improvisées.
A la sonorité riche et timbrée du luth târ, répond le son langoureux et subtil de la vièle à pique qui peut aussi bien produire des sons plaintifs qui remuent l'âme que scander gaiement au rythme du daf le chant du soliste.
Tournée en Hollande, Genève, Bruxelles Montpellier, Marseille.
Chant populaire et savant du Tadjikistan 19-24 mars
Avec Dowlatmand, accompagné de Abdosattar Abdollaev
Originaire de la ville de Koulab, coeur de la tradition savante Tadjik, Dowlatmand est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands musiciens du Tadjikistan, et sa renommée déborde largement les frontières du pays jusqu'au Pakistan, en Inde et à Paris où il a joué en mars 90 (Auditorium des Halles)
Dowlatmand exécute aussi bien des chants populaires que les grands airs du répertoire savant. Cette musique, qu'il interprète avec un constant souci du texte littéraire, laisse également une large place à l'improvisation. Les poèmes sont généralement des oeuvres des grands poètes persans classiques (Hafiz, Saadi) ou contemporains. Ils ont pour thème l'amour, le vin, le mysticisme.
Le style vocal Tadjik est riche, très ornementé, parqué par l'apport persan, notamment dans les jeux de vocalises improvisées et réputées pour leur difficulté. L'art vocal Tadjik ignore en revanche le vibrato glottal qui est l'un des apanages du chant azerbaïdjanais
Dowlatmand n'est pas seulement chanteur, il joue également des luths setâr et dutâr, ainsi que de la petite vièle à pique ghichak. Il utilise le dûtar au registre grave dans la musique populaire, et le setâr au registre moyen pour la musique savante.
Les pièces instrumentales tantôt granes, lentes et solennelles ou au contraire vives et dansantes, conservent toujours un caractère plaintif et nostalgique.
Dowlatmand est accompagné par le percussionniste Abdosattar Abdollaev, joueur de tavlak (tambour de poterie en forme de calice) et de doïra (tambourin) considéré comme l'un des meilleurs du Tadjikistan.
Tournée à Bruxelles, Lille, Marseille.
Âshik, poètes-chanteurs populaires de Turquie 26-29 mars
Turquie orientale avec Sherif Tashliova, Coban Uglu de Kars
Turquie centrale avec Sümbül Müslüm d'Ankara
Anatolie occidentale avec Denizer Mühlis de Bursa
La musique turque, héritière des traditions arabe, parsane et byzantine est sans aucun doute l'une des plus riches et des mieux préservées du Proche-Orient.
Le cycle Musiques d'Istanbuk organisé en mars 1990 à la Maison des Cultures du Monde a révélé toute la diversité des répertoires savants et religieux. Autre aspect des musiques turques, le répertoire des âshik est extrêmement prisé par les populations villageoises et citadines. Se déplaçant de village en village, leur luth saz sous le bras, ces musiciens professionnels louent leurs services à l'occasion des mariages, de soirées organisées entre amis; ils chantent également dans les cafés populaires.
Le mot âshik (prononcer âcheuk!) signifie "amoureux", "passionné". Terme justifié car c'est la passion qui les a conduits à devenir poètes-chanteurs, passion de la musique, de la poésie, ou d'un amour déçu. Pour nombre d'entre eux il s'agit aussi d'une tradition familiale, un univers dans lequel ils ont baigné depuis leur enfance.
Leurs poèmes, qu'il s'agisse des 'uvres de leurs prédécesseurs ou de textes de leur cru sont généralement des chants d'amour, des descriptions de la nature, des ballades, des éloges de leurs hôtes, ainsi que parfois de longues épopées consacrées au héros Köroghlu, troubadour errant, poète-aventurier du XIe siècle.
L'instrument de prédilection des âshik est le luth à manche long saz. Il sert essentiellement à l'accompagnement de chant dont il suit fidèlement la mélodie et auquel il répond par de petites ritournelles. L'art vocal des âshik est très ornementé, contrairement à la musique savante caractérisée par une grande sobriété, il exprime ainsi sa parenté avec les musiques d'Iran et d'Azerbaïdjan.
Tournée en Allemagne et en Hollande.
Maqom du Tadjikistan, 19-24 mars .
Âsik, poètes-chanteurs populaires de Turquie, 26-29 mars.
A travers les formes vocales d'Azerbaïdjan, et du Tadjikistan, et la poésie populaire chantée des Âshik turcs, ce cycle est un hommage à la voix, modèle par excellence de la création musicale en Orient.
Fidèlement suivie par les instruments, elle révèle une liberté et un pouvoir émotionnel uniques au monde. Tantôt ténue et douloureuse, tantôt large et claire, toujours ornementée, elle est l'expression idéale de l'amour tant profane que sacré.
Musique savante d'Azerbaïdjan 8-17 mars.
Avec le trio Hâji Bâbâ Huseynov
Un flot musical d'émotions sublimées.
Le mugam d'Azerbaïdjan est une des traditions musicales savantes les plus émouvantes et les plus subtiles d'Orient. Elle doit sa richesse à une double origine, persane pour la musique et turque pour la poésie. De plus en plus connue et appréciée en Occident grâce à des musiciens comme Alem Kassimov invité de nombreuses fois à Paris et dont la Maison des Cultures du Monde a édité deux disques compacts, elle doit son succès à la beauté et à l'expressivité de la voix.
Un concert de musique azéri se déroule selon une longue suite ordonnée sur des parties libres et mesurées. Cette suite ou mugam offre tout à la fois une unité et une diversité exemplaires, illustrées par l'alternance des improvisations et des compositions, du rythme libre et du rythme mesuré, des modes gais et des modes tristes, des couleurs sonores tantôt chatoyantes tantôt en demi-teintes.
Hâji Bâbâ Huseynov, héritier direct des grands maîtres du XIXe siècle, appartient à la vieille génération des interprètes de mugam azéri. Né en 1919 à Bakou, il se révèle non seulement un excellent interprète mais également un fin connaisseur de la poésie orientale. De plus il a formé les jeunes espoirs d'aujourd'hui Alem Kassimov, Agakhan Abdullaev, Sakhavet Mamedov.
Son style se démarque très fortement de celui des chanteurs de la jeune génération. Peu soucieux des effets de vibrato, de falsetto de notes suraigües, il concentre toute son attention sur la subtilité du phrasé et des nuances, chaque note révélant une intention propre en étroite symbiose avec le texte du poème chanté. Puissante, timbrée et chaleureuse, sa voix passe sans effort apparent et donne une impression d'extrême richesse dans la moindre de ses modulations. A la fois viril et raffiné, généreux et sensible, l'art d'Hâji Bâbâ Huseynov témoigne d'un imaginaire hors pair.
Il est admirablement secondé depuis de nombreuses années par le luth târ de Aqasalim Abdulaev et la vièle kemantche de Nazim Asadulaev, deux musiciens qui ont su développer avec leur soliste une complicité étroite remarquablement mise en valeur dans les pièces improvisées.
A la sonorité riche et timbrée du luth târ, répond le son langoureux et subtil de la vièle à pique qui peut aussi bien produire des sons plaintifs qui remuent l'âme que scander gaiement au rythme du daf le chant du soliste.
Tournée en Hollande, Genève, Bruxelles Montpellier, Marseille.
Chant populaire et savant du Tadjikistan 19-24 mars
Avec Dowlatmand, accompagné de Abdosattar Abdollaev
Originaire de la ville de Koulab, coeur de la tradition savante Tadjik, Dowlatmand est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands musiciens du Tadjikistan, et sa renommée déborde largement les frontières du pays jusqu'au Pakistan, en Inde et à Paris où il a joué en mars 90 (Auditorium des Halles)
Dowlatmand exécute aussi bien des chants populaires que les grands airs du répertoire savant. Cette musique, qu'il interprète avec un constant souci du texte littéraire, laisse également une large place à l'improvisation. Les poèmes sont généralement des oeuvres des grands poètes persans classiques (Hafiz, Saadi) ou contemporains. Ils ont pour thème l'amour, le vin, le mysticisme.
Le style vocal Tadjik est riche, très ornementé, parqué par l'apport persan, notamment dans les jeux de vocalises improvisées et réputées pour leur difficulté. L'art vocal Tadjik ignore en revanche le vibrato glottal qui est l'un des apanages du chant azerbaïdjanais
Dowlatmand n'est pas seulement chanteur, il joue également des luths setâr et dutâr, ainsi que de la petite vièle à pique ghichak. Il utilise le dûtar au registre grave dans la musique populaire, et le setâr au registre moyen pour la musique savante.
Les pièces instrumentales tantôt granes, lentes et solennelles ou au contraire vives et dansantes, conservent toujours un caractère plaintif et nostalgique.
Dowlatmand est accompagné par le percussionniste Abdosattar Abdollaev, joueur de tavlak (tambour de poterie en forme de calice) et de doïra (tambourin) considéré comme l'un des meilleurs du Tadjikistan.
Tournée à Bruxelles, Lille, Marseille.
Âshik, poètes-chanteurs populaires de Turquie 26-29 mars
Turquie orientale avec Sherif Tashliova, Coban Uglu de Kars
Turquie centrale avec Sümbül Müslüm d'Ankara
Anatolie occidentale avec Denizer Mühlis de Bursa
La musique turque, héritière des traditions arabe, parsane et byzantine est sans aucun doute l'une des plus riches et des mieux préservées du Proche-Orient.
Le cycle Musiques d'Istanbuk organisé en mars 1990 à la Maison des Cultures du Monde a révélé toute la diversité des répertoires savants et religieux. Autre aspect des musiques turques, le répertoire des âshik est extrêmement prisé par les populations villageoises et citadines. Se déplaçant de village en village, leur luth saz sous le bras, ces musiciens professionnels louent leurs services à l'occasion des mariages, de soirées organisées entre amis; ils chantent également dans les cafés populaires.
Le mot âshik (prononcer âcheuk!) signifie "amoureux", "passionné". Terme justifié car c'est la passion qui les a conduits à devenir poètes-chanteurs, passion de la musique, de la poésie, ou d'un amour déçu. Pour nombre d'entre eux il s'agit aussi d'une tradition familiale, un univers dans lequel ils ont baigné depuis leur enfance.
Leurs poèmes, qu'il s'agisse des 'uvres de leurs prédécesseurs ou de textes de leur cru sont généralement des chants d'amour, des descriptions de la nature, des ballades, des éloges de leurs hôtes, ainsi que parfois de longues épopées consacrées au héros Köroghlu, troubadour errant, poète-aventurier du XIe siècle.
L'instrument de prédilection des âshik est le luth à manche long saz. Il sert essentiellement à l'accompagnement de chant dont il suit fidèlement la mélodie et auquel il répond par de petites ritournelles. L'art vocal des âshik est très ornementé, contrairement à la musique savante caractérisée par une grande sobriété, il exprime ainsi sa parenté avec les musiques d'Iran et d'Azerbaïdjan.
Tournée en Allemagne et en Hollande.
Origine géographique
Asie
Mots-clés
Date (année)
1991
Cote MCM
MCM_1991_ASI_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Grandes voix d'Asie. Affiche | Asie | 1991-03-08 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1991 | 1991 |