Ukraine - Hongrie. Le fils devenu cerf. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Ukraine - Hongrie. Le fils devenu cerf. Spectacle
Sous-titre
Film-théâtre par le théâtre hongrois de Beregszasz
Date
2016-11-28
Direction artistique
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Théâtre
Résumé
Il y a seulement quatre-vingts ans, les paysans possédaient un savoir aussi riche que celui que l’on peut acquérir dans les livres. Comparée à la nôtre, leur vie était une fête perpétuelle. Leur calendrier indiquait les jours de repos, les jours importants ; chaque semaine comportait deux ou trois événements ; ils prononçaient chaque jour des prières différentes. Ils vivaient en harmonie avec la nature ; pour eux, toutes les choses étaient liées. Dans la scène d’enterrement du Fils devenu cerf, nous avons recueilli des bribes de traditions glanées ici et là. De nombreux rites funéraires – liés aussi bien aux astres qu’aux profondeurs de la terre – ont disparu aujourd’hui. On peut encore en trouver quelques traces dont la signification a été oubliée. La grande question est : par quoi la perte de ce riche savoir sera-t-elle remplacée ?
Attila Vidnyánszky
Attila Vidnyánszky
Description de la pratique
Film/théâtre (choeur d’acteurs) d’après le poème de Ferenc Juhász
Les cris du fils devenu cerf poussés depuis la porte des secrets
Le thème du cerf magique, propre à la mythologie hongroise sur l’origine des Magyars, a inspiré, des chroniques médiévales jusqu’à nos jours, nombre d’oeuvres populaires et savantes. Dans sa Cantata profana , Béla Bartók (1930) convie ce thème d’origine chamanique en se servant d’un chant archaïque roumain, la colinda , qui relate l’histoire de neuf garçons partis à la chasse et transformés en cerfs. Dans cette histoire, leur mission s’accomplit à un niveau cosmique : ayant retrouvé la « source pure » ils ne veulent plus retourner dans le monde civilisé. Pour le Bartók ethnologue et compositeur qui rêve dès 1938 de ramener un jour les musiques populaires du monde à quelques formules de base universelles, cette « source pure » va devenir un véritable leit-motiv.
Dans le texte en vers de Ferenc Juhász, Les cris du fils devenu cerf poussés depuis la porte des secrets, écrit après la révolution de 1956, le monde de la nature et de la civilisation semblent intervertir leurs rôles : ici la « source pure » devient la métropole où migre toute une génération désirant quitter le village natal, avec l’ambition de sauver le monde. « Mon poème s’est inspiré de deux expériences. Jeune poète, j’écoutais cette musique élémentaire, immense et éclairante. C’est probablement la Cantata Profana qui a fait surgir en moi ce chant du Cerf (…). Mais c’est aussi un poème sur la sécession. Toute une génération s’est envolée du village natal, elle a vécu les tourments d’une sécession, d’une métamorphose en résistant à la force qui la retenait au foyer parental… Notre croyance a été alimentée par un refus de la vulnérabilité de nos ancêtres » (Ferenc Juhász).
Le spectacle d’Attila Vidnyánszky, puis son film, portent le même titre que le poème de Juhász mais ils proposent une perspective radicalement nouvelle. Le village natal et la métropole (lieu de l’apocalypse) deviennent des allégories. Car c’est l’art, et en particulier le théâtre, qui peut devenir un refuge au service d’une communauté édifiée par le sacrifice de l’artiste. Et dans le film, ce théâtre idéal, désiré, se confronte au théâtre réel qui est déjà compromis. Comme dans les séances chamaniques, le metteur en scène crée un espace dramatique en plaçant sur scène un choeur d’acteurs qui transforme les fragments du texte de Juhász en tissu musical. Dans ce spectacle, le héros principal, le fils devenu cerf, aborde à la fois l’étrangeté de soi-même et du monde extérieur. C’est cela qui le rend capable de dialoguer et de se métamorphoser, de parcourir les couches existentielles « soushumaines » et « sur-humaines» et de les lier. Invoquant les cataclysmes historiques de la société hongroise du siècle dernier, son fonctionnement existentiel a deux directions : exode et retour continus.
Les cris du fils devenu cerf poussés depuis la porte des secrets
Le thème du cerf magique, propre à la mythologie hongroise sur l’origine des Magyars, a inspiré, des chroniques médiévales jusqu’à nos jours, nombre d’oeuvres populaires et savantes. Dans sa Cantata profana , Béla Bartók (1930) convie ce thème d’origine chamanique en se servant d’un chant archaïque roumain, la colinda , qui relate l’histoire de neuf garçons partis à la chasse et transformés en cerfs. Dans cette histoire, leur mission s’accomplit à un niveau cosmique : ayant retrouvé la « source pure » ils ne veulent plus retourner dans le monde civilisé. Pour le Bartók ethnologue et compositeur qui rêve dès 1938 de ramener un jour les musiques populaires du monde à quelques formules de base universelles, cette « source pure » va devenir un véritable leit-motiv.
Dans le texte en vers de Ferenc Juhász, Les cris du fils devenu cerf poussés depuis la porte des secrets, écrit après la révolution de 1956, le monde de la nature et de la civilisation semblent intervertir leurs rôles : ici la « source pure » devient la métropole où migre toute une génération désirant quitter le village natal, avec l’ambition de sauver le monde. « Mon poème s’est inspiré de deux expériences. Jeune poète, j’écoutais cette musique élémentaire, immense et éclairante. C’est probablement la Cantata Profana qui a fait surgir en moi ce chant du Cerf (…). Mais c’est aussi un poème sur la sécession. Toute une génération s’est envolée du village natal, elle a vécu les tourments d’une sécession, d’une métamorphose en résistant à la force qui la retenait au foyer parental… Notre croyance a été alimentée par un refus de la vulnérabilité de nos ancêtres » (Ferenc Juhász).
Le spectacle d’Attila Vidnyánszky, puis son film, portent le même titre que le poème de Juhász mais ils proposent une perspective radicalement nouvelle. Le village natal et la métropole (lieu de l’apocalypse) deviennent des allégories. Car c’est l’art, et en particulier le théâtre, qui peut devenir un refuge au service d’une communauté édifiée par le sacrifice de l’artiste. Et dans le film, ce théâtre idéal, désiré, se confronte au théâtre réel qui est déjà compromis. Comme dans les séances chamaniques, le metteur en scène crée un espace dramatique en plaçant sur scène un choeur d’acteurs qui transforme les fragments du texte de Juhász en tissu musical. Dans ce spectacle, le héros principal, le fils devenu cerf, aborde à la fois l’étrangeté de soi-même et du monde extérieur. C’est cela qui le rend capable de dialoguer et de se métamorphoser, de parcourir les couches existentielles « soushumaines » et « sur-humaines» et de les lier. Invoquant les cataclysmes historiques de la société hongroise du siècle dernier, son fonctionnement existentiel a deux directions : exode et retour continus.
Présentation des artistes
Acteurs:
Mari Törócsik, la mère dans le film
Zsolt Trill, le fils
József Varga, le père
et
Nelli Szú´cs, Viktória Tarpai, Ildikó Béres, Julia Domareckaja, Attila Ferenci, Natália Gál, Viktor Ivaskovics, András Kacsur, Andrea Kacsur, Sándor Krémer, Attila Kristán, Bilozub Olekszandr, Ibolya Orosz, Melinda Orosz, József Rácz, István Só´tér, Imre Szabó, Zsolt Szász, László Tóth, Magdolna Vass, Attila Vidnyánszky fils.
Mari Törócsik, la mère dans le film
Zsolt Trill, le fils
József Varga, le père
et
Nelli Szú´cs, Viktória Tarpai, Ildikó Béres, Julia Domareckaja, Attila Ferenci, Natália Gál, Viktor Ivaskovics, András Kacsur, Andrea Kacsur, Sándor Krémer, Attila Kristán, Bilozub Olekszandr, Ibolya Orosz, Melinda Orosz, József Rácz, István Só´tér, Imre Szabó, Zsolt Szász, László Tóth, Magdolna Vass, Attila Vidnyánszky fils.
Auteur du programme
Chorégraphie
Scénographie
Conseil artistique
Photographie
Montage
Sonorisation
Lumière
Production
Traduction-surtitrages
Origine géographique
Ukraine
Hongrie
Date (année)
2016
Cote MCM
MCM_2016_UK_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Ukraine | 2016-11-28 | Photo numérique | |
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Ukraine | 2016-11-28 | Vidéo numérique | |
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Ukraine | 2016-11-28 | Programme de salle |