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Azerbaïdjan. Mugam. Spectacle

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Évènement

Titre

Azerbaïdjan. Mugam. Spectacle

Date

1994-05-05

Date de fin

1994-05-06

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

5-6 mai 1994, Rond Point (Cycle Voix d'Orient 2-8 mai 1994)
Avec Zayid Gouliev
Aqasalim Abdullaev, luth târ
Mirnazim Asadullaev, vièle kemânche.

La découverte des musiques d'Azerbaïdjan est peut-être une des plus grandes révélations artistiques de ces dernières années. Fruit de plusieurs siècles de maturation, elles ont trouvé leur expression la plus parfaite dans le Mugam, une vaste composition vocale et instrumentale où s'exprime avec ardeur et raffinement toute la violence du sentiment amoureux.
Comme toutes les musiques savantes du Moyen-Orient, la musique d'Azerbaïdjan est monodique et modale. Chaque mode sert de base à une vaste composition vocale et instrumentale appelé mugam. Le mugam est formé d'une suite de cadres mélodiques qui laissent au chanteur une relative liberté d'improvisation et d'adaptation du texte poétique. Ces mélodies alternent avec des pièces vocales rythmées de caractère plus populaire, les tesnif, et des morceaux instrumentaux.
Tel un flot musical proposant au détour de chacun de ses méandres la contemplation d'un paysage sonore et émotionnel inédit, le mugam offre une unité et une diversité exemplaires. Unité dans le ses où toutes les parties sont enchaînées les unes aux autres sans interruption, et diversité dans l'alternance des improvisations et des compositions, des rythmes libres et mesurés, des modes gais et mélancoliques , des couleurs sonores tantôt chatoyantes, tantôt en demi-teintes.
Chaque mugam commence par un prélude instrumental joué sur un rythme entraînant. Il est suivi d'une serie de chants agrémentés de magnifiques intermèdes instrumentaux. Ces chants composés par les grands poètes classiques d'Azerbaïdjan et d'Iran du XIVe siècle à nos jours (Nizâmi, Fuzûlî, Shirvâni, Tabrizi, Vahid) nous parlent avec pathétisme de l'amour, de l'attrait de l'être aimé, de la beauté d'un paysage ou encore de la splendeur de dieu.
Il y aurait beaucoup à écrire sur les qualités vocales requises dans l'interprétation du mugam. Innombrables sont les techniques vocales utilisées pour exprimer les divers états d'âme du poète : chant sotto voce, quasi murmuré, explosions vocales, vocalises et glissendi multiples, et surtout ce fameux yodel, probablement emprunté à la tradition persane, et que les chanteurs azéris ont porté à un véritable paroxysme.
Formé à la célèbre école Zeynali de Bakou, Zayid Gouliev entame rapidement une cariière de grand soliste en Azerbaïdjan et en URSS où il enregistre plusieurs disques pour la firme Melodia. La Maison des Cultures du Monde le fait découvrir en 1986. A partir de ce moment, sa carrière devient internationale. Il enregistre en 1991 un CD pour la collection Inédit Trio Jabbâr Garyaghdu Oghlu, suivi de deux autres aux Pays-Bas et donne des concerts en Europe et aux USA.
Depuis quelques mois, il s'est associé avec deux remarquables instrumentistes, Aqasalim Abdullaev et Mirnazim Asadullaev qui accompagnaient Hâji Bâbâ Huseynov, l'un des plus grands maîtres de ce siècle, décédé récemment.

Contributeurs

Origine géographique

Azerbaïdjan

Mots-clés

Date (année)

1994

Cote MCM

MCM_1994_AZ_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 1994 1994