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Arménie. Chants des troubadours d'Arménie. Spectacle

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Évènement

Titre

Arménie. Chants des troubadours d'Arménie. Spectacle

Date

2016-10-15

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

Située au carrefour des grandes civilisations du Moyen-Orient, l’Arménie est une terre de montagnes dont les habitants demeurent très attachés à leur culture. Sa langue indo-européenne dotée au Ve siècle d’un alphabet original, son choix du christianisme comme religion d’État en 301, ont été les facteurs déterminants de son histoire. Sur cette terre de passage, les Arméniens ont dû affronter maints envahisseurs. Leur longue et douloureuse histoire s’est construite sur cette résistance obstinée et a nourri l’art des poètes-musiciens, panégyristes, bardes et conteurs. Ces maîtres du verbe, on les appelle d’abord goussan, un terme qui dérive de govel signifiant « faire l’éloge », auquel se substitue au XVIe siècle celui d’ashough, dérivé de l’arabe ‘ishq (amour, passion). L’ashough, c’est celui qui brûle de désir mais que peuvent troubler aussi les questions métaphysiques. Ses poèmes parlent d’amour mais prennent souvent un tour philosophique ou moral.

Répertoire

Le programme de l’ensemble Goussan couvre trois siècles de cet art en mettant l’accent sur ses trois plus grandes figures : Sayat-Nova (1712-1795), Djivani (1846-1909) et Shahen (1909-1990). Le premier vécut à la cour de Géorgie : ses mélodies et ses poèmes en arménien, géorgien et azéri, imprégnés d’un amour chimérique pour la soeur du roi, portèrent cet art à son plus haut sommet. Djivani, lui, n’était pas un courtisan. Il vécut près du peuple et ses poèmes composés dans un arménien plus pur abordent des sujets d’actualité comme l’exil et la patrie. Shahen illustre quant à lui une renaissance inspirée de la culture arménienne médiévale qui se traduit d’ailleurs par le retour de l’appellation goussan. D’autres poètes comme Chirine, Sheram, Goussan Ashot seront aussi chantés.
L’ensemble Goussan a été fondé par le maître du kamantcha Gaguik Mouradian dans le but de faire connaître l’art des goussan et les chants et danses populaires du haut-plateau arménien. L’esthétique de cet ensemble s’inscrit dans la plus pure tradition arménienne, elle est le fruit d’un travail de recherche permanent sur les répertoires, l’ornementation, l’usage des micro-intervalles, l’improvisation et la qualité du son d’ensemble.

Programme détaillé

• Enguer / Hymne à l’amitié (Djivani,1846-1912).
L’ami vertueux, beau et généreux / fait resplendir l’homme tel un soleil.

• Dun en Gelkhen / Complainte au roi (Sayat-Nova, 1712-1795).
Prélude : solo de kamantcha. Mon eau est différente, tout le monde ne peut la boire / Mon écriture est différente, tout le monde ne peut la lire / N’envoie pas Sayat-Nova mourir en Inde, en Abyssinie, en Arabie.

• Aygeban / Jardinier (Chirine, XIXe s.).
Jardinier, que fais-tu ? / Tu ne transformeras pas les marécages en roseraies. / Quoi qu’il fasse, un Chirine n’égalera pas un Sayat-Nova.

• Chants d’amour (Shahen, 1909-1990).
Le diamant brille sur ton voile / Tes cheveux sombres recouvrent le grain de beauté de ton visage / Achough Djivani, ta bien-aimée est charmante / Elle resplendit comme le soleil.

• Syuniats sarer / Eloge aux montagnes (Goussan Ashot, 1907-1989).
J’ai vu bien des sommets dont on chante les louanges. / Mais c’est toujours de vos cimes que j’ai la nostalgie.

• Asa inchu du lures / Chant d’amour (Goussan Ashot, 1907-1989).
Prélude : solo de duduk. Ma bien-aimée, dis-moi pourquoi tu restes silencieuse, / Tu es triste comme une exilée, / Tu es le feu de mon coeur, / Approche…

• Dartsir mek ashe / Regarde-moi (Sheram, 1857-1938).
Pourquoi te farder puisque la nature t’a faite si belle, / Tes yeux de jais aux regards ardents ont brulé bien des coeurs…

• Suite de pièces à caractère philosophiques (Djivani, 1846-1912).
Hovik / La brise : chant d’exil, avec un solo de blul
Spitak Mazer / Cheveux blancs : Tes couleurs ont changé, ont pris la teinte de l’hiver, telle une rose d’automne.
Zakhort Orer : Les jours sinistres vont et viennent comme l’hiver. Ne désespérons pas, ils viennent puis s’en vont.

• Ashkharums akh chim kashi / Chant d’amour (Sayat Nova, 1712-1795).
En ce monde je ne pousserai aucun soupir, puisque tu es ma bien-aimée / Coupe d’or emplie pour moi de l’eau de l’immortalité.

• Sarer kaghachem / Supplique aux cimes (Sheram, 1857-1938).
Prélude : solo de tar. Montagnes, je vous en prie, abaissez-vous / Je vais trouver ma bien-aimée, ouvrez-moi un chemin.

• Ar Nazeli / Chants d’amour (Djivani, 1846-1912).
Tu es né au paradis, / Bien qu’à la cour du Sultan il y ait beaucoup de beautés / Aucune d’entre elles ne t’égale / Tu représentes plus que toutes les louanges faites par Djivani.

• Zenet kakhtsr unis / Ta voix est douce (Sayat-Nova, 1712-1795).
Tu as semé la graine d’amour dans mon coeur, / Mon âme à tant souffert de tes charmes, / Tu as tué Sayat-Nova, / J’ai emporté tes peines avec moi…

Présentation des artistes

Gaguik Mouradian, kamantcha
Aram Movsisyan, chant
Haïg Sarikouyoumdjian, duduk et blul
Aleksandr Sahakyan, tar

Auteur du programme

Musiciens

Origine géographique

Arménie

Date (année)

2016

Cote MCM

MCM_2016_AM_S1

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