Egypte. Chantres coptes. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Egypte. Chantres coptes. Spectacle
Sous-titre
Musique sacrée d’Égypte
Date
2014-03-28
Artistes principaux
Direction musicale
Ghattas, Michael
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
Ce concert propose de découvrir la tradition musicale d’une des principales Églises d’Orient : l’Église copte orthodoxe d’Égypte. Indissociable du culte, le chant occupe une place essentielle dans cette liturgie. Il se décline en de nombreux genres, les hymnes, les cantillations des grands textes et des incantations du prêtre, ainsi que les madîh et les tassabîh, qui sont des louanges aux saints. Tous ces chants, monodiques, sont en arabe ou en copte, devenu langue liturgique. Les hymnes sont généralement syllabiques et rigoureusement scandées, le chantre pouvant rester de longues minutes sur une seule voyelle, tandis que les cantillations peuvent être librement ornementées. Ces chants sont interprétés a cappella, parfois accompagnés par les cymbales et le triangle.
D’aucuns affirment qu’il s’agirait là d’une tradition musicale plurimillénaire, née du giron de l’Égypte pharaonique et demeurée inchangée des siècles durant. La pratique musicale religieuse copte s’entoure ainsi d’une aura de mysticisme puissante. Cependant, les mélodies coptes demeurent encore largement méconnues car elles ne suscitèrent réellement l’intérêt des orientalistes, des voyageurs et des missionnaires qu’après l’Expédition d’Égypte de Bonaparte (1798-1801). Mais si nul ne peut affirmer aujourd’hui comment se chantait cette tradition musicale et religieuse avant le XIXe siècle, elle n’en a pas moins traversé l’histoire, depuis l’avènement du christianisme jusqu’à nos jours, nourrissant sans peine l’hypothèse d’une tradition aux nombreuses influences culturelles, sémitique ancienne, grecque, arabe et occidentale.
À cet engouement pour ce patrimoine musical, s’ensuit une quête du meilleur chantre, trouvé en la personne du mo’allem (maître) Mikhâ’îl Girgis El-Batanûnî (1873-1957). Décrété garant de la tradition musicale copte, El-Batanûnî fut largement enregistré, d’abord au Congrès de musique arabe du Caire en 1932, puis par l’Institut d’Études Coptes lors de sa création en 1954.
Les chantres invités par le Festival de l’Imaginaire s’inscrivent dans la lignée d’El- Batanûnî. Leur mentor, le professeur Michael Ghattas qui dirige l’enseignement musical à l’Institut d’Études Coptes, tient pour essentiel de transmettre avec un respect indéfectible ces hymnes liturgiques.
D’aucuns affirment qu’il s’agirait là d’une tradition musicale plurimillénaire, née du giron de l’Égypte pharaonique et demeurée inchangée des siècles durant. La pratique musicale religieuse copte s’entoure ainsi d’une aura de mysticisme puissante. Cependant, les mélodies coptes demeurent encore largement méconnues car elles ne suscitèrent réellement l’intérêt des orientalistes, des voyageurs et des missionnaires qu’après l’Expédition d’Égypte de Bonaparte (1798-1801). Mais si nul ne peut affirmer aujourd’hui comment se chantait cette tradition musicale et religieuse avant le XIXe siècle, elle n’en a pas moins traversé l’histoire, depuis l’avènement du christianisme jusqu’à nos jours, nourrissant sans peine l’hypothèse d’une tradition aux nombreuses influences culturelles, sémitique ancienne, grecque, arabe et occidentale.
À cet engouement pour ce patrimoine musical, s’ensuit une quête du meilleur chantre, trouvé en la personne du mo’allem (maître) Mikhâ’îl Girgis El-Batanûnî (1873-1957). Décrété garant de la tradition musicale copte, El-Batanûnî fut largement enregistré, d’abord au Congrès de musique arabe du Caire en 1932, puis par l’Institut d’Études Coptes lors de sa création en 1954.
Les chantres invités par le Festival de l’Imaginaire s’inscrivent dans la lignée d’El- Batanûnî. Leur mentor, le professeur Michael Ghattas qui dirige l’enseignement musical à l’Institut d’Études Coptes, tient pour essentiel de transmettre avec un respect indéfectible ces hymnes liturgiques.
Auteur du programme
Gabry-Thienpont, Severine
Programme détaillé
1. Ten Ou Osht
hymne chanté au commencement de la messe, pendant que les diacres enfilent leurs tuniques. « Nous adorons le Père de la Lumière, et Son Fils unique et le Saint-Esprit, le Consolateur ».
2. Ep ouro
hymne dite « de paix », chantée essentiellement durant les processions d’entrée des mariés dans l’Église, mais aussi lors de toute autre procession importante, comme celle liée aux fêtes de saints par exemple. « Ô Roi de paix : donne nous Ta paix. Accorde nous Ta paix et pardonne nous nos péchés ».
3. Alleluia
chanté pendant la procession des pains de l’Eucharistie, avant que ne soient entonnés les versets 24 et 25 du Psaume 108.
4. Shere ne Maria
réponse des Actes des Apôtres. Ce chant, d’environ sept minutes, est constitué d’une seule strophe poétique, caractérisé par de longues vocalises rigoureusement métrées.
5. Meghalou arshi erefs
hymne en langue grecque. L’usage du grec perdure en effet pour certains chants de la liturgie copte, puisque le christianisme égyptien des premiers siècles s’est d’abord développé dans un milieu culturel hellénisé. La traduction plus tardive de ces textes en copte, dès le IVe siècle, puis en arabe, n’a cependant pas réduit à néant l’usage de cette langue dans la liturgie, comme on peut l’entendre grâce à cette hymne.
6. Pek ethronos
psaume interprété en langue copte reprenant le verset 6 du Psaume 44 de David. Qualifiée de « descendance pharaonique » par les membres de la communauté, on raconte que cette mélodie était interprétée pendant l’intronisation du roi dans l’Égypte ancienne. Il est surtout d’une complexité d’exécution patente, car long (20 à 30 minutes selon le chœur), comprenant de longs mélismes au rythme extrêmement précis, et exécuté dans un mode très particulier, le lahn shâmî [littéralement : mélodie levantine].
7. Golgotha
chant très apprécié des membres de la communauté copte, car jugé ancestral et relativement simple d’exécution (strophique, de forme ABABA, aux énoncés fort simples), a contrario du chant précédent. Chantée, de nos jours, au terme de la douzième heure du Vendredi Saint, la mélodie de cette hymne aurait été celle d’un chant interprété pendant les enterrements des pharaons. Elle serait donc demeurée intacte, selon la forte croyance populaire copte, durant des millénaires.
8. Christos Anesti
« Christ est ressuscité », chant en langue grecque, entonné durant la procession liée à la fête de l’Ascension.
9. Pi epnevma
hymne de la Pentecôte évoquant l’Esprit Saint, chanté avant le Trisagion (Agios O Theos, Saint Dieu) et la lecture de l’Évangile le jour de la Pentecôte. « L’Esprit, le Consolateur : Lui qui descendit sur les Apôtres le jour de la Pentecôte... » 10. Asoamin to Kirio
hymne de la Pentecôte, chantée durant la Communion. Elle est également reprise lors de la Fête des Apôtres, messe particulière marquant à la fois la fin du jeûne des Apôtres (lié à la descente de l’Esprit Saint sur eux et qui démarre le lundi de Pentecôte) et le martyre de Saint Pierre et Saint Paul.
11. Madîh pour la Vierge
chant de louange en langue arabe du mois de Kiahk, chanté après Teoi en Hikanos. Les madîh glorifient les saints. Ils sont à ce titre intégrés dans la liturgie sans pour autant y tenir de rôle fondamental.
12. Madîh
chanté durant le mois de Kiahk après l’hymne Semouti. Le mois de Kiahk, dans le calendrier copte, correspond à peu près à la période allant de mi-décembre à mi-janvier dans le calendrier grégorien. Reconnu comme l’un des mois les plus riches d’un point de vue musical, la grande majorité des madîh chantés sont consacrés à la Vierge.
hymne chanté au commencement de la messe, pendant que les diacres enfilent leurs tuniques. « Nous adorons le Père de la Lumière, et Son Fils unique et le Saint-Esprit, le Consolateur ».
2. Ep ouro
hymne dite « de paix », chantée essentiellement durant les processions d’entrée des mariés dans l’Église, mais aussi lors de toute autre procession importante, comme celle liée aux fêtes de saints par exemple. « Ô Roi de paix : donne nous Ta paix. Accorde nous Ta paix et pardonne nous nos péchés ».
3. Alleluia
chanté pendant la procession des pains de l’Eucharistie, avant que ne soient entonnés les versets 24 et 25 du Psaume 108.
4. Shere ne Maria
réponse des Actes des Apôtres. Ce chant, d’environ sept minutes, est constitué d’une seule strophe poétique, caractérisé par de longues vocalises rigoureusement métrées.
5. Meghalou arshi erefs
hymne en langue grecque. L’usage du grec perdure en effet pour certains chants de la liturgie copte, puisque le christianisme égyptien des premiers siècles s’est d’abord développé dans un milieu culturel hellénisé. La traduction plus tardive de ces textes en copte, dès le IVe siècle, puis en arabe, n’a cependant pas réduit à néant l’usage de cette langue dans la liturgie, comme on peut l’entendre grâce à cette hymne.
6. Pek ethronos
psaume interprété en langue copte reprenant le verset 6 du Psaume 44 de David. Qualifiée de « descendance pharaonique » par les membres de la communauté, on raconte que cette mélodie était interprétée pendant l’intronisation du roi dans l’Égypte ancienne. Il est surtout d’une complexité d’exécution patente, car long (20 à 30 minutes selon le chœur), comprenant de longs mélismes au rythme extrêmement précis, et exécuté dans un mode très particulier, le lahn shâmî [littéralement : mélodie levantine].
7. Golgotha
chant très apprécié des membres de la communauté copte, car jugé ancestral et relativement simple d’exécution (strophique, de forme ABABA, aux énoncés fort simples), a contrario du chant précédent. Chantée, de nos jours, au terme de la douzième heure du Vendredi Saint, la mélodie de cette hymne aurait été celle d’un chant interprété pendant les enterrements des pharaons. Elle serait donc demeurée intacte, selon la forte croyance populaire copte, durant des millénaires.
8. Christos Anesti
« Christ est ressuscité », chant en langue grecque, entonné durant la procession liée à la fête de l’Ascension.
9. Pi epnevma
hymne de la Pentecôte évoquant l’Esprit Saint, chanté avant le Trisagion (Agios O Theos, Saint Dieu) et la lecture de l’Évangile le jour de la Pentecôte. « L’Esprit, le Consolateur : Lui qui descendit sur les Apôtres le jour de la Pentecôte... » 10. Asoamin to Kirio
hymne de la Pentecôte, chantée durant la Communion. Elle est également reprise lors de la Fête des Apôtres, messe particulière marquant à la fois la fin du jeûne des Apôtres (lié à la descente de l’Esprit Saint sur eux et qui démarre le lundi de Pentecôte) et le martyre de Saint Pierre et Saint Paul.
11. Madîh pour la Vierge
chant de louange en langue arabe du mois de Kiahk, chanté après Teoi en Hikanos. Les madîh glorifient les saints. Ils sont à ce titre intégrés dans la liturgie sans pour autant y tenir de rôle fondamental.
12. Madîh
chanté durant le mois de Kiahk après l’hymne Semouti. Le mois de Kiahk, dans le calendrier copte, correspond à peu près à la période allant de mi-décembre à mi-janvier dans le calendrier grégorien. Reconnu comme l’un des mois les plus riches d’un point de vue musical, la grande majorité des madîh chantés sont consacrés à la Vierge.
Présentation des artistes
Chantres: Gad Geris, Radi Morcos, Père Angilos, John Ekladyos, Mamdouh Elabd, Meilad Metry, Melad Awad, Morcos Ghattas, Elia Estemalek
Origine géographique
Egypte
Cote MCM
MCM_2014_EG_S1
Date du copyright
2014
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