Tanzanie. Polyphonies et danses des Wagogo. Spectacle
Collection
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Évènement
Titre
Tanzanie. Polyphonies et danses des Wagogo. Spectacle
Sous-titre
Polyphonies et danses des Wagogo
Date
2016-11-05
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Danse
Description de la pratique
Les Wagogo (sing. Gogo) habitent une région semi-montagneuse située au nord-est du district de Dodoma, capitale administrative et centre géographique de la Tanzanie. Le climat de la savane boisée, habitat des Wagogo, connaît deux saisons principales. La saison sèche (ibahu) est réservée aux travaux des champs. Pendant leur temps libre, les Wagogo s’adonnent à la pratique de genres musicaux comme simu (légendes chantées), masumbi (musique instrumentale), kunembhula mwana (berceuses), nyimbo za wadodo (chansons enfantines) et mkwajungoma (jeu du xylophone, instrumental ou dansé). C’est aussi le moment de certains rites sociaux, tels que muheme (mariages, funérailles), nhyindo (accueil des autorités, audiences, avertissements). La période des vents fin novembre annonce l’arrivée des pluies. Le rythme de la vie villageoise s’accélère peu à peu jusqu’à son apogée aux mois de juin et juillet lors des récoltes et des rites d’initiation (makumbi).
De manière générale, le chant est responsorial ou antiphonal et son matériau mélodique est toujours répété et varié. Si le soliste commence à chanter avant que le choeur ait terminé sa partie, il se produit une sorte de tuilage entre les deux, préfigurant d’autres formes plurivocales comme l’hétérophonie, le parallélisme, l’homophonie ou encore des polyphonies de type imitation et canon.
Les cycles d’un chant sont formés par un nombre pair ou impair de pulsations isochroniques (le plus souvent sur un rythme ternaire) qui sont soulignées par des battements de mains, des pas de danse ou encor e des mouvements de la tête. La ligne mélodique, normalement dédoublée en deux voix, izi ikali (aiguë) et nhunyi (medium), est constituée d’une suite d’intervalles suivant l’échelle pentatonique anhémitonique propre aux Wagogo (si-la-sol-fa-ré). Certains chants débutent sur l’intervalle ascendant fa-si, triton qui confère à la musique gogo un climat harmonique particulier. D’autres chants suivent l’échelle pentatonique anhémitonique courante (la-sol-mi-ré-do).
La culture gogo se perpétue grâce à un processus de transmission auquel tous participent. Les Wagogo ont élaboré un patrimoine musical extraordinairement riche et divers, plus collectif qu’individuel et plus fonctionnel qu’ornemental. Il comporte plusieurs répertoires et à chacun correspond un chiffre dans la langue vernaculaire, une ou plusieurs fonctions associées, un groupe vocal et/ou instrumental et d’autres paramètres constitutifs du langage musical, comme les éléments rythmiques, mélodiques et harmoniques, les procédés d’élaboration et de variation, la structure formelle et le cas échéant les techniques plurilinéaires.
De manière générale, le chant est responsorial ou antiphonal et son matériau mélodique est toujours répété et varié. Si le soliste commence à chanter avant que le choeur ait terminé sa partie, il se produit une sorte de tuilage entre les deux, préfigurant d’autres formes plurivocales comme l’hétérophonie, le parallélisme, l’homophonie ou encore des polyphonies de type imitation et canon.
Les cycles d’un chant sont formés par un nombre pair ou impair de pulsations isochroniques (le plus souvent sur un rythme ternaire) qui sont soulignées par des battements de mains, des pas de danse ou encor e des mouvements de la tête. La ligne mélodique, normalement dédoublée en deux voix, izi ikali (aiguë) et nhunyi (medium), est constituée d’une suite d’intervalles suivant l’échelle pentatonique anhémitonique propre aux Wagogo (si-la-sol-fa-ré). Certains chants débutent sur l’intervalle ascendant fa-si, triton qui confère à la musique gogo un climat harmonique particulier. D’autres chants suivent l’échelle pentatonique anhémitonique courante (la-sol-mi-ré-do).
La culture gogo se perpétue grâce à un processus de transmission auquel tous participent. Les Wagogo ont élaboré un patrimoine musical extraordinairement riche et divers, plus collectif qu’individuel et plus fonctionnel qu’ornemental. Il comporte plusieurs répertoires et à chacun correspond un chiffre dans la langue vernaculaire, une ou plusieurs fonctions associées, un groupe vocal et/ou instrumental et d’autres paramètres constitutifs du langage musical, comme les éléments rythmiques, mélodiques et harmoniques, les procédés d’élaboration et de variation, la structure formelle et le cas échéant les techniques plurilinéaires.
Programme détaillé
NHYINDO
Le mot nhyindo vient du nom de la lourde sonnaille que les hommes portent à la jambe droite (nhyinda). C’est un répertoire protocolaire joué pour l’accueil des notables en visite. Il sert aussi à formuler des reproches publics à ceux qui ne respectent pas les normes sociales gogo.
• Mema Ubanga Wadodo wakida wala na samba / Enfants, vous n’avez pas besoin du guérisseur, vous vous portez comme des lions.
• Baba nyempeka mono yakusaka sese kogaya / Je n’ai pas besoin de protection car je marche dans l’amour de Dieu.
MSUNYHUNO
Chants pour faire tomber la pluie et r endre grâce pour la nourriture.
• Wawa ha kulonga wa Tarafa ya Chilonwa / Mchoya, le chef du clan Nyati, appelle les enfants à se joindre à lui.
MUHEME
Le terme muheme désigne l’arbre servant à fabriquer les tambours ngoma ainsi que le répertoire, la formule rythmique et la danse qui y sont associés. Considéré comme purement féminin (chez les Wagogo, seules les femmes jouent du tambour), ce répertoire est chanté pour la première menstruation d’une jeune fille, lors des noces à partir du moment où les femmes de la famille du fiancé vont à la maison de la future épouse pour y remettre les cadeaux jusqu’au lendemain à l’aube, enfin pour honorer un défunt un mois après son décès et c’est à ce moment seulement que son âme peut rejoindre les ancêtres et protéger le village.
• Chaza waha wa Nyati Chalechele wa lugalo / Nous restons vivants tant que nous conservons notre culture.
MHONGWA
Rituel par excellence, makumbi est une cérémonie d’initiation qui se déroule en juin et juillet et qui est associée aux pratiques de circoncision masculine et d’excision féminine (à présent interdite par le gouvernement tanzanien). Mhongwa désigne l’arbre qui fournit le bois dans lequel on façonne le récipient qui sert à récolter le miel. Pendant le makumbi, ce récipient de forme ovale symbolise le ventre de la femme et la fertilité de la terre.
• Mgulo gwe wela gwe / L’arbre dans lequel est fabriqué le bol.
MASUMBI
Ce terme signifie “divertissement”. Il suffit que deux personnes se rencontrent avec des instruments différents pour qu’elles se mettent à jouer ensemble. La voix assure la cohésion de l’ensemble en véhiculant des histoires, des chroniques, des annonces.
• Gailo Gailo gwe mija mija nene / Une petite musique de nuit.
CIPANDE
Un autre répertoire associé au rituel makumbi et auquel on attribue le pouvoir de soulager la douleur de la circoncision.
• Yina mwaluko mwihizo wa chinyambwa / Mamma Mwaluko, viendras-tu seule ou accompagnée ?
MSAIGWA
Ce répertoire accompagne le brassage de la bière de maïs pendant la saison des pluies.
• Lehehiyeza kwimba / Écoutons ce chant tandis que nous buvons.
Le mot nhyindo vient du nom de la lourde sonnaille que les hommes portent à la jambe droite (nhyinda). C’est un répertoire protocolaire joué pour l’accueil des notables en visite. Il sert aussi à formuler des reproches publics à ceux qui ne respectent pas les normes sociales gogo.
• Mema Ubanga Wadodo wakida wala na samba / Enfants, vous n’avez pas besoin du guérisseur, vous vous portez comme des lions.
• Baba nyempeka mono yakusaka sese kogaya / Je n’ai pas besoin de protection car je marche dans l’amour de Dieu.
MSUNYHUNO
Chants pour faire tomber la pluie et r endre grâce pour la nourriture.
• Wawa ha kulonga wa Tarafa ya Chilonwa / Mchoya, le chef du clan Nyati, appelle les enfants à se joindre à lui.
MUHEME
Le terme muheme désigne l’arbre servant à fabriquer les tambours ngoma ainsi que le répertoire, la formule rythmique et la danse qui y sont associés. Considéré comme purement féminin (chez les Wagogo, seules les femmes jouent du tambour), ce répertoire est chanté pour la première menstruation d’une jeune fille, lors des noces à partir du moment où les femmes de la famille du fiancé vont à la maison de la future épouse pour y remettre les cadeaux jusqu’au lendemain à l’aube, enfin pour honorer un défunt un mois après son décès et c’est à ce moment seulement que son âme peut rejoindre les ancêtres et protéger le village.
• Chaza waha wa Nyati Chalechele wa lugalo / Nous restons vivants tant que nous conservons notre culture.
MHONGWA
Rituel par excellence, makumbi est une cérémonie d’initiation qui se déroule en juin et juillet et qui est associée aux pratiques de circoncision masculine et d’excision féminine (à présent interdite par le gouvernement tanzanien). Mhongwa désigne l’arbre qui fournit le bois dans lequel on façonne le récipient qui sert à récolter le miel. Pendant le makumbi, ce récipient de forme ovale symbolise le ventre de la femme et la fertilité de la terre.
• Mgulo gwe wela gwe / L’arbre dans lequel est fabriqué le bol.
MASUMBI
Ce terme signifie “divertissement”. Il suffit que deux personnes se rencontrent avec des instruments différents pour qu’elles se mettent à jouer ensemble. La voix assure la cohésion de l’ensemble en véhiculant des histoires, des chroniques, des annonces.
• Gailo Gailo gwe mija mija nene / Une petite musique de nuit.
CIPANDE
Un autre répertoire associé au rituel makumbi et auquel on attribue le pouvoir de soulager la douleur de la circoncision.
• Yina mwaluko mwihizo wa chinyambwa / Mamma Mwaluko, viendras-tu seule ou accompagnée ?
MSAIGWA
Ce répertoire accompagne le brassage de la bière de maïs pendant la saison des pluies.
• Lehehiyeza kwimba / Écoutons ce chant tandis que nous buvons.
Présentation des artistes
Clan Nyati du village de Nzali
Mchoya Malogo, Manzila Madebe, Mariam Mahelela, Michael Ndumula, John Mtachi, Stella Mtachi, Raheli Malogo, Malyamu Makome, Joyce Mtachi, Yohana Moina, Yohana Mahelela, Emanuel Mazengo
Mchoya Malogo, Manzila Madebe, Mariam Mahelela, Michael Ndumula, John Mtachi, Stella Mtachi, Raheli Malogo, Malyamu Makome, Joyce Mtachi, Yohana Moina, Yohana Mahelela, Emanuel Mazengo
Auteur du programme
Origine géographique
Tanzanie
Représentations
4/11 musée des Confluences, Lyon
5/11 Auditorium du musée Dapper
6/11 Théâtre de l'Alhambra / Ateliers d'ethnomusicologie, Genève
5/11 Auditorium du musée Dapper
6/11 Théâtre de l'Alhambra / Ateliers d'ethnomusicologie, Genève
Date (année)
2016
Cote MCM
MCM_2016_TZ_S1
Ressources liées
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