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Indonésie. Bali. Jegog, Gamelan de bambou du village de Desa Sankar Agung. Spectacle

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Évènement

Titre

Indonésie. Bali. Jegog, Gamelan de bambou du village de Desa Sankar Agung. Spectacle

Sous-titre

Direction, I Nyoman Jayus, SST

Date

1991-09-27

Date de fin

1991-09-30

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

27-30 septembre 1991.

Située à l'est de Java, l'île de Bali couvre une superficie d'environ 20.000 km2 et compte un peu plus de deux millions d'habitants.
La culture balinaise est profondément marquée par l'influence des anciennes cours javanaises hindouistes et encore aujourd'hui l'on sait peu de choses concernant l'histoire et la culture de Bali avant ses premiers contacts avec l'empire javanais de Mojapahit.
Lors du déclin de l'empire au début du XVIe siècle, les nobles javanais refusant de se convertir à l'islam viennent s'établir à Bali. Ils emmènent avec eux toute leur cour y compris musiciens, acteurs, danseurs et artisans. Du XVIe au XXe siècle, Bali connaît une longue période d'isolement qui lui permet d'assimiler la culture hindouiste javanaise. Ce qui explique que l'on trouve encore dans cette île maints instruments, notamment les anklung de bambou, aujourd'hui disparus de Java.
A la fin du XIXe siècle, le développement de l'orchestre de métallophones de bronze gamelan est parvenu à son aboutissement le plus parfait et l'on peut déjà trouver à travers l'île une douzaine de types d'orchestres différents. L'essor de la vie musicale balinaise, unique dans le monde, doit beaucoup à un système féodal fondé sur une division de l'île en plusieurs petits royaumes. Chaque raja entretient avec enthousiasme l'art de la musique et de la danse, l'associant à toutes sortes d'occasions profanes et surtout religieuses.
Dans la première moitié du XXe siècle, les deux types d'orchestres dominant le paysage musical sont le semar pegulingan, qui accompagne les anciennes danses de cour legong et le théâtre d'ombres wayang kulit, et le gambuh. Mais dès 1915 apparaît dans les provinces du nord un style nouveau explosif, le kebyar, qui se répand dans l'île comme un véritable raz-de-marée; aujourd'hui l'orchestre du village de Sebatu passe pour l'un des meilleurs du genre.
La musique a une fonction religieuse très importante dans la vie balinaise, d'autant que l'art et la religion fusionnent étroitement avec la vie quotidienne. Les divinités hindoues comme les esprits locaux sont vénérés périodiquement dans les temples, à la maison, mais aussi en divers endroits des villages et de la campagne environnante. Chaque cérémonie fait l'objet d'un accompagnement musical joué pour le plaisir des dieux comme celui des hommes.
L'organisation de la vie musicale reflète fidèlement la structure sociale balinaise, dans laquelle chaque activité de groupe est régie par des clubs (seka). Les clubs de musique observent des règles rigoureuses quant à l'assiduité aux répétitions et aux questions d'argent. Chaque seka est spécialisé dans un style de musique et un répertoire, choisis en fonction du goût de ses membres. La durée et la fréquence des répétitions dépend de la difficulté du style joué: s'il s'agit de musique cérémonielle, les répétitions sont moins fréquentes et moins longues que dans le cas du kebyar ou du legong qui exigent une très grande virtuosité. Si les musiciens sont pour la plupart des agriculteurs jouant pour leur plaisir, il n'est pas rare en revanche de voir des chefs-tambours gagner leur vie en formant les membres d'autres clubs.
Dans les années trente, un club d'adolescents désireux de s'entraîner se mettent à construire des orchestres de bambou, répliques de l'orchestre de bronze pelegongan qui accompagne les danses raffinées du legong, héritées de la tradition de cour.
Vers 1950 ces orchestres créent leur propre répertoire, destiné à accompagner la danse de flirt joged bumbung.
L'orchestre de bambous offre aux villages pauvres qui n'ont pas les moyens de se faire fabriquer un orchestre en bronze, une excellente solution de remplacement.
C'est ainsi que les habitants du village de Desa Sankar Agung dans la région de Jembrana à l'ouest de l'île construisent un orchestre complet en bambou auquel ils donnent le nom de jegog, nom emprunté à l'instrument le plus grave de l'ensemble. Depuis lors, la virtuosité et l'originalité de ce groupe appelé Jegog Bali en ont fait un modèle du genre.
Chaque xylophone se compose de plusieurs tuyaux de bambou de longueurs diverses, fermé à la base et taillés en forme de langue à leur autre extrémité. Ces tuyaux sont disposés horizontalement sur un cadre richement décoré et sont frappés à l'aide de mailloches. Cet usage du bambou confère à l'orchestre jegog une sonorité particulièrement moelleuse.
L'orchestre est divisé en quatre sections. Les instruments aigus ou Barangan, sont placés devant et jouent l'accompagnement. Derrière eux, quatre kancil jouent le thème principal selon une technique de hoquet consistant à partager les notes de la mélodie entre les différents musiciens. La basse et le rythme sont donnés par les undir et le jegog. La sonorité continue de ce dernier est obtenue par la frappe répétée de chaque tuyau dans la résonance du son précédent.
Aux xylophones, vient s'ajouter un tambour à deux peaux kendang, qui n'est utilisé que dans les pièces accompagnant les danses.
Dans un rythme obsédant, l'ensemble fait alterner comme en écho des figures mélodiques éclatantes avec des réponses pianissimo, le tout sur une échelle musicale des plus simples puisqu'elle n'utilise que cinq notes (sol ' lab ' sib ' réb ' fa).

Avant la deuxième guerre mondiale, la musique jegog était essentiellement instrumentale et n'accompagnait guère que la danse de flirt. De nos jours, elle accompagne également le pencak silat, danse satirique imitant les mouvements de l'art martial silat, ainsi que les danses puisant leur inspiration dans la vie quotidienne comme le pendet, destiné à accueillir les hôtes, le belibis et le makepung qui décrivent des oiseaux en quête de nourriture ou bien des compétitions de bétail, et le gopala, danse des jeunes vachers.

PROGRAMME
27 et 29 septembre
-Pièce instrumentale Jayan Tanis
-Danse Pendet
-Danse Gopala
-Pièce instrumentale Sari murni
-Danse Makepung
-Pièce instrumentale Sekar gadung
-Danse Joged

28 et 30 septembre
-Pièce instrumentale Jayan Tanis
-Danse Belibis
-Pièce instrumentale Sari murni
-Danse Gopala
-Pièce instrumentale
-Danse Joged

Régie

Contributeurs

Origine géographique

Indonésie

Mots-clés

Date (année)

1991

Cote MCM

MCM_1991_ID_S1

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Titre Localisation Date Type
Indonésie. Bali. Jegog, Gamelan de bambou du village de Desa Sankar Agung. Direction, I Nyoman Jayus, SST. Photos Indonésie 1991-09-27 Photo numérique
Indonésie : Java, Bali. Musiques et Danses. Affiche Indonésie 1991-09-27 Affiche
Titre Localisation Date Type
Saison 1991 1991