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Corée. P'ansori, Opéra coréen à un acteur. Spectacle

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Évènement

Titre

Corée. P'ansori, Opéra coréen à un acteur. Spectacle

Date

1993-04-10

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

10 avril 1993.
Kim Il-Koo, chant
Kim Chung-Man, tambour puk

Kim Il-Koo, l'un des plus grands interprètes de p'ansori, présente au Rond-Point un extrait du chant de Sim Schong.
Il est candidat au titre de Trésor Culturel Vivant dans l'art du p'ansori qu'il contribue à nous faire connaître par une merveilleuse interprétation.

Le p'ansori, composé par le mot "pan" (planche) et le mot "sori" (lchant) est une forme d'opéra ou de théâtre chanté, interprété par un seul artiste. Le chanteur exécute seul les trois éléments dramatiques: dialogue et narration (aniri), action (pallim) et chant (sori). Il bénéficie d'une grande liberté narrative puisqu'il peut à sa guise enlever des épisodes, ajouter des détails ou modifier l'ordre selon son humeur et celle du public. Mais il doit avoir une grande présence sur scène car le décor se limite à la natte sur laquelle il se tient et les accessoires à un éventail devenant un cheval, une rivière, une montagne, un orage'
Il est accompagné par un tambourinaire dont le rôle est fondamental. Le joueur de puk, tambour tonneau posé à terre, accompagne le jeu du chanteur et l'encourage par des cris et de petites répliques.
A l'origine le p'ansori était un long récit soutenu par une série de chants, exécutés lors des cérémonies rituelles chamaniques dans le sud-ouest du pays. Il était pratiqué par les kwandae, sorte de saltimbanques itinérants professionnels qui participaient aussi aux rituels présidés par les chamanes.
Le p'ansori, vieux de 3 siècles, a pénétré les milieux lettrés et la cour dès le XVIIIe siècle. Les textes se transmirent de bouche à oreille jusqu'au XIXe siècle.
Le p'ansori est un mélodrame dans lequel se mêlent l'émotion, le tragique, mais aussi l'humour et la satire. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, le répertoire comptait douze pièces. Aujourd'hui, il n'en subsiste plus que six dont seulement cinq sont chantées et cela grâce au fait que ces dernières pièces ont été intégralement transcrites au début du siècle.
La formation d'un kwandae commence généralement avant l'adolescence et comprend deux périodes. D'abord, le débutant assimile auprès d'un maître les techniques de base et mémorise le répertoire. Ensuite l'élève doit s'entraîner à chanter des heures pour développer son souffle et ses qualités vocales qui doivent être extrèmement diversifiées: voix rauques, voix nasale, voix coupante, voix de fausset'
Le chant du Sim Chong
Un jour, un moine bouddhiste sauve un aveugle qui allait se noyer. Il lui apprend qu'il peut recouvrer la vue contre une offrande exorbitante de 300 soms de riz à Bouddha. Malgré sa pauvreté, le viel aveugle accepte ce marché inconsidéré. Quelque temps plus tard, sa fille Sim Chong, apprend que des marchands cherchent une jeune fille pour l'offrir en sacrifice aux esprits de la mer. Elle se vend à eux pour 300 soms de riz et se jette dans les flots.
Emu par tant de piété filiale, le roi des Dragons de la mer la renvoie à la surface dans une fleur de lotus. La fleur est recueillie par des pêcheurs et offerte au roi. Frappé par la beauté de la jeune fille, le roi décide de prendre Sim Chong pour épouse. Au cours d'un banquet où sont invités les aveugles du royaume, Sim Chong reconnaît son père et l'appelle. Dans le bonheur des retrouvailles, celui-ci recouvre la vue.

Contributeurs

Origine géographique

Corée

Mots-clés

Date (année)

1993

Cote MCM

MCM_1993_KR_S3

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Titre Localisation Date Type
Corée. P'ansori, Opéra coréen à un acteur. Photos Corée 1993-04-10 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
Saison 1993 1993