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Corée. Sculptures et dessins de Moon In-Soo. Exposition

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Corée. Sculptures et dessins de Moon In-Soo. Exposition

Date

1993-03-18

Date de fin

1993-04-25

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Exposition

Description de la pratique

18 mars-25 avril 1993.
Né en 1955, Moon In-Soo est diplomé de la Grande Ecole de Musique et d'Art de Séoul et du Département de Sculpture de l'Université Hong Ik. Il fut trois fois lauréat de l'Exposition Nationale d'Art de Séoul (Prix spécial en 1984 et 1985, Grand Prix en 1986). Il a participé dès 1979 à une trentaine d'expositions collectives, et a présenté deux expositions individuelles à l'Art Center de Séoul en 1991 et 1992. Six de ses oeuvres font partie des collections permanentes du Musée National de Séoul, du Musée Total et de divers autres musées et instituts.
Son travail est centré principalement sur l'utilisation des matériaux de construction contemporain: béton, ciment et ferrailles. Le tout structuré en gigantesque compositions dont les plus grandes sont destinées à animer des espaces extérieurs.
Sélectionné par Michel Nuridsany, commissaire de l'exposition, Moon In-Soo présentera dans la galerie du Rond-Point cinq sculptures et une vingtaine de dessins.

Moon In-Soo, une puissance incroyable.
De la Corée contemporaine nous ne connaissons que l'art élégant de Lee U-Fan et de Shim Moon-Seup, envahi de pensée Tao, proche de l'art des jardins, revisité par le minimalisme ou le Mono-Ha, les crépitantes machineries cathodiques de Nam June-Paik, plus Fluxus que coréen, citoyen du monde allumé, rigolard et encore quelques vieillards qui s'ébrouent dans une abstraction plus ou moins raffinée, dérivée de la calligraphie.
Moon In-Soo est différent. Résolument moderne. Résolument Coréen. Même si je porte des jeans et si je mange des hamburgers, je suis coréen, dit-il. Son imaginaire s'est nourri des destructions nées de la guerre et des reconstitutions qui ont suivi. Moon In-Soo à 37 ans. Il a grandi dans un paysage d'après la bataille, dévasté, désolant. L'âme navrée il a regardé les maisons détruites et après, les chantiers, les blocs de béton traversés de barres de fer plus ou moins rouillées, l'eau coulant le long du ciment.
Sa sculpture abstraite et urbaine a retrouvé la saveur des étranges enchantements de l'adolescence dans les conglomérats de lourdes plaques et de briques de béton trouées de barres ou de rails de fer. Elle compose des patchworks généralement de très grand format, d'une beauté puissante, curieusement lyrique.
Rien de plus simple que cet art presque fruste où sont encore à l'oeuvre en même temps les forces de la destruction et celles de la création violemment affrontées. Rien de plus efficace que ces oeuvres qui gardent la trace du travail et que l'usure patine. Rien de plus proche et de plus immédiat.
Lorsque j'ai vu les oeuvres de Moon In-Soo pour la première fois en 1988 à Séoul à l'occasion des Jeux Olympiques, j'ai immédiatement été frappé par leur incroyable puissance et beauté. Depuis Serra, je n'avais jamais rien vu d'aussi immédiatement évident. J'ai revu plusieurs fois Moon In-Soo à Séoul et dans son atelier à la campagne à Hou Pyung Lee, près de la frontière. Son art naguère assez mouvementé, s'est calmé, est devenu plus silencieux, équilibré. Il a gagné encore en puissance, gardant la même simplicité. Présence intrigante.
Moon In-Soo à Séoul est peu connu. A l'extérieur de la Corée n'en parlons pas. C'est une découverte rare. Soyez-en certain: c'est le meilleur artiste coréen d'aujourd'hui. Un grand artiste.
Michel Nuridsany, Commissaire de l'Exposition.

Présentation des artistes

Origine géographique

Corée

Mots-clés

Date (année)

1993

Cote MCM

MCM_1993_KR_E1