Indonésie. Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun. Java. Musique du pays Sunda. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Indonésie. Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun. Java. Musique du pays Sunda. Spectacle
Date
1993-06-04
Date de fin
1993-06-06
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Danse
Description de la pratique
4-6 juin 1993.
Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun.
La "cérémonie de la mort parfaite" avec ses danses, ses clowns et son ensemble de tambours et de gongs.
Java. Musique du pays Sunda
Une musique de chambre raffinée et intimiste, composée voici un siècle pour divertir les princesses. Flûtes, chant et cithares.
Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun.
Les Batak qui peuplent la province nord de Sumatra possèdent une des cultures les plus anciennes de l'Indonésie, attestée par la présence de nombreux mégalithes, et vivent encore aujourd'hui autour du lac Toba. Si la majeure partie de la population est islamisée, les coutumes et les croyances animistes originelles jouent encore un grand rôle dans la musique, la danse et les rituels de Batak. Chaque groupe Batak possède un ensemble instrumental particulier, le gondang. Ce petit orchestre composé d'un jeu de tambours accordés, de gongs et d'instruments à vent, participe à toutes les fêtes qu'elles soient profanes ou sacrées. Des six groupes batak qui encerclent le lac Toba, les Simalungun établis sur la rive nord-ouest ont conservé jusqu'à nos jours un rituel unique et spectaculaire, la cérémonie de la mort parfaite.
Selon les Simalungun, une mort parfaite est celle qui survient lorsque les enfants du défunt sont enfin mariés et que le cycle de la reproduction sociale est bouclé. C'est pourquoi, cette cérémonie, dramatique en raison de son contenu funèbre, connaît également des moments de joie et de sérénité. Le rituel commence par un tortor: la danse des 120 mouvements, exécutée par un homme et deux femmes. Ces mouvements d'une extrême élégance témoignent dans le code social Simalungun de l'honneur et du respect dû au défunt. Après cette introduction commence le topeng topeng, une danse masquée exécutée par six danseurs figurant deux oiseaux et quatre masques dont un clown. Le topeng topeng peut durer plusieurs jours, musiciens et danseurs se rendant d'une maison à une autre afin d'y effectuer le rituel. Riche en mouvements symboliques et parfois plein d'humour, le topeng topeng a pour rôle de conduire l'âme du défunt vers le paradis.
Java. Musique du pays Sunda
Musique de chambre raffinée et intimiste, le tembang sunda est né au XIXe siècle à la cour de Cianjur pour divertir les princesses en mal de distractions. Il s'est développé dans les familles aisées, pour les soirées privées, où les chanteurs amateurs se succédaient, accompagnés par des musiciens professionnels. Joué également lors des mariages ou des réceptions il passe progressivement à la scène à l'intention d'un public de mélomanes. Ces dernières années le tembang sunda est devenu très populaire grâce à la radio et au disque. Si, de nos jours, le tembang sunda est généralement chanté par des femmes, les instruments sont joués par des hommes.
L'ensemble L.S. Malati Ida
La Fleur d'Ida est un ensemble formé à Bandung par Ida Widawati, chanteuse de tembang sunda. Elle est entourée d'une autre chanteuse, Tetty, et de quatre musiciens:
Iwan Mulyana et Burhan Sukarla, flûtes suling.
Rukruk Rukmana, cithare kacapi indung.
Sudrajat, cithare kacapi rincik.
Le concert se compose de plusieurs parties et suit un programme bien défini. Chaque partie commence tout d'abord par des chants de rythmes libre puisés dans le répertoire épique. Viennent ensuite des chants lyriques interprétés dans un style plus mélancolique. Enfin les artistes concluent par une série de chants légers et entraînants. De temps à autre, les chants sont entrecoupés de pièces instrumentales qui dégagent aux aussi cette mélancolie propre à l'âme sundanaise.
Les instruments sont une grande cithare en forme de bateau, le kacapi indung au son grave et profond qui égrène de manière inexorable les arpèges brisés qui serviront d'accompagnement au chant et le kacapi rincik, plus petit, qui le double par une série de motifs plus rapides. Sur cet accompagnement régulier, obsédant, presque martelé, se tissent les volutes mélancoliques de chant et les sons plaintifs de la flûte suling. De tous les amateurs de musique javanaise, nul n'a jamais résisté au charme troublant de cette musique qui exprime l'amour impossible, la nostalgie de l'ancien royaume de Pajajaran, la beauté des montagnes du pays Sunda, le mal du pays
Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun.
La "cérémonie de la mort parfaite" avec ses danses, ses clowns et son ensemble de tambours et de gongs.
Java. Musique du pays Sunda
Une musique de chambre raffinée et intimiste, composée voici un siècle pour divertir les princesses. Flûtes, chant et cithares.
Sumatra. Musiques et danses des Batak Simalungun.
Les Batak qui peuplent la province nord de Sumatra possèdent une des cultures les plus anciennes de l'Indonésie, attestée par la présence de nombreux mégalithes, et vivent encore aujourd'hui autour du lac Toba. Si la majeure partie de la population est islamisée, les coutumes et les croyances animistes originelles jouent encore un grand rôle dans la musique, la danse et les rituels de Batak. Chaque groupe Batak possède un ensemble instrumental particulier, le gondang. Ce petit orchestre composé d'un jeu de tambours accordés, de gongs et d'instruments à vent, participe à toutes les fêtes qu'elles soient profanes ou sacrées. Des six groupes batak qui encerclent le lac Toba, les Simalungun établis sur la rive nord-ouest ont conservé jusqu'à nos jours un rituel unique et spectaculaire, la cérémonie de la mort parfaite.
Selon les Simalungun, une mort parfaite est celle qui survient lorsque les enfants du défunt sont enfin mariés et que le cycle de la reproduction sociale est bouclé. C'est pourquoi, cette cérémonie, dramatique en raison de son contenu funèbre, connaît également des moments de joie et de sérénité. Le rituel commence par un tortor: la danse des 120 mouvements, exécutée par un homme et deux femmes. Ces mouvements d'une extrême élégance témoignent dans le code social Simalungun de l'honneur et du respect dû au défunt. Après cette introduction commence le topeng topeng, une danse masquée exécutée par six danseurs figurant deux oiseaux et quatre masques dont un clown. Le topeng topeng peut durer plusieurs jours, musiciens et danseurs se rendant d'une maison à une autre afin d'y effectuer le rituel. Riche en mouvements symboliques et parfois plein d'humour, le topeng topeng a pour rôle de conduire l'âme du défunt vers le paradis.
Java. Musique du pays Sunda
Musique de chambre raffinée et intimiste, le tembang sunda est né au XIXe siècle à la cour de Cianjur pour divertir les princesses en mal de distractions. Il s'est développé dans les familles aisées, pour les soirées privées, où les chanteurs amateurs se succédaient, accompagnés par des musiciens professionnels. Joué également lors des mariages ou des réceptions il passe progressivement à la scène à l'intention d'un public de mélomanes. Ces dernières années le tembang sunda est devenu très populaire grâce à la radio et au disque. Si, de nos jours, le tembang sunda est généralement chanté par des femmes, les instruments sont joués par des hommes.
L'ensemble L.S. Malati Ida
La Fleur d'Ida est un ensemble formé à Bandung par Ida Widawati, chanteuse de tembang sunda. Elle est entourée d'une autre chanteuse, Tetty, et de quatre musiciens:
Iwan Mulyana et Burhan Sukarla, flûtes suling.
Rukruk Rukmana, cithare kacapi indung.
Sudrajat, cithare kacapi rincik.
Le concert se compose de plusieurs parties et suit un programme bien défini. Chaque partie commence tout d'abord par des chants de rythmes libre puisés dans le répertoire épique. Viennent ensuite des chants lyriques interprétés dans un style plus mélancolique. Enfin les artistes concluent par une série de chants légers et entraînants. De temps à autre, les chants sont entrecoupés de pièces instrumentales qui dégagent aux aussi cette mélancolie propre à l'âme sundanaise.
Les instruments sont une grande cithare en forme de bateau, le kacapi indung au son grave et profond qui égrène de manière inexorable les arpèges brisés qui serviront d'accompagnement au chant et le kacapi rincik, plus petit, qui le double par une série de motifs plus rapides. Sur cet accompagnement régulier, obsédant, presque martelé, se tissent les volutes mélancoliques de chant et les sons plaintifs de la flûte suling. De tous les amateurs de musique javanaise, nul n'a jamais résisté au charme troublant de cette musique qui exprime l'amour impossible, la nostalgie de l'ancien royaume de Pajajaran, la beauté des montagnes du pays Sunda, le mal du pays
Contributeurs
Origine géographique
Indonésie
Mots-clés
Date (année)
1993
Cote MCM
MCM_1993_ID_S2
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Indonésie, Sumatra. Ensemble Gendang sarunei des Batak Karo. Photos | Indonésie | 1993-06-04 | Photo numérique | |
Indonésie, Sumatra. Ensemble Gondang sarune "Gondang Sabangunan" et gondang hasapi des Toba Batak. Photos | Indonésie | 1993-06-04 | Photo numérique | |
Indonésie, Sumatra. Cérémonie de la mort parfaite Sayur Matuan et danse topeng des Batak Simalungun accompagnées par l'orchestre gonrang sipitu-pitu. Photos | Indonésie | 1993-06-04 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1993 | 1993 |