Ouzbékistan. Cycle extase et possession. Zikr Jahar, rituel thérapeutique. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Ouzbékistan. Cycle extase et possession. Zikr Jahar, rituel thérapeutique. Spectacle
Sous-titre
En seconde partie projection du documentaire Les Mystères d'Asie Centrale de Jacques Debs
Date
2001-03-26
Date de fin
2001-03-28
Direction artistique
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Cérémonie, rituel
Description de la pratique
26-28 mars 2001
PREMIÈRE PARTIE : ZIKR JAHAR
Non loin de la frontière afghane, sur les hauts plateaux du sud-ouest de l'Ouzbékistan, la petite ville de Baysoun. Pour y accéder, il faut emprunter à partir de Samarcande la longue route stratégique qui emmenait, il y a encore quelques années, les soldats soviétiques en Afghanistan.
Dans cette région du Surkhandarya qui dépendait de l'Émirat de Boukhara, riche en musiciens et en bardes, des hommes et des femmes soufis et guérisseurs exercent encore leurs pouvoirs ancestraux. Ici, au cours d'un zikr jahar ' cérémonie thérapeutique ', prières et incantations sont des remèdes imparables pour soigner les malades, chasser les djinns et les esprits du mal.
Le zikr jahar commence par l'invocation de Dieu, pour se mettre sous sa protection. Les prières mêlent les trois langues principales : arabe, persan et turc ouzbek. Légèrement décalées les unes par rapport aux autres, les voix s'élèvent, brutes. Dès le premier instant, une étrange austérité surprend et saisit. Répétition des litanies, des formules, le rythme s'accélère pour atteindre le moment culminant' Culte du feu des zoroastriens, chamanisme des hordes turco-mongoles, mysticisme de l'islam reprennent vie dans ces voix, dans cette cérémonie du soufisme populaire, qui peut durer une nuit entière, parfois même plusieurs jours, jusqu'à ce que le malade entre en transe et que l'esprit maléfique s'en aille. Il arrive que la force terrifiante des voix pousse parfois le malade à s'enfuir'
Le rituel se compose de trois parties ayant chacune le même but : chasser l'esprit (djinn) qui habite le malade. La première constitue la bataille contre le djinn, la seconde est une supplique adressée à Dieu, dans la troisième on chasse définitivement le djinn qui habitait le malade.
Chaque partie présente la même structure : les officiants assis déclament ou cantillent une série d'invocations (profession de foi, énonciation des 99 noms de Dieu, imploration du pardon de Dieu, etc.). Puis ils se lèvent et reprennent les invocations en utilisant la voix laryngée. Ils se regroupent dans une ronde et tout à coup, brutalement, s'embrassent en une mêlée qui symbolise la bataille contre le djinn.
Diverses "armes" et techniques sont utilisées, l'invocation et la demande d'intercession de Dieu, la voix pharyingée et le cri, les coups de cravache sur le corps du malade et des simulacres de coups de couteau.
Le rituel s'achève par une récitation du Coran, cantillée en solo, et par une dernière prière.
DEUXIÈME PARTIE : PROJECTION DU DOCUMENTAIRE
"LES MYSTÈRES D'ASIE CENTRALE"
Réalisation : Jacques Debs, 1997, 52 minutes. ADR Productions en coproduction avec LA CINQUIÈME et l'aidre de la PROCIREP, du CNC et du Ministère des Affaires Etrangères.
Ce film tourné à Baysoun présente à travers des interviews et des scènes de la vie courante, le parcours initiatique ainsi que l'univers spirituel et quotidien des officiants du Jahar.
Le Festival de l'Imaginaire remercie M. Bayram Balci, M. Pierre Chuvin, M. Khudaikul Ibrahimov.
PREMIÈRE PARTIE : ZIKR JAHAR
Non loin de la frontière afghane, sur les hauts plateaux du sud-ouest de l'Ouzbékistan, la petite ville de Baysoun. Pour y accéder, il faut emprunter à partir de Samarcande la longue route stratégique qui emmenait, il y a encore quelques années, les soldats soviétiques en Afghanistan.
Dans cette région du Surkhandarya qui dépendait de l'Émirat de Boukhara, riche en musiciens et en bardes, des hommes et des femmes soufis et guérisseurs exercent encore leurs pouvoirs ancestraux. Ici, au cours d'un zikr jahar ' cérémonie thérapeutique ', prières et incantations sont des remèdes imparables pour soigner les malades, chasser les djinns et les esprits du mal.
Le zikr jahar commence par l'invocation de Dieu, pour se mettre sous sa protection. Les prières mêlent les trois langues principales : arabe, persan et turc ouzbek. Légèrement décalées les unes par rapport aux autres, les voix s'élèvent, brutes. Dès le premier instant, une étrange austérité surprend et saisit. Répétition des litanies, des formules, le rythme s'accélère pour atteindre le moment culminant' Culte du feu des zoroastriens, chamanisme des hordes turco-mongoles, mysticisme de l'islam reprennent vie dans ces voix, dans cette cérémonie du soufisme populaire, qui peut durer une nuit entière, parfois même plusieurs jours, jusqu'à ce que le malade entre en transe et que l'esprit maléfique s'en aille. Il arrive que la force terrifiante des voix pousse parfois le malade à s'enfuir'
Le rituel se compose de trois parties ayant chacune le même but : chasser l'esprit (djinn) qui habite le malade. La première constitue la bataille contre le djinn, la seconde est une supplique adressée à Dieu, dans la troisième on chasse définitivement le djinn qui habitait le malade.
Chaque partie présente la même structure : les officiants assis déclament ou cantillent une série d'invocations (profession de foi, énonciation des 99 noms de Dieu, imploration du pardon de Dieu, etc.). Puis ils se lèvent et reprennent les invocations en utilisant la voix laryngée. Ils se regroupent dans une ronde et tout à coup, brutalement, s'embrassent en une mêlée qui symbolise la bataille contre le djinn.
Diverses "armes" et techniques sont utilisées, l'invocation et la demande d'intercession de Dieu, la voix pharyingée et le cri, les coups de cravache sur le corps du malade et des simulacres de coups de couteau.
Le rituel s'achève par une récitation du Coran, cantillée en solo, et par une dernière prière.
DEUXIÈME PARTIE : PROJECTION DU DOCUMENTAIRE
"LES MYSTÈRES D'ASIE CENTRALE"
Réalisation : Jacques Debs, 1997, 52 minutes. ADR Productions en coproduction avec LA CINQUIÈME et l'aidre de la PROCIREP, du CNC et du Ministère des Affaires Etrangères.
Ce film tourné à Baysoun présente à travers des interviews et des scènes de la vie courante, le parcours initiatique ainsi que l'univers spirituel et quotidien des officiants du Jahar.
Le Festival de l'Imaginaire remercie M. Bayram Balci, M. Pierre Chuvin, M. Khudaikul Ibrahimov.
Contributeurs
Origine géographique
Ouzbékistan
Mots-clés
Date (année)
2001
Cote MCM
MCM_2001_UZ_S1
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Ouzbékistan. Zikr Jahar. Rituel thérapeutique. Portraits. Photos | Ouzbékistan | 2001-03-26 | Photo numérique | |
Ouzbékistan. Zikr Jahar. Rituel thérapeutique. Photos | Ouzbékistan | 2001-03-26 | Photo numérique | |
Ouzbékistan. Zikr Jahar. Rituel thérapeutique. Portraits. Photos | Ouzbékistan | 2001-03-26 | Photo numérique | |
Ouzbékistan. Zikr Jahar. Rituel thérapeutique. Photos | Ouzbékistan | 2001-03-26 | Photo numérique | |
Ouzbékistan. Cycle extase et possession. Zikr Jahar, rituel thérapeutique. Vidéos | Ouzbékistan | 2001-03-27 | Vidéo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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5e Festival de l'Imaginaire | 2001 |