Inde. Chants épiques et ballades de l'Inde. Chants Gondhal (Maharashtra) Chants Mando (Goa). Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Inde. Chants épiques et ballades de l'Inde. Chants Gondhal (Maharashtra) Chants Mando (Goa). Spectacle
Date
1986-03-04
Date de fin
1986-03-09
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
4-9 mars 1986
Chants Gondhal du Maharashtra.
Un théâtre vocal.
Depuis le Ve siècle, période de la dynastie Kadamba dans le Maharashtra (grande région de l'ouest de l'Inde, autour de Bombay), la tradition Gondhal, théâtre populaire et sacré, se poursuit sans interruption.
Les Gondhali ou conteur professionnels, se déplacent de maison en maison, dans les villages attribués à chaque famille d'acteurs.
Les occasions d'invitation de ces acteurs ambulants sont les naissances, les mariages, les fêtes de nouvel an et les fêtes religieuses.
Le spectacle tient lieu de rituel et apporte des bénédictions à la famille.
Dans chaque maison, à l'arrivée du groupe, la déesse Amba s'installe sous la forme de la lampe à cinq flammes et l'acteur principal, après l'avoir allumé, entonne le chant dévotionnel "Udhe ga Amba Udhe".
Après quoi le spectacle peut commencer.
Celui-ci obéit à un ordre strict. Il débute par le Purva Ranga. Le Purva Ranga se compose lui-m^me de deux parties; le Ganca (ou louange à Ganesha) et le Gaulan (ou épisode sacré, extrait du Ramayana ou du Mahabharata).
La seconde partie, l'Utta Ranga se compose d'un Aakhyan (ou narration d'une épopée tirée des Purana) qui peut durer trois heures.
Chacune de ces parties se compose de jeu, de mime ,de chant, de musique et de danse.
Les instruments de musique sont: le Jhanj, le Sambal, Le Tuntune et le Dimdi, représentant un ensemble de vents, de percussions et de cordes (Tuntune).
Le conteur principal, narrateur, acteur de tous les rôles et chanteur, se nomme le Harida ou Naik.
Un conteur de 99 ans: Rajarambhau Kadam
Shri Rajarambhau est né en 1887 à Parbhari dans le Maharashtra. De ses grand-pères, eux-mêmes gondhali, il apprend la tradition dont il fait son métier, dans la ligne de ses ancêtres.
La troupe comprend des membres de sa famille, de générations différentes. Son répertoire se compose de plus de quarante "Akhyan" ou épopées de trois heures chacune.
Rajarambhau Kadam, connu dans tout le Maharashtra est renommé pour la finesse de sa narration, la vigueur de son chant, et son extraordinaire talent de mime.
Il est accompagné par Radhakrishna Kadam: Jhanj
Digambar Kadam: Sambal
Pandusang Kadam: Tuntune
Ramkrishna Dhere: Dimdi et sutradhar
PROGRAMME
1. Purva Ranga:
-Gana. Chant de louange à Ganesha, le dieu à la tête d'éléphant.
-Gaulan. Le "jeune" Krishna (extrait du Bhagwata): l'enfant Krishna sort de la maison, tandis que sa mère, Yashoda, est occupée à ses besognes ménagères. Bientôt ses petites jambes l'amènent dans une campagne. Il se sent perdu et se met à pleurer.
Arrive la belle Radha qui le prend par la main et se propose de l'emmener chez elle. Or il est dit que lorsque Krishna se trouve seul avec Radha il devient tout de suite un beau jeune homme vigoureux.
Il arrive que, circonstance malheureuse, l'époux de Radha, qui n'était pas au foyer, revient subitement et trouve sa femme seule avec Krishna. Il s'ensuit une riche intrigue où se mêlent la confusion, les embarras, les disputes et les larmes. Radha prie Krishna de la sauver et tout de suite il se change en bébé.
2. Utta Rang
-Aakhyan. Histoire du roi Harishchandra:
Harishchandra, roi d'Ayodhya, souverain juste et généreux, est aimé de ses sujets.
Une nuit, le roi rêve qu'il donne à un Brahmin toutes ses richesses et son royaume.
Au petit matin, Vishwamitra, déguisé en Brahmin, demande au roi tout ce qu'il possède. Le roi donne ses richesses et son royaume, mais le Brahmin exige plus. Alors, le roi se vend aux enchères avec la reine et son fils.
Avec l'argent obtenu, le Brahmin s'estime enfin satisfait et disparaît.
Un Dom (homme d'une caste de crémateurs de morts) devient le maître de l'ex-roi qu'il fait travailler sur les bûchers de crémation. La reine et le prince sont emmenés par un riche commerçant.
L'homme traite si cruellement la mère et l'enfant que le prince meurt. Personne n'aide la reine Taramati qui transporte elle-même son fils mort jusqu'au champ de crémation.
Harishchandra, l'ex-roi, est là. Il demande de l'argent pour brûler son fils. La reine le supplie de rendre ce dernier service au mort car elle n'a pas d'argent.
L'ex-roi reste intraitable et la reine devient violente. Alors, Harishchandra tire son épée et se prépare à la tuer.
A ce moment apparaît Shiva qui arrête le meurtre et bénit le roi.
Wishwamitra, satisfait de son attitude et de son courage lui rend son royaume et ses richesses.
Chants Mando (Goa)
Le mando musical, nom générique d'un certain genre musical de Goa, constitue un amalgame de musiques indiennes et de musiques portugaises.
Les conquérants portugais s'établissent dès le XVIe siècle sur cette partie souriante et fertile de la côte sud-ouest du continent indien, à la suite des missionnaires.
Au XVIIIe siècle, la moitié des populations de Goa (qui parlent le Konkani) sont devenues chrétiennes et de curieux mélanges ethniques et culturels se réalisent. C'est à cette époque que le mando fait son apparition.
Il s'agit d'un chant mélodieux et plaintif, exécuté par un soliste ou par un ensemble de voix et accompagné sur un rythme à six temps par le "Gumott", tambour particulier à Goa, fait d'une peau de lézard géant tendue sur un récipient d'argile. Parfois des violons et des guitares se joignent à l'ensemble. Le mètre du Mando, octosyllabique, peut subir certaines variations.
Le Mando est presque toujours accompagné par la danse qui adopte une chorégraphie basée sur deux lignes de danseurs (hommes et femmes) parallèles et opposées.
Avec grâce, les couples, agitant éventails et mouchoirs blancs s'avancent l'un vers l'autre sur des pas de menuet et de contredanse.
Les hommes, sauf dans les villages, portent un costume sombre à l'occidentale, et les femmes se drapent toutes d'un sarong et d'une blouse brodée d'or (costume qui s'approcherait du vêtement birman).
Le répertoire se base sur des ballades lyriques, des compositions louant les charmes de la femme, mais aussi sur les peines de jalousie et les colères de l'amour.
Aujourd'hui, le Mando, langoureux mais toujours passionné, se charge de thèmes politisés, surtout dans la province de Salcette.
A couse de tous les éléments qui le compose, le Mando représente un des plus curieux syncrétisme de l'Inde.
PROGRAMME
1. Mando: Instruments: Gumot (tambour); violon, guitare et chant.
2. Musiques de Goa:
-Violon, guitare, gumot
-Fado (en langue portugaise)
-Chanson de Goa (en langue Konkani)
-Chanson populaire (en langue anglaise)
3. Kantara (chant solo, typique de Goa)
4. Chants et danses des Kunbis (tribaux vivant dans le sud du pays, casseurs de pierres et agriculteurs):
-Danse de femmes (les hommes jouent toujours de la musique, dans prendre part à ce type de danse) Instruments: Gumot, flûte, Mazne (cymbales)
-Kunki Kotti Fogoli: Guitare, flûte, noix de coco et voix.
Chants Gondhal du Maharashtra.
Un théâtre vocal.
Depuis le Ve siècle, période de la dynastie Kadamba dans le Maharashtra (grande région de l'ouest de l'Inde, autour de Bombay), la tradition Gondhal, théâtre populaire et sacré, se poursuit sans interruption.
Les Gondhali ou conteur professionnels, se déplacent de maison en maison, dans les villages attribués à chaque famille d'acteurs.
Les occasions d'invitation de ces acteurs ambulants sont les naissances, les mariages, les fêtes de nouvel an et les fêtes religieuses.
Le spectacle tient lieu de rituel et apporte des bénédictions à la famille.
Dans chaque maison, à l'arrivée du groupe, la déesse Amba s'installe sous la forme de la lampe à cinq flammes et l'acteur principal, après l'avoir allumé, entonne le chant dévotionnel "Udhe ga Amba Udhe".
Après quoi le spectacle peut commencer.
Celui-ci obéit à un ordre strict. Il débute par le Purva Ranga. Le Purva Ranga se compose lui-m^me de deux parties; le Ganca (ou louange à Ganesha) et le Gaulan (ou épisode sacré, extrait du Ramayana ou du Mahabharata).
La seconde partie, l'Utta Ranga se compose d'un Aakhyan (ou narration d'une épopée tirée des Purana) qui peut durer trois heures.
Chacune de ces parties se compose de jeu, de mime ,de chant, de musique et de danse.
Les instruments de musique sont: le Jhanj, le Sambal, Le Tuntune et le Dimdi, représentant un ensemble de vents, de percussions et de cordes (Tuntune).
Le conteur principal, narrateur, acteur de tous les rôles et chanteur, se nomme le Harida ou Naik.
Un conteur de 99 ans: Rajarambhau Kadam
Shri Rajarambhau est né en 1887 à Parbhari dans le Maharashtra. De ses grand-pères, eux-mêmes gondhali, il apprend la tradition dont il fait son métier, dans la ligne de ses ancêtres.
La troupe comprend des membres de sa famille, de générations différentes. Son répertoire se compose de plus de quarante "Akhyan" ou épopées de trois heures chacune.
Rajarambhau Kadam, connu dans tout le Maharashtra est renommé pour la finesse de sa narration, la vigueur de son chant, et son extraordinaire talent de mime.
Il est accompagné par Radhakrishna Kadam: Jhanj
Digambar Kadam: Sambal
Pandusang Kadam: Tuntune
Ramkrishna Dhere: Dimdi et sutradhar
PROGRAMME
1. Purva Ranga:
-Gana. Chant de louange à Ganesha, le dieu à la tête d'éléphant.
-Gaulan. Le "jeune" Krishna (extrait du Bhagwata): l'enfant Krishna sort de la maison, tandis que sa mère, Yashoda, est occupée à ses besognes ménagères. Bientôt ses petites jambes l'amènent dans une campagne. Il se sent perdu et se met à pleurer.
Arrive la belle Radha qui le prend par la main et se propose de l'emmener chez elle. Or il est dit que lorsque Krishna se trouve seul avec Radha il devient tout de suite un beau jeune homme vigoureux.
Il arrive que, circonstance malheureuse, l'époux de Radha, qui n'était pas au foyer, revient subitement et trouve sa femme seule avec Krishna. Il s'ensuit une riche intrigue où se mêlent la confusion, les embarras, les disputes et les larmes. Radha prie Krishna de la sauver et tout de suite il se change en bébé.
2. Utta Rang
-Aakhyan. Histoire du roi Harishchandra:
Harishchandra, roi d'Ayodhya, souverain juste et généreux, est aimé de ses sujets.
Une nuit, le roi rêve qu'il donne à un Brahmin toutes ses richesses et son royaume.
Au petit matin, Vishwamitra, déguisé en Brahmin, demande au roi tout ce qu'il possède. Le roi donne ses richesses et son royaume, mais le Brahmin exige plus. Alors, le roi se vend aux enchères avec la reine et son fils.
Avec l'argent obtenu, le Brahmin s'estime enfin satisfait et disparaît.
Un Dom (homme d'une caste de crémateurs de morts) devient le maître de l'ex-roi qu'il fait travailler sur les bûchers de crémation. La reine et le prince sont emmenés par un riche commerçant.
L'homme traite si cruellement la mère et l'enfant que le prince meurt. Personne n'aide la reine Taramati qui transporte elle-même son fils mort jusqu'au champ de crémation.
Harishchandra, l'ex-roi, est là. Il demande de l'argent pour brûler son fils. La reine le supplie de rendre ce dernier service au mort car elle n'a pas d'argent.
L'ex-roi reste intraitable et la reine devient violente. Alors, Harishchandra tire son épée et se prépare à la tuer.
A ce moment apparaît Shiva qui arrête le meurtre et bénit le roi.
Wishwamitra, satisfait de son attitude et de son courage lui rend son royaume et ses richesses.
Chants Mando (Goa)
Le mando musical, nom générique d'un certain genre musical de Goa, constitue un amalgame de musiques indiennes et de musiques portugaises.
Les conquérants portugais s'établissent dès le XVIe siècle sur cette partie souriante et fertile de la côte sud-ouest du continent indien, à la suite des missionnaires.
Au XVIIIe siècle, la moitié des populations de Goa (qui parlent le Konkani) sont devenues chrétiennes et de curieux mélanges ethniques et culturels se réalisent. C'est à cette époque que le mando fait son apparition.
Il s'agit d'un chant mélodieux et plaintif, exécuté par un soliste ou par un ensemble de voix et accompagné sur un rythme à six temps par le "Gumott", tambour particulier à Goa, fait d'une peau de lézard géant tendue sur un récipient d'argile. Parfois des violons et des guitares se joignent à l'ensemble. Le mètre du Mando, octosyllabique, peut subir certaines variations.
Le Mando est presque toujours accompagné par la danse qui adopte une chorégraphie basée sur deux lignes de danseurs (hommes et femmes) parallèles et opposées.
Avec grâce, les couples, agitant éventails et mouchoirs blancs s'avancent l'un vers l'autre sur des pas de menuet et de contredanse.
Les hommes, sauf dans les villages, portent un costume sombre à l'occidentale, et les femmes se drapent toutes d'un sarong et d'une blouse brodée d'or (costume qui s'approcherait du vêtement birman).
Le répertoire se base sur des ballades lyriques, des compositions louant les charmes de la femme, mais aussi sur les peines de jalousie et les colères de l'amour.
Aujourd'hui, le Mando, langoureux mais toujours passionné, se charge de thèmes politisés, surtout dans la province de Salcette.
A couse de tous les éléments qui le compose, le Mando représente un des plus curieux syncrétisme de l'Inde.
PROGRAMME
1. Mando: Instruments: Gumot (tambour); violon, guitare et chant.
2. Musiques de Goa:
-Violon, guitare, gumot
-Fado (en langue portugaise)
-Chanson de Goa (en langue Konkani)
-Chanson populaire (en langue anglaise)
3. Kantara (chant solo, typique de Goa)
4. Chants et danses des Kunbis (tribaux vivant dans le sud du pays, casseurs de pierres et agriculteurs):
-Danse de femmes (les hommes jouent toujours de la musique, dans prendre part à ce type de danse) Instruments: Gumot, flûte, Mazne (cymbales)
-Kunki Kotti Fogoli: Guitare, flûte, noix de coco et voix.
Contributeurs
Origine géographique
Inde
Mots-clés
Date (année)
1986
Cote MCM
MCM_1986_IN_S3
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
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Inde | 1986-03-04 | Photo numérique | |
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Inde | 1986-03-04 | Photo numérique | |
Année de l'Inde. Gondhal du Maharashtra, Mando de Goa. Affiche | Inde | 1986-03-04 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
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Saison 1986 | 1986 |