Inde. Bauls du Bengale ou Fous de dieu. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Inde. Bauls du Bengale ou Fous de dieu. Spectacle
Date
1982-10-12
Date de fin
1982-10-13
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Musique
Description de la pratique
12-13 octobre1982
Bauls du Bengale ou Fous de dieu.
"C'est pourquoi mon frère je devins un Baul. A, ni maître, ni ordre, ni coutumes, je n'obéis. Maintenant aucune des distinctions humaines n'a de prise sur moi. Je me réjouis seulement du plaisir de mon propre amour. En amour il n'y a pas de séparation, mais union seulement. Aussi chacun et tous je rejoins dans le chant et la danse".
Le mouvement Baul est un culte religieux avec une tradition millénaire sur le sol du Bengale: de nos jours le Bangladesh et le Bengale de l'Ouest, Calcutta. La philosophie de cette secte particulière (chevaux longs, robe safran) libre de conventions et d'attachements, s'exprime dans les chants et danses colportés de maison en maison à travers tout le Bengale. Ménestrels perpétuant une tradition mystique connue sous le nom de "Sahaj" (recherche de l'Inné, du spontané), leur origine remonterait au règne des rois Pala (700 à 1100 av JC) époque où la foi bouddhiste et tantrique prévalait au Bengale. Considérés comme déchus car ils croyaient que la relation sexuelle d'un homme et d'une femme révélait un aspect de la quête de Dieu, ils continuent de nos jours à vivre comme moines errants, un couple avec des enfants. Maîtres dans l'art de la communication directe, leur source d'inspiration est l'expérience du peuple dont ils expriment l'âme. Depuis de nombreuses années, les musicologues, ethnologues, théâtres d'avant-garde se sont intéressés à ce que l'on peut appeler la magie Baul; musique, danse, mysticisme, tout à la fois.
Cette tournée a été organisée grâce à la rencontre de Deepak Majumdar, un professeur de Chitrabani (centre de recherches sur les moyens de communication). Intellectuel bengali ayant vécu 5 ans aux USA, 4 ans en Grèce, il entreprend, de retour à Calcutta, l'étude du mouvement Baul comme "moyen de communication" dans le Bengale rural: pendant 4 ans, son équipe va sillonner la campagne, collectant un important matériel de photos et enregistrements mais aussi développant des relations de confiance avec les bauls. Il en naîtra de nombreux films tournés par des pays occidentaux sur cette secte unique au monde par ses qualités musicales liées à l'expression d'un mysticisme, d'une philosophie qui exercent un extraordinaire pouvoir de fascination à travers le monde. Les Bauls accompagnent leurs chants et danses en jouant de différents instruments:
-Ektara: tige de bambou fendue en deux sur toute la longueur sauf à une extrémité, entre les deux parties de l'extrémité fendue est fixée une calebasse ou cylindre de bois creux ouvert sur deux faces, la face intérieure est fermée par une membrane de cuir fin ou parchemin dont le centre est traversé par une corde métallique rendue solidaire de la membrane par un système de n'uds, l'autre extrémité de la corde est fixé par une cheville à l'extrémité supérieure de la tige de bambou. En pressant les deux branches de l'armature de bambou, la corde se tend et fait varier la note
-Goba: ektara sans manche
-Dotara: luth à quatre cordes, le corps en bois est recouvert d'une peau sur laquelle repose le chevalet, l'instrument est joué avec un petit plectre tenu entre le pouce et l'index.
-Kartals: grappe de grelots fixés aux chevilles, la rythmique est marquée par les pas de la danse
-Duggi: timbale métallique de 25 cm de diamètre tendue d'une peau fixée par un système de cordage à tension variable
-Dubki: sorte de tambourin comme en utilisent les gitans.
Isabelle Durand, Traditions populaires du monde
Bauls du Bengale ou Fous de dieu.
"C'est pourquoi mon frère je devins un Baul. A, ni maître, ni ordre, ni coutumes, je n'obéis. Maintenant aucune des distinctions humaines n'a de prise sur moi. Je me réjouis seulement du plaisir de mon propre amour. En amour il n'y a pas de séparation, mais union seulement. Aussi chacun et tous je rejoins dans le chant et la danse".
Le mouvement Baul est un culte religieux avec une tradition millénaire sur le sol du Bengale: de nos jours le Bangladesh et le Bengale de l'Ouest, Calcutta. La philosophie de cette secte particulière (chevaux longs, robe safran) libre de conventions et d'attachements, s'exprime dans les chants et danses colportés de maison en maison à travers tout le Bengale. Ménestrels perpétuant une tradition mystique connue sous le nom de "Sahaj" (recherche de l'Inné, du spontané), leur origine remonterait au règne des rois Pala (700 à 1100 av JC) époque où la foi bouddhiste et tantrique prévalait au Bengale. Considérés comme déchus car ils croyaient que la relation sexuelle d'un homme et d'une femme révélait un aspect de la quête de Dieu, ils continuent de nos jours à vivre comme moines errants, un couple avec des enfants. Maîtres dans l'art de la communication directe, leur source d'inspiration est l'expérience du peuple dont ils expriment l'âme. Depuis de nombreuses années, les musicologues, ethnologues, théâtres d'avant-garde se sont intéressés à ce que l'on peut appeler la magie Baul; musique, danse, mysticisme, tout à la fois.
Cette tournée a été organisée grâce à la rencontre de Deepak Majumdar, un professeur de Chitrabani (centre de recherches sur les moyens de communication). Intellectuel bengali ayant vécu 5 ans aux USA, 4 ans en Grèce, il entreprend, de retour à Calcutta, l'étude du mouvement Baul comme "moyen de communication" dans le Bengale rural: pendant 4 ans, son équipe va sillonner la campagne, collectant un important matériel de photos et enregistrements mais aussi développant des relations de confiance avec les bauls. Il en naîtra de nombreux films tournés par des pays occidentaux sur cette secte unique au monde par ses qualités musicales liées à l'expression d'un mysticisme, d'une philosophie qui exercent un extraordinaire pouvoir de fascination à travers le monde. Les Bauls accompagnent leurs chants et danses en jouant de différents instruments:
-Ektara: tige de bambou fendue en deux sur toute la longueur sauf à une extrémité, entre les deux parties de l'extrémité fendue est fixée une calebasse ou cylindre de bois creux ouvert sur deux faces, la face intérieure est fermée par une membrane de cuir fin ou parchemin dont le centre est traversé par une corde métallique rendue solidaire de la membrane par un système de n'uds, l'autre extrémité de la corde est fixé par une cheville à l'extrémité supérieure de la tige de bambou. En pressant les deux branches de l'armature de bambou, la corde se tend et fait varier la note
-Goba: ektara sans manche
-Dotara: luth à quatre cordes, le corps en bois est recouvert d'une peau sur laquelle repose le chevalet, l'instrument est joué avec un petit plectre tenu entre le pouce et l'index.
-Kartals: grappe de grelots fixés aux chevilles, la rythmique est marquée par les pas de la danse
-Duggi: timbale métallique de 25 cm de diamètre tendue d'une peau fixée par un système de cordage à tension variable
-Dubki: sorte de tambourin comme en utilisent les gitans.
Isabelle Durand, Traditions populaires du monde
Origine géographique
Inde
Mots-clés
Date (année)
1982
Cote MCM
MCM_1982_IN_S1
Ressource associée
Auteur val
Ressources liées
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Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
Inde | 1982-01-01 | Objet |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Inde. Bauls du Bengale ou Fous de dieu. Affiche | Inde | 1982-10-12 | Affiche |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1982 | 1982 |