Inde. Pava Kathakali, marionnettes à gaine du Kerala, Duryodhana Vadham (L'histoire de Duryodhana). Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Inde. Pava Kathakali, marionnettes à gaine du Kerala, Duryodhana Vadham (L'histoire de Duryodhana). Spectacle
Date
1997-11-21
Date de fin
1997-11-24
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Marionnettes, théâtre d’ombres
Description de la pratique
21-24 novembre 1997
par Gopalan Nair Venu
Gopalan Nair Ravi
Kavuthiyam Parambu Chamu Ramakrishnan, marionnettistes
Manipra Ramakrishnan, chanteur
Velayudhan Thankappan, tambourinaire
LE PAVA KATHAKALI DU KERALA
En langue malayalam, celle de l'État du Kerala dans le sud-ouest de l'Inde, katha signifie histoire, kali, jeu et pava, marionnettes ou poupées.
Lorsque les acteurs du fameux drame dansé du kathakali, créé au xviie siècle, vinrent se produire dans la région de Palghat cent ans plus tard, ils trouvèrent une forme de marionnettes à gaine, établie depuis plus de quatre siècles. Ces spectacles accompagnaient les cantillations bouddhiques et édifiaient les villageois en leur contant les vies de Bouddha. Plusieurs familles séduites par le kathakali s'emparèrent de cette forme, ainsi que de la musique et des costumes, et composèrent un spectacle de marionnettes interprété en malayalam et en tamil, ce qui le rendit rapidement plus populaire que le kathakali qui était joué en sanskrit, la langue des lettrés.
Comme toutes les formes spectaculaires du Kerala, le pava-kathakali se déroule pendant la saison sèche, de décembre à mars, entre les deux récoltes de riz. Aujourd'hui il ne subsiste plus qu'une seule troupe, celle de Irinjalakuda, dans les environs de Trichur, dirigée par Gopalan Nair Venu.
les marionnettes
La taille des poupées varie entre quarante et soixante centimètres. La tête et les bras sont sculptés par des artistes locaux dans du bois dur, puis peints et patinés. Ces trois parties de la marionnette sont réunies par de petits sacs de tissu. Les marionnettes ne possèdent pas de jambes, mais une grande crinoline de coton. Le marionnettiste assis sur le sol, manipule à vue, semblant suivre les mouvements et la respiration de la marionnette. Celle-ci, selon le caractère qu'elle représente, porte des bijoux, des perles, des boules de corail ou des plumes de paon.
les conditions du spectacle
Bien que le pava-kathakali ne possède aucun aspect sacré proprement dit, les artistes sont parfois invités à présenter le spectacle dans un village ou dans une maison familiale à l'occasion d'une puja ou action de grâce. En échange de sa prestation chaque artiste est nourri, reçoit un dhoti neuf et un peu d'argent.
Aucun dispositif scénique n'est nécessaire. Les manipulateurs prennent place sur le sol devant les musiciens. Ceux-ci jouent des mêmes instruments que dans le kathakali : le tambour à deux peaux chenda, frappé avec des baguettes, le gong chengila, les cymbales de cuivre ilatalam et, pour ouvrir le spectacle, l'un d'eux souffle dans une conque de nacre appelée shankh. Une lampe à huile est allumée, ainsi qu'il est d'usage dans tous les spectacles au Kerala, et le spectacle débute par une incantation à Ganapathi, le dieu à tête d'éléphant qui détient le pouvoir d'abolir les obstacles, et des remerciements au guru.
le répertoire
Comme dans le kathakali, les épisodes représentés sont puisés dans les deux grandes épopées de l'hindouisme : le Râmâyana et le Mahâbhârata. Mais ce sont surtout des fragments de cette dernière qui sont le plus souvent joués. Dès 1981, Gopalan Nair Venu se met en devoir de collecter les textes malayalam d'une tradition orale alors en plein déclin. Aujourd'hui sa troupe peut jouer une quinzaine d'épisodes.
par Gopalan Nair Venu
Gopalan Nair Ravi
Kavuthiyam Parambu Chamu Ramakrishnan, marionnettistes
Manipra Ramakrishnan, chanteur
Velayudhan Thankappan, tambourinaire
LE PAVA KATHAKALI DU KERALA
En langue malayalam, celle de l'État du Kerala dans le sud-ouest de l'Inde, katha signifie histoire, kali, jeu et pava, marionnettes ou poupées.
Lorsque les acteurs du fameux drame dansé du kathakali, créé au xviie siècle, vinrent se produire dans la région de Palghat cent ans plus tard, ils trouvèrent une forme de marionnettes à gaine, établie depuis plus de quatre siècles. Ces spectacles accompagnaient les cantillations bouddhiques et édifiaient les villageois en leur contant les vies de Bouddha. Plusieurs familles séduites par le kathakali s'emparèrent de cette forme, ainsi que de la musique et des costumes, et composèrent un spectacle de marionnettes interprété en malayalam et en tamil, ce qui le rendit rapidement plus populaire que le kathakali qui était joué en sanskrit, la langue des lettrés.
Comme toutes les formes spectaculaires du Kerala, le pava-kathakali se déroule pendant la saison sèche, de décembre à mars, entre les deux récoltes de riz. Aujourd'hui il ne subsiste plus qu'une seule troupe, celle de Irinjalakuda, dans les environs de Trichur, dirigée par Gopalan Nair Venu.
les marionnettes
La taille des poupées varie entre quarante et soixante centimètres. La tête et les bras sont sculptés par des artistes locaux dans du bois dur, puis peints et patinés. Ces trois parties de la marionnette sont réunies par de petits sacs de tissu. Les marionnettes ne possèdent pas de jambes, mais une grande crinoline de coton. Le marionnettiste assis sur le sol, manipule à vue, semblant suivre les mouvements et la respiration de la marionnette. Celle-ci, selon le caractère qu'elle représente, porte des bijoux, des perles, des boules de corail ou des plumes de paon.
les conditions du spectacle
Bien que le pava-kathakali ne possède aucun aspect sacré proprement dit, les artistes sont parfois invités à présenter le spectacle dans un village ou dans une maison familiale à l'occasion d'une puja ou action de grâce. En échange de sa prestation chaque artiste est nourri, reçoit un dhoti neuf et un peu d'argent.
Aucun dispositif scénique n'est nécessaire. Les manipulateurs prennent place sur le sol devant les musiciens. Ceux-ci jouent des mêmes instruments que dans le kathakali : le tambour à deux peaux chenda, frappé avec des baguettes, le gong chengila, les cymbales de cuivre ilatalam et, pour ouvrir le spectacle, l'un d'eux souffle dans une conque de nacre appelée shankh. Une lampe à huile est allumée, ainsi qu'il est d'usage dans tous les spectacles au Kerala, et le spectacle débute par une incantation à Ganapathi, le dieu à tête d'éléphant qui détient le pouvoir d'abolir les obstacles, et des remerciements au guru.
le répertoire
Comme dans le kathakali, les épisodes représentés sont puisés dans les deux grandes épopées de l'hindouisme : le Râmâyana et le Mahâbhârata. Mais ce sont surtout des fragments de cette dernière qui sont le plus souvent joués. Dès 1981, Gopalan Nair Venu se met en devoir de collecter les textes malayalam d'une tradition orale alors en plein déclin. Aujourd'hui sa troupe peut jouer une quinzaine d'épisodes.
Origine géographique
Inde
Mots-clés
Date (année)
1997
Cote MCM
MCM_1997_IN_S4
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
Saison 1997 | 1997 |