Inde. Yakshagana. Acteurs du Karnataka. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Inde. Yakshagana. Acteurs du Karnataka. Spectacle
Date
1999-03-26
Date de fin
1999-03-28
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Théâtre
Description de la pratique
26-28 mars 1999
Yakshagana bayalaata, acteurs.
Rangoli, Kolam, invocation graphique.
narrateurs-dialoguistes
Narayana Billava
Rama Balegar
chanteur et musiciens
Shankar Narayana Shanbhogue
Nagoor Mahabaleshwar Shet
Halldy Mogera Shankara
acteurs
Brahmavar Balakrishna
Belthur Ramesha
Airody Govindappa
Ganiga Haradi Sarvothama
Achari Jagannatha
Narayana Prabhu
Shetty Neelavar Mahabal
tracé du kolam
Hemalatha Rao
coordination
Leela Upadhyaya
le yakshagana bayalaata
Le yakshagana bayalaata (litt. « chant des êtres célestes » pour yakshagana et « jeu dans les champs » pour bayalaata, en langue kanada) est une forme de théâtre total, populaire, joué en plein air dans les rizières pendant la saison sèche qui s'étend d'octobre à mai, dans le Karnataka, État du sud de l'Inde.
Le yakshagana présente de nombreuses affinités avec :
' Le teru koothu et la bhagavata mela du Tamil Nadu
' Le veedhinatakamu de l'Andhra Pradesh
' Le kathakali du Kerala, dont il pourrait être une des sources d'inspiration.
Selon les régions du Karnataka, le yakshagana bayalaata prend différents noms (car le dialogue peut se dérouler dans l'une ou l'autre des langues de l'État). Dans le nord, il est appelé dodatta, dans le Mysore : moodal apaya, dans les régions côtières : yakshagana bayalaata et yakshagana bombeyaata (ou spectacle de marionnettes). Ce dernier, âgé seulement de trois siècles, est le plus récent.
Ces drames dansés dériveraient du culte des Bhuta, divinités agraires, donnant lieu à des transes de possession. Des musiciens'conteurs itinérants, les yakkadigaru, qui chantaient il y a un millier d'années des épopées héroïques appelées jakkulu katha selon un style de musique basée sur une métrique propre au Karnataka, seraient probablement à l'origine du yakshagana bayalaata.
Les mètres les plus employés : bhamini, vardhakya, kanda, vritta, divipati et shatpadi reposent sur des formes poétiques telles que les chathana, les bedande et les bajana. Bien que populaires, ces formes se révèlent très élaborées et les mètres ainsi que les compositions poétiques se retrouvent dans tous les types de yakshagana.
Il semble que la danse se soit ajoutée à ces récits épiques chantés à partir du xive siècle. Le système de danse et les chorégraphies, en partie pré-structurées, se seraient développés à partir de cultes des divinités de la terre appelées Maladenu ou Nagarakhanda, célébrées dans les danses rituelles naga mandalam (célébration du culte du dieu-serpent).
Toutes les traditions des régions avoisinantes ayant eu un développement similaire et pris racine dans les rites archaïques, il semble normal que les drames dansés présentent des ressemblances. Néanmoins chacun conserve ses particularités. Par exemple, dans le yakshagana se trouvent insérés des dialogues dont certains sont semi-improvisés, alors que dans le krishnattam ou le kathakali, seul le geste est employé et la parole chantée est dissociée du corps de l'acteur.
Le contenu des pièces de yakshagana se rattache aux purana et aux deux épopées hindouistes, le Ramayana et le Mahabharata. Les drames commencent à la tombée de la nuit et finissent à l'aube, sous un précaire abri de toile au-dessus d'un podium de planches posé sur le sol d'une rizière ou dans une des salles précédant l'entrée des temples. Les acteurs-danseurs se préparent longuement, chacun réalisant un maquillage codé définissant son personnage, ainsi qu'une coiffure extraordinaire et volumineuse.
Les acteurs-danseurs sont cultivateurs et appartiennent à la caste des sudra. Leur formation se fait soit par contamination soit par un père, un oncle ou un voisin, au temps de leur jeunesse. Prisés pour leur talent et leur énergie dramatique, ils ne sont toutefois pas considérés en Inde comme des professionnels.
En revanche, les musiciens du yakshagana possèdent un statut de professionnels. Ils peuvent jouer dans plusieurs troupes ou dans des fêtes ou des mariages même pendant la mousson. Le chanteur ou baghavata assume un rôle important car il dirige en fait la pièce en demandant aux acteurs d'allonger ou de raccourcir une scène en frappant sur de petites cymbales des motifs sonores particuliers. L'ensemble musical comprend un joueur de chande (tambour vertical à deux peaux) et un joueur de madale (tambour horizontal à deux peaux).
La musique s'appuie sur des raga (modes musicaux) et sur des tala (cycles rythmiques) particuliers au Karnataka.
La pièce représentée, extraite du Mahabharata, s'intitule Le meurtre d'Abhimanyu.
Yakshagana bayalaata, acteurs.
Rangoli, Kolam, invocation graphique.
narrateurs-dialoguistes
Narayana Billava
Rama Balegar
chanteur et musiciens
Shankar Narayana Shanbhogue
Nagoor Mahabaleshwar Shet
Halldy Mogera Shankara
acteurs
Brahmavar Balakrishna
Belthur Ramesha
Airody Govindappa
Ganiga Haradi Sarvothama
Achari Jagannatha
Narayana Prabhu
Shetty Neelavar Mahabal
tracé du kolam
Hemalatha Rao
coordination
Leela Upadhyaya
le yakshagana bayalaata
Le yakshagana bayalaata (litt. « chant des êtres célestes » pour yakshagana et « jeu dans les champs » pour bayalaata, en langue kanada) est une forme de théâtre total, populaire, joué en plein air dans les rizières pendant la saison sèche qui s'étend d'octobre à mai, dans le Karnataka, État du sud de l'Inde.
Le yakshagana présente de nombreuses affinités avec :
' Le teru koothu et la bhagavata mela du Tamil Nadu
' Le veedhinatakamu de l'Andhra Pradesh
' Le kathakali du Kerala, dont il pourrait être une des sources d'inspiration.
Selon les régions du Karnataka, le yakshagana bayalaata prend différents noms (car le dialogue peut se dérouler dans l'une ou l'autre des langues de l'État). Dans le nord, il est appelé dodatta, dans le Mysore : moodal apaya, dans les régions côtières : yakshagana bayalaata et yakshagana bombeyaata (ou spectacle de marionnettes). Ce dernier, âgé seulement de trois siècles, est le plus récent.
Ces drames dansés dériveraient du culte des Bhuta, divinités agraires, donnant lieu à des transes de possession. Des musiciens'conteurs itinérants, les yakkadigaru, qui chantaient il y a un millier d'années des épopées héroïques appelées jakkulu katha selon un style de musique basée sur une métrique propre au Karnataka, seraient probablement à l'origine du yakshagana bayalaata.
Les mètres les plus employés : bhamini, vardhakya, kanda, vritta, divipati et shatpadi reposent sur des formes poétiques telles que les chathana, les bedande et les bajana. Bien que populaires, ces formes se révèlent très élaborées et les mètres ainsi que les compositions poétiques se retrouvent dans tous les types de yakshagana.
Il semble que la danse se soit ajoutée à ces récits épiques chantés à partir du xive siècle. Le système de danse et les chorégraphies, en partie pré-structurées, se seraient développés à partir de cultes des divinités de la terre appelées Maladenu ou Nagarakhanda, célébrées dans les danses rituelles naga mandalam (célébration du culte du dieu-serpent).
Toutes les traditions des régions avoisinantes ayant eu un développement similaire et pris racine dans les rites archaïques, il semble normal que les drames dansés présentent des ressemblances. Néanmoins chacun conserve ses particularités. Par exemple, dans le yakshagana se trouvent insérés des dialogues dont certains sont semi-improvisés, alors que dans le krishnattam ou le kathakali, seul le geste est employé et la parole chantée est dissociée du corps de l'acteur.
Le contenu des pièces de yakshagana se rattache aux purana et aux deux épopées hindouistes, le Ramayana et le Mahabharata. Les drames commencent à la tombée de la nuit et finissent à l'aube, sous un précaire abri de toile au-dessus d'un podium de planches posé sur le sol d'une rizière ou dans une des salles précédant l'entrée des temples. Les acteurs-danseurs se préparent longuement, chacun réalisant un maquillage codé définissant son personnage, ainsi qu'une coiffure extraordinaire et volumineuse.
Les acteurs-danseurs sont cultivateurs et appartiennent à la caste des sudra. Leur formation se fait soit par contamination soit par un père, un oncle ou un voisin, au temps de leur jeunesse. Prisés pour leur talent et leur énergie dramatique, ils ne sont toutefois pas considérés en Inde comme des professionnels.
En revanche, les musiciens du yakshagana possèdent un statut de professionnels. Ils peuvent jouer dans plusieurs troupes ou dans des fêtes ou des mariages même pendant la mousson. Le chanteur ou baghavata assume un rôle important car il dirige en fait la pièce en demandant aux acteurs d'allonger ou de raccourcir une scène en frappant sur de petites cymbales des motifs sonores particuliers. L'ensemble musical comprend un joueur de chande (tambour vertical à deux peaux) et un joueur de madale (tambour horizontal à deux peaux).
La musique s'appuie sur des raga (modes musicaux) et sur des tala (cycles rythmiques) particuliers au Karnataka.
La pièce représentée, extraite du Mahabharata, s'intitule Le meurtre d'Abhimanyu.
Contributeurs
Origine géographique
Inde
Mots-clés
Date (année)
1999
Cote MCM
MCM_1999_IN_S2
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
Inde | 1999-03-26 | Photo numérique | |
![]() |
Inde | 1999-03-26 | Photo numérique | |
![]() |
Inde | 1999-03-26 | Photo numérique | |
![]() |
Inde | 1999-03-26 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
1999 |