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Japon, Eitetsu Hayashi Maître du Wadaïko, (Concert annulé). Spectacle

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Type de document

Évènement

Titre

Japon, Eitetsu Hayashi Maître du Wadaïko, (Concert annulé). Spectacle

Date

1990-06-06

Date de fin

1990-06-07

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

LE MONDE EN RYTHME.
MCM, 6-7 juin 1990
Il est facile de préserver la tradition, et plus encore de s'en écarter. Mais rares sont les musiciens capables de s'exprimer dans le cadre d'une tradition et d'y maintenir une attitude créative permettant de l'enrichir. Selon Eitetsu Hayashi, la musique des tambours japonais wadaïku ne constitue pas une tradition à proprement parler, ce qui lui a permis de s'adapter à des exigences diverses et de participer à d'innombrables expériences artistiques au cours des vingt dernières années.
En 1971, Eitetsu Hayashi quitte Tokyo pour s'établir à Hiroshima où il rencontre les membres du futur groupe Ondekoza. L'idée maîtresse de l'ensemble est de fonder une école pour artistes dans l'île de Sado. C'est dans ce but que, pendant sept ans, Ondekoza effectuera de nombreuses tournées mondiales afin de constituer un capital pour la fondation.
L'entraînement des membres d'Ondekoza est de nature autant athlétique que musicale, bien qu'aucun, à part Eitetsu Hayashi, n'ait été préalablement formé au jeu des tambours taïko. En développant au contact de la nature une énergie et une endurance physique exceptionnelles, les musiciens manifestent une attitude d'unicité avec leur environnement, dont témoigneront toutes leurs performances.
Dans les années 70, Ondekoza remporte un immense succès, notamment en Europe. Pourtant, l'ascèse extrêmement ardue exigée par la vie en communauté décourage plusieurs membres du groupe, qui le quittent. Après leur retour à la société "civile", il ne reste plus qu'une quinzaine de personnes autour de Eitetsu Hayashi, ce qui est insuffisant à la poursuite de l'expérience Ondekoza.
En 1982, une fraction des membres de l'ancien groupe se réunit pour constituer un nouvel ensemble, Kodo, avec lequel Eitetsu Hayashi collabora quelques temps en tant que consultant, avant de poursuivre sa carrière individuelle.
Aujourd'hui, il se produit aussi bien en solo qu'en duo avec le pianiste de jazz Yosuke Yamashita, avec son quartet de taïko, avec le groupe Ryudogumi, avec un calligraphe, ou encore comme c'est le cas ici, avec le percussionniste Hosoya Ichiro et le flûtiste Kikuchi Masahi.
Quelle que soit la formation à laquelle il collabore, Eitetsu Hayashi utilise toujours une batterie exclusivement constituée de tambours et de gongs japonais. On perçoit néanmoins diverses influences dans son expression, provenant notamment des polyrythmies africaines et cubaines. Mais, comme il l'affirme lui-même, "ces musiques sont si éloignées de ma propre expérience que j e ne me sens aucune réelle implication avec elles". Il concède cependant volontiers l'ascendant exercé sur sa sensibilité profonde par les rythmes coréens. "Je me sens proche des Coréens, dit-il, et leur musique suscite en moi une sorte de nostalgie que je ne saurais
expliquer. Leurs rythmes généralement ternaires, sont très différents de ceux des musiques chinoises et japonaises, mais j'éprouve pour eux une grande affinité".
L'art de Eitetsu Hayashi repose cependant sur le développement historique de la musique de tambours japonais.
Il a d'ailleurs étudié la pratique de plusieurs instruments nippons, le koto, le shamisen et le shakuhachi, avant de se concentrer sur les percussions. Mais selon lui, le plupart des arts traditionnels japonais ont aujourd'hui été figés par l'action même des divers instituts voués à leur préservation.
C'est donc au renouvellement de l'esprit traditionnel plus qu'au respect inconditionnel des formes anciennes que tend la musique de Eitetsu Hayashi.

PROGRAMME

"LA CLOCHE"
Eitetsu Hayashi, percussions
"LES ÂGES TRANQUILLES"
Eitetsu Hayashi, percussions
"LA GRUE COURONNÉE
Kikuchi Masahi, flûte
"LE CERF-VOLANT DES MERS"
Eitetsu Hayashi, percussions

MITSU-MAÏ
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte
"PAYSAGES SONORES SYMÉTRIQUES"
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
"CINQ CENTS NUITS"
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte
UTAGE
Eitetsu Hayashi, Hosoya Ichiro, percussions
Kikuchi Masahi, flûte



POUR INFORMATION:
26-29 avril
MC 93 BOBIGNY (grande Salle)
KODO est une force artistique de première importance au Japon. Ils sont les premiers à avoir imposé le taiko comme un art à part entière.
Le New York Times, U.S.A.
Je ne pense pas avoir jamais éprouvé au théâtre deux heures d'aussi forte intensité physique avant le spectacle de KODO hier soir ... Le public s'est levé, dans un état proche de la folie.
Globe and Mail, Canada
... une démonstration vivifiante du pouvoir émotionnel e t spirituel du tambour.
The Guardian, Angleterre
Extrêmement varié, merveilleusement théâtral, fascinant du début à la fin, avec des moments de réelle excitation physique.
Sunday Telegraph, Anglettere
La virtuosité de KODO est semblable à celle du danseur classique parvenu à son plus haut point d'intégrité, l'égo de l'artiste est tout entier dans sa propre performance ...
New York Magazine, U.S.A.
Chaque battement de tambour fait partie d'une chorégraphie rituelle, e t la performance athlétique est aussi importante que le son.
Los Angeles Times, U.S.A.
Spectacle impressionnant, formidable, étonnant.
Le Monde, France
Les membres de la troupe KODO vivent en communauté sur 1'Ile de Sado, située dans la mer du Japon, depuis 1971. Le Centre de leurs activités est le taiko (tambour traditionnel japonais), peut-être le plus primitif de tous les instruments.
En 1981, ils ont pris le nom de KODO.
Le nom KODO comprend deux significations. La première est 'battement de coeur' car le son du grand taiko rappelle celui du battement de coeur de la future mère tel que le perçoit et l'entend le bébé à l'intérieur de son ventre. La seconde, 'Enfants du Tambour', exprime le v'u de KODO de jouer des tambours de façon authentique, avec la pureté de l'enfant.
Dans l'ancien Japon, le taiko était le symbole de la communauté rurale, et les limites du village n'étaient pas seulement fixées par la géographie, mais aussi par la distance la plus étendue à laquelle on pouvait entendre son taiko. Pour ce One Earth Tour, KODO espère porter le son du taiko dans le monde.
Remerciements à la Maison des Cultures du Monde

Origine géographique

Japon

Mots-clés

Date (année)

1990

Cote MCM

MCM_1990_JP_S1

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Titre Localisation Date Type
Saison 1990 1990