Ressource précédente
Ressource suivante

Japon. Nihon Daiko (A la découverte du tambour japonais). Spectacle

Collection

Type de document

Évènement

Titre

Japon. Nihon Daiko (A la découverte du tambour japonais). Spectacle

Sous-titre

par Keihin Kyôdô gekidan

Date

1991-06-24

Date de fin

1991-06-25

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Musique

Description de la pratique

ROUTES DE LA SOIE, 24-25 juin 1991

La troupe de théâtre "Keihin Kyôdô gekidan" créée en 1959 à Kawasaki, banlieue industrielle de
Tôkyô-Yokohama, est une troupe d'amateurs. Une quarantaine de personnes la composent, métallurgistes, électriciens, employés de bureau, infirmières, puéricultrices, artisans'
Le théâtre et l'animation des fêtes sont devenus leur passion et ils y ont trouvé une raison de vivre supplémentaire. Keihin Kyôdô gekidan a déjà joué une centaine de pièces différentes, oeuvres d'auteurs japonais, créations originales, adaptations de Shakespeare et de Brecht, avec une particularité : ils trouvent toujours le moyen d'y insérer des danses ou des chants. 200.000 spectateurs les ont appréciés.
Cependant, la troupe ne se limite pas au théâtre : elle vise aussi l'animation du monde populaire en puisant dans les différents répertoires nationaux. Son voeu est de maintenir vivante la tradition du tambour qui scande la vie rurale et les fêtes traditionnelles japonaises.

Première partie
-Tambour d'Hachijôjima
L'île d'Hachijô se trouve à environ 300 kilomètres au large de la baie de Tôkyô, soit à huit heures de bateau de la capitale.
Cette île, où "même les oiseaux ne font que passer" fut un lieu d'exil célèbre au Japon. Les samouraïs indésirables ou vaincus y étaient envoyés, désarmés et sans bateau, afin de les empêcher de rejoindre les leurs. Ils trouvaient dans le tambour la force de survivre et la possibilité d'exprimer leurs sentiments.
-Choshi-hané
Jeu de tambour célèbre, créé par les pêcheurs du port de Choshi (département de Chiba au nord-est de Tôkyô). Lors de la fête locale du temple shintô, les pêcheurs prient pour obtenir une pêche abondante. En tête de la procession du Mikoshi (sanctuaire shintô en miniature) ils portent leurs tambours deux par deux, en les frappant avec vivacité et en sautant allègrement.
-Chant accompagné au tambour d'Hachijô
Une voix de femme s'élève au milieu des battements du tambour : "Que viennent les gens, au son du tambour. Ah! Où sont-ils ceux que j'aimerais tant rencontrer'?"
-Chants de travail collectif
Oki-agé-ondo, chant exécuté par les pêcheurs de Hokkaïdô pendant leur travail.
Dji-gatamé-uta, avant de bâtir une maison, les habitants du village avaient coutume de s'entraider pour consolider le terrain. Le travail consistait à laisser tomber sur le sol de grosses pierres ou de lourdes pièces de bois attachées à une corde. Le chant était repris en choeur au cours de ces travaux.
-Chants des Aïnous
Les Aïnous qui peuplent aujourd'hui l'île septentrionale d'Hokkaïdô ainsi que Sakhaline et les Kouriles occupaient autrefois une bonne moitié du Japon. Ils furent refoulés vers le nord la suite de la réforme de Taika (VIIe siècle). Très différents de leurs voisins, leurs traits anthropologiques les rapprochent plutôt des Australoïdes que des Mongols. De même, leur langue très influencée par les langues altaïques laisse encore transparaître nombre d'éléments malayo-polynésiens. De nos jours, les Aïnous ont pratiquement tous adopté le mode de vie nippon.
Nikata kui kui : chant de l'attente du printemps qui décrit les oiseaux faisant voleter la neige des arbres.
Futtare chui : chant de danse communautaire sous les pins.
Ehakamui : prière pour la moisson.
-Chants de l'île d'Okinawa
Okinawa est une île située à l'extrême sud du Japon et dont la population s'apparente plus aux Chinois qu'aux Japonais.
Chant de la lune belle, "C'est au treizième soir que la lune est la plus belle, mais c'est à dix-sept ans qu'une fille se pare de toute sa beauté."
Chant du ver luisant, appelé jinjin dans le dialecte d'Okinawa.
-Danse du lion Shishimaï
Cette danse humoristique est pratiqué pour demander à Dieu de chasser les démons, de guérir les maladies et d'accorder la paix au monde. On raconte que pour mieux chasser les démons, Dieu se fit lui-même démon et apparut sous la forme d'un lion.
Elle introduit également le masque de Hyottoko, "Crache-feu", personnage simplet qui souffla si longtemps sur un feu que sa bouche en fut déformée de manière irrémédiable.
-Chansons enfantines warabé-uta
Un choeur de voix de femmes exécute quelques chansons pour les enfants qui remontent à une très ancienne tradition.
-Chichibu-yataï-bayashi
Ce jeu de tambour est pratiqué à l'occasion de la fête de Chichibu (au nord de Tôkyô). Une dizaine de personnes tirent à travers la ville un chariot de dix tonnes sur lequel se tiennent les joueurs de tambours. La musique symbolise les flots impétuex du fleuve Arakawa.

Deuxième partie
-L'histoire de Gombè
Cette saynète mimée appartient désormais aux Trésors Culturels du Japon. Ce morceau fut créé il y a quelque 1400 ans dans la Préfecture de Fukui par les paysans d'un village qui voulaient voir reconnu le travail collectif qu'ils menaient pour éviter les inondations et assurer l'irrigation de leurs rizières tout au long de l'année.
Le pauvre paysan Gombé, méprisé, considéré comme un bon à rien, s'en va acheter de l'huile de lampe dans un village voisin.
En traversant une montagne boisée, il rencontre deux divinités masquées, Hannya et Tengu. Hannya, au masque blanchâtre et cornu, représente le mauvais esprit de la femme mariée, la bru opprimée toute sa vie et pleine de rancune. Tengu, avec son grand nez rouge est une divinité protectrice de la montagne, bienveillante pour les hommes qui peinent'
-Berceuse
-Hônen, tambour pour une année fertile
Après les chaleurs de l'été vient l'époque de la moisson et des grandes réjouissances villageoises. C'est une pièce pleine de jeunesse et de joie ou filles et garçons rivalisent d'adresse dans une ambiance de fête.

On aura remarqué à travers les différentes pièces de tambour combien cet instrument est le reflet de la vie humaine : le travail, les peines, les joies, la prière, les enfants. Le tambour au Japon n'est pas un instrument guerrier, il rythme la vie, il accompagne les fêtes, il est le centre de la danse.
"Peu importe la forme que prendra le travail de l'homme dans l'avenir, le son du tambour et son rythme qui communiquent si bien la joie commune, la créativité et la sueur de l'homme, nous relieront aussi puissamment les uns aux autres." (Yamamoto Tadatoshi).

Avec le soutien du Ministère de la Culture. de la Communication et des Grands Travaux, de la Mairie de Paris, de l'Association Française d'Action Artistique, de 1'E.E.A.C. du Conseil International de la Musique (UNESCO).

Origine géographique

Japon

Mots-clés

Date (année)

1991

Cote MCM

MCM_1991_JP_S2

Ressources liées

Filtrer par propriété

Titre Localisation Date Type
Japon. Danse du lion Shishimai. Nihon Daiko (A la découverte du tambour japonais) par Keihin Kyôdô gekidan. Photos Japon 1991-06-24 Photo numérique
Japon. Nihon Daiko (A la découverte du tambour japonais) par Keihin Kyôdô gekidan. Photos Japon 1991-06-24 Photo numérique
Titre Localisation Date Type
Saison 1991 1991