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Japon. Ils s'emparent du Ciel d'après Les Confessions de Saint Augustin. Spectacle

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Évènement

Titre

Japon. Ils s'emparent du Ciel d'après Les Confessions de Saint Augustin. Spectacle

Date

1993-05-21

Date de fin

1993-05-30

Artistes principaux

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Danse

Description de la pratique

21-30 mai 1993.
Adaptation et mise en scène : Catherine Abécassis
Musique originale : Ray Lema
Avec Daisy Amias (l'actrice), Sumako Koseki (danse butô), Christine Quoiraud (danse butô), Pierre Coti (haute-contre).

Ils s'emparent du ciel est une rencontre insolite entre la danse butô, la musique originale africaine de Ray Lema, le chant haute-contre et la voix de Saint Augustin.
C'est avant tout un monde en noir et blanc, celui de l'après cataclysme ; quand tout est à créer, couleurs et formes. Il ressemble à un endroit où la vie et la mort se croisent. La terre (l'actrice) prend la parole au milieu des fantômes (danseuses butô qu'elle a engendrées et rencontre un ange humain (le chanteur). Les personnages sont traités comme de la matière qui n'a ni mort ni vie : c'est en même temps et surtout un combat pour la vie.
Cette histoire d'amour, de vie, pourrait se dérouler entre le ciel et la terre, dans un monde polyglotte où les démons du racisme et de l'exclusion brûlent enfin.
La parole est magique, simple et pure. La mise en scène est austère et sensuelle, chaque parole résonne. Clair-obscur, le vide s'installe. Le choc de la simplicité
Par la compagnie "le feu, le feu"

Ils s'emparent du ciel
Ce spectacle est une parabole sur la recherche de l'harmonie : corps et esprit s'affrontent, se découvrent et s'accordent.
C'est encore un glissement culturel de l'Afrique à l'Europe vers l'orient, et le partage de ces différentes cultures.
J'ai découvert l'écriture de Saint Augustin, il y a quelques années, elle est celle d'un homme plus que sensible et d'un sensuel humanisme, elle insinue en nous la tension entre le désir des choses et le renoncement. Quel combat énorme contre sa vulnérabilité. Cet homme m'a finalement convaincue d'aimer l'amour pour accepter la mort.
La danse butô, née après Hiroshima, est plus qu'une danse, elle est l'expression de la vie même. Elle est là comme un rite de la perpétuité, un voyage transparent de la pensée à la matière chaotique, sensuelle et morcelée, elle ouvre le chemin à la recherche silencieuse d'une nouvelle
identité Elle rejoint Les Confessions dans l'expression d'un même mouvement universel.
Les Confessions, écrites entre 390 et 400 de notre ère, sont le récit attachant d'une vie, sous forme de confidences, description sensuelle et analytique du passé, et recherche de la vérité.
La danse butô matérialise le sacrifice, la marque du temps, ce que Dieu reprend lentement, le visible. Ce texte fait partie de l'invisible.
J'ai voulu réunir sur une même scène les notions augustiniennes de grâce et de péché. Comment l'esprit, quand il s'envole et crée un monde fictif, se confronte-t-il au corps terrestre et limité ?
Pourquoi Saint Augustin dans ce spectacle ?
Il a vécu l'abondance et le chaos. Le spectacle débute après un choc, et réfléchit sur un monde à construire.
Les questions que posait Saint Augustin, il y a des siècles ne sont-elles pas les mêmes aujourd'hui?
Catherine Abécassis

Catherine Abécassis, metteur en scène
Etudes aux Sciences Politiques puis de 1981 à 1988 se consacre à une carrière de comédienne en France et à l'étranger.
Depuis 1989 travaille avec Jean-Pierre Vincent, la Comédie de Caen, le Théâtre de la Balance, Bertrand Tavernier'
Prix d'interprétation au Festival de Lille pour Expulsion, film de Nicolas Jouvin. En 1992, crée Loretta Strong de Copi pour le Festival des Cyranos de Bergerac, Théâtre de la Colline. Participe aux Fous de théâtre, Festival d'Avignon 1992.
A enseigné à 1'Ecole d'art dramatique Théâtre en Actes à Paris.

Catherine Abécassis est de celles pour qui il n'y a pas de petite chose au théâtre. Elle est porteuse d'initiatives qui ont été vite reconnues...
Son actuel projet cherche à réunir des données esthétiques très diverses. Les raisons de cet assemblage sont personnelles et très réfléchies. Une vérité singulière peut éclater grâce à cet effet de montage'
Jean-Pierre Vincent, Directeur du Théâtre des Amandiers Nanterre

Sumako Koseki, danseuse butô
Danseuse et chorégraphe née à Kyoto, elle réside depuis 1977 en France.
Elle établit un lien contemporain entre cultures occidentale et japonaise dans le domaine des expressions corporelles. C'est dans cette voie qu'elle anime des stages, tous les mois à Lyon, et qu'elle a ouvert une école de butô à Montpellier dans laquelle elle veut former des danseurs et des acteurs qui intègrent cet art dans leur travail de recherche sur l'expression.
'Je fixais mon esprit sur les corps eux-mêmes, j'examinais plus profondément cette mutabilité par laquelle ils cessent d'être ce qu'ils ont été et commencent à être ce qu'ils n'étaient pas. Je me mis à soupçonner que cette évolution d'une forme à une autre se faisait par l'intermédiaire d'une chose informe, et non du non-être absolu.'
Saint Augustin

Textes

Mise en scène

Origine géographique

Japon

Mots-clés

Date (année)

1993

Cote MCM

MCM_1993_JP_S9

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Titre Localisation Date Type
Saison 1993 1993