Japon. Blind Blink danse post-butô. Spectacle
Collection
Type de document
Évènement
Titre
Japon. Blind Blink danse post-butô. Spectacle
Sous-titre
Compagnie Nuba
Date
1997-03-07
Date de fin
1997-03-09
Artistes principaux
Lieu de l'évènement
Type d'évènement
Danse
Description de la pratique
7-9 mars 1997
Juju Alishina, chorégraphie et danse
Kakuya Ohashi, danse
Setsuko Ohtani, costumes
Tara Natsukawa, musique
Le mouvent du butô qui découle de la tragédie de l'explosion des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, est fondé par Kasuo Ohno et Tatsumi Hijikata dans les années cinquante. Mais il est événement hybride, né de la fusion contradictoire du rejet de la culture occidentale par la modernisation qu'elle impose et de l'appropriation du mouvement surréaliste français et du Théâtre de la Cruauté d'Antonin Artaud. Le poète français précise de ses mots ce que la tradition japonaise a toujours véhiculé : la violence, la souffrance, la désintégration des corps.
Plusieurs artistes contribuent au développement du butô selon des styles qui leur sont propres : Hijikata, Achikawa, Ko Murobuchi, Tanaka Min, Carlotta Ikeda, Koichi Tamano, Sankai Juku. Avec Saburo Teshigawara on assiste dans les années quatre-vingt à l'apparition du post-butô dans lequel le corps est moins exposé mais les mouvements, résolument contemporains, expriment une révolte nouvelle. C'est à cette nouvelle esthétique que l'on peut rattacher Juju Alishina.
Blind Blink
Tirée de la série des Kohsokumai, l'oeuvre chorégraphique Blind Blink dépeint à travers le portrait d'une femme privée de la vue, l'éréthisme des sens lorsqu'une partie du corps est asservie ou entravée. Placée dans un état de cécité délibérée et artificielle, la danseuse est libérée d'une certaine "prohibition visuelle". Un danseur l'aide avec dévotion et brise son monde avec violence.
Juju Alishina
Née à Kôbe en 1963, Juju Alishina fait ses débuts sur scène en 1977. En 1982 elle se rend à Kyoto et se joint à Byakkosha, une des plus importantes compagnies de butô. Elle s'en sépare quelques années plus tard et commence une carrière de danseuse en solo à Tokyo. Désirant renouer avec l'authenticité de l'esthétique asiatique, elle crée en 1990 sa propre compagnie, Nuba (ombre), qui répond à un souci de collaboration entre plasticiens et artistes de différentes disciplines. Pour Juju Alishina, trouver une nouvelle esthétique interdisciplinaire est plus important que de se cantonner à des formes prédéfinies de l'avant-garde. Dans une société permissive où toutes les expressions sont réduites à des informations de même valeur, elle interroge relation de l'avant-garde au butô qu'elle exprime corporellement dans l'opposition Eros/Thanatos.
Juju Alishina trouve dans la mythologie japonaise les éléments qui peuvent donner corps à sa conception esthétique. Cette mythologie transparaît dans les images grâce à l'emploi de techniques de danse, de musiques et de costumes empruntés à l'Inde, la Thaïlande, la Corée, la Chine et l'Indonésie, ainsi qu'à l'Europe. En composant son oeuvre à partir de tous ces éléments, elle reste fidèle au modèle culturel insulaire et extrême-oriental tel qu'il s'est constitué au Japon à travers les siècles.
Juju Alishina, chorégraphie et danse
Kakuya Ohashi, danse
Setsuko Ohtani, costumes
Tara Natsukawa, musique
Le mouvent du butô qui découle de la tragédie de l'explosion des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, est fondé par Kasuo Ohno et Tatsumi Hijikata dans les années cinquante. Mais il est événement hybride, né de la fusion contradictoire du rejet de la culture occidentale par la modernisation qu'elle impose et de l'appropriation du mouvement surréaliste français et du Théâtre de la Cruauté d'Antonin Artaud. Le poète français précise de ses mots ce que la tradition japonaise a toujours véhiculé : la violence, la souffrance, la désintégration des corps.
Plusieurs artistes contribuent au développement du butô selon des styles qui leur sont propres : Hijikata, Achikawa, Ko Murobuchi, Tanaka Min, Carlotta Ikeda, Koichi Tamano, Sankai Juku. Avec Saburo Teshigawara on assiste dans les années quatre-vingt à l'apparition du post-butô dans lequel le corps est moins exposé mais les mouvements, résolument contemporains, expriment une révolte nouvelle. C'est à cette nouvelle esthétique que l'on peut rattacher Juju Alishina.
Blind Blink
Tirée de la série des Kohsokumai, l'oeuvre chorégraphique Blind Blink dépeint à travers le portrait d'une femme privée de la vue, l'éréthisme des sens lorsqu'une partie du corps est asservie ou entravée. Placée dans un état de cécité délibérée et artificielle, la danseuse est libérée d'une certaine "prohibition visuelle". Un danseur l'aide avec dévotion et brise son monde avec violence.
Juju Alishina
Née à Kôbe en 1963, Juju Alishina fait ses débuts sur scène en 1977. En 1982 elle se rend à Kyoto et se joint à Byakkosha, une des plus importantes compagnies de butô. Elle s'en sépare quelques années plus tard et commence une carrière de danseuse en solo à Tokyo. Désirant renouer avec l'authenticité de l'esthétique asiatique, elle crée en 1990 sa propre compagnie, Nuba (ombre), qui répond à un souci de collaboration entre plasticiens et artistes de différentes disciplines. Pour Juju Alishina, trouver une nouvelle esthétique interdisciplinaire est plus important que de se cantonner à des formes prédéfinies de l'avant-garde. Dans une société permissive où toutes les expressions sont réduites à des informations de même valeur, elle interroge relation de l'avant-garde au butô qu'elle exprime corporellement dans l'opposition Eros/Thanatos.
Juju Alishina trouve dans la mythologie japonaise les éléments qui peuvent donner corps à sa conception esthétique. Cette mythologie transparaît dans les images grâce à l'emploi de techniques de danse, de musiques et de costumes empruntés à l'Inde, la Thaïlande, la Corée, la Chine et l'Indonésie, ainsi qu'à l'Europe. En composant son oeuvre à partir de tous ces éléments, elle reste fidèle au modèle culturel insulaire et extrême-oriental tel qu'il s'est constitué au Japon à travers les siècles.
Composition musicale, arrangements
Chorégraphie
Décors et costumes
Origine géographique
Japon
Date (année)
1997
Cote MCM
MCM_1997_JP_S1
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
Japon | 1997-03-07 | Photo numérique |
Titre | Localisation | Date | Type | |
---|---|---|---|---|
![]() |
1997 |