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Taïwan. Opéra Ke Tsai Hsi de Taïwan. Spectacle

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Évènement

Titre

Taïwan. Opéra Ke Tsai Hsi de Taïwan. Spectacle

Sous-titre

Le Bouddha Incarné par la troupe Ming Hwa Yuan

Date

1994-10-19

Date de fin

1994-10-25

Lieu de l'évènement

Type d'évènement

Théâtre

Description de la pratique

19 '25 octobre 1994.
L'opéra de Taïwan. Originaire de Taïwan, le Ke Tsai Hsi utilise un répertoire de chants qui fut apporté dans l'île par des immigrants venus du Fukien (Fujian), au sud-est de la Chine continentale, sous les dynasties Ming et Qing (XVIIIe et XIXe siècles). Ces mélodies chantées en dialecte du Fukien et appelées chin-ke, exprimaient si bien les sentiments de ces nouveaux paysans qu'elles furent vite adoptées et intégrées au répertoire taïwanais et contribuèrent à la naissance d'un théâtre de rue taïwanais, le Ke Tsai Chen. Les gens aimaient se réunir sur une place, en face d'un temple, et se distraire à regarder une représentation de Ke Tai Chen; dans des costumes et sur une scène rudimentaires, les acteurs s'exprimaient dans un langage visuel inspiré de la vie quotidienne et facile à comprendre de tous. C'est de ce théâtre que descend le Ke Tsai Hsi.
Peu après sa naissance le Ke Tsai Hsi subit l'influence de l'opéra de Pékin qui rayonnait alors dans toute la Chine. Il adopta les costumes, les maquillages, la gestuelle propre à l'opéra de Pékin, mais son style, simple et haut en couleur, et son caractère amateur 'il était généralement joué par des paysans sur des scènes de plein air ou dans les maisons- le rendait accessible à toutes les couches sociales et lui valut un succès populaire immédiat. Les premières représentations d'opéra de Taïwan en Chine continentale furent données en 1928 dans la ville D'Amoy, un des principaux ports du Fukien, par des descendants d'immigrants revenus chez eux et qyu avaient organisés à cette occasion des cérémonies d'hommages à leur ancêtres. Alors qu'en 1030 cette forme théâtrale devenait très populaire au sein de la communauté chinoise de Singapour, l'occupation japonaise à Taïwan la condamnait pour un temps au silence. Elle ne réapparut qu'après la deuxième guerre mondiale.
En 1956, avec la modernisation du pays, l'opéra de Taïwan se divisa en quatre courants: l'opéra de scène, l'opéra radiophonique, l'opéra filmé et l'opéra télévisé.
Héritière de l'opéra de scène, la Compagnie Ming Hwa Yuan fut crée en 1929 sur le modèle d'une troupe familiale. Pendant soixante ans, au gré des aléas qui secouaient Taïwan et son théâtre, elle s'attacha à la défense et à la promotion de l'opéra de Taïwan, travaillant en permanence à l'enrichissement de son style et de son répertoire, et le rendant ainsi plus créatif et plus dramatique. Elle lui redonna une vie nouvelle en s'appropriant les concepts et les techniques scénographiques du théâtre moderne occidental, du music-hall et du cinéma avec leurs effets spéciaux, leurs jeux d'éclairage, et leurs techniques sonores.

Le Bouddha Incarné. (Diapo-textes en français disponibles dans le programme)
Chi Kung est une figure légendaire des Histoires de Fantômes de l'époque des dynasties Ming et Qing. A l'origine, c'est un lohan (un saint bouddhiste) qui descendit sur terre sous les traits d'un moine excentrique, défenseur des opprimés.
Cet opéra s'appuie sur le conflit entre deux idées. L'une fataliste, représentée ici par le Maître taoïste Ch'un Yang, prétend que "le Bien sera toujours le Bien et le Mal sera toujours le Mal" et met l'accent sur l'irréductible aversion entre les êtres humains et inhumains. L'autre, exposée ici par le moine ivrogne Chi Tien, incarnation de Chi Kung, s'appuie sur la vision bouddhiste de "l'amour de toutes les créatures vivantes". Ce thème transparaît tout au long de la pièce, porté par le personnage de Chi Kung-Chi Tien qui use de sa verve et de son humour pour faire passer son message d'une nécessaire réconciliation entre les hommes, les dieux et les démons.
Primée par plusieurs jurys taïwanais, cette pièce créée par la Compagnie Ming Hwa Yuan a été représentée plus de 1000 fois à Taïwan et fut choisie pour représenter le pays à l'Exposition d'Art des XIe jeux Asiatiques en 1990.

Scène 1: Les plaisirs du monde.
Depuis mille ans, le Renard Hu Wei-kuan et le Pêcher Neuvième-Soeur-de-T'ao s'exercent à l'art de la magie au fond du tombeau du roi Yan Chao. Las de leur vie ascétique et de leur quête de l'immortalité, ils se métamorphosent en jeune homme et en jeune fille et gagnent le monde des humains.

Scène 2: A la recherche d'un époux.
Le Seigneur Ko, haut fonctionnaire retiré à Paonan, veut marier sa fille, Nuage-du-Soir. Pour lui choisir un mari, il organise un grand tournoi d'arts martiaux dont Nuage-du-Soir sera le prix. Aidé par le gouverneur de la ville il a fait dresser une grande estrade devant le temple de Erh-lang et invité tous les jeunes notables de la région.

Scène 3: Marchant par les rues.
Alors qu'ils se promènent avec délices dans la ville de Paonan, Hu Wei-kuan et Neuvième-Soeur tombent sur deux Immortels envoyés par le mine taoïste Ch'un Yang afin de faire régner sur tere la justice et la morale. Convaincus de la nature démoniaque de Hu Wei-kuan et de Neuvième-Soeur , les deux Immortels les défient au combat, mais n'étant pas de taille, ils se font battre.

Scène 4. Sue l'estrade
Reprenant leur promenade, Hu Wei-kuan et Neuvième-Soeur sont attirés par la foule qui assiste au tournoi. Se trouvant par hasard mêlé aux candidats, Hu Wei-kuan remporte le tournoi.

Scène 5: Le langage du coeur.
A sa surprise, Nuage-du-Soir est d'une grande beauté. Oubliant ses origines animales, il en tombe éperdument amoureux. La jeune fille, quant à elle, bénit la providence qui lui a accordé un fiancé si distingué.

Scène 6: Un plan astucieux.
Apprenant cela, le Maître du Tao décide de renvoyer sur terre son disciple Ko Ling-kun, propre frère de Nuage-du-Soir, et le charge d'exiger du renard trois présents nuptiaux, trois tâches impossibles à réaliser et qui conduiront à l'anéantissement des deux démons.

Scène 7: Le demande des présents. De retour chez lui, Ko Ling-kun feint la plus grande amitié et effectue sa demande. Hu Wei-kuan devra lui rapporter la peau du Renard qui depuis mille ans s'exerce à la magie au fond du tombeau du Roi Yen Chao, les racines et les branches du Pêcher afin d'en faire une chaise, enfin la tunique en guenilles du moine bouddhiste Chi Tien.
La mort dans l'âme, Hu Wei-kuan sait qu'en se dépouillant il se dépossédera de tous ses pouvoirs magiques, qu'en abattant le pêcher il tuera Neuvième-Soeur et qu'enfin le moine Chi Tien, grand pourfendeur de démons, ne se laissera point facilement voler sa robe. Mais pour l'amour de sa belle, il est prêt à risquer sa vie et celle de sa soeur. Il envoie donc Neuvième-Soeur au temple de Ling-yin où demeure le moine Chi Tien.

Scène 8: Le vol de la robe.
Dans une scène pleine d'humour et de verve, Neuvième-Soeur , se faisant passer pour une pénitente venue accomplir un voeu, tente par une habile stratagème de subtiliser la robe du moine. Mais en vain. Quoiqu'ivrogne et amateur de viande de chien, ce qui ne sied guère à un bonze, Chi Tien n'en a pas moins le regard pénétrant.
Le soir, alors que le moine à moitié ivre est de garde au temple, Wei-kuan tente à son tour de voler la robe, mais le moine s'en apperçoit et le reconnaît. Wei-kuan lui explique alors la triste situation dans laquelle il se trouve et Chi Tien, ému par cet animal prêt à tout souffrir pour assumer sa condition d'homme, décide de l'aider. Après l'avoir dépouillé, le condamnant désormais à la condition de simple mortel, Chi Tien convainc Neuvième-Soeur de laisser anattre le Pêcher. Sa mort la conduira au Paradis de l'Ouest où elle pourra parfaire sa formation et atteindre l'immortalité. Enfin, il fait présent de sa tunique à Wei-kuan.

Scène 9: La rupture de la promesse.
De retour, Wei-kuan présente ses cadeaux à son futur beau-père. Mais le frère de Nuage-du-Soir, furieux que le plan de son maître ait échoué, révèle la véritable identité de Hu Wei-kuan. Horrifié d'avoir fiancé sa fille à un monstre, le seigneur Ko rompt son engagement et Wei-kuan, roué de coups, est chassé dans la nuit glaciale.

Scène 10: Sentiments véritables.
Quand Nuage-du-Soir apprend qu'on a chassé Wei-kuan, n'écoutant que sa passion, elle part à sa recherche poursuivie par son frère. Elle le trouve enfin, blessé et transi, et le soigne. Hors de lui, Ko Ling-kun tente de tuer Wei-kuan, mais Chi Tien intervient à point nommé et le sauve. Ko Ling-kun révèle alors à Chi Tien qu'il a été mandaté par son Maître.

Scène 11: La bataille.
Déçu par la tournure qu'ont pris les événements, le Maître du Tao descend sur terre et rencontre Chi Tien. Il l'accuse d'avoir favorisé la fuite des deux amants et Chi Tien lui fait valoir que son plan si astucieux ne pouvait avoir d'autre conséquence. La discussion s'envenime, une bataille homérique s'engage que les dix Seigneurs impériaux de l'enfer tentent en vain de juguler.
Tandis que le combat fait rage, Hu Wei-kuan part pour la capitale afin de se présenter aux examens impériaux.

Scène 12. La réconciliation.
Reçu premier à tous les examens impériaux, Hu Wei-kuan accompagné de Nuage-du-Soir regagne Paonan. Flatté d'avoir un gendre si haut placé, le Seigneur Ko accepte la réconciliation tandis qu'au loin résonne encore le fracas de la bataille'
"La cité de la Mort tremble et frémit. Les dieux de la Porte Méridionale du Paradis se lamentent. On dirait qu'ils ont quelques petits problèmes de digestion! Qui a dit que les dieux ignoraient les tourments? Ils combattent de ci de là et tout cela 'pour rien!"

Origine géographique

Taïwan

Mots-clés

Date (année)

1994

Cote MCM

MCM_1994_TW_S2

Auteur val

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Titre Localisation Date Type
Taïwan. Le Bouddha Incarné par la troupe Ming Hwa Yuan. Opéra Ke Tsai Hsi de Taïwan. Photos Taïwan 1994-10-19 Photo numérique
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Saison 1994 1994